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L'ami...en poche
"C'est que j'ai dit au psy: qu'il ne me manque plus ne me rendrait pas heureuse, pas du tout."
Rien en apparence ne pouvait lier le destin de la narratrice, écrivaine et professeure à l’université, et celui d'Apollon, grand danois vieillissant et bien trop encombrant pour son minuscule appartement new-yorkais, où d'ailleurs les chiens sont interdits.
Et pourtant, quand l’épouse numéro trois de son meilleur ami récemment décédé lui demande instamment de recueillir le chien de la taille d'un poney, la narratrice accepte.
Commence alors une cohabitation d'abord chaotique, où on se demande si le chien ne va pas prendre le dessus sur sa bienfaitrice, puis plus harmonieuse. Relation durant laquelle l'écrivaine revient en profondeur sur les liens compliqués avec celui qui fut son mentor, fugitivement son amant , et sur la douleur qu'elle ressent à la suite de ce deuil.
L'ami c'est à la fois celui qui est décédé ,mais aussi l'animal qui va lui permettre de poser des mots sur sa douleur et avec lequel va s'établir une amitié profonde.
La narratrice réfléchit aussi sur les fonctions de l'écriture et sur les modifications profondes qu'entraîne cette relation entre Apollon et elle, qui l'aide à accepter le manque car "Ce qui nous manque-ce que nous avons perdu, ce que nous pleurons-, n'est-ce pas au fond ce qui nous fait tels que nous sommes vraiment ?".
La fin est déchirante et , toute en retenue , m'a fait venir les lames aux yeux.
Un récit bouleversant qui analyse ,sans sensiblerie, mais avec beaucoup de justesse, les liens qui nous unissent aux animaux, aux autres humains et permet aussi de réfléchir aux renoncements nécessaires quand le bout du chemin approche. Un grand coup de cœur.
Et zou sur l’étagère des indispensables.
Stock 2019,Traduit de l’anglais (États-Unis) par Mathilde Bach.
07/04/2021 | Lien permanent | Commentaires (4)
#L'Ami #NetGalleyFrance
"C'est que j'ai dit au psy: qu'il ne me manque plus ne me rendrait pas heureuse, pas du tout."
Rien en apparence ne pouvait lier le destin de la narratrice, écrivaine et professeure à l’université, et celui d'Apollon, grand danois vieillissant et bien trop encombrant pour son minuscule appartement new-yorkais, où d'ailleurs les chiens sont interdits.
Et pourtant, quand l’épouse numéro trois de son meilleur ami récemment décédé lui demande instamment de recueillir le chien de la taille d'un poney, la narratrice accepte.
Commence alors une cohabitation d'abord chaotique, où on se demande si le chien ne va pas prendre le dessus sur sa bienfaitrice, puis plus harmonieuse. Relation durant laquelle l'écrivaine revient en profondeur sur les liens compliqués avec celui qui fut son mentor, fugitivement son amant , et sur la douleur qu'elle ressent à la suite de ce deuil.
L'ami c'est à la fois celui qui est décédé ,mais aussi l'animal qui va lui permettre de poser des mots sur sa douleur et avec lequel va s'établir une amitié profonde.
La narratrice réfléchit aussi sur les fonctions de l'écriture et sur les modifications profondes qu'entraîne cette relation entre Apollon et elle, qui l'aide à accepter le manque car "Ce qui nous manque-ce que nous avons perdu, ce que nous pleurons-, n'est-ce pas au fond ce qui nous fait tels que nous sommes vraiment ?".
La fin est déchirante et , toute en retenue , m'a fait venir les lames aux yeux.
Un récit bouleversant qui analyse ,sans sensiblerie, mais avec beaucoup de justesse, les liens qui nous unissent aux animaux, aux autres humains et permet aussi de réfléchir aux renoncements nécessaires quand le bout du chemin approche. Un grand coup de cœur.
Et zou sur l’étagère des indispensables.
Stock 2019,Traduit de l’anglais (États-Unis) par Mathilde Bach.
21/08/2019 | Lien permanent | Commentaires (5)
”Tire sur le premier intrus qui se présente, l'ami.”
