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Rechercher : meurtres entre soeurs

Entre La Plaine-Voyageurs et l'Art

Peut être parce que je l'ai lu à la suite du livre de Marie-AngeGuillaume dont il épouse un peu la forme, (des textes courts mettant enscène l'auteure);
Peut être parce que je reste quasimenthermétique aux "performances" de l'art contemporain, microcosme auquelappartient Héléna Villovitch et dont elle peint avec ironie lestravers; 
Peut être parce que Je pense à toi tous les jours n'arrivait pas au bon moment, je n'ai pas ressenti autant d'enthousiasme que Clarabel.415xoAhuJrL
J'ainéanmoins beaucoup apprécié le récit du tournage du clip où l'auteurefigure une fleur, un rôle essentiel s'il en est, ainsi que "lecorrecteur" qui d'intello veilléitaire devient un CORRECTEURintransigeant !
"Dans leur bureau" démonte la mécanique sadique etmanipulatrice d'un couple de dirigeant d'entreprise et m'a rappelél'atmosphère des nouvelles composant les oeufs de Charles Gancel.
Finalement,à bien y réfléchir,je me rends compte que revenir sur ce livre mepermet d'en souligner les qualités( l'humour) plus que les défauts ! et queoui,  j'ai été séduite par ces textes d'Héléna Villovitch !
Je n'ai donc plus qu'à recommencer:  "Même  si ...

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Canicule suédoise

Le vent, la pluie, je m'en moque, je lis un polar suédois qui sedéroule pendant un été caniculaire, ce qui engourdit un peu lesenquêteurs mais pas le lecteur, heureusement !
Je voudrais que cela ne finisse jamaisest le 4ème roman policer du suédois Ake Edwardson mais le premier quitombe dans ma boîte à lettres et sous mes yeux. C'est un coup montépour que je me précipite sur les précédents ! Bien joué 10/18 !9782264043863
Pourtantl'enquête n'est pas vraiment originale (des viols et un meurtre nonélucidé par le passé et que le commissaire Eric Winter va rattacher àune série de meurtres contemporains) mais le style est trèsparticulier. Pas de descriptions complaisantes, beaucoup d'ellipsesdans la progression de l'enquête, ce qui ne nuit pourtant pas à lacompréhension et des dialogues allant à l'essentiel sans précisionsinutiles.  Enfin  surtout des personnages  (lecommissaire et son second) qui évoluent de manière intéressante au fildu temps.Le contraste entre cette Suède bien policée et les âmesboueuses de certains  habitants de Göteborg est très efficace.Suspense supplémentaire : le commissaire prendra-t-il effectivement soncongé parental d'un an pour élever sa fille ?

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Le second roman

Ah, ils n'ont pas l'air de s'ennuyer les primo-écrivains en Allemagne ! Papiers louangeurs, tournée des librairies agrémentées de moult bouteilles de vin...Voilà de quoi perdre la tête !519wwuFM+EL._SL500_AA300_.jpg
Mais il faut vite songer à ce fichu cap du fameux Second roman et là les choses vont se corser pour Martin Grue. Sans compter que sa vie familiale ,entre une tante à héritage lunatique et une soeur soudainement enceinte ,est pour le moins agitée...
Réjouissante farce sur les affres de la création et les expériences des écrivains prêts à tout, Second roman possède le juste tempo et le bon nombre de pages pour que le lecteur passe un bon moment et s'esclaffe régulièrement .

Second roman, Markus Orths, traduit de l'allemand par Nicole Casanova, Liana Levi 2010 , 158 pages.

Merci Cuné !

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Hazzard fait bien les choses !

Comme dans Le grand incendie, l'action du Passage de Vénuscommence dans l'immédiat après- guerre. Mais cette fois Shirley Hazzardva dérouler l'action  roman beaucoup plus loin dans letemps,arrivant jusqu'à la fin du XXème siècle, donnant aussi un aspectplus ancré dans le réel (voire politique) à son roman  qui nouspromène de l'Australie à la Grande-Bretagne, des Etats-Unis à la Suède.

Les personnages principaux sont deux soeurs,Caroline ,l'aînée-placée d'emblée sous le signe de Vénus- qui connaîtra une vie enapparence plus passionnée que celle sa soeur, Grace, mariée et mère defamille. L'auteure s'amuse à accumuler les clichés :par exemple, orphelines, Grace et Caro sont élevées par une demi-soeur apparueprovidentiellement , dans le plus pur style du roman anglais du XIXèmesiècle, clichés qu'elle balaie d'une pichenette désinvolte. Lelecteur,à la fin du roman, voit s'écrouler comme un château de cartestout ce qu'il tenait pour acquis concernant les personnages etdoit  recomposer d'une manière totalement différente lekaleïdoscope...9782070771776

