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Rechercher : l%27apparence du vivant

Agathe

"Je suis enterrée vivante dans ma propre existence!On vous aurait cru capable de percer à jour l'humour du condamné, lorsque vous y êtes confronté."

Un psychanalyste au bout de cinquante ans de carrière, quelque peu désabusé, sur sa pratique et sur sa patientèle, égrène les huit cents entretiens qui lui restent à assume ravant la fermeture de son cabinet.
Une ultime nouvelle patiente, Agathe, va venir briser la tranquille routine dans laquelle il s'était enlisé, aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle.anne catherine bomann
Agathe, en effet, met quelque peu à mal l'autorité distanciée derrière laquelle se retranche le psychanalyste. Ce dernier sortira alors de sa zone de confort et se confrontera au plus près des angoisses et des peurs que nous partageons tous, psychanalyste ou pas.
Un roman profondément bienveillant, empli d'humanité, écrit par une psychologue danoise.

Traduction du danois par Inès Jorgensen, La peuplade 2019.

Cuné a aimé aussi: clic.

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A la place du coeur saison 3

"On cherche tous la même chose: un vivant à proximité, une âme à portée de la main, un baume à consommer sur place."

Le roman de Caumes, extrêmement autobiographique, vient de paraître. Il y relate ce que les saisons précédentes racontaient: ses réactions face aux attentats de novembre, son histoire d'amour avec Esther. Mais changer juste les prénoms des véritables protagonistes est-il suffisant ?arnaud cathrine
Esther réagit violemment à cet étalage de sa vie privée et quitte Caumes. Le voilà donc tiraillé entre une célébrité naissante (et encombrante) et sa volonté de reconquérir celle que l'écriture lui a fait perdre.
Toujours aussi à fleur de peau, Caumes nous embarque cette fois encore dans un maelstrom de sentiments et dans une actualité proche: les dernières élections présidentielles.
Un roman passionnant- qui se lit d'une traite- sur la jeunesse contemporaine.

Robert Laffont 2018.

Saison 1

saison 2arnaud cathrine

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Sang d'encre

"Elle aimait avoir de l'argent liquide sous la main, comme elle aimait avoir des tiroirs remplis de chemises bien pliées- et être entourée d'escargots."

Au milieu des années 60, la romancière américaine Patricia Highsmith s'installe dans un cottage de la campagne du Suffolk. Pour écrire au calme, bien sûr, mais aussi pour recevoir tranquillement, la femme mariée dont elle est amoureuse, Sam.jill dawson
Las, tout cela va de mal en pis et bientôt Highsmith se retrouve plongée dans une atmosphère inquiétante ressemblant singulièrement  à celle des romans dont elle a le secret.
Jill Dawson, dans ses remerciements cite obligeamment les sources biographiques comme romanesques dont elle s'est inspirée pour ce roman mêlant biographie et fiction pour notre plus grand plaisir. On y découvre une romancière sous toutes ses facettes, n'assumant pas officiellement son homosexualité (Carol a paru à l'époque sous pseudonyme) et trimballant des escargots dans son sac à main.
Jill Dawson restitue de manière vivante l'époque et la personnalité complexe de Patricia Highsmith, une auteure( un peu oubliée aujourd’hui) adaptée au cinéma par Hitchcock.

Denoël,2018, traduit de l'anglais par pierre Ménard.

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La panthère des neiges...en poche (et hors de ma Pal)

"On pouvait s'échiner à explorer le monde et passer à côté du vivant."

Quand Sylvain Tesson est invité par le photographe animalier Vincent Munier pour aller au Tibet , dans l'espoir de photographier la mythique panthère des neiges, l'arpenteur de la planète va devoir apprendre le calme et l'immobilité.
Cette expérience va ainsi lui faire réviser ses valeurs et le cheminement au sein de contrées va se doubler d'un cheminement intérieur vers l'apaisement : "Attendre était une prière. Quelque chose venait. Et si rien ne venait; c'était que nous n'avions pas su regarder. "sylvain tesson
Entrecoupé de réflexions sur la mort de sa mère et la séparation d'avec une femme , Sylvain tesson se montre ici plus vulnérable, moi fanfaron, et quand il se laisse aller à des interprétations erronées concernant le comportement des animaux animaux, laisse Vincent Munier rectifier ses erreurs sans broncher.
Un texte court mais marquant qui m'a donné envie de visionner le documentaire portant le même titre.

