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Fiasco ! Des écrivains en scène

Joanathan Coe, Margaret Atwood, Julian Barnes anthologie,humour,robin robertsonsont quelques uns des écrivains qui se livrent ici à des confessions hilarantes concernant leurs revers en littérature ,côté média ou relations avec leur éditeur.
Rien ne leur est épargné: des repas payés en tickets restau, ce qui est un tue-glamour des plus efficaces, des conférences données devant un public souvent bienveillant mais extrêment clairsemé, sans compter ce que Claire Messud lors de ses débuts apprendra très rapidement: "Les gens ne veulent pas être des losers, ils ne veulent même pas en connaître."
Certains auteurs, non traduits en français, mériteraient de l'petre de toute urgence tant ils font preuve d'une autodérison des plus efficaces, que ce soit Matthew Sweeney qui apprendra à ses dépens qu'"Il est dangereux de surcharger un poème de "s". ou de se faire détartrer les dents d'un peu trop près avant une lecture." ou Simon Armitage qui concentre en une journée apocalyptique toutce qui peut arriver de pire à un écrivain  !
Laissons le mot de la fin à Rick Moody qui conclut ainsi son texte : "La vérité crevait les yeux: ma carrière d'écrivain était lancée ! Et fondée sur négligence, déception, malentendu, rancoeur familiale et fautes de frappe."
Un régal qui donne envie de découvrir en totalité l'anthologie dont sont extraits ces textes:

Hontes. Confession impudiques mises en scène par les auteurs, réunis par Robin Robertson et traduits par Catherine Richard ( 2006).anthologie,humour,robin robertson

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En avril...

...j'ai lu mais pas forcément au envie de bloguer alors en vrac et pas rangé, comme d'hab' !index.jpg

*La servante du seigneur, Jean-Louis Fournier. Une couverture rose bonbon, et des statues de la vierge bleu layette pour accompagner ce texte de désarroi d'un père déjà pas mal cabossé par le destin dont la fille, la quarantaine venue ,décide d'abandonner son métier pour se consacrer à la prière.
Le mot de la fin est laissé à la fille qui répond , point par point, aux arguments de son père mais éludant l'aspect financier (demande d'une pension et d'un quatre quatre intérieur cuir)...

* Le goût des vaches, petite anthologie de textes pas forcément intéressants, ou trop classiques à mon goût. Quelques auteurs découverts (Jean-Loup Trassard, pascal Commère) et l'information suivante: le génocide tutsi a été accompagné de la destruction de 80 % du cheptel des vaches inyambo, symbolisant le pouvoir tutsi...61PimjjjMYL._AA160_.jpg

* Le fiasco du labrador, Margaret Atwood, obtenu l'été dernier lors d'une opération spéciale . Des nouvelles mettant en scène des personnages récurrents, dont  la narratrice, qui va devoir s'accommoder tout à la fois à la vie rurale ,aux enfants du premier mariage de son mari , au vieillissement de ses parents. Une écriture classique mais efficace, des personnages très bien croqués et de la malice en sous-main :

"Elle était maintenant très guillerette, telle une femme au foyer qui se retrouve veuve après avoir trimé toute sa vie et commence à découvrir les plaisirs des manucures et des salons de coiffure youpi tralala".41snOCgViML._AA160_.jpg

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Le pouvoir...en poche

"Le pouvoir de nuire, de faire mal ,est une forme de richesse."

