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Rechercher : marie ange guillaume

Le martyre des Magdalènes

"- Je n'ai pas oublié le café, mais le seul résultat que ça donne, c'est un ivrogne bien réveillé."

Jack Taylor a replongé de plus belle dans l'alcool et les drogues, ce qui ne le rend pas très performant pour mener de front deux enquêtes. L'une sur "l'ange des Magdalènes", une femme qui, contrairement aux Soeurs du couvent du même nom, faisait preuve de compassion pour ces jeunes filles mises au ban de la société, que les religieuses torturaient à loisir. L'autre sur une jeune épouse dont le vieux mari aurait un peu trop précipitamment passé l'arme à gauche.51JXYkrjoYL._SL500_AA240_.jpg
Même s'il met davantage de conviction à se fiche en l'air qu'à enquêter, notre détective amateur de littérature préféré survivra à la destruction de sa bibliothèque et bouclera son boulot de manière brutale et efficace. De la belle ouvrage.
A noter le travail de bénédictin du traducteur, Pierre Bondil, qui, non content de nous fournir les références culturelles ainsi que celles des ouvrages mentionnés tout au long du roman, éclaire aussi notre lanterne sur les allusions littéraires ! Grâces lui soient rendues !

Le martyre des Magdalènes, Ken Bruen, Folio policier, traduit de l'irlandais par Pierre Bondil, 366 pages toniques.

L'avis de Cuné.

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13 à table !

"Mais existe-t-il des repas anodins ? Ceux qui ont faim savent que non."(Gilles Legardinier)

Un livre acheté = 3 repas distribués par les Restaurants du cœur et en plus l'occasion ,pour moi, de découvrir certains auteurs populaires que j'avais jamais lus . Donc, j'ai craqué.

restaurants du coeur

Une entrée classique,un peu démodée, lourde comme une bouchée à la reine: le texte de Françoise Bourdin.
Une nouvelle fantastique, flirtant avec le gore, façon Hannibal Lecter mal digéré: Maxime Chattam.
Un texte prenant comme lointain point de départ une vieille blague fade et l'assaisonnant façon "vengeance des nulles": Alexandra Lapierre.
"Un petit morceau de pain" d'Agnès Ledig,  pour patienter en attendant la suite: trop sucré et formaté.
Une agréable surprise: Gilles Legardinier qui s'adresse directement au lecteur et le touche au cœur avec deux histoires autobiographiques, un peu mal fagotées, mais sensibles et touchantes.
"Une initiative" plutôt insipide: Pierre Lemaître.Je passe allègrement pour cause d'intolérance avérée sur les textes de Marc Lévy et Guillaume Musso.
Quant à Jean-Marie Périer il rate son mélange salé-sucré avec sa resucée de "Jules et Jim".Il faut attendre (et c'est longuet) Tatiana De Rosnay et son Parfait plein de bienveillance et de malice pour  retrouver un peu d'appétit; ce qui permettra de faire passer le texte d'Eric-Emmanuel Schmitt, un peu inabouti à mon goût.
Bernard Werber se risque à l'exercice du narrateur animal et s'en tire par une pirouette qui peut faire passer la sauce. Ma foi, pourquoi pas.
Il faut attendre Franck Thilliez pour savourer un texte à la fois original, évoquant les ours, les saumons et un couple particulièrement touchant. Amour ,angoisse, un cocktail parfaitement réussi !

le billet d’Hélène .

Le billet, plus enthousiaste de Séverine, qui a fait de cet ouvrage une LC ! :)

L'avis de Mamzelle Melo !

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Rose sainte nitouche

Pas encore découvert Mary Wesley ?41oQYv9alVL._SL500_AA300_.jpg
Vite il vient de sortir en poche!

 

Billet ici !

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Refaire le monde .