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Pourquoi pas la vie

"Son génie, ce sera d'être vivante. "

Là où d'aucuns jouent avec la réalité historique à des fins souvent pessimistes (que ce serait-il passé si l'Allemagne nazie avait gagné la guerre, par exemple) , Coline Pierré prend l'exact contrepoint et imagine que la poétesse américaine Sylvia Plath (qui s'est suicidée au gaz) a échappé à la mort. coline pierré
La jeune femme va donc devoir composer avec un mari , Ted Hughes poète reconnu, mais père et mari plus que défaillant, son rôle de mère et sa volonté de création. Le tout dans le swinging London, où les Beatles colonisent les ondes.
Avec beaucoup de nuances, sans jamais stigmatiser ni idéaliser, l'autrice évoque les problématiques qui restent contemporaines pour les femmes créatrices et propose ici le récit d'une émancipation progressive par le biais de  femmes atypiques qui aideront Sylvia à se dégager de ses conditionnements et de sa dépression. Un roman qui réchauffe le cœur et aiguise la réflexion.

Éditions de l'Iconoclaste 2022.

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Le Jardin Nu

"Tout est plus vivant de devoir mourir. Tel est l'enseignement.Toute vie est dérisoire , et toute vie est en même temps unique, infiniment unique, infiniment fragile-la palpitation de la veine- précieuse en raison même de sa fragilité . "

D’Anne Le Maître, j'avais précédemment lu et adoré Sagesse de l'herbe (clic) .

Si je n'ai pas autant utilisé de marque-pages pour ce récit, il n'en reste pas moins que j'ai beaucoup apprécié ce texte de remontée vers la lumière après un deuil, par le biais d'un jardin et de sa faune. anne le maître
L'autrice, par sa langue toujours aussi précise et poétique, sans pathos, nous fait partager ces moments fragiles et beaux , qu'elle observe avec une attention extrême et dont elle nous fait partager l'intensité. C'est ténu et pourtant d'une puissance folle.

 

Merci Aifelle pour cette découverte.

 

Editions Bayard 2023.

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”On a nulle part. On a rien.”

Dans un mois, Todd  aura treize ans. Dans un mois, il sera un homme. Il vit à Prentissville, unique ville du Nouveau Monde, un monde tout bruissant des pensées des êtres  vivants, un monde sans femmes.Mais une découverte dans les marais va précipiter Todd dans une course effrénée pour sauver sa vie ...41GJEVXXAxL._SL500_AA240_.jpg
Roman initiatique, SF mâtinée de western, La voix du couteau n'avait a priori  rien pour me plaire. Et pourtant, cet anti-héros, parfois agaçant, cet adolescent qui aimerait juste "que  ce monde ait un sens , de temps en temps, si ce n'est pas  trop demander..." a su m'embarquer dans ses aventures, dans cet univers où les femmes ont un statut si particulier, où la violence est érigée en mode de vie, où la manipulation règne en maître, où la religion a été pervertie, mais un monde aussi où subsistent malgré tout des ilôts d'amitié et de solidarité.
Si le récit, rempli de péripéties, a su me tenir en haleine, j'ai aussi beaucoup apprécié la manière dont l'auteur rend compte de la manière si particulière de communiquer des habitants de cette planète qui perçoivent  de manière continue le flot de pensées des êtres vivants qui les entourent, ce  Bruit, comment ils y font face, comment ils s'en servent ...
L'orthographe, la syntaxe fautives du héros accentuent l'aspect mal dégrossi de l'adolescent qui, certes pêche du point de vue scolaire, mais a plus d'un tour dans son sac pour se tirer d'affaire, ce qui ne peut que plaire  aux adolescents à qui est destiné ce livre.

Un vraie découverte donc mais  une légère frustration:devoir attendre la  parution  des  deux prochains tomes!:)

La voix du couteau, Patrick  Ness, gallimard jeunesse,  441 pages palpitantes. (à  partir  de  13  ans)

L'avis de Fashion.

Celui de  Lael

Ps: Ferdi  l'a  commencé avec beaucoup d'intérêt.  Affaire à suivre:)

 

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”La vie n'était-elle pas plus facile sans cette femme si difficile ? ”

Une exposition rassemblant tableaux mais aussi  vêtements emblématiques de la célèbre Rachel Kelly, qui vient  de décéder brutalement, voilà le point de départ de  chacun des chapitres  du roman de Patrick Gale, Tableaux d'une exposition.
A  la présentation parcellaire ,et forcément lacunaire , de chacun des  éléments de  cette rétrospective,  répond le texte du roman qui explore au plus près l'univers d'une femme  fascinante, à la fois mère et épouse prédatrice , mais aussi passionnée, excentrique et  si vivante quand la  dépression la laissait tranquille. Une femme brûlée par son art et qui, bien involontairement , laissa derrière elle une famille déchirée . Cette famille possède  cependant un centre de gravité , un homme exceptionnel lui aussi : Anthony, le père et l'époux, sorte de roc inamovible, quaker qui sut aimer et protéger tous les siens .51Y6Ls5ZKWL._SL500_AA240_.jpg
Pas de portrait à charge cependant, Patrick Gale avec la sensibilté qu'on lui connaît  brosse ici le tableau d'une famille  dont les  enfants, très jeunes ,ont appris à composer avec la maladie de leur mère, et plus âgés ont eu du mal  à se confronter à son talent... Nous découvrons petit à petit les différentes facettes de  cette  femme qui refusait de parler de son passé.
Les rebondissements et les changements de point de vue rendent le récit si vivant et rapide qu'on ralentit le rythme  de lecture pour savourer un peu plus longtemps ce roman  qui vibrera longtemps en nous. A noter que l'auteur  réussit le pari ,si souvent raté, de nous faire voir les  tableaux de Rachel. Une réussite !

