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La lettre à Helga
"Si la vie est quelque part, ce doit être dans les fentes."
Bjarni va passer l'été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme où vécut Helga, celle pour qui il brûla toute sa vie d'un amour impossible. Le vieil homme rédige alors une longue lettre à celle qui emplit chacun des moments de son existence et la rend ardente: "Tu as mis en moi une attirance qui ne fit que s'exacerber et qui pouvait se transformer en brasier à tout moment., sous le moindre prétexte. Si je voyais une bosse de terrain rebondie ou une meule bien ronde , leurs courbes se confondaient avec les tiennes, de sorte que ce n'était plus le monde extérieur que je percevais , mais toi seule dans toutes les manifestations de ce monde."
Comment ce fermier islandais, en complète osmose avec la nature, s'est-il astreint à se priver d'un bonheur à portée de la main et à gâcher délibérément, semble-t-il, sa vie ?
Dans une langue charnelle, Bergsveinn Birgisson peint le portrait de cet amour par delà les années, un amour qui s'inscrit dans un paysage âpre auquel son héros prête une attention particulière car "Habitués à l'isolement, les gens des péninsules ont les sens plus développés que les autres." Un roman captivant , qui nous emporte très loin...
La lettre à Helga, Bergsveinn Birgisson, traduit de l’islandais par Catherine Eyjolfsson, Zulma 20113, 131 pages profondément émouvantes.
22/08/2013 | Lien permanent | Commentaires (17)
La lettre à Helga...en poche
"Si la vie est quelque part, ce doit être dans les fentes."
Bjarni va passer l'été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme où vécut Helga, celle pour qui il brûla toute sa vie d'un amour impossible. Le vieil homme rédige alors une longue lettre à celle qui emplit chacun des moments de son existence et la rend ardente: "Tu as mis en moi une attirance qui ne fit que s'exacerber et qui pouvait se transformer en brasier à tout moment., sous le moindre prétexte. Si je voyais une bosse de terrain rebondie ou une meule bien ronde , leurs courbes se confondaient avec les tiennes, de sorte que ce n'était plus le monde extérieur que je percevais , mais toi seule dans toutes les manifestations de ce monde."
Comment ce fermier islandais, en complète osmose avec la nature, s'est-il astreint à se priver d'un bonheur à portée de la main et à gâcher délibérément, semble-t-il, sa vie ?
Dans une langue charnelle, Bergsveinn Birgisson peint le portrait de cet amour par delà les années, un amour qui s'inscrit dans un paysage âpre auquel son héros prête une attention particulière car "Habitués à l'isolement, les gens des péninsules ont les sens plus développés que les autres." Un roman captivant , qui nous emporte très loin...
27/02/2015 | Lien permanent | Commentaires (5)
Lettre à Cora Sledge
Chère Cora,
Sans doute suis-je trop étroite d'esprit mais votre tendance à gober les petites pilules comme des bonbons et à fumer malgré vos ennuis de santé m'avait déjà sérieusement agacée.Ok, Cora, nous mettrons ceci sur le compte de l'addiction. Au temps pour moi.
Je vous avais donc provisoirement abnadonnée, ayant décidé de vous laisser malgré tout une seconde chance. Las ! Une fois que je me suis habituée à votre fichu caractère (soupe au lait, c'est rien de le dire), vous commencez à laisser sous entendre qu'il vous est arrivé bien des choses qui, des choses que, bref, vous nous faites lanterner.
Et là , grâce à vous, j'ai mis le nez sur un procédé qui m'énerve au plus haut point : les manoeuvres dilatoires. Me sont revenues en mémoire les interventions d'un chroniqueur sur France Inter qui, non content de nous abreuver dès potron minet d'histoires noires et sordides , avait trouvé comme unique tension narrative cette même manipulation,afin de mettre nos oreilles aux aguets . Provoquant juste chez moi l'envie d'en faire la victime d'un autre faits divers. J'aurais pu, certes, changer de station de radio mais je ne voulais pas rater la chronique suivante, celle de Jean-Marc Strycker, électron libre, impertinent et d'un eclectisme remarquable dans le domaine de la littérature et de la poésie.
Bref, ma chère Cora, je vous remercie pour cette redécouverte et vous souhaite tout le bien que vous méritez.
Bien à vous
Cathulu.
Merci à Aifelle (qui vous mènera chez plein d'autres billets) pour le prêt (Non, je ne suis pas victime d'un abus de romans sur le 3 ème âge, j'avais commencé celui-ci bien avant les autres !:))
12/04/2011 | Lien permanent | Commentaires (11)
Lettres à mon libraire
"sanctuaires irremplaçables où s'achète le savoir universel",
A l'initiative de ce joli recueil, Lettres à mon libraire, Jean Morzadec, un fondu de littérature qui oeuvre sur France Inter. Des écrivains ont donc été sollicités pour "raconter, en mots simples, quelle place tiennent les librairies dans leur vie."