Les trajectoires professionnelles de Greenie, pâtissière émérite, et celle de son mari, thérapeute à  Greenwich village, suivent des trajectoires tout à fait opposées:  plus la clientèle de la pâtissière augmente, plus celle de son mari diminue...Le sentant s'enliser dans une mélacolie incompréhensible, la jeune femme va accepter une offre de travail pour le gouverneur du Nouveau-Mexique et partir à l'autre bout du pays  avec son jeune fils George.41zjHjAuC3L._SL500_AA240_.jpg

Ce départ va alors déclencher toute une série d'événements incontrôlables.Centré autour de la crise de ce couple, Refaire  le monde présente toute une galerie de personnages pittoresques qui,  comme dans le précédent roman de  Julia  Glass (billet ici)  vont se  croiser, se rencontrer et former ainsi  une constellation des plus sympathiques. Il y a là  Walter, l'ange gardien de Greenie , ses amours malheureuses, son bouledogue Le Bruce et son neveu Scott,  musicien à ses  heures, mais aussi  Saga  une jeune fille qui souffre  de la perte de  sa mémoire et toute une kyrielle de second rôles  tout aussi  attachants, dont un amoureux qui  offre des briques ! On y retrouve aussi , dans un rôle moins central, le libraire  Fenno et son oiseau pittoresque.
Julia Glass s'attache à  chacun d'eux (et nous avec elle) et les fait évoluer sous son regard bienveillant, sachant dénicher en chacun d'eux l'étincelle qui le fera échapper au cliché (et Dieu sait que cela aurait été facile en particulier avec le  Gouverneur haut en couleurs !).
Elle  peint aussi , avec sensibilté ,un monde qui connaît une mutation brutale, choisissant pour cela d'évacuer tout pathos et se concentrant sur la vie quotidienne des gens et leurs émotions.
Comme  Walter et Greenie, à la fin  de ces 700 pages qu'il faut prendre le temps de savourer, le lecteur peut à son tour déclarer :  "...Ils  ont passé  tant d'heures au téléphone,  partagé tant d'émotions, de bouleversements, les meilleurs comme les pires, qu'ils  sont à présents liés par une incomparable connivence."
Un livre choral réconfortant.

Julia Glass Refaire  le monde, traduit de l'anglais par Sabine Porte, Editions des  deux terres, 700 pages savoureuses.


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Swap (suite)

Doriane, ma swappée est vraiment un ange : pour me remercier elle m'a envoyé une très jolie carte !
J'en profite pour rassurer Bellesahi,  ma swappeuse :  ses marque-pages sont vachement beaux ! ; les  preuves en image :DSC01241

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Refaire le monde...en poche

Les trajectoires professionnelles de Greenie, pâtissière émérite, et celle de son mari, thérapeute à  Greenwich village, suivent des trajectoires tout à fait opposées:  plus la clientèle de la pâtissière augmente, plus celle de son mari diminue...Le sentant s'enliser dans une mélancolie incompréhensible, la jeune femme va accepter une offre de travail pour le gouverneur du Nouveau-Mexique et partir à l'autre bout du pays  avec son jeune fils George.julia glass

Ce départ va alors déclencher toute une série d'événements incontrôlables.Centré autour de la crise de ce couple, Refaire  le monde présente toute une galerie de personnages pittoresques qui,  comme dans le précédent roman de  Julia  Glass (billet ici)  vont se  croiser, se rencontrer et former ainsi  une constellation des plus sympathiques. Il y a là  Walter, l'ange gardien de Greenie , ses amours malheureuses, son bouledogue Le Bruce et son neveu Scott,  musicien à ses  heures, mais aussi  Saga  une jeune fille qui souffre  de la perte de  sa mémoire et toute une kyrielle de second rôles  tout aussi  attachants, dont un amoureux qui  offre des briques ! On y retrouve aussi , dans un rôle moins central, le libraire  Fenno et son oiseau pittoresque.
Julia Glass s'attache à  chacun d'eux (et nous avec elle) et les fait évoluer sous son regard bienveillant, sachant dénicher en chacun d'eux l'étincelle qui le fera échapper au cliché (et Dieu sait que cela aurait été facile en particulier avec le  Gouverneur haut en couleurs !).
Elle  peint aussi , avec sensibilté ,un monde qui connaît une mutation brutale, choisissant pour cela d'évacuer tout pathos et se concentrant sur la vie quotidienne des gens et leurs émotions.
Comme  Walter et Greenie, à la fin  de ces 700 pages qu'il faut prendre le temps de savourer, le lecteur peut à son tour déclarer :  "...Ils  ont passé  tant d'heures au téléphone,  partagé tant d'émotions, de bouleversements, les meilleurs comme les pires, qu'ils  sont à présents liés par une incomparable connivence."
Un livre choral réconfortant.

