Rechercher : Trois fois la fin du monde
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"Faut pas mollir. Organiser son temps. Avoir son propre règlement, que celui des Bleus ne soit plus le seul à s'imposer. Curieusement, au lieu de nous contraindre plus, cela nous garantit de la liberté, ou quelque chose d'approchant."
Un seul personnage principal , Joseph Kamal, va connaître Trois fois la fin du monde. La première en étant incarcéré pour la première fois de sa vie en prison où il fera l'expérience d'une communauté imposée et n'aspirera qu'à la solitude. La deuxième, quand à l'issue d'une Catastrophe, indéterminée, il fera partie des survivants et mettra à profit les acquis de la prison. La dernière, quand il se retrouvera seul dans la nature à rechercher la compagnie des animaux pour ressentir à nouveau des émotions et des sentiments.
N'étant guère friande ni de romans carcéraux ni de romans évoquant la fin du monde , je me suis pourtant régalée du début à la fin de ce roman de Sophie Divry, la présentation et la citation mise en exergue me donnant comme boussole" l’histoire revisitée d’un Robinson Crusoé plongé jusqu'à la folie dans son îlot mental". C'est donc avec enthousiasme que j'ai lu ce roman, établissant sans cesse des comparaison avec les textes de Defoe et/ou de Michel Tournier. Quant à la dernière partie, elle a tout de suite fait écho à un texte clairement revendiqué comme source d'inspiration par l'auteure, à savoir Le mur invisible de Marlen Haushofer.
Évoquant le thème de la solitude recherchée ou subie, Trois fois la fin du monde montre qu'une fois de plus Sophie Divry a su se renouveler avec bonheur.
Éditions Noir sur Blanc 2018.
Antigone, Kathel ont beaucoup aimé.
Cuné émet quelques réserves.
27/08/2018 | Lien permanent | Commentaires (9)
La fin du monde a du retard
"-Tu peux compter sur moi. Dès que j'ai sauvé le monde, je me lance dans une opération vide-greniers."
Alice et Julius, deux amnésiques, s'échappent de la clinique psychiatrique où il sont traités. Alice est totalement dénuée d'émotions et Julius est persuadé qu'un terrible complot menace l'humanité.Pour le déjouer, il leur faudra s'emparer d'un mystérieux Codex et échapper aux nombreux poursuivants qui sont à leurs trousses. Cette "quête qui tourn[e]à la collection de désaxés", enchaîne les"péripéties d'anthologie alliant surprise épique et burlesque échevelé" contient, au bas mot, une trouvaille humoristique par page ! Mais comment fait-il ?
D'autant que, mine de rien, c'est toute une réflexion enjouée et intéressante qui s'intercale avec bonheur entre les épisodes de cette folle course-poursuite ,sur la nécessité de fictionnaliser nos existences. Clins d’œil en tous genres (les frères Volfoni des Tontons flingueurs !) trouvailles langagières, commentaires sur le récit qui se met en place sous les yeux du lecteur ,font de ces 400 pages un pur bonheur de lecture! Et zou, sur l'étagère des indispensables !
La fin du monde a du retard, J.M.Erre, Buchet-Chastel 2014.
L'avis de Cuné qui a porté le premier coup .
Celui de Clara qui a été fatal !
03/03/2014 | Lien permanent | Commentaires (11)
Les trois lumières
"Et c'est alors qu'il me prend dans ses bras et me serre comme si j'étais à lui."
Parce qu'ils sont surchargés d'enfants et qu'un nouveau bébé va bientôt arriver, une famille irlandaise confie l'une de ses filles à un couple de fermiers taciturnes, les Kinsella.
Pourquoi cette enfant et pas une autre, pourquoi ce couple ? à ces questions il ne sera jamais apporté de réponses claires.
De la même façon, c'est par petites touches que l'enfant- narratrice va prendre conscience tout à la fois de l'amour qui va se tisser entre elle et le couple qui l'accueille et du drame qui les a frappés.
