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Bernadette a disparu
"Je crois que vous me confondez avec quelqu'un qui souhaiterait vous connaître."
Bernadette, sa talentueuse fille Bee et son mari, gourou chez Microsoft ,vivent à Seattle, dans une ancienne institution où la frontière entre l'extérieur et l'intérieur est devenue plus que poreuse.
à la veille d'un voyage en famille en Antarctique, Bernadette, rattrapée par ses névroses, disparaît. Sa fille décide de se lancer à sa recherche et découvre bientôt dans son courrier tout un ensemble de documents qui vont lui permettre de brosser un portrait à 360 ° de sa mère, constituant ainsi le texte de ce roman.
Qui est vraiment Bernadette ? La pourfendeuse des mères parfaites de Seattle qu'elle appelle "les bestioles" ? Une architecte qui a étouffé dans l'oeuf ses capacités créatrices ? Une femme qui n'a pas su surmonter ses échecs ? On pourrait continuer longtemps la liste de ces questions tant est riche la personnalité de cette femme hors du commun qui nous devient de plus en plus proche (et diablement sympathique !) au fur et à mesure de notre lecture.
Bourré d'un humour féroce, ce texte ne ménage pas les rebondissements et nous propose une satire hautement réjouissante d'un monde qui se voudrait parfait et lisse. Les personnages ne sont pour autant jamais présentés de manière manichéenne et l'on ne lâche pas ce roman, sauf pour en retarder au maximum la lecture des dernières pages !
2013 commence en fanfare !
Bernadette a disparu, Maria Temple, traduit de l'angalis (E-U) par Carine Chichereau), Plon 2012, 369 pages presque toutes hérissées de marque-pages ! Et zou sur l'étagère des indispensables ! Je suis terrible , je sais.
03/01/2013 | Lien permanent | Commentaires (6)
Bernadette a disparu...en poche !
"Je crois que vous me confondez avec quelqu'un qui souhaiterait vous connaître."
Bernadette, sa talentueuse fille Bee et son mari, gourou chez Microsoft ,vivent à Seattle, dans une ancienne institution où la frontière entre l'extérieur et l'intérieur est devenue plus que poreuse.
à la veille d'un voyage en famille en Antarctique, Bernadette, rattrapée par ses névroses, disparaît. Sa fille décide de se lancer à sa recherche et découvre bientôt dans son courrier tout un ensemble de documents qui vont lui permettre de brosser un portrait à 360 ° de sa mère, constituant ainsi le texte de ce roman.
Qui est vraiment Bernadette ? La pourfendeuse des mères parfaites de Seattle qu'elle appelle "les bestioles" ? Une architecte qui a étouffé dans l’œuf ses capacités créatrices ? Une femme qui n'a pas su surmonter ses échecs ? On pourrait continuer longtemps la liste de ces questions tant est riche la personnalité de cette femme hors du commun qui nous devient de plus en plus proche (et diablement sympathique !) au fur et à mesure de notre lecture.
Bourré d'un humour féroce, ce texte ne ménage pas les rebondissements et nous propose une satire hautement réjouissante d'un monde qui se voudrait parfait et lisse. Les personnages ne sont pour autant jamais présentés de manière manichéenne et l'on ne lâche pas ce roman, sauf pour en retarder au maximum la lecture des dernières pages !
05/04/2014 | Lien permanent | Commentaires (11)
Un mot a disparu !
Chaque année les dictionnaires publient avec fracas la listedes mots nouveaux qui ont intégré leurs colonnes. Ils se montrent par contre nettement plus discrets sur ceux qu'ils ont viréspar dessus bord...
La Poste elle au moins joue la transparence et nous l'annonce sans détours .
Eneffet, pour préserver un objet cassable,je l'avais dûment enrobé deplastique à bulles, entouré de chips non comestibles et, touchefinale , sur le colis, j'avais collé une étiquette portant enmajuscules et en rouge la mention : FRAGILE, dontl'inutilité m'a aussitôt été signalée par la préposée.
