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Rechercher : pascal dessaint

Madame de Néandertal-journal intime

On parle toujours de l’homme de Néandertal, mais quid de sa femme ? Marylène Pathou-Mathis, directrice de recherche au CNRS et Pascale Leroy journaliste, éditrice et auteur ont décidé de remédier à cet oubli en rédigeant son journal intime.
Être didactique et amusant sont visiblement les deux objectifs de ce roman. Si le premier est largement atteint (parfois trop d’ailleurs, ce qui alourdit le récit), le second tombe souvent à plat. Il ne suffit pas de « néandertaliser » des références contemporaines pour qu’elles créent le sourire : « elle est tombée dans les airelles » au lieu  de « tomber dans les  pommes », par exemple. neandertal.jpg
D’autre part, j’avais parfois plus l’impression de lire un roman de chick litt contemporain qu’autre chose et je me suis rapidement lassée. Dommage car l’idée de départ était vraiment intéressante.

Lu dans le cadre du prix Confidentielles (clic).

Le billet de Yv, pas plus convaincu.

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Montaigne, Kant et mon chien

"Ma chienne m'a appris plus que tous mes livres de philosophie réunis. j'ai grandi à son contact, je me suis décentrée de moi-même, et j'ai surtout vu la vie autrement. "

D'abord musicienne, l'autrice est ensuite devenue professeure de philosophie, passant aussi d'un continent à un autre. C'est donc en convoquant Montaigne, Kant, mais aussi Sartre, Freud ou Pascal (et bien d'autres) qu'elle envisage sa relation avec sa chienne Comédie, adoptée en Amérique du Sud et ramenée en France. audrey jougla
Une vie riche d’enseignements pratiques, aspect qu'elle souligne particulièrement en conclusion de son ouvrage.
Ne craignez pourtant pas d'ouvrir ce livre  car Audrey Jougla, suivant les enseignements de sa chienne, fait la part belle à la pratique,  aux anecdotes , parfois drôles, parfois émouvantes et n'utilise pas de jargon rébarbatif. Un ouvrage qui plaira à tous les amoureux des chiens et nous les fera considérer sous un nouvel angle. 

 

Éditions Delachaux et Niestlé. 2022audrey jougla

 

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Revue de presse

En vrac: une interview de Daniel Pennac et une autre de Delphine de Vigan (qui réalise son premier film cet été) dans Marie-France numéro de juillet-août.

Dans  Muze de juillet-août-septembre :- un dossier sur l'Australie,( l'occasion de noter des titres de romans ou de films venus de ce territoire métissé) avec une interview de Sonya Hartnett (clic). - un autre dossier sur les sportives (avec , entre autres, une interview croisée de Joy Sorman et de Maylis de Kerangal , auteures de Femmes et sport). - une enquête sur les sorcières qui nous mène en particulier dans le seul musée qui leur est consacré en France (il se trouve dans le Berry, clin d'oeil à Keisha !)...Une rencontre avec Maryse Condé auteure de Moi, Tituba , Sorcière et avec , dans un tout autre registre Pascal Fioretto "artisan pastichier") qui évoque de manière précise et sans langue de bois "cette critique littéraire de l'intérieur" comme disait Proust. Du coup, son interview m'a donné envie de lire ses recueils de pastiches !
Enfin, pour celles qui auraient envie de se dégourdir les neurones et les doigts, Muze organise un concours d'écriture , rendez-vous ici (en principe) pour les modalités.Couv-muze9-BD1.jpg

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25/06/2012 | Lien permanent

L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet

"La médiocrité, c'est la moisissure de l'esprit."

Pour recevoir le prestigieux prix Baird, le cartographe et illustrateur scientifique T.S Spivet doit traverser les Etats-Unis d'Ouest en Est, inversant ainsi le trajet suivi par ses ancêtres. Rien de bien original à première vue sauf que T.S.Spivet n'a que douze ans.
A sa suite, nous entreprenons ce voyage initiatique qui permettra à ce garçon, féru de détails et de précisions ,d'éclairer d'un nouveau jour sa lignée familiale et en particulier les liens pour le moins distendus , en apparence, entre son cow-boy laconique de père et sa scientifique de mère.
T.S. n'a rien d'un "singe savant", c'est un enfant sensible et précoce qui s'efforce toujours d'ordonner le monde qui l'entoure, sans doute pour apaiser les questions qui le hantent et qui ne prennent d'abord place qu'en marge du récit-au sens propre-, dans les notes et dessins qui accompagnent ce texte et en font un objet hors du commun.51lgB53HEzL._SL160_AA115_.jpg
Le livre est en effet doté d'une couverture et d'une iconographie qui lui donnent à la fois un côté intemporel et désuet que je n'ai pas voulu abîmer, pas de pages cornées donc mais un roman tout hérissé de marque-pages !
L'écriture fluide fait qu'on ne s'ennuie pas une minute dans ce récit fertile en rebondissements, tant au niveau aventures que découvertes psychologiques. Une rencontre enthousiasmante ! Je n'oublierai pas de sitôt ces personnages pittoresques et attachants !

