Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : meurtres entre soeurs

Livre à gagner !

Réservé aux enseignants (désolée pour les autres) : un jeu permettant de gagner Les soeurs Grimm de Michaël Buckley (qui sortira chez Pocket jeunesse le 1er mars), c'est ici.lycee

Lire la suite

”Le mot est venu à mon secours ,comme l'ont toujours fait les mots.'

Abigail et Dorcas sont jumelles mais ne se ressemblent en rien, tant au physique qu'au moral. Dorcas, la plus intello des deux, affirme qu'elles se sont partagé le monde :  "Sacré et profane. Spirituel et physique. Esprit et corps." Abigail, la plus charnelle des deux ,est accusée d'avoir  assassiné son second mari  et, tout en se préparant à affronter le cyclone Pandora  (!), Dorcas commence la lecture du livre consacré à sa  soeur, se chargeant de rectifier au passage ,de manière sarcastique mais lucide, les erreurs qu'il contient...
Dorcas, bibliothécaire de son état,  fustige au passage les pratiques du tout petit cercle littéraire dans lequel elle a été amenée à évoluer  malgré elle.51kepgUv08L._SL500_AA240_.jpg
Malgré sa raideur apparente, Dorcas, par son humour inflexible,  nous devient vite sympathique et le personnage d'Abigail se révèle à l'usage beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît.Ellen'est en aucun cas la Belle Idiote que  l'on pourrait croire : "Ma soeur  n'est qu'une je -m'en-foutiste paresseuse. mais one la lui fait pas." Même si au début du texte Dorcas  affirme "J'ai une meilleure  compréhension des chats,  des moteurs à explosion et des Iraniens  que d'Abigail, ma soeur jumelle.", remonter le  temps, revenir  aux origines  du drame, va lui permettre de se rendre compte qu'elle est beaucoup plus proche de sa jumelle qu'elle ne le croyait.
Dominé par la  figure du cercle, truffé de références mythologiques,  Gloire, honneur et mauvais temps, de Jincy Willett est un petit chef d'oeuvre d'humour souvent noir (le récit en deux phrases de l'assassinat du mari m'a  fait hurler de rire !), même si le comportement  autodestructeur d'Abigail(heureusement passager !)  est assez pénible à supporter, non pas qu'il soit décrit de manière complaisante mais voir une femme s'abaisser ainsi est assez perturbant.  Tissant des liens entre fiction et "réalité", Dorcas qui  entretient avec les mots, sous toutes leurs formes, y compris  les graffitis, des relations étroites ne peut que plaire à toutes les lectrices compulsives !
Quelques longueurs, contrebalancées par  l'humour constant.

 

Gloire, honneur et mauvais temps. Jincy Willet. 10/18 . 412 pages

Lire la suite

L'annonce ...en poche

Paul , quarante-six ans , paysan en Auvergne. Il vit depuis toujours ou presque en compagnie de sa soeur et de deux grands-oncles en quasi autarcie. Il ne veut pas finir sa vie seul.
Annette, trente -sept ans, a connu une histoire d'amour pleine de cris et d'alcool avec Didier. Sans métier, elle est prête à quitter Bailleul dans le Nord en compagnie de son fils, Eric, pour redonner un sens à sa vie. 51jAwmo7GPL._SL500_AA300_.jpg
Faisant la jonction entre les deux, une petite annonce.
Le roman de Marie-Hélène Lafon commence par un magnifique description de la nuit dans le Cantal et d'emblée le lecteur sait qu'il est captif. Cet homme qui veut "faire maison", cette femme qui sait qu'elle devra faire face à une quasi guerre de tranchées mais qui va petit à petit s'ajuster autant au paysage qu'au corps de cet homme, à sa vie même, nous ne pouvons plus les lâcher des yeux. Ils sont là devant nous et ce récit qui malmène la chronologie sans que pour autant nous perdions le fil, nous mène, tout en délicatesse à ce qui va devenir sans que jamais le mot soit prononcé une histoire d'amour.
Tous les personnages, y compris la gourmande et futée chienne Lola, prennent une densité intense quand l'auteure nous les montre dans leur quotidien. Ah la lecture du journal"La Montagne" par la soeur Nicole, Nicole farouchement décidée à conserver ses prérogatives, fût ce dans les détails les plus anodins...Ah la quasi vénération du magazine Thalassa "auquel les oncles convertis par elle vouaient une sorte de culte confinant à l'idolâtrie, pratique d'autant plus incongrue que Nicole, pas plus que les oncles , n'avait jamais vu la mer et n'en manifestait ni le désir ni le regret." La maison, théâtre de luttes sourdes mais jamais sordides, elle même devient un personnage.
Rien de superflu dans ce texte qui s'élance en amples envolées, supprimant au passage quelques virgule superfétatoires, pour mieux rendre compte de la vie, tenace, qui se donne à voir à l'oeuvre.
C'est l'amour d'un pays et de ses habitants qui donne toute sa saveur à ce roman qui nous prend par la main et ne nous lâche plus.