Les femmes, grâce à un organe apparu au niveau d'une clavicule, possèdent un nouveau pouvoir: celui d'infliger une douleur fulgurante, et même la mort. Elles ne sont pour autant pas invincibles, mais la peur a changé de camp et les hommes sont devenus le sexe faible.
Aux États-Unis, en Arabie Saoudite,dans un petit État d'Europe de L'Est et bientôt aux quatre coins du monde, les femmes s’organisent, une nouvelle religion apparaît . Mais celles qui détiennent désormais le pouvoir vont-elles se comporter mieux que les hommes ?naomi alderman
En choisissant de suivre le destin de quatre personnages, dont les destins vont évidemment se croiser, Naomi Alderman axe son roman sur la politique, la religion, les médias et le banditisme. Elles montrent les liens que ces puissances entretiennent mais ne perd pour autant pas de vue le côté humain de Tunde ,jeune journaliste nigérian et unique héros masculin, Allie jeune métisse américaine au parcours chaotique, Roxy fille d' un truand anglais ou bien encore Margot, ambitieuse femme politique divorcée et mère de famille américaine.
L’enthousiasme est très présent dans la première partie montrant le"Grand Changement", tandis que la tension monte dans la seconde qui relate les dérives du pouvoir.
Les textes qui encadrent ce qui est présenté comme un "maudit livre" rédigé par un homme, augmentent la sensation de réel du roman et l’inscrivent dans une démarche présentée comme historique qui ne peuvent que susciter la réflexion. Une grand plaisir de lecture, un roman qui se dévore d'une traite et que la grande Margaret Atwood qualifie  de "fulgurant", quoi de mieux pour se précipiter  ?

traduit de l'anglais (G-B) par Christine Barbaste

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01/09/2019 | Lien permanent

Le pouvoir

"Le pouvoir de nuire, de faire mal ,est une forme de richesse."

Les femmes, grâce à un organe apparu au niveau d'une clavicule, possèdent un nouveau pouvoir: celui d'infliger une douleur fulgurante, et même la mort. Elles ne sont pour autant pas invincibles, mais la peur a changé de camp et les hommes sont devenus le sexe faible.
Aux États-Unis, en Arabie Saoudite,dans un petit État d'Europe de L'Est et bientôt aux quatre coins du monde, les femmes s’organisent, une nouvelle religion apparaît . Mais celles qui détiennent désormais le pouvoir vont-elles se comporter mieux que les hommes ?naomi alderman
En choisissant de suivre le destin de quatre personnages, dont les destins vont évidemment se croiser, Naomi Alderman axe son roman sur la politique, la religion, les médias et le banditisme. Elles montrent les liens que ces puissances entretiennent mais ne perd pour autant pas de vue le côté humain de Tunde ,jeune journaliste nigérian et unique héros masculin, Allie jeune métisse américaine au parcours chaotique, Roxy fille d' un truand anglais ou bien encore Margot, ambitieuse femme politique divorcée et mère de famille américaine.
L’enthousiasme est très présent dans la première partie montrant le"Grand Changement", tandis que la tension monte dans la seconde qui relate les dérives du pouvoir.
Les textes qui encadrent ce qui est présenté comme un "maudit livre" rédigé par un homme, augmentent la sensation de réel du roman et l’inscrivent dans une démarche présentée comme historique qui ne peuvent que susciter la réflexion. Une grand plaisir de lecture, un roman qui se dévore d'une traite et que la grande Margaret Atwood qualifie  de "fulgurant", quoi de mieux pour se précipiter  ?

Le pouvoir, Naomi Alderman, Calmann-Lévy 2018,  traduit de l'anglais (G-B) par Christine Barbaste, 392 pages époustouflantes.

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Ours...en poche

"Elle aimait l'ours.  Il y avait en lui des profondeurs qu'elle ne pouvait atteindre, qu'elle ne pouvait  sonder, ni détruire de ses doigts d'intellectuelle."

Quand Lou, archiviste à Toronto se voit proposer d'aller inventorier le contenu d'une bibliothèque sur une île au Nord de l'Ontario, c'est l'occasion rêvée de briser la routine de sa vie quelque peu étriquée.
Sur place, elle découvre la présence d'un ours ,laissé là par son précédent propriétaire. marian engel
Commence alors une relation qui, petit à petit, va entraîner le plantigrade et la jeune femme sur les chemins de la liberté des corps et des esprits, au plus près de nature .
L'ours reste obstinément opaque aux yeux de Lou qui n'est pas dupe qu'elle projette sur lui ses propres émotions et des petites notes , découvertes au fil de son travail, enrichissent ce portrait mouvant en inscrivant l’animal au cœur de différentes mythologies.
Récit d'émancipation, ce roman interroge aussi nos liens à la nature, à l'animal et efface les frontières que l'humain a établi entre eux.
Paru en 1976, ce roman a attendu 1999 pour être traduit pour la première fois en français .Le voici, dans une nouvelle traduction , et une sublime couverture, toute de sensualité.
Il y a toujours un risque à relire un texte que vous aviez beaucoup aimé à plus de vingt ans de distance mais le côté "étrange et merveilleux" que souligne Margaret Atwood sur le bandeau est toujours présent et le roman a conservé tout son pouvoir. A (re) découvrir absolument.