Les réponses sont éclectiques, et dans la forme et dans le fond ,mais toutes donnent à voir un véritable amour de ces endroits mi-capharnaüm, mi-caverne d'Ali baba, peuplés d'improbables libraires, capables pour certains d'indiquer de manière précise où se niche tel ouvrage sans même bouger un cil, leur mémoire vive battant à plates coutures celle d'un ordinateur !
Certains auteurs, comme Claudie Gallay remercient au passage les libraires qui les ont soutenus, tandis que d'autres en profitent pour assurer un peu de pub à leur dernier ouvrage en date, oubliant parfois au passage le thème imposé...
Véronique Ovaldé , égale à elle même , arrive à insuffler une étrangeté poétique à un souvenir d'enfance, tandis que Patrick Modiano envisage le recensement de toutes les librairies qu'il a connues dans Paris et qui ont disparu...Didier Daeninckx, quant à lui, se fend d'une bafouille hilarante là où on se serait attendu à plus de gravité...
Ce recueil est aussi l'occasion de découvrir certains auteurs , ainsi pour moi, Benoît Hopkin qui nous décrit un comportement typique de lecteur compulsif dans lequel chacun pourra se reconnaître, avec entre autres une "tête d'équerre" particulièrement bien trouvée. Bref, de quoi assurer pour six euros le bonheur de tous ceux ceux qui fréquentent ce "temple aux murs de papier" (et de glaner au passage quelques bonnes adresses) ! Un livre qui donne aussi envie d'écrire sa propre lettre...
Lettres à mon libraire, préface de François Busnel, Editions du Rouergue, 6 euros.
12/10/2009 | Lien permanent | Commentaires (11)
Lettre à mon banquier
Cher Monsieur G. ,
Commevous avez pu le constater depuis quelques temps, ma liste defacturettes adressées à ces deux sites de perdition que sont pour moiFnac et Amazone.com ont fortement diminué. Il en était d'ailleurs demême pour les deux F fatidiques que sont la Fnac et le Furet.
Cecirésultait uniquement d'un effort de ma volonté d'acier (et en tant quebanquier, vous savez que le cours de l'acier n' a cessé de monter, mêmes'il s'est récemment stabilisé, ce qui vous permet d'apprécier à leurjuste valeur mes efforts).
En effet, nous autres lectricescomplusives (je sais, il doit bien exister des lecteurs compulsif maisils sont en minorité et la règle "le masculin l'emporte sur le féminin"est un archaïsme qui a toujours eu le don de m'horripiler( et en plusc'est moi qui écris et donc je décide , non mais sans blague !)), nousautres lectrices compulsives donc, ne pouvons compter sur personne pournous débarasser de notre compulsion. La Sécu qui va aider les fumeurs àse désintoxiquer ne majore même pas le remboursement des lunettes quetoutes lectrice compulsive qui se respecte arbore plus ou moinsfièrement ! Il est vrai que les lecteurs passifs n'existent pas et quenotre prosélytisme est des plus réduits. Il existe toutes sortes degroupes de soutien pour aider les joueurs, les acheteurs compulsifs etpour nous : rien, nib, que dalle !
J'étais donc toute fière d'êtredans le peloton de queue de la PAL (pile de livres à lire) mais, là, jesuis au regret de vous écrire, cher Monsieur G. que cette fameuse PALva remonter. Croyez bien que je n'en suis pas fière car cette rechuteest totalement indépendante de ma volonté (d'acier, je tiens à lerepréciser, et non de fer car le fer ça rouille).
Imaginez vous quemes collègues et moi-même devons maintenant nous réunir le vendrediaprès-midi , jour où je fréquente habituellement la médiathèque. Jesais , ce ne sera qu'une fois par mois, n'empêche que pour trouverl'énergie de pressurer les deux neurones encore valides qu'il me resteen fin de semaine, j'ai besoin d'un petit remontant tout ce qu'il y ade plus légal.
J'ai bien pensé au chocolat mais quand j'arrive enville (je travaille le vendredi matin ) le chocolatier est fermé. Lesseules boutiques ouvertes "entre les midis", comme on dit par ici(traduction : entre 12 et 14 H) sont... les librairies ! Rassurez-vous,j'ai été des plus raisonnables et même si je n'ai pas trouvé de livresde poche, j'ai embarqué un pavé de 660 pages qui devrait me faire del'usage (car même s'il ne me plaît pas, je pourraistoujours l'utiliser comme arme contondante contre celui qui a eula bonne idée de ...me faire replonger).