Du même auteur , également sorti en poche, Jours de juin

 

Pas de coups de théâtres fracassants, tout est feutré dans Jours de juin de Julia Glass. Ce roman se divise en trois étés qui vont bouleverser la vie d'une famille écossaise.Des décès vont entraîner des réajustements entre les personnages, réajustement des places de chacun au sein de la famille et aussi de la vision , forcément parcellaire et myope, que chacun a des autres.
Ce très beau texte aurait aussi pu reprendre le titre de Sylvie Doizelet Chercher sa demeure car chacun dans le roman de julia Glass peine à trouver le pays (Ecosse, Grèce, Etats-Unis, France) qui lui donnera la sérénité. julia glass
Si vous aimez l'atmosphère des vielles demeures écossaises, les chiens de berger, la musique et les livres,vous trouverez votre bonheur dans ce livre qui n'est ni triste ni mélancolique. On y trouve même des pointes d'humour quasiment anglais .
Julia Glass est américaine mais elle mériterait presque qu'on lui accorde l'étiquette de romancière anglaise, c'est dire si j'ai aimé...

Et demain un billet sur le dernier roman juste sorti de Julia Glass !

Fan, moi ? :)

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Citation

Dans une  longue interview pour Le Matricule des Anges (janvier 2013), Jon Kalman Stefansson déclare :

"C'est peut être aussi pour ça que je recours à la technique du poème: les poèmes s'infiltrent parfois en nous et ils font à l'intérieur de nous des choses que nous ne comprenons pas parfaitement. Plutôt que de faire des phrases sur la neige, j'essaie de transformer mes phrases en neige pour que le lecteur marche et s'enfonce dans la neige. Nous devrions tous lire des poèmes, chaque jour, le matin, après la lecture des journaux : vous lisez un poème et vous l'emportez avec vous pour la journée. Ainsi, peu à peu, le monde deviendra meilleur."41R+gZoaB+L._SL500_AA300_.jpg

à noter que le troisième volet de sa trilogie  (que je n'ai pas encore commencée) paraît le 10 janvier.

trilogie: Entre ciel et terre, La tristesse des anges, tous deux chez folio, le coeur de l'homme.

Dans le Matricule, une interview aussi de Nathalie Quintane.

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Pauvre folle

"Mise en joue par son père, pupilles dans les pupilles, fusil de chasse pointé. Une longue hésitation,  puis elle fut épargnée,  rien sur le plan physique. Mais d'un point de vue psychique, la balle est bien partie. C 'est le dedans de la tête qui a été touché,  le dedans qui a explosé , sur les parois de son crâne,  il y en avait partout .Des bouts du Moi de Clotilde qui s’appelait encore Valérie. "

Le temps d'un voyage en train (direction Heidelberg), Clotilde extrait de son crâne, sous forme de gouttelettes aux formes et textures variées, des souvenirs qui, espère-t-elle lui permettront de comprendre pourquoi il y a dix ans elle est tombée amoureuse  d'un gay, Guillaume. chloé delaume
Tous deux s'étaient créé, grâce aux mots ,un univers parallèle, où leurs identité fusionnaient. Depuis dix-sept mois, Guillaume a fait sa réapparition, et bien que ses ami.e.s ne cessent de lui dire qu'elle est dans le déni et que Guillaume ne quittera jamais son amoureux, Clotilde s'obstine.
Clotilde/Chloé prend à bras le corps le fil de sa vie , du premier choc esthétique grâce à la poésie , en passant par le féminicide de sa mère ,sa bipolarité,  évoque sans honte  (et avec humour) son passé de pute pour masochistes (souvent très fatiguant physiquement) et embarque le lecteur dans ce voyage chatoyant mais sans pathos.
Elle nous régale aussi avec sa "petite typologie du mâle hétérosexuel post # Me Too" car Clotilde est bien sûr féministe et n'hésite pas à tacler au passage le milieu du cinéma auquel appartient Guillaume. J'ai parfois pensé en la lisant à une autrice oubliée, Muriel Cerf, tant on sent que Chloé Delaume se régale à jouer avec les mots et à se bâtir , grâce à eux, un univers plus coloré, plus riche de sensations. D'aucuns y verront peut être du nombrilisme, mais j'ai été emportée par ce roman qui se joue de la bien-pensance.