Un livre tout corné, évidemment.

 

Tableaux d'une exposition. Patrick Gale.  Belfond.360 pages fulgurantes.

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Sauf quand on les aime...en poche

"- [...]Ce qui est beau  n'est pas fait pour durer, il faut sans cesse le ressusciter."

Le roman commence par une scène très forte ,et malheureusement banale: une agression verbale par un mec "lourd" qui s'en prend à une jeune femme noire. Les autres passagers du wagon sont "devenus transparents". Tisha ne devra son salut qu'à une femme qui prend la peine d'écouter l'agresseur et de détourner son attention.frédérique martin
Claire, elle aussi présente ,n'a pas osé intervenir mais les circonstances feront qu'elle invitera Tisha dans l’appartement qu'elle partage en colocation avec son amie Juliette et son pote Kader. Des jeunes gens d’aujourd’hui qui naviguent de petits boulots en CDD, loin de leur formation initiale et de leurs espoirs. à côté d'eux, vivant dans une "solitude radicale", un vieil homme qui se prend à rêver en écoutant le violoncelle de Claire.
Sans angélisme ni voyeurisme, Frédérique Martin brosse le portrait d'une jeunesse souvent meurtrie, évoluant dans un univers urbain où le corps de la femme devient souvent celui d'une proie. Tout en nuances, ces personnages s'apostrophent, s'insultent, se déchirent mais aussi s'entraident,se réconfortent et tentent de s'aimer vaille que vaille. Toulouse compose le décor essentiel et diablement vivant de ce roman où de brèves échappées champêtres sont autant de respirations et de pauses pour Juliette et les autres.
De très beaux moments comme la perspective d'échapper à une soirée d'anniversaire en solitaire ou une dans improvisée au son du violoncelle viennent éclairer ce roman qui se termine malgré tout sur une note d'espoir, sans vouloir à toutes forces terminer par un "happy end". Un très beau moment d'émotions que cette lecture portée par l'écriture tour tour rageuse, bienveillante et sensuelle de Frédérique Martin.

De la même autrice , j'avais aussi beaucoup aimé les nouvelles de J'envisage de te vendre (j'y pense de plus en plus) clic.

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La pluie de l'aube

"Je pense souvent à ce vieux dicton: "Un homme se déplace pour rester vivant, un arbre ne se déplace pas pour rester vivant." Et moi, je ne suis qu'un vieil arbre, j'évite de me déplacer."

Comme Guan Jian le rappelle "Depuis la dynastie Tang, les Chinois voyagent. Partir loin de chez eux ne leur fait pas peur, ils savent s'adapter à toutes les situations et trouver leur place à l'étranger. "C'est donc l'histoire d'une famille dont certains membres vont s'installer en France en 1921, avant de retourner au pays natal, en pleine Révolution. Quatre générations du début du XXème siècle à nos jours, dont l'histoire s'articule en neuf nouvelles, pour suivre l'évolution d'un pays qui se réinvente sans cesse.
De Yang Shan Shan, la première femme chinoise à obtenir son diplôme de docteur en médecine à Paris, rentrée en Chine pour aider au développement de son pays mais qui sera broyée par la Révolution culturelle, au grand- -père qui soliloque ou bien encore à Julien , devenu un fantôme  se berçant à longueur de temps, nombreux sont les personnages à avoir souffert. Mais, chacun d'entre eux à sa façon, soit par la poésie, soit par un humour discret, parvient à faire un pas de côté et si la mort est présente, c'est toujours de manière discrète.guan jian,chine
Il y a beaucoup de délicatesse et de pudeur dans ces textes courts mais puissants et chacun des membres de cette famille nous devient vite familier.
Guan Jian ,en 123 pages sensibles, réussit un tour de force: raconter une saga  qu'on n'oubliera pas de sitôt.

La pluie de l'aube, Guan Jian,Zonaires éditions 2016.

J'accepte très rarement les propositions d'auteur mais ce recueil étant sous le double "marrainage" de Françoise Guérin (qui signe la préface) et de Patricia Martin de France Inter (qui avait reçu l'autrice) , clic,  je ne pouvais qu’accepter.

 

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