Au plaisir de ne pas recevoir de vos nouvelles, Cordialement
Cathulu
14/10/2006 | Lien permanent | Commentaires (11)
Lettre à Ralph
Cher Ralph,
Grâce à Amanda, que je remercie au passage, j'ai pu dévorer la suite de tes aventures commencées ici. Sept ans ont passé et une fois encore Stoney Calhoun va se trouver aux prises avec des cadavres. Mais dans Casco Bay, il ne mène plus l'enquête en franc tireur car le Sherif Dickman va l'enrôler comme adjoint , ce qui nous vaut une hilarante improvisation de serment :
"-Moi, Stonewall Jackson Calhoun, je jure solennellement de faire respecter toutes les lois de l'Etat du Maine qui me semblent sensées, dit Calhoun. Je jure de faire ce que tu me demandes de faire, pourvu que ce ne soit pas trop stupide. je jure que si, à tout moment, tu veux que je démissionne,je donnerai ma démission sans faire d'histoires. Je jure que pour l'essentiel je te dirai la vérité. Je jure de ne pas être d'accord avec toi quand je te trouverai stupide. je jure que si tu me demandes mon opinion , je te la donnerai , même si je pense que ç apeut te blesser. (Il haussa les épaules) Bon, j'ai tout dit, hein ? "
L'enquête, il faut bien l'avouer est menée de manière assez paresseuse et le meurtrier vient quasiment de jeter dans les bras de Calhoun, bras qu'il a fort musclés car il fend régulièrement du bois de chauffage, autant dans un but utilitaire que pour se vider la tête. Heureusement qu'en bon chien , tu es là pour relancer l'action, Ralph, je dois dire que j'ai tourné fébrilement les pages au moment de ta disparition ! c'est bien aussi l'un ses rares moments où Calhoun a perdu de son flegme, autrement il est d'une sérénité exemplaire, même quand il ne comprend pas sa chérie qui le malmène. Elle ferait bien de faire attention d'ailleurs, car je ne suis pas la seule à juger Calhoun éminemment sexy,( quoi qu'en pense certaine Dame qui se gausse :)). J'ai beaucoup apprécié aussi ta manière à la fois ferme et efficace, mais sans hargne , de mâchouiller les coucougnettes du meurtrier. A croire que la sérénité de Calhoun t'a été transmise par osmose. Serait-ce l'influence de Ralph Waldo Emerson, en l'honneur de qui tu as été nommé? celle de Thoreau? Ou bien un autre effet du coup de foudre auquel ton maître a survécu mais en perdant la mémoire ? Quoi qu'il en soit, cela le rend fichtrement intéressant comme homme et comme apparemmment il a terminé sa lecture de l'anthologie littéraire ,pas de problème, je peux glisser ma Pal dans une ou deux valises et aller le rejoindre. Un homme qui aime parler de pêche ou de chiens et qui vit dans une maison au fond des bois ne peut pas être totalement mauvais.
L'avis de Laure
Casco bay William G. Tapply. Gallmeister. 291 pages
14/11/2008 | Lien permanent | Commentaires (15)
Tout ce que je vous dois (Lettres à ses amies)
"A force d'être compréhensif et bien élevé, on finit par mentir et se sentir mal à l'aise."
D'abord, il y a un objet-livre remarquable, un petit format destiné à être expédie, dont la jaquette se transforme en enveloppe , avec plein de détails soignés qui ajoutent à la beauté de la présentation.
Ensuite, il y a la présentation éclairante d'Eusebio Tabucchi , qui a choisi les lettres parmi les textes qui réussissent "à conjuguer la profondeur des sentiments et la joie exubérante de les manifester et de les partager ouvertement et effrontément , sans rien sacrifier à d'inutiles idoles sociale."
Enfin, il y a la découverte , pour certaines d'entre elles, des amies de Virginia Woolf, amies qui eurent une importance capitale dans sa vie. Avec elles, elle évoque son écriture, ses nerfs usés, ses sentiments à bâtons rompus.
C'est très émouvant de voir que Woolf , pour ménager l'une d'entre elles, dissimule un décès qui pourrait entraver sa convalescence, avant que de lui révéler la vérité quand elle la sait sortie d'affaire.
La correspondance est aussi l'occasion de découvrir une écrivaine, dont on se fait souvent une idée très austère, use et abuse de surnoms animaliers pour elle-même et ses amis. Une occasion délicieuse d'aller plus avant dans la découverte de cette autrice qu'on limite trop souvent à quelques clichés.
Une édition qui prend le temps de resituer les lettres dans leur contexte.
à (s') offrir absolument.
Editions L'Orma 2020.
Traduction de Louise Boudonnat et Delphine Ménage
D'autres titres dans la même collection, pour les découvrir: clic.