Souffrance réprimée, cruauté consciente ou non, tout se donne à voir à travers des gestes en apparence insignifiants: quelques tiges de rhubarbe que personne ne veut ramasser, uin chien qu'on n'appelle jamais par son nom. à la curiosité inquisitrice, on répond par le silence, silence auquel la narratrice sera initiée .
C'est aussi tout un monde rural en voie de disparition qui se donne à voir ici, un monde plein de poésie qu'on savoure quand la journée de travail est enfin terminée. Un univers riche en émotions et qui tient en une centaine de pages denses , cruelles, pleines d'émotions et qui se terminent avec une phrase parfaite d'ambiguïté.
Les trois lumières , Claire Keegan, récit traduit de l'anglais (Irlande) par Jacqueline Odin, Sabien Wespieser 2011.
Du même auteur, en poche.
L'avis d'Antigone qui vous mènera vers toutes celles qui l'ont aimé.
23/02/2012 | Lien permanent | Commentaires (13)
La fin du monde a du retard...en poche
"-Tu peux compter sur moi. Dès que j'ai sauvé le monde, je me lance dans une opération vide-greniers."
Alice et Julius, deux amnésiques, s'échappent de la clinique psychiatrique où il sont traités. Alice est totalement dénuée d'émotions et Julius est persuadé qu'un terrible complot menace l'humanité.Pour le déjouer, il leur faudra s'emparer d'un mystérieux Codex et échapper aux nombreux poursuivants qui sont à leurs trousses. Cette "quête qui tourn[e]à la collection de désaxés", enchaîne les"péripéties d'anthologie alliant surprise épique et burlesque échevelé" contient, au bas mot, une trouvaille humoristique par page ! Mais comment fait-il ?
D'autant que, mine de rien, c'est toute une réflexion enjouée et intéressante qui s'intercale avec bonheur entre les épisodes de cette folle course-poursuite ,sur la nécessité de fictionnaliser nos existences. Clins d’œil en tous genres (les frères Volfoni des Tontons flingueurs !) trouvailles langagières, commentaires sur le récit qui se met en place sous les yeux du lecteur ,font de ces 400 pages un pur bonheur de lecture! Et zou, sur l'étagère des indispensables !
13/03/2015 | Lien permanent | Commentaires (3)
Trois petits pingouins et Dieu
La métaphysique n'est définitivement pas ma tasse de thé mais avec Ulrich Hub et ses trois pingouins, cela devient un délice !
Imaginez le mythe du déluge (présent dans de nombreuses civilisations) envisagé sous l'angle d'animaux réfugiés sur l'arche, en l'occurrence des pingouins qui s'interrogent sur l'existence de Dieu tout en rêvant de tarte au fromage et en réalisant des prodiges pour préserver leur amitié ... Hé bien , il ya tout cela dans L'arche part à huit heures . Et plus encore car l'humour et la tendresse ont la part belle, sans oublier un brin de poésie qui volète comme un certain papillon jaune sur la banquise...
On frémit, on s'interroge, on sourit , on a envie de serrer dans ses bras les trois pingouins craquants, de poser délicatement un baiser sur le bec de la colombe affairée qui houspille tout le monde, sorte de lapin d'Alice qui s'agite à travers tout le récit et se révèle tout à fait charmante. Dieu, pas Dieu ? A chacun sa réponse, Ulrich Hub nous laisse libre et il n'est pas d'âge pour commencer à se préoccuper de cela.
Un récit plein d'invention (vous y croiserez des serpents qui jouent aux cartes et une valise rebondie qui parle) qui donne le sourire et qui plaira à tous à partir de 9 ans.
L'arche part à Huit heures , Ulrich Hub illustrations pleines de tendresse de Jörg Mülhe, traduit de l'allemand par Emmanuèle Sandron* qui nous livre en post-face dans une superbe lettre tout le plaisir qu'elle a ressenti à incarner chacun des personnages et ce plaisir bien évidemment, nous le ressentons aussi ! Editions Alice jeunesse.