 

Le Seuil 2023;

 

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”Les arcs-en ciel sont sourds et les trésors ont disparu.”

Pour empêcher la jeune L.  de commettre le  pire, l'ange (son ange gardien ? ), utilisant une régie particulière projette devant elle des  moments clés de sont existence, qu'ils  soient joyeux ou pénibles. Simultanément s'instaure un dialogue très animé entre les  deux personnages , dialogue d'autant plus important que pour l'ange "les mots sont des tiroirs, ils dissimulent des trésors aigres et doux. Je  voudrais juste que tu apprennes à les comprendre , à déjouer leurs pièges, à passer à travers leurs apparences. Un mot  de haine, parfois c'est un cri."
Mais qu'ils sont durs  les mots  pour qualifier cette jeune  fille . Ceux de ses camarades de  classe: "La mère fait des ménages, la fille fait des saletés."ou ceux de la  mère justement "qui  n'étaient pas  des gros  mots , mais  des  mots épais. Impossible  à digérer." Toute tentative pour les utiliser avec plaisir ces mots est bientôt réprimée, ainsi pour l'institutrice de son enfance : "On ne pouvait pas parler de tout  en poésie. Le dernier poème s'appelait La Bouteille de papa."9782848652405.jpg
Les mots de tendresse, ils  sont pour l'ange "Mon ange" car "C'était peut être l'amour qui manquait. La  possibilité de croire qu'il existe."
Beaucoup  d'ellipses  et d'implicite dans Il n'y a pas  d'ange.  Anne Mulpass  laisse au lecteur le soin  de combler les  trous  du récit, de formuler clairement  ce qui est suggéré, conférant ainsi  une  forte densité à ce roman parfois oppressant.  Cependant la prose  poétique de  l'auteure nous offre quelques échappées bienvenues, quelques bouffées d'air  frais pour  échapper à ce mal être de l'adolescence si  bien dépeint. On pourrait reprocher à  ce roman son déterminisme mais  tous les  membres  de  la même fratrie ne réagissent pas  de la même manière à  ce qu'ils vivent  au sein  du huis-clos  familial. D'ailleurs les différents points devue  des protagonistes qui sont proposés permettent de relativiser ou d'éclairer d'un jour nouveau les événements.
Une oeuvre puissante et émouvante mais que je ne proposerai pas à un ado en plein désarroi.

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La faille du temps

"Le libre arbitre, c'est se montrer plus fort que le moment dans lequel tu es pris au piège."

Dans La Faille du Temps, Jeanette Winterson revisite la pièce de Shakespeare, Le Conte d'hiver. Ne vous inquiétez pas, elle nous en propose un résumé à sa façon avant que le roman ne commence.
Très vite, on oublie les références et on se laisse porter par le rythme et la langue de ce texte qui brasse avec adresse des thèmes contemporains , mais aussi intemporels (doute sur la paternité, relations ambiguës entre amis...). jeanette winterson
Il s'y balade aussi quelques anges venus de l'univers de Gérard de Nerval , anges qui plongeront dans celui d'un jeu vidéo, une DeLorean (vraie ou fausse), des personnages auxquels on s’attache très vite : une petite fille blanche adoptée par un père et son fils Noirs, une enfant  rejetée, volée mais qui réparera le cœur d'un homme endeuillé. Il y est aussi question de jalousie, de musique, le tout sans que jamais Winterson ne perde son lecteur en route. Du grand art.

La faille du temps, Jeanette Winterson, traduit de l’anglais par Céline Leroy, Buchet-Chastel 2019, 305 pages qui se tournent toutes seules.

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