 

Cambourakis 2023.Traduit de l'anglais (Canada) par Géraldine Chognard.

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L'Amérique des écrivains /sommaire

Gilles Archambault     Siri Hustvedt

Margaret Atwood       Laura Kasischke

Russell Banks            William Kennedy

John Biguenet           Dennis Lehanne

Joseph Boyden         Thomas Mc Guane

T.C. Boyle                Dinaw Mengestu

James Lee Burke      George Pelecanos

Craig Davidson         Ron Rash

Patrick deWitt           Joanna Scott

Jennifer Egan            Jane Smiley

Richard Ford             David Vann

James Frey               John Edgar Wideman

Ernest J. Gaines        Martin Winckler (installé au Québec depuis plusieurs années )

Sans compter tous les auteurs cités par les écrivains, le plus imagé étant Winckler qui n'hésite pas à affirmer : "Vous avec lu Le temps n'est rien ? Il faut le lire, c'est un merveilleux roman, je voudrais tuer cette femme, Audrey Niffenneger de l'avoir écrit. c'est l'histoire d'un voyageur involontaire."

 

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Quand monte le flot sombre

"Ces deux mois ont été très longs. Elle était beaucoup plus jeune, il y a deux mois. Elle avait traversé la soixantaine et dépassé les soixante-dix ans en marchant régulièrement sur un plateau des années durant, mais, maintenant, elle a brusquement descendu une marche. Voilà ce qui se passe. Elle sait tout là-dessus. Elle a  été avertie plusieurs fois de l'existence de cette marche vers le bas, de cet étage inférieur. Ce n'est pas une falaise de la chute, mais c'est une descente vers un nouveau genre de plateau, vers un niveau inférieur. On espère rester sur ce terrain plat encore quelques années, mais on peut ne pas avoir cette chance."

Tandis que Fran sillonne l'Angleterre, évaluant des maisons de retraite, des inondations menacent, métaphore poétique de la mort dont sont proches presque tous les personnages du roman de Margaret Drabble Quand monte le flot sombre.margaret drabble
Pour autant ce roman n'est en rien lugubre ou désespérant. Fran est pleine de vigueur et ses amis ou connaissances abordent le dernier rivage avec, sinon, sérénité, du moins  sans acrimonie. Il est vrai qu'ils ont eu des vies plutôt protégées, du moins dans leur âge adulte, riches d'un point de vue intellectuel et bénéficient de conditions de fin de vie confortables. Veuve mais s'occupant d'un ex-mari alité, Fran entretient aussi des relations subtiles, parfaitement décrites ,avec ses enfants, mais néanmoins empreintes d'une tendresse prudente.
Avec sa finesse et son humour parfois acidulé, Margaret Drabble nous livre une analyse psychologique fouillée, tissée de citations poétiques ou littéraires ,mais aussi un portrait d'une certaine Angleterre. Avec empathie, mais se tenant aussi à distance de ses personnages pour éviter tout pathos, la narratrice du roman affirme ignorer certaines de leurs pensées ou balayer d'un revers de la main, sans précisions, la fin de certains d'entre eux.

Un bon gros roman anglais comme on les aime!

 Quand monte le flot sombre, Margaret Drabble, Christian Bourgois , 2017,Traduit de l’anglais par Christine Laferrière.

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La bibliothèque idéale d'Anna Gavalda #1

Recension effectuée d'après un article de Elle N°3540 (manque toute la saveur de ses commentaires parfois surprenants ...)

