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Rechercher : La femme à la clé

Femme très belle rech. homme falot

Dans le jeu test inédit qu'elle propose en fin de Un couple ordinaire, Isabelle Minière recommande ,quel que soit le résultat obtenu(négatif, forcément négatif !), d'offrir à  tout le monde sonpropre ouvrage. Certes. Mais il  faut néanmoins s'assurer que lesrécipiendaires aient suffisamment d'humour ou manquent de lucidité aucas où ils seraient susceptibles de s'identifier au couple mis en scènedans ce roman !
Pas de quartier ! On suit en riant ( parfois jaune )l'analyse sans concession des rapports de pouvoir entre cet homme tropgentil qui rêve de douceur et de tendresse et cette très belle femmequi régente tout et tout le monde sous de faux airs conventionnels.9782253118664
Finalement ce héros malgré lui trouvera le salut grâce à l'ouvrage de Plutarque Le vice et la vertu ...
Unroman au style acéré où pour une fois la femme n'a pas le beau rôle etqui en plus incite à découvrir un autre livre, tout ce que j'aime !

La critique de Clarabel

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Deux femmes et un jardin ..en poche

De Mariette nous ne saurons pas grand chose. Quelques indices nous laissent deviner une vie fruste, sans joie, au service des autres. Quand elle hérite de ce qu'elle qualifiera de "maison de poupée"-un logis passablement délabré au fin fond de la campagne, entouré d'un jardin qui a repris sa liberté, elle peine à y croire. Pourtant, elle s'y rend- une véritable expédition- et entreprend de s'approprier les lieux, tout en respectant la sauvagerie du jardin.anne guglielmetti
Petit à petit va également se nouer une relation avec une adolescente, en vacances dans le bourg voisin et qui va apprivoiser Mariette, sans pour autant percer son quasi mutisme. La relation s'étiolera au fil du temps mais restera marquante pour la jeune femme.
Un titre simple , à l'image de ce récit qui fait le choix de ne pas trop en dire, et c'est tant mieux, avec une autrice qui peint avec délicatesse autant les femmes que les plantes. Un grand coup de cœur.

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Les femmes et les enfants d'abord

Quel est le point commun entre Lettre à mon chien de François Nourissier, Bleu comme l'enfer de pHilippe Djian et Deux jours à tuer de François d'Epenoux ? 510UT4uLdIL
Réponse: j'ai failli tous les balancer par la fenêtre. Le seul mérite du dernier ayant été de me faire mettre le doigt sur ce qui me dérangeait dans chacun d'entre eux : la complaisance. Complaisance dans le chouchoutage de son nombril pour le premier, complaisance dans la violence pour les deux autres.
Mais revenons au roman de D'Epenoux.
Dans un premier temps, j'ai trouvé l'intrigue astucieuse: cet homme qui "pète les plombs" le week-end de son anniversaire a  finalement un raison plutôt originale de le faire mais peu crédible à mon avis. Se faire haïr pour, salto arrière,se faire d'autant plus aimer, très peu pour moi. d'autant que,si au début j'ai apprécié l'humour  caustique du narrateur, j'ai détesté la spirale de violence qui se met bientôt en place, violence dont les principales victimes sont les femmes et les enfants. Certes l'auteur prend la peine de souligner que ça lui fend le coeur au narrateur ,mais  faut pas  exagérer.Le coup de pied dans le berceau de la petite dernière  qui fait rouler à terre le bébé et le fait hurler de terreur, non là ça suffit.
"Roman dérangeant"est-il écrit sur la 4 ème de couv'.Certes. Mais quel est l'objectif de l'auteur ? Nous faire admirer sa virtuosité narrative ou se complaire dans la violence physique infligée aux femmes et aux enfants ?

(Tiens cette nuit m'est revenu le titre d'un livre noir (très noir) paru il y a quelques années et qui est la réponsede la bergère aux bergers : une femme qui se rebelle contre la violence faite aux femmes : Dirty week-end...d'Helen Zahavi.)

Anne avait eu un énorme coup de coeur pour le livre et pour le film.

Yspaddaden a aimé le film .

 

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Femme au foyer...en poche

"Je ne suis rien qu'une série de mauvais choix mal mis en œuvre. C'était une accusation à laquelle elle ne pouvait rien objecter."