Stoney Cahloun travaille pour la somptueuse Kate (et plus car affinités) comme guide de pêche et mène une vie des plus tranquilles et retirée avec son chien, le très craquant et philosophe, Ralph, épagneul breton de son état. Mais son meilleur ami disparaît et Calhoun va se rendre compte que son passé, dont il n'a que de vagues souvenirs, va le rattraper en mettant à jour des capacités que jusque là il ignorait...
William G. Tapply a le chic pour mettre en scène ses personnages en quelques lignes, du plus important jusqu'aux seconds rôles, il les croque et tout de suite ils nous sont familiers. Son héros est un homme comme on en rêve : calme et tendre, patient et délicat avec une virilité de bon aloi accompagné d'un chien à la fois placide et vif, doté d'une réelle personnalité.
L'intrigue mêle savamment l'enquête personnelle de Calhoun et ses découvertes sur ses capacités insoupçonnées. La lumière ne sera d'ailleurs pas entièrement faite sur le passé du héros, ce qui nous donnera bien évidemment envie de découvrir la suite de ses aventures ! Un bain de verdure et de fraîcheur malgré le titre : Dérive sanglante !
Un petit extrait pour le plaisir : "Il laissa la cabane à la garde de Ralph en lui rappelant ses devoirs: mordre au derrière tous les intrus sans exception, faire la vaisselle et couper un peu de bois de chauffage.
-Et pas question d'aller nager dans la rivière, ajoutat-il.
Ralph, vautré sur la terrasse ensoleillée agita son moignon de queue sans rouvrir les yeux."
Merci à Cuné pour ce savoureux envoi !
Patricia ont aimé aussi !
268 pages
30/10/2008 | Lien permanent | Commentaires (14)
”...il n'y a rien de plus précieux que d'être l'ami d'un ami.”
Il est des livres qui tombent au bon moment : vous errez dans une librairie, ne trouvant aucun des livres figurant dans votre carnet et soudain, vous ne voyez que lui. Une couverture joliment désuète, rose églantine, mettant en scène des tableaux gentiment décalés. Intrigué, vous lisez la quatrième de couv' et aussitôt une question vous saute aux yeux : "Comment aider un enfant plongé dans le chagrin ? " suit la promesse d'un roman fourre-tout comme vous les aimez . Vous feuilletez le livre en question et là, surprise, vous découvre en images la recette du gâteau sans-peur et constatez avec amusement que des traces de pattes de chien se sont glissées par-ci , qu'on aperçoit par là la queue du même canidé et vous commencez sérieusemnt à douter de la classification du roman de Gila Lustiger Un bonheur insoupçonnable.
Peu importe, vous glissez le livre sous votre bras et vous dirigez vers la caisse...
Bien vous en a pris car ce roman philosophique est un vrai bonheur. Un de ceux que l'on lit le sourire aux lèvres et qu'on ouvre au hasard pour la plaisir de retrouver une phrase ou une illustration de Emma Tissier. De quoi s'agit-il ? D'un homme plus tout jeune qui, comme dans la chanson de Joe Dassin, "les p'tits pains au chocolat" ne se rend pas compte que l'amour est tout près de lui, d'un homme -le même- qui ne prend pas le temps de regarder vraiment les enfants qui vivent autour de lui, d'une chienne qui ne se pose pas de questions , sauf celle de l 'heure de son repas, d'un livre de questions justement, mais pas de réponses. Il est aussi question d'une grand-mère qui triche avec aplomb , enfin qui trichait , car elle est morte et Paul ne peut pas supporter d'être heureux sans elle. On apprend dans ce livre que "Les cailloux ont droit eux aussi à une belle vue. que l'oncle Hubert vivait chez lui à l'étranger. Que les mères remarquent toujours que quelque chose cloche justement quand on est pressé de sortir. Et qu'il ya des gens qui ne sont pas faits pour comprendre l'écriture fractionnaire."
Doté de titres de chapitres hétéroclites, de notes en pagaille , défiant toute logique car "dans ce roman, c'est le coeur qui décide",Un bonheur insoupçonnable est un roman enjoué et hirsute dont on sort le sourire aux lèvres qui soulève mine de rien des problèmes auxquels sont confrontés grands et petits. Réconfortant !