Livre déjà couvert de prix :-prix de la meilleure pièce radiophonique et prix de la meilleure pièce de théâtre 2006 (Allemagne)
- Prix Tam-Tam j'aime lire 2008 (salon de Montreuil)
-prix Sorcières 2009
* que je remercie au passage car c'est elle qui, la première,m'a signalé ce livre !
Ps: ce livre va bientôt voguer vers une petite Clémentine ...
04/04/2009 | Lien permanent | Commentaires (8)
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil
A la suite de Georges Flipo , glissons-nous dans le monde de la grande entreprise (qu'elle soit de pub, d'assurance ou de ce que vous voudrez), jusqu'à L 'étage de Dieu,dans une pièce obstinément close, un peu à la manière de celle de Barbe-Bleue, où un patron olympien régénère sa puissance...
Patrons à l'égo démesuré, carrières fulgurantes qui peuvent très vite s'effondrer, sur un claquement de doigts, une chiquenaude, ad nutum, comme se plaît à le répéter un Président manipulateur à la petite semaine, qui répète à l'envi depuis 10 ans cette formule latine signifiant "d'un mouvement de tête ! Le Conseil d'Administration peut révoquer le Président d'un simple mouvement de tête. En clair: à son gré, sans motif, sans justification."
Patrons pour qui le merci est compris dans le salaire versé à leurs employés, qui pressurent les stagiaires sauf si ceux-ci sont les rejetons de gros clients de l'Entreprise.
Quant aux employés, ils ne valent pas mieux: le cerveau formaté par de grandes écoles , ils mènent la vie dure à ceux qui ne sont pas sortis du sérail et n'utilisent pas le bon code vestimentaire ou le bon jargon. Ils ont l'échine souple et adoptent sans hésiter les goûts culturels susceptibles de plaire à leur chef. Certains tentent de se venger, vengeances mesquines ou spectaculaires, habiles ou pataudes. Je remarque au passage que les personnages féminins tirent leur épingle du jeu avec plus de panache que leurs homologues masculins...
Vous l'aurez compris ces "Douze nouvelles à la gloire de la libre entreprise" sont aussi grinçantes et cyniques qu'une comédie de Jean Yanne des années 70. De coups de griffes" il n'y avait jamais eu de jolies filles au département comptable, la directrice administrative y veillait et montrait d'ailleurs le bon exemple." en réflexions lucides sur les relations humaines "J'ai alors compris que j'étais l'autre des autres: ils ne m'avaient rien expliqué du tout.
Bouteiller percevait très bien la situation. Ensemble, nous avons passé un long moment , peut être trois ou quatre secondes, à méditer sur la méchanceté de l'homme et sur la férocité du jeune diplômé [...]Non ce n'était pas pour moi qu'il le disait, c'était pour lui. Avoir embauché un chef de produit qui ne soit pas amateur de peinture, c'était une faute professionnelle". Le texte file, sans acrimonie ni aigreur, chacun reconnaît au passage un collègue où un chefaillon... Quelques bouffées de tendresse néanmoins dans ce recueil très équilibré où chaque texte m'a donné son content de plaisir. Un petit bonheur à s'offrir sans faute!
Prix littéraire 2006 "A la découverte d'un écrivain du Nord-Pas- de-Calais".
L'avis de Cuné
18/08/2008 | Lien permanent | Commentaires (10)
Déjà la fin !
Avec La reine dans le palais des courants d'air (titre énigmatique s'il en est) se clôt la trilogie du Millénium.
700 pages denses et efficaces qui tiennent en haleine au point que j'ai lu jusqu'à 1 h 30 mardi matin...
Pas pu résister !
Au début de ce roman,le rythme est nettement ralenti car l'héroïne,Lisbeth, la prétendue psychotout -ce -que- vous -voulez avait quand même salement été amochée à la fin du volume deux et elle a beau avoir neuf vies commes les chats, un peu de repos était nécessaire.