-Margaret Mitchell,Autant en emporte le vent64425_628113737203187_1618699045_n.jpg

-Jane Austen, Orgueil et préjugés

-Karen Blixen, La ferme africaine

-Nick Hornby, Haute fidélité

-Brady Udall, Le destin miraculeux d'Edgar Mint

-David Nicholls, Un jour

( One day,(en VO) )

- Angela Huth, Les filles de Hallows Farm

- Françoise Sagan, Les Faux-Fuyants

- Willa Cather, Mon Antonia

- Laurie Colwin, Franck et Billy, Une vie merveilleuse, Une épouse presque parfaite,  Comment se dire adieu ?

- Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac

-Roald Dahl, Matilda

-Jim Harrison, Dalva, mais pas que.

-Alessandro Baricco, Soie

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Le temps de la Passion

"Après tout, c'est vrai, les voies du Seigneur sont impénétrables -, mais des statues qui saignent ? Laissez-moi rire !"

Il y a quelques années de cela Mary-Margaret O'Reilly aurait été qualifiée de "simplette". Vivant avec une mère recluse, la jeune femme se rend utile avec beaucoup de ferveur auprès du père Diamond, dans l'église du sacré-Coeur du quartier de Battersea. Alors qu'elle effectue le nettoyage  de la statue du Christ, en vue des fêtes de Pâques, Marry-Margaret  croit voir la statue saigner.francesca kay
Aussitôt c'est l'effervescence dans la petite communauté et chacun réagit à sa manière à cette annonce. Mais il ne faudrait pour autant pas occulter la dimension de  souffrance que recèle le mot Passion, dimension qui se révèlera d'une manière bien surprenante.
Le temps de la Passion dépeint avec finesse et émotion une communauté typiquement britannique fort éclectique qui s'interroge, sous des formes bien différentes, sur la foi et la vérité. Si j'ai été sensible à ces portraits, je dois avouer être restée fort en retrait par rapport à ces interrogations. Un roman qui détonne  et réussit le pari de ne jamais tomber dans l'anecdote ou le sensationnel.

Le temps  de la Passion,Francesca Kaye, traduit de l'anglais par Carine Chichereau, Plon 2013, 205 pages.

Du même auteur, en poche: clic

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Quand monte le flot sombre ...en poche

"Ces deux mois ont été très longs. Elle était beaucoup plus jeune, il y a deux mois. Elle avait traversé la soixantaine et dépassé les soixante-dix ans en marchant régulièrement sur un plateau des années durant, mais, maintenant, elle a brusquement descendu une marche. Voilà ce qui se passe. Elle sait tout là-dessus. Elle a  été avertie plusieurs fois de l'existence de cette marche vers le bas, de cet étage inférieur. Ce n'est pas une falaise de la chute, mais c'est une descente vers un nouveau genre de plateau, vers un niveau inférieur. On espère rester sur ce terrain plat encore quelques années, mais on peut ne pas avoir cette chance."

Tandis que Fran sillonne l'Angleterre, évaluant des maisons de retraite, des inondations menacent, métaphore poétique de la mort dont sont proches presque tous les personnages du roman de Margaret Drabble Quand monte le flot sombre.margaret drabble
Pour autant ce roman n'est en rien lugubre ou désespérant. Fran est pleine de vigueur et ses amis ou connaissances abordent le dernier rivage avec, sinon, sérénité, du moins  sans acrimonie. Il est vrai qu'ils ont eu des vies plutôt protégées, du moins dans leur âge adulte, riches d'un point de vue intellectuel et bénéficient de conditions de fin de vie confortables. Veuve mais s'occupant d'un ex-mari alité, Fran entretient aussi des relations subtiles, parfaitement décrites ,avec ses enfants, mais néanmoins empreintes d'une tendresse prudente.
Avec sa finesse et son humour parfois acidulé, Margaret Drabble nous livre une analyse psychologique fouillée, tissée de citations poétiques ou littéraires ,mais aussi un portrait d'une certaine Angleterre. Avec empathie, mais se tenant aussi à distance de ses personnages pour éviter tout pathos, la narratrice du roman affirme ignorer certaines de leurs pensées ou balayer d'un revers de la main, sans précisions, la fin de certains d'entre eux.

Un bon gros roman anglais comme on les aime !

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