Gila Lustiger. un bonheur insoupçonnable.Stock.190 pages.
10/11/2008 | Lien permanent | Commentaires (20)
Dans les prairies étoilées...en poche
"En même temps, quand on vient de vous offrir un mortissoir à brinches, être content, ça va de soi."
Délaissant la veine du "Ensemble, c'est tout", Marie-Sabine Roger nous livre ici un joli roman traitant de l'amitié, du temps qui passe, mais aussi des relations entre un créateur (auteur-dessinateur de BD) et sa créature, lors du décès de l'ami qui l'avait inspiré.
L'écriture est fluide mais la trame narrative manque de force à mon goût.
Cuné est plus enthousiaste: clic.
18/05/2019 | Lien permanent
pico bogue, question d'équilibre
Chic, une nouvelle Bd de Pico Bogue !
Enrichie de nouveaux personnages, ainsi Antoine, l'ami de la famille, que Pico veut laisser à la porte car: "Mais sérieusement s'il entre, il va tout bouffer!" ,avec lesquels Pico discute de religion ou de l'existence ou non du père Noël.
En effet, l'automne et l'hiver sont cette fois en pleine actualité mais on peut compter sur Pico , son humour et sa poésie habituels pour revisiter "les marronniers" avec originalité. Qui d'autre que lui pourrait se déguiser "en effort d'imagination" pour Halloween ? Le recueil se clôt sur une thématique "Noël" avec un repas de famille qui pourrait tourner à l'aigre mais que Ana Ana va métamorphoser avec astuce et tendresse.
Une BD à lire en famille pour ne pas oublier que quand on a l'âge de Pico " ...c'est vraiment pas un problème de ne pas avoir embrassé une fille" "Mais ce qui me rend triste , c'est que jamais une fille n'a essayé de m'embrasser".
Merci Cath !
Pico Bogue, Question d'équilibre, 2009, Dargaud.
15/12/2009 | Lien permanent | Commentaires (9)
Dérive sanglante...en poche
"Tire sur le premier intrus qui se présente, l'ami."
Stoney Cahloun travaille pour la somptueuse Kate (et plus car affinités) comme guide de pêche et mène une vie des plus tranquilles et retirée avec son chien, le très craquant et philosophe, Ralph, épagneul breton de son état. Mais son meilleur ami disparaît et Calhoun va se rendre compte que son passé, dont il n'a que de vagues souvenirs, va le rattraper en mettant à jour des capacités que jusque là il ignorait...
William G. Tapply a le chic pour mettre en scène ses personnages en quelques lignes, du plus important jusqu'aux seconds rôles, il les croque et tout de suite ils nous sont familiers. Son héros est un homme comme on en rêve : calme et tendre, patient et délicat avec une virilité de bon aloi accompagné d'un chien à la fois placide et vif, doté d'une réelle personnalité.
L'intrigue mêle savamment l'enquête personnelle de Calhoun et ses découvertes sur ses capacités insoupçonnées. La lumière ne sera d'ailleurs pas entièrement faite sur le passé du héros, ce qui nous donnera bien évidemment envie de découvrir la suite de ses aventures ! Un bain de verdure et de fraîcheur malgré le titre : Dérive sanglante !
Un petit extrait pour le plaisir : "Il laissa la cabane à la garde de Ralph en lui rappelant ses devoirs: mordre au derrière tous les intrus sans exception, faire la vaisselle et couper un peu de bois de chauffage.
-Et pas question d'aller nager dans la rivière, ajouta-t-il.
Ralph, vautré sur la terrasse ensoleillée agita son moignon de queue sans rouvrir les yeux."
Dans l'ordre :
Casco Bay (en poche)
Dérive sanglante
08/06/2012 | Lien permanent
Le garçon d'à côté
"Aucune bonne action ne reste impunie, ma chère."
Quand elle va découvrir que ses si sympathiques voisins sont accusés de pédophilie et d'inceste sur la personne de leur fils, Sarah Laden va avoir du mal à accepter que l'horreur se cachait si près d'elle.