Expatriée en Suisse alémanique, "Anna était une bonne épouse, dans l'ensemble." La première phrase du roman  porte déjà cette restriction, cette fêlure et cette opacité qui caractérisent le personnage de cette américaine ayant épousé un Suisse, vivant avec leurs trois  jeunes enfants à l'ombre d'une église qu'elle ne fréquente pas; Femme au foyer , comme un écho "des 3K"( Kinder, Küche und Kirche, que l'on traduit en français par « enfants, cuisine et église », représentation des valeurs traditionnelles dévolues aux femmes durant le IIIème Reich).  jill alexander essbaum
Et pourtant comme le lui fait remarquer le Dr  Messerli :"Un femme moderne n'est pas obligée de mener une vie aussi étriquée.Une femme moderne n'est pas obligée d’être aussi malheureuse.[...] Anna se sentit rabrouée mais ne répliqua pas."
Ayant fait des études d'économie domestique, qu'elle ne semble guère mettre à profit, Anna trompe son ennui et son malaise en consultant une psychiatre, en suivant des cours d'allemand, et en ayant des relations sexuelles extraconjugales non dénuées de plaisir, mais de toute volonté de sa part ,ou presque.
Elle évolue dans un périmètre très limité, tant dans l'espace que dans la langue, que malgré les années, elle ne maîtrise toujours pas. Anna semble subir et s’interdire toute vérité, toute autonomie.
Placé sous les auspices de ses sœurs en littérature, Emma Bovary et Anna Karénine, le personnage central du roman de Jill Alexander Essbaum ne peut aller que vers la tragédie, programmée dès la première page.
Alors oui Anna pourra sembler agaçante à certains, mais tous les thèmes abordés, la langue poétique et évocatrice de l'auteure, l'opacité  des personnages et le malaise diffus qui se dégage de ce texte m'ont séduite au plus haut point !
Et aux pages cornées par Cuné (que je remercie très chaleureusement) s'est ajoutée une flopée de marque-pages (jamais aux mêmes endroits !)

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Traité culinaire à l'usage des femmes tristes

"Il est des jours où tu te lèves avec une tête de tempête..."51dTxL7ibRL._SL500_AA300_.jpg

Des femmes  il en sera beaucoup question. De cuisine un peu moins. Et la tristesse dans tout ça ? Elle est provoquée  généralement par les hommes qui, ici, n'ont pas le beau rôle !
"Le travail est la cachette qu'ont trouvée les hommes pour ne pas vivre sur un rythme plus humain et plus décent. C'est leur façon de pouvoir être seuls sans  avoir à dire qu'ils veulent être seuls.", affirme l'auteur..
 Héctor Abad Faciolince , de manière tantôt posée, tantôt poétique, avec humour aussi (difficile de trouver de la viande de mammouth!) prodigue ses conseils aux femmes tristes et les incite à accepter leur âge mais aussi à savoir profiter de la vie. C'est rempli de bon sens et j'ai rarement lu une telle défense des femmes et une telle incitation, à mots couverts, à l'infidélité et au mensonge par omission !
Sous couvert de références scientifiques dont on est en droit de mettre en doute l'authenticité , mais qui s'avèrent savoureuses, il titille notre curiosité (cf le linguiste mentionné en passant et ses histoires de mots hantés) et nous concocte un pot-au feu-, sancocho dans le texte. Quelques banalités relevées de pépites.

Traité culinaire à l'usage des femmes tristes, Héctor Abad Faciolince, traduit de l'espagnol (Colombie) par Claude Bleton, Jean-Claude Lattès 2010, 178 pages qui ne m'ont pas totalemnt convaincue.

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Manuel à l'usage des femmes de ménage

"Quand elle voulait exprimer ce qu'elle ressentait mais que c'était trop dur, elle montrait un poème. En général, son interlocuteur ne comprenait pas."

Un recueil de nouvelles de 560 pages. Deux bonnes raison de fuir ou de pousser des cris d'orfraie ? Oh que non ! Ce serait rater la découverte d'une écrivaine et d'une femme hors-normes, Julia Berlin .
Elle a vécu plusieurs vies dès l'enfance, passant d'une existence choyée et confortable à une vie plus chaotique et sombre, illuminée par des amours passagères et marquée longtemps par l'alcool. Elle a trimé pour élever plus ou moins seule ses quatre enfants, côtoyant les pauvres, les alcoolos, les détenus. Bref tous les laissés pour compte de la société. Son empathie et son humanité sont sans pareilles.lucia berlin
Fi du pathos et des bons sentiments ! Le rythme de sa prose est vif, plein d'énergie. On passe parfois à l'intérieur d'un même texte, d'un narrateur à un autre. On est soufflé par une chute (elle n'en abuse pas pour autant) et souvent on relit pour mieux voir  comment elle a opéré pour nous cueillir au creux de l'estomac à retardement, en quelque sorte ,ce qui est encore plus efficace.
La préface évoque l'autofiction, mais on est loin chez Julia Berlin de ce que cette catégorie peut recouvrir en France. Ici les textes sont nourris, irrigués de ce que l'autrice a vécu et on retrouve, au fil des nouvelles, des personnages , on découvre leur évolution, comme si l'on prenait des nouvelles de vieux amis perdus de vue.
L'humour, même s'il est discret, est néanmoins présent et s'il est parfois rude , il peut aussi flirter avec l'absurde ou le cocasse.
Julia Berlin sait en quelques lignes , parfois triviales (parune odeur par exemple) ou violentes, dégager l'essence d'un personnage, le croquer en quelques traits et le faire apparaître, là , sous nos yeux .