Cela donne aussi l'occasion à Stieg Larsson de nous expliquer les rouages d'une histoire d'espionnage politique avant de mettre en place rebondissements tant dans la vie privée que dans le dénouement de la conspiration qu'il a su orchestrer avec brio.
Mais"Tout compte fait, cette histoire n'a pas pour sujet principal desespions et des sectes secrètes dans l'Etat, mais la violence ordinaireexercée contre des femmes , et les hommes qui rendent cela possible"(p.651), ces hommes qui n'aimaient pas les femmes, thème qui a couru tout au long de ces trois volumes.
Nous craignons pour la vie de tous les personnages auxquels nous nous sommes attachés, en découvrons de nouveaux et continuons à explorer les rouages du journalisme, de la politique et de la police suédois.
Le procès (et le revirement qui s'y opère )nous fait battre le coeur et nous refermons ce volume, un petit pincement au coeur,sachant que nous ne retouverons pas ceux auxquels nous nous étions attachés,l'auteur étant malheureusement décédé.
05/09/2007 | Lien permanent | Commentaires (20)
La fin des hommes
" -Rappelez- leur qu'avoir un travail, c'est avoir un but. Même si on n'en veut pas, un travail est une raison de se lever le matin. C'est avoir un avenir auquel on ne croyait plus. "
Rédigé avant la pandémie de Covid 19, ce roman imagine une sorte de grippe , extrêmement mortelle et ne touchant que les hommes. Nous sommes en 2025, parti d’Écosse, le mal se répand d'abord au Royaume Uni, puis dans le monde entier. Mais, hormis quelques incursions dans certains pays étrangers, l'action sera centrée sur le Royaume Uni .
Le récit est pris en charge par plusieurs narratrices, ce qui permet de varier les points de vue (scientifique, historique, politique). Mais, il faut bien l'avouer, tout ceci reste assez superficiel et l'autrice privilégie bien plus l'aspect émotionnel qu'économique par exemple. Elle se débarrasse d'une pichenette désinvolte de certains problèmes, (faute de données , toute la situation en Afrique, par exemple, ne peut être évoquée) même si elle souligne certains biais misogynes de la société ante pandémie. En outre, un épisode de violence domestique, réglé façon humour noir, par le Fléau a lieu en ...Russie. Aucun cas d'alcoolisme ou de violences faites aux femmes au Royaume -Uni ?
Bref, même si j'ai lu jusqu'au bout les 471 pages de ce roman, je n'ai pas été totalement convaincue par le traitement de l'intrigue.
Traduit de l'anglais par Juliane Nivelt. Gallmeister 2022.
02/05/2022 | Lien permanent | Commentaires (4)
Après la fin
"Nous dépendons donc en partie de la gentillesse de parfaits inconnus, nous faisons confiance au monde. C'est comme ça que ça marche."
Rien de ce que nous croyons normal, permanent, acquis, ne l'est. Et le malaise durant lequel le cœur et les poumons de Miriam , 15 ans, cessent de fonctionner, vont le rappeler cruellement à sa famille.
Réanimée et confinée à l’hôpital le temps de faire des examens et de la surveiller , c'est toute la constellation familiale qui va devoir se réorganiser et apprendre à vivre avec le risque et l' impermanence.
Racontée du point de vue d'un père au foyer, historien universitaire éternellement en CDD, l’histoire est à la fois chaleureuse et angoissante.
Chaleureuse car c'est toute la vie quotidienne avec ses microfailles entre les membres du couple atypique (elle, médecin qui bosse 60 h par semaine auprès de patients défavorisés , soupçonnée par son mari d'étirer volontairement ses journées de travail, mais tiraillée par la culpabilité de ne pas s'occuper suffisamment de ses filles, lui qui assure le quotidien en ayant la sensation de s'éloigner de son épouse ), sans oublier la cadette qui veut à tout prix attirer l'attention, qui est brossée avec empathie.
Angoissante car rien ne sera plus jamais comme avant, mais qu'il faut faire avec.