Beaucoup de surprises donc mais qui ne sont pas amenées de manièrethéâtrales ou artificielles, chacun des personnages se révèle dans sacomplexité et les secrets qu'ils détiennent leur assurent un pouvoirréel ou imaginaire...
Les histoires d'amour ne sont pas sirupeusecar l'auteure possède une connaissance très fine des relations entrehommes et femmes,ses  réflexions sont toujours pertinentes etpleine d'humour. Elle nous brosse également un portrait trèsintéressant de la société britannique, où, selon elle, les oppsositionssont très marquées entre les classes possédantes et les autres. Pleinede malice, elle nous montre même comment un personnage féminin luttecontre le sexisme ambiant d'une manière que les mâles jugerontévidemment scandaleuse !
Shirley Hazzard est aussi une grandestyliste, pleine d'originalité et de pertinence dans ses images, sesdescriptions sont de véritables tableaux,emplis de luminosité et decouleurs. La scène inaugurale et la description du lever des employéesde bureau de la page 285, entr'autres,sont des pages d'anthologie.
Les521 pages, même si on prend le temps de les savourer, passent décidémenttrop vite et j'attends déjà avec impatience la traduction d'un nouveautexte de Shirley hazzard!

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Une brassée de poches...

51ocZ+kaSbL._SL500_AA300_.jpgLes mois d'avril sont meurtriers* mais Le soir autour des maisons on peut trouver la Gloire voire même L'âme soeur. 41tVRM+8-DL._SL500_AA300_.jpg


 

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* Roman de Robin Cook.

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Lydia Cassatt lisant le journal du matin

"Ceci est une île , composée de May et de moi, de son pinceau et de mes gants, de ma douleur et de son regard. Sur sa toile, je me mue en une  femme en bonne  santé,  vêtue  de bleu et de blanc.  le soleil  et le pinceau me guérissent, le pinceau et le soleil, et les oiseaux français dans un jardin français." May  ,c'est Mary Cassatt peintre américaine impressionniste ayant cotoyé -et aimé- Degas ,  dotée d'une énergie folle. Celle qu'elle peint ainsi à de nombreuses reprises c'est sa soeur aînée, Lydia . Lydia qu'elle aime d'un amour  total , Lydia qui va mourir  même si  chacun s'obstine à le nier,sauf la malade elle-même.51KLac1yjsL._SL500_AA240_.jpg
Harriett Scott Chessmann choisit donc  d'interroger cette constance dans la relation peintre -modèle en consacrant un chapitre par tableau peint à la fin de la vie  de Lydia, (ces toiles sont d'ailleurs représentées au centre de l'ouvrage).
Pas de biographie donc à proprement parler car l'auteure s'est "immiscée dans leur univers par la pensée  l'imagination et par le rêve", soulignant au passage la  dichotomie entre les deux  soeurs, l'une pleine de vie,  revendiquant: "Je suis une artiste. Je suis indépendante. C'est le seul moyen  pour une femme d'en être une." et pleine de lucidité répond à sa soeur lui  demandant si elle  va épouser  Degas"-Je ne peux évidemment pas l'épouser,  Lyddy(...)Comment le pourrais-je , il anéantirait ma peinture,  il m'anéantirait moi-même . je  n'aurais pas  le  moyen de m'en tirer." Lydia,  plus posée  mais néanmoins tout aussi clairvoyante  et qui n'aura finalement peut être pas eu la plus mauvaise part...
L'écriture d'Harriet Scott Chessman, pleine de couleurs et de métaphores  rend palpable l'émotion qui se noue entre les deux soeurs au fur et à mesure que le terme arrive et restitue à merveille  l'atmosphère de cette époque. On a envie  de découvrir plus à loisirs tout ce monde rempli de lumière et de  douceur où rôde la mort.

 

Lydia Cassatt lisant le  journal du matin, Harriet Scott Chessman,  Folio,  223 pages lumineuses

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De tout, un peu...

Yoga, meurtres etc. de Milena Moser, je tournais autour, hésitant un peu , n'ayant pas été convaincue par Coeur d'artichaut du même auteur, Milena Moser.

9782702136713Cathy, bien qu'à 900 kilomètres de moi, a un sens infaillibible pour tomber pile sur lebouquin que j'hésite à acheter et me l'offrir. Si elle n'est pas la reine de l'intuition, je boirais une tasse de café à la santé deVictor G.
Ce qu'il y a de bien avec les romans se  déroulant àl'étranger, c'est qu'on apprend au passage tout un tas de petitsdétails qui rendent les personnages crédibles et intéressants. Ced'autant plus que la narratrice, comme l'auteure ,est  uneSuissesse transplantée à San Francisco. Elle a donc la distancenécessaire pour prendre du recul et comparer avec la mode de vie suisse.
L'intriguepolicière (des meurtres sont perpétrés lors d'un cours de yoga) , unpeu languissante  n'est qu'un prétexte pour rassembler toute unefaune déjantée et sympathique.
L'héroïne et ses amis cumulent dessituations familiales extrêmement complexes et pittoresques,  (ony apprend entre autres que les défunts fréquentent les réunions desAlcooliques Anonymes...).
Je n'ai pas retrouvé dans ce roman l'impertinence que j'avais aimée dans L'île des femmes de ménage , mais il m'a permis de passer un bon moment .Merci encore , ma grande!

