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Rechercher : mes 18 exils

Si peu d'endroits confortables ...en poche

"-Oui, j'aime bien l'hiver. C'est une saison où on peut se blottir contre les gens sans qu'ils  te demandent pourquoi. Tu te blottis parce que tu as froid et les gens n'ont pas besoin de savoir que le courant d'air est à l'intérieur."

Si peu d'endroits confortables, et tellement de manques, de douleurs, de tristesses. Paris n'est pas la Ville-Lumière où Joss espérait peindre, s'exilant loin de chez lui. Paris n'est que la ville triste et grise où Hannah erre en écrivant à la fille qu'elle aime et qui est partie, dans un carnet bleu qui déborde parfois sur les tables mais aussi sur tous les endroits où Hannah va laisser ce leit-motiv donnant son titre au roman , leit-motiv qu'elle ne va bientôt plus maîtriser.51uMWy5VuWL._SL500_AA300_.jpg
Quand Hannah et Joss se rencontrent , chacun va essayer de réenchanter le monde pour l'autre mais leurs deux solitudes sauront-elles annuler l'absence de celle dont nous ne connaîtrons jamais le prénom ?
Alternant les points de vue, sécrétant une poésie à la fois douce et mélancolique, Si peu d'endroits confortables est un de ces textes un peu magique, qu'il faut prendre le temps de savourer pour se glisser dans son atmosphère si particulière. Une écriture qui prend le temps de réinventer le monde .

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Si peu d'endroits confortables

"-Oui, j'aime bien l'hiver. C'est une saison où on peut se blottir contre les gens sans qu'ils  te demandent pourquoi. Tu te blottis parce que tu as froid et les gens n'ont pas besoin de savoir que le courant d'air est à l'intérieur."

Si peu d'endroits confortables, et tellement de manques, de douleurs, de tristesses. Paris n'est pas la Ville-Lumière où Joss espérait peindre, s'exilant loin de chez lui. Paris n'est que la ville triste et grise où Hannah erre en écrivant à la fille qu'elle aime et qui est partie, dans un carnet bleu qui déborde parfois sur les tables mais aussi sur tous les endroits où Hannah va laisser ce leit-motiv donnant son titre au roman , leit-motiv qu'elle ne va bientôt plus maîtriser.51HCRAwe63L._SL500_AA300_.jpg
Quand Hannah et Joss se rencontrent , chacun va essayer de réenchanter le monde pour l'autre mais leurs deux solitudes sauront-elles annuler l'absence de celle dont nous ne connaîtrons jamais le prénom ?
Alternant les points de vue, sécrétant une poésie à la fois douce et mélancolique, Si peu d'endroits confortables est un de ces textes un peu magique, qu'il faut prendre le temps de savourer pour se glisser dans son atmosphère si particulière. Une écriture qui prend le temps de réinventer le monde .

Si peu d'endroits confortables, Fanny Salmeron, Stéphane Million Editeur, juin 2010,146 pages mélancoliques et tendres.

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Winter

"J'ai appris des choses tout au long de cet hiver, de cette saison des rêves, et j'en ai oublié d'autres, de vieilles choses dont je n'aurai plus besoin désormais."

 

L'écrivain Rick Bass et sa compagne dénichent un travail de gardiens de propriété, ce qui leur permet de réaliser leur rêve: s'installer dans un coin reculé du Montana, en plein hiver.
L'expérience, qui sidère leurs familles respectives, s'avère passionnante et très enrichissante tant par la confrontation avec la nature qu'avec l'adaptation aux moeurs des autochtones."Il peut arriver n'importe quoi.", tout peut basculer et rien ne vaut cet exil volontaire dans un cadre à la fois magnifique et potentiellement dangereux pour en prendre conscience.41rKY0ySUOL._SL500_AA300_.jpg de quoi réfléchir pour ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure...
Pour reprendre les mots de Madame de Sévigné concernant le printemps en les adaptant à l'expérience de ce livre: Si vous voulez savoir ce que c'est qu'un hiver, il faut venir à Rick Bass !

Un livre qui séduira tous les amoureux de Nature Writing, et j'en fais bien évidemment partie !

Winter, Rick Bass, traduit de l'américain par Béatrice Vierne, Folio 2010, 261 pages crissantes de neige et crépitantes de feu de bois.

"un bain de fraîcheur" pour Papillon.

Pickwick a été un peu moins séduite.

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La septième vague

"Et avec les mails, on passe aussi ensemble le temps qui sépare deux messages."