Le mot FRAGILE ne fait plus partie du lexique postier.
Là, notreimaginaire ne peut que s'emballer: cela signifie-t-il que dans le cadred'un plan de reconversion de vaillants rugbymen se passentnos colis comme autrefois le ballon ovale ?
En supprimant lamention FRAGILE, la Poste dégagerait ainsi toute responsabilitéen cas de dérapage et de plaquage intemprestif...
Allons-nous devoirjoindre à nos envois un tube de colle ? ou nous contenter d'envoyer desobjets qui, comme les fraises espagnoles, auront résisté au test de laplaque de marbre, ? ou tout simplement changer de transporteur...
02/06/2007 | Lien permanent | Commentaires (22)
La lectrice disparue
"La fonction primaire de la communication écrite est de faciliter l'asservissement."
Cette lectrice disparue, c'est Edda, dévoreuse de livres, mais aussi empêtrée dans tout ce qu'elle lit et ne parvient pas à oublier. Edda , qui peinant à établir des relations avec les autres, est soudain devenue une influence mettant en scène sa vie sur les réseaux sociaux avant que de s'enfuir aux États-Unis, plantant là son mari et son fils nouveau-né.
Son frère, Einar est plus habitué à pister le gibier qu'à rechercher des humains, mais il se lance à la poursuite de sa sœur, ce qui n'est pas une mince affaire pour ce dyslexique dont la sœur palliait souvent les difficultés avec l'écrit.
Un père, deux mères, deux enfants ayant chacun un rapport à la lecture très différent, tel est le schéma de ce roman à la croisée de plusieurs genres: roman familial, roman d'anticipation (qui semble juste très très proche), fable et roman policier avec cette lectrice disparue qui donne son titre au roman.
Titre français qui résonne d'un double sens , mais cela on ne le comprendra qu'à la fin du récit, récit qui se déroule en partie dans un pays , l’Islande ,où le livre est roi.
Ce roman est donc aussi une réflexion sur la lecture et l'écriture et son autrice n'hésite pas comme dans L'île à susciter le malaise, confrontant ses personnages, et ses lecteur par la même occasion,à des situations extrêmement dérangeantes.
Il n'en reste pas moins que le style, la composition , les personnages et les thèmes choisis font de ce roman une lecture forte et addictive.
Traduit brillamment de l’islandais par Eric Boury, Gaïa 2020,324 pages piquetées de marque-pages.
De la même autrice : clic.,
23/11/2020 | Lien permanent | Commentaires (9)
Présumée disparue
"Recherche: philanthrope amateur de lecture, avec formation de psychothérapie, qui sache monter des étagères. Lunettes de vue tolérées."
Manon Bradshaw , enquêtrice de la police du Cambridgeshire, 39 ans, est à la recherche d'une jeune femme de très bonne famille présumée disparue et, accessoirement aussi, d'un amoureux.
Présumée disparue réunit tous les ingrédients qui font un bon polar à l'anglaise, pas trop angoissant (pour les petites natures comme moi on évite les descriptions gore sans réelle utilité, merci), avec une dose d'humour, un dose de polar social (le sort peu enviable des enfants dans les centres d'accueil, les différentes classes sociales...), des personnages bien croqués et rapidement attachants. Le tout avec une alternance de point de vue qui permet de varier les plaisirs. Plaisir que je ne boude donc pas, même si je m'attendais un peu à mieux niveau suspense.
Un bon gros polar anglais mâtiné de chick Litt, pourquoi pas ?
je suis un chouïa plus enthousiaste que Cuné et un chouïa moins que Clara !
Editions Équinoxe les arènes 2018, traduit de l’anglais par Yoko Lacour.
04/02/2019 | Lien permanent
Porté Disparu
" Il s'est passé le meilleur, le vif, le brillant, le sensible, l'intelligence pure, il s'est passé le courage, la liberté, la générosité, mais aussi la fougue du désespoir, et c'est ce dont je me souviens. "
Par le truchement d'un exposé sur Magnus Hirschfeld, un médecin juif allemand qui militait pour l'égalité entre hommes et femmes et les droits des homosexuels, Livio va faire voler en éclats les certitudes et provoquer un beau remue-ménage au sein de la classe. Cela n'ira pas sans hostilité et le jeune homme à l'issue de cet exposé est porté disparu.