Les avis , tout aussi enthousiastes de Cuné et Chiffonnette !

L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, Reif Larsen, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Hannah pascal, Nil éditions 375 pages.

Tandem, même pas concerté ,avec Karine !:)

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”C'est une maison dont l'aspect change selon nos besoins.”

Cette maison, c'est La maison  des temps rompus. Une maison comme un havre . Pour  s'y blottir, s'y reconstruire. Voici  ce que  nous découvrons  dans la  première partie du roman de  Pascale Quiviger. Puis, alors que nous étions  confortablement lovés dans  cette villa de bord de mer, nous embarquons brusquement  dans d'autres récits qui vont patiemment tisser des liens entre passé et présent,  réel et imaginaire. La maison  va se peupler de voix féminines. Des femmes qui s'aiment d'amour ou d'amitié , qui sont traversées par le flux de la vie et celui de la mort.
"J'écris pour mes femmes aimées, celles qui participent  sans bruit à la transmission de menus savoirs à propos du courage et de la lenteur des nuits,  de l'étroitesse des jours, de leur lumière.  Elles sont présentes ou absentes de  la même  manière, celle de l'eau, du lait ou de la  chouette,  celle des horloges. Chacune  existe dans un corps temporel où  peut se  glisser la naissance ou la mort qu'elle contient."

Une écriture au plus près des sensations, qui parfois m'a  rappelée  celle de Chantal Chawaf par sa poésie et sa densité.  Un livre qui reste longtemps en mémoire.

Merci à Cuné pour l'envoi.

L'avis de  Clarabel , celui  de Joëlle.

Pas de photo de la couv' ,vraiment trop moche, ce qui  est un  scandale !

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En avril...

...j'ai lu mais pas forcément au envie de bloguer alors en vrac et pas rangé, comme d'hab' !index.jpg

*La servante du seigneur, Jean-Louis Fournier. Une couverture rose bonbon, et des statues de la vierge bleu layette pour accompagner ce texte de désarroi d'un père déjà pas mal cabossé par le destin dont la fille, la quarantaine venue ,décide d'abandonner son métier pour se consacrer à la prière.
Le mot de la fin est laissé à la fille qui répond , point par point, aux arguments de son père mais éludant l'aspect financier (demande d'une pension et d'un quatre quatre intérieur cuir)...

* Le goût des vaches, petite anthologie de textes pas forcément intéressants, ou trop classiques à mon goût. Quelques auteurs découverts (Jean-Loup Trassard, pascal Commère) et l'information suivante: le génocide tutsi a été accompagné de la destruction de 80 % du cheptel des vaches inyambo, symbolisant le pouvoir tutsi...61PimjjjMYL._AA160_.jpg

* Le fiasco du labrador, Margaret Atwood, obtenu l'été dernier lors d'une opération spéciale . Des nouvelles mettant en scène des personnages récurrents, dont  la narratrice, qui va devoir s'accommoder tout à la fois à la vie rurale ,aux enfants du premier mariage de son mari , au vieillissement de ses parents. Une écriture classique mais efficace, des personnages très bien croqués et de la malice en sous-main :

"Elle était maintenant très guillerette, telle une femme au foyer qui se retrouve veuve après avoir trimé toute sa vie et commence à découvrir les plaisirs des manucures et des salons de coiffure youpi tralala".41snOCgViML._AA160_.jpg

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Prix des bouquineuses 2014

Participer à un jury de lectrices ? Bien sûr ! Surtout quand c'est très gentiment demandé par Aurélie, que je remercie au passage !249014_444153_210_300.jpg
Ne connaissant ni les ouvrages en lice, ni leur nombre exact, les surprises allaient être nombreuses et ce n'était pas pour me déplaire !
En plus,  cerise sur le gâteau ,j'ai découvert que Brize fait aussi partie du jury !

Pour en savoir plus, clic !

La sélection :

Ma main s'est aussitôt tendue vers le roman de Virginie Carton, sur lequel je lorgnais depuis un petit moment !

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Discount


Christiane, Gilles, Alfred, Emma, Momo et Hervé travaillent dans un hard discount. Petits salaires mais bonne entente entre ces gens modestes dont on sent d'emblée les fêlures.index.jpg
La décision de les remplacer par des caisses automatiques va souder davantage la petite bande et les pousser à créer une épicerie "solidaire" destinée aux gens aux petits revenus, épicerie dont les produits seront détournés de leur lieu de travail. Dernier baroud d'honneur où les voleurs seront volés...
Discount est une véritable film choral, où tous les personnages possèdent la même densité, où la tendresse alterne avec les coups de gueule , et qui respecte profondément chacun d'entre eux, révélant par petites touches leurs parcours marqués par les coups du sort.