Leo Leike, en exil à Boston, est de retour. Emmi et lui vont donc pouvoir reprendre de zéro leur romance épistolaire (par courriel) basée sur trois grands principes: pas de rencontres, pas de sexe, pas d'avenir.
Mais , de part et d'autre de l'ordinateur, la situation a bien évolué et "la folle histoire" va reprendre de plus belle, sans doute avec de nouvelles règles, La septième vague balayant tout sur son passage...
Bon sang qu'ils m'avaient énervée ces deux -là, leurs atermoiements, leur jeu de chat et de souris ,leur minauderies presque. Et pourtant l'enthousiasme de Clara et Cuné ont eu raison de mes a priori et je me suis lancée. daniel glattauer,amateur de laurent voulzy passez votre chemin,merci !
Et là, je me suis régalée, cornant les pages à qui mieux mieux, appréciant les moqueries, l'autodérision "J'en ai assez de ne pas attendre ! J'attends !", la pudeur, la complexité des émotions, les coups de théâtre, la manière de fouiller au plus profond des sentiments sans pour autant sombrer dans la guimauve, l'utilisation des temps d'attente, les retournements de situation. On ne s'ennuie pas une minute, on est tenu en haleine jusqu'au bout et on sort de là , un peu étourdi, mais souriant !

La septième vague, Daniel Glattauer, traduit de l'allemand par Anne-Sophie Anglaret, Grasset 2011, 348 pages de mails et d'émotions.

L'avis de Tamara

De Fashion qui vous mènera vers plein d'autres !

daniel glattauer,amateur de laurent voulzy passez votre chemin,merci !

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La patience des buffles sous la pluie

"Bon je sais , c'est un peu confus , je ne sais pas trop ce que je veux mais ce qui est sûr, c'est que j'aimerais être loin de moi."

Soixante-dix textes ,souvent courts, voire très courts, où s'expriment des narrateurs /narratrices à la première personne pour dire la banalité, l'intime, ce qui nous rassemble tous et pourtant nous paraît si unique, avec une élégance désenchantée.david thomas,humour désenchanté
L'amour est bien souvent au centre des préoccupations de ces "je" multiples, certains d'entre eux envisageant même l'usure du temps au tout début de leur histoire car rien n'est sûr chez David Thomas. Pas de héros donc, chacun se coltine sa vie, aspire à une forme de sérénité et soliloque ou invective l'autre dans des logorrhées qui soudain retombent et font un "plat" comme à la piscine. Mais ici pas d'échec car le sourire vient de poindre chez le lecteur !
En effet on sourit beaucoup au fil de ces morceaux de vie dans lequel chacun(e) peut se reconnaître.
Pas étonnant donc que ce soit Jean-Paul Dubois qui signe la préface de ces textes,  lui qui avait écrit "Je ne crois en rien, je ne vaux pas grand chose, et pourtant tous les matins, je me lève".
Il prédit un grand avenir à David Thomas et c'est tout le mal qu'on lui souhaite à défaut de rencontrer une sportive professionnelle et de s'exiler au soleil comme l'a fait le précédent coup de coeur de Dubois !

La patience des buffles sous la pluie, David Thomas, Livre de poche 2011, 151 pages  enthousiasmantes (du coup j'ai commandé le roman qui vient de sortir !). A glisser d'urgence dans vos besaces, à lire et à relire !

L'avis d'Hélène

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je voudrais tant que tu te souviennes

L'une, Mado,  vit les yeux au ras du sol, traquant et photographiant les menues traces  du  temps.
L'autre,  l'Indien, n'est jamais aussi à l'aise que sur  les  toits...51g6alfr85L._SL500_AA240_.jpg
Entre les deux va se nouer une histoire d'amour  en pointillés,  celle prédite par Julide chargée de  veiller sur Mado car "Elle est comme un verre qui se vide,  par une brèche minuscule, une  toute petite fêlure, et si tu ne prends  pas soin de la remplir elle disparaîtra tout à fait."
Julide  quant à elle , soumise  au poids  des traditions de son pays, est promise  à  un jeune homme qu'elle n'aime pas et trouve souvent refuge chez Mado,chez qui  elle ressent une autre  forme d'étrangeté au monde.
Tout cela aurait pu baigner dans une poésie trop sentimentale  pour moi si la  deuxième partie du roman, rebattant les cartes, ne venait brusquement tout remettre en question et présenter un  autre angle de vision, une réflexion plus profonde  sur  le  temps, les sentiments,  l'exil à soi même et aux autres...

Dominique Mainard, Je voudrais tant que tu te  souviennes, 364 pages tendres  mais aussi parfois cruelles. Folio

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”les enfants sont formidables”J.martin

Pour une fois,  Christophe n'est pas parti en vacances enfamille. Au fil des lettres que lui envoie son petit frère , nousdécouvrirons, en creux,  les raisons de cet exilinvolontaire.
Portrait épistolaire à une seule voix, Les lettres de mon petit frèreaborde avec délicatesse un sujet encore délicat : "A mon avis, la  faute grave, c'est quand cette idiote de Sylvie est allée luiraconter qu'elle vous avait vus, toi et Florian , en train de vous embrasser sur la bouche." Et d'ajouter"Bon,  Si on n'a plusle droit d'embrasser ses copains où  on veut autant aller enprison tout de suite."  réaction plus naturelle  etrafraîchissante, y a pas.41CD6ZKZPSL
En attendant, les vacances sans Christophetournent au fiasco : maman rate ses coquillettes, papa faitchavirer le  bâteau car il ne sait pas  naviguer sans sonfils  aîné,  sans compter le  estivants qui détruisentle mur séparant la plage de la maison louée et qui engagent une lutte sans merci contre les parents, biendécidés à défendre leur territoire,  fût-ce au prix d'ordures quiremplissent le jardin.  Chacun interprétera comme bon lui sembleces symboles...
Les parents et les enfants somatisent à qui mieuxmieux et surtout cet exil forcé empêche Christophe de tenir sapromesse: être là  quand son petit frère tombe amoureux...
Heureusement , tout rentrera dans l'ordre,(demanière un peu trop iédéalisée mais bon ) et chacun retrouvera la sérénité.
Unpetit livre (par la taille ), tout en sensibilité et qui montre quesouvent les enfants sont plus tolérants que les adultes... Un gros coup  de coeur !