Reprenant ses personnages du roman Un jour de Courage, Brigitte Giraud revient sur les répercussions intimes de différents protagonistes: les camarades de Livio, ses parents, sa professeure d'histoire-géographie.
Sans manichéisme, elle peint des adultes et des adolescents souvent désemparés qui n'ont pas su ou pu faire face à ce que Livio avait révélé en sous-texte de son exposé. Une manière sensible et délicate de prolonger la lecture et/d'amener de plus jeunes lecteurs (mais pas que) à faire l'enrichissante connaissance de Livio.
Éditions École des Loisirs 2022.
15/11/2022 | Lien permanent | Commentaires (2)
La fille du cannibale, la femme du disparu
La disparition soudaine du mari de Lucia Romero, auteure de livres pour enfants va la lancer dans une enquête qui deviendra bientôt un prétexte à une réflexion sur l'identité de ceux qui nous entourent mais aussi sur la notre.Comme dans un cauchemar, il semble que les marches des escaliers se dérobent sous ses pas, au fur et à mesure qu'elle avance dans sa quête de vérité.
La fille du cannibale , de Rosa Montero, est aussi une réflexion sur les différents âges de la vie, symbolisés par les deux personnages qui aident Licia la quadragénaire : le jeune et séduisant Adrian, et l'octogénaire Félix qui a déjà vécu plusieurs vies: anarchiste et torero.
Entrecoupé par les récits de Félix, le récit avance de rebondissement en péripétie et le "pauvre" Ramon (le disparu) semble parfois oublié...Mensonges, secrets sont au rendez-vous , et personne, y compris le lecteur, ne peut jamais être sûr de la véracité des faits relatés...
Les digressions sur l'histoire des anarchistes en Espagne m'ont paru parfois longuettes mais le style est enlevé et la réflexion intéressante. Lucia, au terme de cette quête, se ne définira plus par rapport aux hommes qui l'entourent (fille de, femme de ...)et aura gagné en sérénité : "Ce doit être la maturité : il me semble que je me réconcilie avec la vie, et même avec l'obscurité de la vie."
Je n'avais pas accroché avec La folle du logis de la même auteure, mais je sens que dès que j'aurai un p'tit creux, je réessaierai...
L'avis de Clarabel
27/03/2008 | Lien permanent | Commentaires (15)
”Les arcs-en ciel sont sourds et les trésors ont disparu.”
Pour empêcher la jeune L. de commettre le pire, l'ange (son ange gardien ? ), utilisant une régie particulière projette devant elle des moments clés de sont existence, qu'ils soient joyeux ou pénibles. Simultanément s'instaure un dialogue très animé entre les deux personnages , dialogue d'autant plus important que pour l'ange "les mots sont des tiroirs, ils dissimulent des trésors aigres et doux. Je voudrais juste que tu apprennes à les comprendre , à déjouer leurs pièges, à passer à travers leurs apparences. Un mot de haine, parfois c'est un cri."
Mais qu'ils sont durs les mots pour qualifier cette jeune fille . Ceux de ses camarades de classe: "La mère fait des ménages, la fille fait des saletés."ou ceux de la mère justement "qui n'étaient pas des gros mots , mais des mots épais. Impossible à digérer." Toute tentative pour les utiliser avec plaisir ces mots est bientôt réprimée, ainsi pour l'institutrice de son enfance : "On ne pouvait pas parler de tout en poésie. Le dernier poème s'appelait La Bouteille de papa."
Les mots de tendresse, ils sont pour l'ange "Mon ange" car "C'était peut être l'amour qui manquait. La possibilité de croire qu'il existe."