02/06/2020 | Lien permanent | Commentaires (3)
Au pied de la lettre
"Mes parents avaient des jugements si péremptoires et parfois si imbéciles (ça sautait aux oreilles, je vous jure) que ça m' appris à me méfier des jugements."
Barthélémy Martin est-il dépressif ? Pour le savoir, il ira consulter deux psychiatres qui, bien que frères, ont des méthodes très différentes. C’est finalement à un troisième psy qu'il confiera son histoire par lettres, brossant ainsi, par petites touches l'histoire d'un homme effacé depuis l'enfance qui va peu à peu s'émanciper dans sa vie amoureuse et dans sa vie tout court.
Roman épistolaire émaillé de formules éclairantes, Au pied de la lettre nous convie dans un univers qui pourrait être morose, mais qui s'avère plein de fraîcheur. On entre en empathie avec ce personnage qui, falot, prend de plus en plus d'épaisseur dans ses modestes révoltes, pourtant très efficaces. Un roman qui donne le sourire.
Merci à Babelio et aux Éditions Serge Safran.
De la même autrice: clic, clic et reclic.
L'avis d'Antigone.
03/10/2017 | Lien permanent | Commentaires (1)
lettre aux impôts
Chère Madame R.,
Votre lettre de relance m'a prouvé que l'adminstration fiscale avait le sens de l'humour ,ce dont je doutais un peu, je dois bien l'avouer.
En effet, je n'ai pas souvenir d'avoir jamais reçu de vosnouvelles mais bon, n'ergotons pas, je vous laisse le bénéfice du doute: votre premier courrier est peut être resté coincé entre deuxfactures, devis ou catalogues, dans le dossier "Maison" qui segonfle au fur et à mesure que mon compte en banque se dégonfle...
Vousm'annoncez qu'au "sens fiscal" mes travaux sont terminés. J'en suisfort aise, croyez le bien car à mon sens à moi, ils ne le sont toujourspas mais le manque de placos, de parquets et d'escalier ne sontsûrement pour vous que broutilles .
Peut êtreespérez-vous une invitation à une quelconque pendaison de crémaillère ?S'il devait y avoir pendaison, ce ne serait pas celle de lacrémaillère, soyez en sûre.
En effet, dans ma grande naïvete,j'avais vaguement formé le projet d'inviter à un pot lesdifférents protagonistes ayant peu ou prou participé à la constructionde l'extension, me disant que ce devait être frustant de ne jamais voirterminé le travail auquel on avait pris part.
J'ai progressivement rayé de cette liste:
-ceux qui ne sont jamais venus aux jours et heures convenus;
-ceuxqui sont venus quand on ne les attendait plus et de préférence à 7 h 30mais ne commençaient le travail qu'une demi-heure plus tard (méditaient-ils dans leur camionnette ? );
-ceux qui, faisant fi de la précision que la fumée nous incommodait, fumaient DANS la maison;
-ceux qui fumaient dehors (je le sais, j'ai ramassé leurs 54 mégots jetés en dehors des cendriers mis à leur disposition);
-ceux qui ont balancé des planches hérissées de clous sur des plantes inoffensives;
-ceux qui ont joué les jesaistoutfairemieuxquelesautres et ont saboté le travail voire carrément quitté leur poste;
-ceux qui ont pollué notre espace sonore et olfactif;
-ceux qui ne savaient pas lire le panneau"chantier interdit au public" ;
-ceux qui...
j'en passe et des pires.
Par contre, vous nous demandez de répondre "dans les meilleursdélais", formule dont j'arrive après un an de travaux à décryptertotalement le sens, à savoir :"aux calendes grecques", croyez bien ,chère madame, que je vais m'y employer avec zèle.
Je vous quitte car je vais de ce pas quérir un exorciste.
Salutations etc.
Cathulu
03/11/2006 | Lien permanent | Commentaires (14)
Pour rester dans le monde des lettres
Même si peu de gens de ma région passent ici, tant pis ! je tente le coup !
A saint-Amand-les-eaux (Nord)
Samedi 12 mai de 14 h 30 à 16 h 30 aura lieu un atelier ludique d'écriture épistolaire (pour les 8 -15 ans )
Animé par l'association "Tous Azimuts" à partir de l'album "Je vous aime tant" d'Alain Serres.
Samedi 26 mai de 14h30à 17h30 atelier d'écriture épistolaire (adultes)
Animé par Ian Monk, menbre de l'OULIPO depuis 1998
sur le thème de la correspondance.
Animations gratuites sur inscription (je suis déjà inscrite ,pour le second, évidemment)
Si vous voulez les cordonnées,je vous les enverrai volontiers.
Ps: Cath, tu vas me manquer !
08/05/2007 | Lien permanent | Commentaires (5)