Comment a-telle pu devenir l'amie de Courtney Kendrick ? Cette dernière est-elle vraiment coupable ou n'est-elle qu'une victime comme elle le prétend ? Comment les habitants de cette paisible banlieue du Middle West n'ont-ils pas su détecter les signaux d'alarme ? Pourquoi un enfant molesté ne donne-t-il pas l'alarme ? Pourquoi continue-t-il à espérer l'amour de sa mère? à toutes ces questions, Katrina Kittel répond tout à la fois avec délicatesse et précision.
Pas de voyeurisme malsain , pas d'édulcoration pour autant, les conséquences physiques et psychologiques de cette perversion sont décrites de manières convaincantes, l'intrigue est haletante, alternant les points de vue des personnages.
Seul petit regret: la volonté de "lisser" à tout prix en donnant une tonalité parfois trop optimiste, comme si le monde bouleversé ne pouvait que retrouver son harmonie...Un bon roman qui tient en haleine et serre le coeur.
Le garçon d'à côté (The Kindness of strangers), Katrina Kittle, traduit de l'anglais (E-U) par Nathalie Brrié, Phébus 2012, 446 pages qui se dévorent toutes seules!
09/02/2012 | Lien permanent | Commentaires (5)
Alice Kahn
"Il n'est plus l'oeuvre de mon traquenard, je vais devenir la sienne."
La narratrice , dont nous ignorerons jusqu'au bout le prénom ,endosse l'identité d'une mystérieuse Anna et devient ainsi l'amie d'un photographe, William. A elle maintenant d'imaginer tout un arrière plan et une manière d'être correspondant à cette femme. Notre héroïne ne voit pas malice dans cette usurpation mais bien plutôt une manière de"mettre de la lumière sur ce qu'elle a de beau , et de l'ombre sur ce qu'il faut cacher."Elle deviendra donc la metteure en scène de ce pantin qu'elle animera. Un jeu artistique qui s'ajoutera à ceux dont elle est coutumière, nous le découvrirons au fil du livre.
Qu'est ce qu'un artiste, qu'est ce qu'une oeuvre d'art ? Porté par le style enlevé et poétique de Pauline Klein, le très court roman Alice Kahn (encore une identité fallacieuse que je vous laisse le plaisir de découvrir) évoque ces questions avec malice et fantaisie. Un premier texte d'une apparente légèreté mais qui , tant par la construction, que par le style emporte l'adhésion du lecteur. Une réussite !
Alice kahn, Pauline Klein, éditions Allia, 126 pages.
Merci à Mirontaine qui fait voyager ce livre !
25/09/2010 | Lien permanent | Commentaires (10)
Si on rentrait
"Les bonnes maisons sont celles qui absorbent les joies, les peines, les disputes, les réonciliations, les souvenirs et les objets qu'on n'a pas choisis."
Un homme, jaloux de son voisin, qui ne supporte pas la nouvelle affectation des pièces de sa maison; une femme qui, mine de rien, se fait évincer de chez elle, une autre qui aime les maisons plus que leurs propriétaires et les investit un peu comme un bernard-l'ermite, phagocytant leurs souvenirs, tels sont quelques uns des héros qui peuplent le recueil de nouvelles, Si on rentrait
Tous ces textes ont en commun de mettre en scène, à des degrés divers, une maison, révélatrice des tensions ou des rêveries qui s'y donnent libre-cours.
Maisons de famille enjeu de luttes sournoises ou franches, maison témoin de la générosité mal payée de retour, maison vitrine, toutes ont su parler à mon coeur, même si , léger bémol, je regrette l'aspect un peu mécanique de certaines nouvelles à chute.
Véronique M.Le Normand passe avec bonheur d'un univers à un autre, peignant toujours avec délicatesse et subtilité les errements des âmes et des coeurs. On part avec Karine au marché, on frémit à l'idée de rencontrer "l'amie des maisons", on sourit, on se réjouit ou on se reconnaît au passage et à peine a-t-on terminé ce recueil qu'on n'a qu'une envie: prolonger le plaisir en le relisant aussitôt. Ce que j'ai fait !
Si on rentrait, Véronique M. Le Normand, Editions Thierry Magnier 2010 , 107 pages pour les amoureux des maisons, et les autres ! Et hop, sur l'étagère des coups de coeur!
Noté chez Clarabel.
22/04/2010 | Lien permanent | Commentaires (16)