Lire la suite

Le linguiste était presque parfait

"Hoosier: subst, étymologie obscure et ennuyeuse. Crétin de Blanc assorti d'une grasse épouse blanche qui mange des légumes verts, accroche un silencieux à son pot d'échappement à l'aide d'un cintre, et laisse traîner des réfrigérateurs dans son jardin pour que des enfants s'étouffent à l'intérieur."

Quoi de plus calme en apparence qu'un institut de linguistique étudiant le langage des nourrissons ? Et pourtant, outre leurs inimitiés, l'intérêt maniaque porté aux mots prononcés , ces charmants linguistes doivent aussi penser à l'avancement  de leurs carrières professionnelles , de leurs projets amoureux, veiller au maintien des subventions qui leur sont accordées , voire même sauver leur peau. En effet, l'un d'entre eux vient d'être assassiné.david carkeet,linguistiqueJeremy Cook va mener sa propre enquête sur le meurtre de son collègue de manière bien peu orthodoxe, utilisant ce qu'il connaît le mieux : la linguistique !
Le microcosme évoqué  dans  ce nouveau roman de David Carkeet n'est pas sans rappeler celui de David Lodge mais avec des personnages encore plus farfelus et  déjantés qui parviennent à rendre la linguistique follement attrayante (ce qui n'est pas une mince affaire, vous l'avouerez !). L'auteur joue à merveille des oppositions entre ses personnages et nous entraine avec un sérieux imperturbable dans un monde où les énigmes dignes de Gaston Leroux sont résolues grâce à des signaux linguistiques ! Un monde fou fou fou qui nous distrait avec intelligence et bonne humeur !

Le billet tentateur de Clara.

Le linguiste était presque parfait, David Carkeet, traduit de l'anglais (E-U) par Nicolas Richard, Monsieur Toussaint  Louverture 2013, 287 pages .


Lire la suite

”Vous êtes petite mais venimeuse.”

Lemmer a fait 4 ans de prison pour meurtre et exerce maintenant le métier d'"invisible", c'est à dire de garde du corps ,plus efficace que les"gorilles" dissuasifs ,car plus discret. Sa nouvelle mission est de protéger Emma Le Roux, persuadée d'avoir retrouver la trace de son frère censé être mort depuis longtemps. D'abord méfiant et bardé de principes protecteurs,Lemmer va peu à peu accepter de croire les élucubrations de cette femme quand on va tenter de l'assassiner...51ImBlAakQL._SL500_AA240_.jpg
Se déroulant sous le soleil d'Afrique du Sud, Lemmer l'invisible joue sur plusieurs tableaux avec habileté. L'histoire apparemment classique s'enrichit du contexte politique de cet Etat en construction où des communautés doivent réapprendre à vivre ensemble maintenant que la donne a changé avec la fin de l'apartheid.Il faut aussi veiller au partage des terres entre réserves destinées à protéger les animaux (et en particulier les vautours, animaux que l'auteur nous présente de manière passionnante)et territoires revenant aux autochtones spoliés.
Les relations entre les personnages principaux sont analysées avec justesse et finesse, Deon Meyer veillant à ne pas se montrer caricatural. Le style est sobre et efficace,les personnages attachants, la narration pleine de rebondissements, que demander de mieux ?

Vient de sortir en poche.

 

Lemmer l'invisible, Deon Meyer, Points Seuil.