L'avis de In cold blog

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Danger :Travaux (1)

Hé non, pour ceux qui me suivent depuis le début, les travaux ne sont toujours pas terminés ! Et là , j'avoue que je commence à saturer.images
Et je ne suis pas la seule. Je ne sais pas pourquoi, quand j'avais lu la fin de l'article dans Psychologiessur les chats qui n'hésitaient pas à déféquer dans le lit de leurmaître pour leur signaler que la maison ne leur plaisait plus, je medisais vaguement que...Effectivement, Bambou qui voudrait profiter duconfort de la maison maintenant que l'automne est bien là, ne supporteplus la poussière, le bruit dès 7 h45, les étrangers dans la maison etla musique (actuellement, à fond la caisse je "bénéficie" de FrédéricFrançois et on va enchaîner avec une autre chanson d'amouuur...) me l'afait salement savoir. La première fois qu'elle a ainsi marqué sa désapprobation,elle a passé la journée dehors mais depuis la seconde (et pas deuxièmenon mais sans blague) , c'est à dire depuis mercredi, son exil durera...le temps de ma rancoeur ! rassurez-vous, elle a sa dose de câlins,de croquettes mais elle reste DEHORS.
Quant à Tobie-chien, il aentrepris une étude comparative de la résistance des chaussures des ouvriers... Tobie chaussurologue chez Sécuritou. Vu sataille,il ne pourra pas aller plus haut que le mollet, on se consolecomme on peut .
Bon, là c'est de l'accordéon, je fuis...à la médiathèque !

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Rû ... en poche

Alors, j'essaie le plus possible de n'acquérir que des choses qui ne dépassent pas les limites de mon corps."

Une forme éclatée - des textes courts- pour dire l'exil forcé dans le ventre dun bateau ,l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les souvenirs du Viet-Nam mais aussi l'arrivée au Québec et la vie actuelle de la narratrice, autant de fragments ténus mais d'une force incroyable pour dire la volonté de survivre, de cueillir quelques fragments de bonheur dans les situations les plus difficiles.9782253158035-T.jpg
Pas de continuité narrative ou temporelle possibles dans un monde qui n'est jamais vécu comme sûr et/ou stable mais une vie marquée par cette volonté de rêve auquel se fier pour avancer. L'adaptation tragi-comique aux coutumes québécoises, l'attachement à l'odeur d'un assouplissant, autant de manières sensibles de se maintenir en équilibre et d'aller de l'avant, vers l'épure.
Un texte qui évite tout pathos -ce que je craignais le plus-et qui en 143 petites pages nous dit tout à la fois "l'écoulement de larmes , de sang, d'argent" et la berceuse que signifie son titre en vietnamien. Un petit ruisseau qui a coulé dans le coeur de nombreux lecteurs et qui vient de ressortir en poche

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12/05/2012 | Lien permanent

Nous serons des héros

"Elle avait préféré insinuer que c'était moi qui avais besoin d'un père de substitution plutôt qu'elle d'un nouveau mari, cela était plus facile à entendre, plus noble et généreux."

Quelques années avant la fin de la dictature de Salazar, Olivio, huit ans, et sa mère fuient le Portugal et s'installent dans une banlieue lyonnaise. L'enfant n'apprendra que quelques temps plus tard le décès de son père.brigitte giraud,exil,portugal
D'abord aidés par des compatriotes, le narrateur et sa mère vont bientôt emménager chez un autre exilé, Max, un pied-noir fraîchement divorcé, qui supporte très mal la séparation d'avec son jeune fils. La cohabitation s'instaure tant bien que mal, Olivio devenant un adolescent sensible  supportant mal le caractère hâbleur et souvent rude de Max.
Sur la seule foi du résumé, je n’aurais probablement pas donné sa chance à ce roman mais le seul nom de l'auteure a su me décider et j'ai bien fait car d'emblée j'ai été prise par l'émotion intense qui se dégage de ce texte.
L'exil, l'intégration, les sentiments mêlés , l'évolution de cet enfant mais aussi le portrait en creux d’une mère, à la fois volontaire et discrète, blessée mais digne, qui se forge discrètement une place dans la société française du début des années 70 et laisse sous le boisseau ses chagrins et sa détresse ont su m'émouvoir profondément.

Nous serons des héros, Brigitte Giraud, Stock 2015.

Laure a aimé aussi .brigitte giraud,exil,portugal

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