Bref, ne vous laissez pas intimider par ces 560 pages , prenez-les  plutôt comme l'occasion exceptionnelle, de découvrir à votre rythme une écrivaine puissante et diablement efficace  pour nous faire passer à travers toute une gamme d'émotions.

Manuel à l'usage des femmes de ménage, Julia Berlin, magistralement traduit de l’anglais (E-U) par Valérie Malfoy. Grasset 2017

Et zou, sur l'étagère des indispensables !lucia berlin

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Manuel à l'usage des femmes de ménage ....en poche

"Quand elle voulait exprimer ce qu'elle ressentait mais que c'était trop dur, elle montrait un poème. En général, son interlocuteur ne comprenait pas."

Un recueil de nouvelles de 560 pages. Deux bonnes raison de fuir ou de pousser des cris d'orfraie ? Oh que non ! Ce serait rater la découverte d'une écrivaine et d'une femme hors-normes, Julia Berlin .
Elle a vécu plusieurs vies dès l'enfance, passant d'une existence choyée et confortable à une vie plus chaotique et sombre, illuminée par des amours passagères et marquée longtemps par l'alcool. Elle a trimé pour élever plus ou moins seule ses quatre enfants, côtoyant les pauvres, les alcoolos, les détenus. Bref tous les laissés pour compte de la société. Son empathie et son humanité sont sans pareilles.
Fi du pathos et des bons sentiments ! Le rythme de sa prose est vif, plein d'énergie. On passe parfois à l'intérieur d'un même texte, d'un narrateur à un autre. On est soufflé par une chute (elle n'en abuse pas pour autant) et souvent on relit pour mieux voir  comment elle a opéré pour nous cueillir au creux de l'estomac à retardement, en quelque sorte ,ce qui est encore plus efficace.julia berlin
La préface évoque l'autofiction, mais on est loin chez Julia Berlin de ce que cette catégorie peut recouvrir en France. Ici les textes sont nourris, irrigués de ce que l'autrice a vécu et on retrouve, au fil des nouvelles, des personnages , on découvre leur évolution, comme si l'on prenait des nouvelles de vieux amis perdus de vue.
L'humour, même s'il est discret, est néanmoins présent et s'il est parfois rude , il peut aussi flirter avec l'absurde ou le cocasse.
Julia Berlin sait en quelques lignes , parfois triviales (parune odeur par exemple) ou violentes, dégager l'essence d'un personnage, le croquer en quelques traits et le faire apparaître, là , sous nos yeux .

Bref, ne vous laissez pas intimider par ces 560 pages , prenez-les  plutôt comme l'occasion exceptionnelle, de découvrir à votre rythme une écrivaine puissante et diablement efficace  pour nous faire passer à travers toute une gamme d'émotions.

Manuel à l'usage des femmes de ménage, Lucia Berlin, magistralement traduit de l’anglais (E-U) par Valérie Malfoy.

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05/10/2018 | Lien permanent

Hommes, femmes, avons-nous le même cerveau ?

Dans cet opus de l'excellente collection Les petites pommes du savoir, la neurobiologiste et directrice de recherches à l'institut Pasteur à Paris, Catherine Vidal, fait le point sur recherches les plus récentes sur le sujet.
Elle en profite aussi pour tordre le cou à quelques idée fausses, encore véhiculées par les médias, bien que basées sur des recherches maintenant dépassées.catherine vidal
Partant des stéréotypes les plus anciens (le lien erroné qu'on tentait d établir autrefois entre taille du cerveau et intelligence), elle bat ainsi en brèche toutes les idées reçues concernant les différences traditionnellement établies entre hommes et femmes.
Oui, les cerveaux des hommes et des femmes sont différents, mais principalement parce que tous les cerveaux sont différents entre eux et parce que l'éducation va entraîner la sollicitation de certaines zones du cerveau entraînant ainsi la reproduction de stéréotypes culturels.Le cerveau étant extrêmement plastique, peut, si l'on sollicite régulièrement ces zones , devenir tout à fait performant.
Néanmoins, malgré les progrès de l'imagerie cérébrale et la découverte de la plasticité du cerveau, "L'argument du déterminisme biologique des différences entre les sexes fait toujours autorité." et Catherine Vidal tire la sonnette d 'alarme pour "éveiller la responsabilité des chercheurs sur l'impact de leurs travaux dans le champ social et politique."