Lire la suite

”vous êtes petite mais venimeuse.”

Lemmer a fait 4 ans de prison pour meurtre et exerce maintenant le métier d'"invisible", c'est à dire de garde du corps ,plus efficace que les"gorilles" dissuasifs ,car plus discret.  Sa nouvelle mission est de protéger Emma Le Roux, persuadée d'avoir retrouver la trace de son frère censé être mort depuis longtemps. D'abord méfiant et bardé de principes protecteurs,Lemmer va peu à peu accepter de croire les élucubrations  de cette femme quand on va tenter de l'assassiner...414aHGs5iAL._SL500_AA240_.jpg
Se déroulant sous le soleil d'Afrique du Sud, Lemmer  l'invisible joue sur plusieurs tableaux avec habileté. L'histoire apparemment classique  s'enrichit du contexte politique de cet Etat en construction où des communautés doivent  réapprendre à vivre ensemble maintenant que la donne  a changé avec la fin de l'apartheid.Il faut aussi veiller au partage des terres entre  réserves destinées à protéger les animaux (et en particulier les vautours, animaux que l'auteur nous présente de manière passionnante)et territoires  revenant aux autochtones spoliés.
Les relations entre les personnages principaux sont analysées avec justesse et finesse, Deon Meyer veillant à ne pas se montrer caricatural.  le style est sobre et efficace,les personnages attachants,  la narration pleine de rebondissements, que demander de mieux ?

Un grand Merci à Babelio et aux Editions du Seuil qui m'ont permis de faire la connaissance de cet auteur.23703002_p.jpg

 

Deon Meyer.  Lemmer l'invisible.Le Seuil. 430 pages

 

 

 

Lire la suite

Le linguiste était presque parfait...en poche

"Hoosier: subst, étymologie obscure et ennuyeuse. Crétin de Blanc assorti d'une grasse épouse blanche qui mange des légumes verts, accroche un silencieux à son pot d'échappement à l'aide d'un cintre, et laisse traîner des réfrigérateurs dans son jardin pour que des enfants s'étouffent à l'intérieur."


Quoi de plus calme en apparence qu'un institut de linguistique étudiant le langage des nourrissons ? Et pourtant, outre leurs inimitiés, l'intérêt maniaque porté aux mots prononcés , ces charmants linguistes doivent aussi penser à l'avancement  de leurs carrières professionnelles , de leurs projets amoureux, veiller au maintien des subventions qui leur sont accordées , voire même sauver leur peau. En effet, l'un d'entre eux vient d'être assassiné. Jeremy Cook va mener sa propre enquête sur le meurtre de son collègue de manière bien peu orthodoxe, utilisant ce qu'il connaît le mieux : la linguistique !david carkeet
Le microcosme évoqué  dans  ce nouveau roman de David Carkeet n'est pas sans rappeler celui de David Lodge mais avec des personnages encore plus farfelus et  déjantés qui parviennent à rendre la linguistique follement attrayante (ce qui n'est pas une mince affaire, vous l'avouerez !). L'auteur joue à merveille des oppositions entre ses personnages et nous entraine avec un sérieux imperturbable dans un monde où les énigmes dignes de Gaston Leroux sont résolues grâce à des signaux linguistiques ! Un monde fou fou fou qui nous distrait avec intelligence et bonne humeur !

Le linguiste était presque parfait, David Carkeet, traduit de l'anglais (E-U) par Nicolas Richard, Monsieur Toussaint  Louverture 2013, 287 pages .Points Seuil 2016.

 

 

 

 

 

Lire la suite

Le bal des frelons

"Il y a toujours un truc, un ours ou autre chose, à cause de quoi ça foire ."