Pas de manichéisme non plus concernant la directrice du magasin, interprétée magnifiquement par Zabou Breitmann, elle aussi victime de la violence de sa hiérarchie.
Violence qui s'exerce sous forme de harcèlement humiliant et tatillon à l'encontre des employés ont on veut se débarrasser mais la solidarité va leur permettre , malgré tout de préserver leur dignité.
Inutile de se voiler la face, la présence de ma chouchoute Corinne Masiero (parfaite et généreuse ,comme d'hab') et le fait que le film ait été tourné dans le Nord ont beaucoup joué dans ma décision d'aller voir Discount ! Mais au final,c'est surtout Pascal Demolon qui m'a vraiment émue ! clic.images.jpg

Coïncidence, quelques jours plus tard, je regardais un peu par hasard Divin enfant, une comédie où il jouait également et j'ai encore eu le coup de foudre !

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Quarante tentatives pour trouver l'homme de sa vie

"Tout le monde a le cœur fendu, l'âme vacante et le désespoir épinglé dans le dos comme un poisson d'avril."

Voici trois ans que Lucie, instit',a largué Pascal. La solitude commence à lui peser et elle se lance à cœur perdu, mais corps vaillant ,dans la quête de l'homme de sa vie. Où se cache-t-il ? Au supermarché avec son petit panier de produits solo ? Au club de tango, au boulot, sur internet ? Faut-il renouer avec les vieilles passions avortées ? Écrire une lettre lyrique à un agriculteur télégénique ? rachel corenblit
Rachel Corenblit passe en revue avec humour les us et coutumes des célibataires, pointant les ridicules et les travers avec une férocité réjouissante: "J'ai changé. Je ne suis plus le même homme. Une phrase avec laquelle on peut se balader en montgolfière tellement elle ne manque pas d'air."On s'émeut aussi devant le désespoir  de cette jeune femme qui affirme : "Elle ne recherche plus, elle ne croit plus en ces vaines agitations. Elle va juste fumer, boire, se droguer et mourir vieille et abandonnée."Mais Lucie a de la ressource !
Le premier chapitre , "l'amour en général" égrène des instantanés au masculin ("celui qui"), le dernier "L'amour en particulier" lui répond avec l'énumération de "celle qui"et se termine sur une note d'espoir. Malgré tout !

Quarante tentatives pour trouver l'homme de sa vie, Rachel Corenblit, La brune du Rouergue 2015,189 pages toniques, piquetées de marque-pages, dévorées et que je vais prendre le temps de relire pour mieux les savourer !

Premier roman pour adultes d'une Toulousaine qui a beaucoup écrit pour la jeunesse: entre autres: clic et reclic.

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Bienvenue ! 34 auteurs pour les réfugiés...en poche

"Rejetés, menacés, tués là-bas. Invisibles, exploités, diminués ici."(Abdellah Taïa)

Qu'ils aient connu ou non l'exil,  qu'ils soient dessinateurs, romanciers, comédiens ou dramaturge, tous ont répondu présents quand "Les Éditions Points ont décidé de prendre leur part de responsabilité, à la mesure de la violence des mots entendus et des images vues."olivier adam,alice zeniter
Textes courts ou s'épanchant davantage, fictions ou témoignages, dessins poignants, acides ou avec une pointe d'optimisme , le point de vue est à chaque fois différent mais l'émotion est toujours palpable.
Parmi tous les textes, émergent particulièrement pour moi celui de Claude Ponti, plein d'une rage contenue, soulignant l'indécence et l'impuissance; celui de Gauz*qui décortique minutieusement le fonctionnement du traitement des passagers dans l'aéroport Charles de Gaulle, microcosme révélateur du fonctionnement d'une société vu sous l'angle de ses porteurs d'uniformes; ou bien encore celui, précis ,concis et efficace de Pascal Manoukian, rappelant que "les enfants repêchés il y a trente ans en Mer de Chine sont aujourd'hui restaurateurs, ingénieurs, médecins ou informaticiens."
C'est enfin, ce que Lydie Salvayre nomme le fragnol,"idiome qui empruntait luxueusement, au français et à l'espagnol"dont elle brosse ici un vibrant éloge, langue désinvolte et "vivante, vivante et qui [lui] sert constamment d'exemple."
Une belle occasion de retrouver des auteurs connus, d'en découvrir d'autres et de participer même modestement au travail du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, car tous les bénéfices lui seront reversés.

Points Seuil

* du même auteur, en poche aussi : clic.

 

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