Un excellent livre de vulgarisation.

Hommes, femmes, avons-nous le même cerveau ?, Catherine Vidal, Éditions le Pommier 2012, 56 pages passionnantes.

Découvert grâce à l'émission Les savantes sur France inter, le samedi à 10h clic.

J'attends avec impatience la sortie en septembre de ce livre:catherine vidal

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Les femmes du bus 678 (séance de rattrapage)

Dasn les espaces publics, les hommes cairotes, profitant de la foule, pratiquent communément des attouchements sexuels sur les femmes, et ce ,  en toute inpunité. En effet, ces dernières, faute d'être protégées par la loi et craignant le déshonneur qui s'abattrait sur elles et leur famille, n'osent pas porter plainte. Ce qui, d'ailleurs ne serait pas d'une grande utilité ,ces faits n'étant pas considérés comme des délits.
Trois femmes, appartenant à des milieux différents, vont pourtant briser la loi du silence et oser se rebeller.L'humiliation et la peur changent de camp...
Malgré quelques maladresses scénaristiques, Les femmes du bus 678 est un film qui présente un panorama riche de la situation faite aux femmes dans la ville du Caire. De manière subtile, le réalisateur évoque la situation actuelle qui a empiré car avant les femmes s'habillaient court et n'étaient pas harcelées pour autant. La surpopulation urbaine, la flambée par conséquent des prix des logements, empêchant les jeunes couples de vivre ensemble sont peut être des explications partielles à cette frustration sexuelle des hommes. Pour autant les femmes sont niées dans leur identité, un dragueur avoue même en toute candeur qu'il n'accorde aucune importance au visage de la femme qu'il agresse ! Une scène, particulièrement éprouvante, montre même une foule masculine surexcitée qui s'en prend à une femme, juste parce que c'est une femme !
Dans l'espace privé, leur situation n'est guère plus confortable, les mariages d'amour ne semblent pas monnaie courante et le poids de la société est tel que même dans un couple aisé et moderne l'homme va réagir pour protéger son amour-propre et son honneur au lieu de prendre en compte la douleur de son épouse. L'espoir vient pourtant du couple le plus jeune qui,malgré les pressions, parvient à faire front et à transmettre un message d'espoir.
Cette lutte de trois femmes cairotes fait bien évidemment écho aux violences qui sont faites aux filles partout dans le monde mais n'est jamais désespérant, bien au contraire ! un film à (re) voir de toute urgence ! Un film nécessaire  et jamais plombant !





 Dasola en a parlé , la route du cinéma également. Aifelle, il me semble que toi aussi, mais je ne retrouve pas ton billet !

Déniché à la médiathèque .

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Recherche femme parfaite...en poche

"La folie, me dit-elle, c'est de faire toujours la même chose, mais en espérant qu'un jour il y ait un résultat différent."

Julie est une femme parfaite , mère, épouse , qui mène sa carrière tambour battant. Elle est profondément admirée par sa voisine, la narratrice,  photographe beaucoup plus bohème:"C'était insensé tout ce qu'elle était capable de faire en une seule journée. Avec gentillesse et l'air de ne pas faire d'efforts . Sans se plaindre . Et le sourire aux lèvres, s'il vous plaît !".
Mais un jour la belle mécanique s'enraye : Julie craque et se retrouve internée à Ste Anne. Diagnostic: "épuisement maternel aigu". anne berest
La narratrice commence alors une quête de femmes parfaites, cooptées par d'autres femmes, qu'elle photographiera en vue d'une exposition à Arles. Mais ce qu'elle trouvera au bout de sa recherche n'aura rien à voir avec le but attendu.
Avec humour et empathie, Anne Berest brosse le portrait de femmes de tous âges qui ont fort à faire avec leur féminité et la perfection qu'elles s’obstinent à atteindre, ou pas...Un roman joyeusement féministe, mené tambour battant , plein d'optimisme, de références et de conseils iconoclastes. Une galerie de personnages hauts en couleurs, (notamment une conseillère: Marie-Amélie Roussel,"sorte de psychanalyste concrète" qui vous donne son avis sur les choses" que j'ai tout particulièrement adorée) ,qui donne la pêche ! Un coup de cœur !

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