Quelle mouche a piqué ces paisibles villageois d'Ariège ? Les voilà pris d'une frénésie de sexe ou d'argent, s'agitant et vrombissant comme des frelons en furie. Chantage, menaces voire meurtres vont s'enchaîner dans une folle sarabande qui ne ménage pas le lecteur ! C'est à peine si entre deux courts chapitres ou alternent les points de vue des personnages ,on trouve encore le temps de faire une petite place à pascal dessaint,abeilles,nature,farcel'animal, frelon, ours ou hérisson qui chacun à leur façon traversent cette farce où les humains de tout poil en prennent pour leur grade. Le rythme est soutenu et ne faiblit jamais, les épisodes s'enchaînent avec une perfection remarquable, conférant ainsi une ossature solide à un propos nettement plus libre !
On est bien loin de l'écriture tenue et maîtrisée des derniers jours d'un homme. Pascal Dessaint se lâche et , sans oublier la noirceur, fait ici la part belle à la truculence et à la farce. Un récit qui file à toute allure, réservant de nombreux coups de théâtre au lecteur et peignant, parfois à grands traits, de savoureux portraits . L'excès est ici la norme , c'est le jeu, même si quelques bouffées de tendresse tentent de contrebalancer les turpitudes exposées.

Le bal des frelons, Pascal Dessaint, Rivages 2011, 206 pages roboratives .

Lire la suite

Porc ou cochon? Les faux-semblants

Si comme moi vous hésitez toujours entre "revolver" et "pistolet"," Meurtre"  et "assassinat",  ce livre est fait pour vous ! Avec verve, Jean-Loup Chiflet  remets nos idées en ordre.516pZcY3oLL._SL500_AA240_.jpg
On se  balade (et non ballade) au son d'un biniou breton ou d'une cornemuse écosaisse. On sirote un bourbon, à base de maïs ou un whisky (à  base d'orge) tout en feuilletant une  revue (sans images) ou un magazine (avec)...
Les  distinctions sont parfois clairement  tranchées, le revolver est une arme à feu à répétition, le pistolet ne tire qu'une fois, ou plus  subtiles et l'on rejoint parfois ici l'ouvrage de Jean-Louis Fournier Les mots des riches, les mots des  pauvres. : "Chez les Le Quesnoy,  on est ivre, chez les Groseille, on est soûl".
Chiflet en profite également pour distinguer des couples maudits, un Casanova n 'a rien d'un Don Juan,  Un Monet d'un Manet. Il  se  permet aussi quelques incursions dans l'actualité :  Carla ou Cecilia,Arnault ou Pinault, dont on peut contester la pertinence au vu des autres couples mentionnés...A ces people, j'eus largement préféré qu'il éclairât ma lanterne sur Laurel et  Hardy que je n'arrive jamais à identifier...

Un recueil bien utile , non pas pour se mettre la rate au court-bouillon mais au contraire pour clarifier nos esprits !

Porc ou cochon, Jean-Loup Chiflet, Chiflet & Cie, 185 pages éclairantes.12,95 euros.

Lire la suite

11 petits Indiens

Comme dans le classique d'Agatha Christie 10  petits nègres, les héros de Saveurs assassines vont se  retouver coupés du monde pendant quelques jours et...les meurtres vont pouvoir commencer !
Ajoutez à cela un problème de chambre close comme celui du Mystère de la chambre jaune, relevez d'une kyrielle de plats indiens fortement épicés qui font saliver,  de personnages variés et hauts en couleurs réunis pour passer un week-end de rêve (qui va bien évidemment tourner au cauchemar), une retraitée de la police flanquée d'une nièce apprentie écrivaine et vous obtiendrez un savoureux roman dont l'intrigue n'est pas forcément l'élément le plus intéressant .21ZsjnoV8SL
Kalpana Swaminathan prend le temps de mettre en place ses personnages, les croquant avec jubilation, le rythme d'abord un peu lent au départ s'accélère ensuite et l'on se confronte avec bonheur à une civilisation riche et variée.La cuisine étant un des éléments les plus importants, nous apprenons même à confectionner une mayonnaise en utilisant de  la glace, nécessaire, vu le climat !
Des problèmes,ceux des femmes mariéesou non, des réfugiés des Pakistans, sont effleurés,l'heure n'étant pas à la gravité mais libre à nous de les approfondir...
"Ce soir,je voulais qu'on mange avec ses doigts, comme des gens civilisés,mais Hilla tenait à l'argenterie. [...].Moi aussi je déteste quand la table ressemble à un chariot de salle d'opération"
Humour et émotion,le cocktail est réussi et on attend avec impatience la suite des aventures de miss Lalli !
De quoi se détendre agréablement entre deux "pavés".

Lire la suite

Page : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11