Beaucoup d'ellipses et d'implicite dans Il n'y a pas d'ange. Anne Mulpass laisse au lecteur le soin de combler les trous du récit, de formuler clairement ce qui est suggéré, conférant ainsi une forte densité à ce roman parfois oppressant. Cependant la prose poétique de l'auteure nous offre quelques échappées bienvenues, quelques bouffées d'air frais pour échapper à ce mal être de l'adolescence si bien dépeint. On pourrait reprocher à ce roman son déterminisme mais tous les membres de la même fratrie ne réagissent pas de la même manière à ce qu'ils vivent au sein du huis-clos familial. D'ailleurs les différents points devue des protagonistes qui sont proposés permettent de relativiser ou d'éclairer d'un jour nouveau les événements.
Une oeuvre puissante et émouvante mais que je ne proposerai pas à un ado en plein désarroi.
11/09/2008 | Lien permanent | Commentaires (11)
Aujourd'hui tout va changer
"Elle m'a demandé: Quel est le secret d'un mariage qui dure ? " J'ai réfléchi une seconde, et puis j'ai répondu :"Rester mariés."
Eleanor Flood ne s'en rend sans doute pas compte mais bien des gens pourraient envier sa vie .Pourtant, elle ne s'en satisfait pas et, entre cours de poésie (pour éviter la solitude) et cours de yoga, elle a décidé ce matin qu 'Aujourd’hui tout va changer. Rien que ça. Fini les grossièretés, le programme d'une journée parfaite en tête, elle conduit son fils Timby à l'école.
Mais un grain de sable va se mettre dans les rouages de ce rêve de changement radical et va s'enclencher une véritable journée catastrophe pour la jeune femme, qui va commencer à douter de la fidélité de son époux. De surcroit , la découverte d'une veille bande dessinée va faire ressurgir son histoire familiale, histoire qu'elle a tout fait pour oublier.
Avec un sens magistral de la composition, Maria Semple malmène son héroïne ,qui parvient malgré tout à préserver son sens de l'autodérision . On suit ses tribulations ,entre comédie et émotion, avec un plaisir fou, un tout petit cran en dessous cependant de Bernadette a disparu. (clic)
Aujourd'hui tout va changer, Maria Semple, traduit de l'anglais (E-U) par Carien Chichereau, Plon 2017, 240 pages qui se tournent toutes seules.
10/05/2017 | Lien permanent | Commentaires (5)
Niki de Saint Phalle
"Tu es donc une de ces femmes d'écrivains qui font de la peinture ? "
De Niki de Saint Phalle je ne connaissais que les nanas de la fontaine de Beaubourg, une photographie la montrant tirant au fusil sur ses toiles, l’inceste subi, son premier mariage avec Harry Mathews et ses amours tumultueuses avec Tinguely. Quelques vagues clichés donc.
L'expo du grand palais, que je ne désespère pas d'aller voir, m'a donné envie de découvrir plus avant cette femme et cette artiste que je devinais hors-normes.
Bernadette Costa-Prades, dans cette biographie d'une centaine de pages, choisit de s'appuyer principalement sur le texte de Catherine Francblin,Niki de Saint Phalle, la révolte à l’œuvre, Éditions Hazan 2013 et sur les textes autobiographiques de l’artiste. Le parti pris d'interpeller directement, en la tutoyant, par delà la mort, cette auteure d'utopies collectives , surprend de prime abord mais le lecteur se laisse facilement emporter par un texte fluide qui sait tout à la fois souligner la singularité du parcours de l'artiste et de la femme.
On frémit quand on lit qu'un psychiatre a brûlé la lettre où le père de Niki se repent d'avoir imposé l'innommable à sa fille, on comprend mieux la relation qui l'unit à ses enfants, qu'elle confia à son premier mari, tout en continuant à les voir régulièrement, on admire l'énergie, l'inventivité et la liberté d'une créatrice qu'il ne faut pas réduire à ses seules Nanas gaies,colorées et puissantes. Une très bonne introduction à petit prix.
Niki de saint Phalle, Bernadette Costa-Prades, Libretto.6.70 euros.
14/10/2014 | Lien permanent | Commentaires (10)