Un roman commandé immédiatement après avoir lu Dans la lande immobile (clic) de la même autrice et dont de nombreuses phrases ont résonné particulièrement en accord avec notre situation actuelle.
Cuné l'a beaucoup aimé également: clic.
"Les livres importants étaient trop exigeants et les livres insignifiants semblaient trop futiles pour la nouvelle réalité, dans laquelle la mort se tenait en embuscade dans tous les recoins et venait respirer au-dessus de mon épaule dès que j'en détournais les yeux."
"Pourvu qu’on oublie. Quel gâchis de voir que les choses qu’on apprend en temps de crise sont déjà écrites en toutes lettres sur des aimants à frigo et des cartes de vœux : profitez de l’instant présent, savourez chaque moment, exprimez votre amour – pourvu qu’on vive assez longtemps pour mépriser à nouveau ces clichés, pourvu qu’on guérisse suffisamment pour considérer le ciel, l’eau et la lumière comme acquis, parce qu’être aveuglément reconnaissant d’avoir des poumons et un coeur qui fonctionnent ne met pas notre intelligence à contribution."
"...c'est simplement le fait de sortir de la maison qui semble, de façon inexplicable, plus compliqué que de planifier l'invasion d'un petit pays."
"Après quarante-huit heures de confinement, l'odeur du vent et l'idée de conduire une voiture ont quelque chose d'exotique."
"La patience, ai-je eu envie de lui dire, comme les autres vertus, est principalement une question d'habitude."
"Tout ne va pas bien, mais il y a de la beauté. Nous avons à notre disposition des outils pour dire que ça ne va pas, qu'il y a la mort, la souffrance, le mal et ces outils sont les mêmes depuis des centaines d'années. La pierre de construction. Le verre. Le fil qu'on tisse.
Les mots."
14/04/2020 | Lien permanent | Commentaires (2)
8 Millions de lecteurs dans le monde .
J'avais envie de poésie et bien en vue dans le rayon,il y avait L'anniversaire de la salade , titre qui avait tout pour plaire à l'épouse de l'Homme qui ne conçoit pas un repas sans salade, et un bandeau encore plus intriguant, surtout pour de la poésie. En lisant la postface du traducteur, nous apprenons que ce recueil s'est vendu à trois millions d'exemplaires au Japon dont un million le premier mois.Je me demande bien dans quel pays on peut atteindre de tels chiffres avec un livre de poèmes...Le décalage entre l'image que nous avons du Japon, pays des robots qui vont bientôt remplacer l'homme (voir ici) et cet engouement fabuleux pour un recueil de tankas contemporain (paru il est vrai au Japon il y a une vingtaine d'années) est assez vertigineux.
J'ai commencé ce recueil par la postface et je vous engage à faire de même car le traducteur,Yves-marie Allioux, nous explique très bien les problèmes de traduction et les choix qu'il a dû faire pour se rapprocher au plus près de l'esprit de ces vers de ces cinq séquences rythmiques 5-7-5-7-7 qui normalement s'écrivent sur une seule ligne verticale.
Mais plus encore, il est peut être utile de lire ces poèmes dans la continuité car s'y lisent des fragments d'histoires d'amour, des débuts, étincelants à la fin plus morne. Libre ensuite à nous d'y picorer et de revenir sur nos tankas préférés.
Tawara Machi avait une vingtaine d'années quand elle a rédigé ces textes mais elle fait preuve d'une grande maturité pour saisir ces instants de vie si fugaces et si lumineux.
Quelques exemples parmi mes préférés:
"Emmaillotant les senteurs du soleil
je plie ces serviettes de toilette Pour moi aussi
le jour viendra sans doute où je serai mère"
"D'un claquement j'ai étiré la chemise
et tandis qu'elle sèche mon coeur au soleil
devient transparent de blancheur"
"Il n'y a pas de quoi en faire un drame Posée
sur ma main droite toute ma vie solitaire
dans ce citron pourri"
Mon livre de chevet.
26/06/2008 | Lien permanent | Commentaires (15)