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Coup au coeur/coup de coeur

Pour peu qu'il ait lu ait lu ce livre9782743616205


(et pourquoi pas celui-ci),
9781905460250
lelecteur sera intrigué par le titre du roman d'Alice de Ponchevielle :Calamity Jane avait deux filles. Mais il faudra la fin du livre pour qu'il prenne toute sa dimension.9782211084031
Eneffet, pas d'effet de manche ou de roulement de tambour dans ce romanqui avance à petits pas, pour mieux nous laisser le loisir de faireconnaissance avec les deux soeurs , Elise et Rose, deux très jeunesfilles aux prises avec une réalité qui les dépasse souvent , quasilaissées à elle mêmes,dans un monde violent où "manquait des valeursféminines" .
Mais plus que les révoltes de banlieues ,qui serventde toile de fond et ne les concernent qu'indirectement, par ricochet,c'est la fragilité des êtres que nous montre l'auteure.Ces êtres qu'unetrop grande douleur ou une accumulation d'accidents de la vie peutfaire sombrer...
Adultes ouadolescents,ils prennent le monde à bras le corps ou se laissentparfois couler, oscillant au bord du vide, les plus courageuxn'étant pas forcément ceux dont on pourrait légitimement attendre lesoutien.
Deux très beaux portraits de jeunes filles  que l'ondécouvre progressivement,adhérant totalement au rythme de l'auteure,tout en délicatesse.
Alice de Poncheville n'édulcore pas laréalité,tout en évitant tout apitoiement sur ses personnages. Ona parfois le coeur serré mais elle  refuse toute solution de facilitéaux deux soeurs car "Il  y a des choses que  l'on ne doit faire que lorsqu'on a épuisé toutes les autrespossibilités".
Etcomme le dit Elise,la  plus jeune, " Je peux faire face àbeaucoup de  choses.  je suis petite mais peut être que jecomprends les gens mieux que toi".
Un très beau livre sur les liens entre soeurs et un portrait en creux des liens mère/fille qui sort vraiment de l'ordinaire.
Jene révèle volontairement rien de précis sur l'histoire pour mieux vouslaisser le plaisir d'avancer de découverte en découverte.
Unlivre comme j'en ai rarement lu, tout en émotion retenue et ensensibilité. Des personnages qui resteront longtemps dans mon coeur.Un livre que toute bibliothèque se doit de contenir et uneauteure dont je vais essayer de trouver vite d'autres ouvrages.

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Léger, humain, pardonnable

Martin Provost est un artiste aux multiples facettes. Réalisateur , entre autres de Séraphine et de Ou va la nuit, il est aussi l'auteur de la fable pleine de verve Bifteck.
Jugez donc de ma surprise quand j'ai entamé ce roman ,visiblement autobiographique ,qui nous raconte la vie d'une jeune garçon du côté de Brest.martin provost
La mort annoncée de la mère, près de laquelle sont venus se réfugier un frère et une soeur adultes ravivent les souvenirs d'une enfance pas si rose que cela. Entre un père plutôt rigide mais qui saura faire face avec un amour dont auraient pu douter les enfants à des révélations traumatisantes pour cet homme, et une mère bourgeoise qui s'est mésalliée, la vie était plutôt agitée.
Roman de facture plutôt classique donc, et je poursuivais ma lecture, vaguement ennuyée quand l'auteur m'a littéralement tordu le coeur et amené les larmes aux yeux en racontant la mort de son frère, comme si tout ce qui précédait n'était là que pour enchasser cette scène bouleversante.
Beaucoup d'émotion donc dans ce roman qui avance mine de rien avant de vous flanquer au tapis de manière magistrale.

L'avis de Clara, vile tentatrice s'il en est !

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Rien ne va plus

« Ci-gît Aurore, noyée dans le philtre.»

Aurore, maintenant en classe de Seconde, doit jongler entre ses fiches de lecture (hilarantes), sa famille avec , entre autres, une soeur qui rentre dans le rang et une autre qui entend tout régenter, sans oublier son groupe.41K820Xpg7L._SL500_AA300_.jpg
Et l'amuuuuur dans tout ça ? Il est toujours au centre de ses préoccupations mais notre chère Aurore va aussi se lancer dans l'écriture de chansons, voire de chansons « engagées » car un embryon de conscience politique va lui naître...
Aurore s'émancipe aussi : elle sort (un peu), elle boit (trop) mais une seule fois et se frotte même au monde de la télévision, mais là où Marie Desplechin donne toute sa mesure c'est dans la description d'une semaine de vacances chez des gens trop parfaits et proprement atroces.
Je n'ai pas cessé de m'esclaffer et de rire en suivant ce qui est suggéré comme le dernier tome du journal d'Aurore, un final en beauté donc !

Emprunté à la bibliothèque.

Rien ne va plus, Marie Desplechin, Ecole des loisirs 2009 , 326 pages.

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