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10/11/2014

Still the water

N'ayant lu en diagonale qu'une critique, c'est surtout l'occasion voir un film japonais en VO près de chez moi ( à ne pas rater) et le désir de voir l'océan qui m'ont décidée à aller voir Still the Water.
Un film que j'ai laissé décanter quelques jours, pour mieux en apprécier la beauté et essayé d'éclaircir quelques points non élucidés (j'aime quand l'auteure, en l'occurrence Naomi Kawase, ne se sent pas obligée d'éclaircir tous les mystères, faisant confiance à son spectateur).
Sur une île subtropicale japonaise une adolescente, Kyoko, se confronte simultanément à la mort annoncée de sa mère et à son éveil amoureux pour un lycéen de son âge, Kaito. Éros et Thanatos donc.
Still the water repose sur de nombreuses oppositions et sur les ponts que vont établir différents personnages pour les abolir.Les pères et grands-pères préparent ainsi les adolescents de manière apaisée aux changements auxquels ils sont confrontés.007118.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg
Quant à la nature, elle joue un rôle primordial, La mère de l'héroïne étant une chamane qui apprécie particulièrement un très vieux banian, arbre tortueux constituant à lui seul une véritable jungle. Quant à l’héroïne, c'est elle qui initiera Kaito simultanément à l'amour et à la mer.
Beaucoup de poésie, d'harmonie dans les images somptueuses qui ne font pourtant pas l'impasse sur la cruauté. Deux sacrifices d'animaux particulièrement pénibles sont ainsi filmés, remplaçant les deux morts venues troubler la sérénité insulaire. Quant au massacre d'arbres, broyés par une grue, sorte de dinosaure mécanique implacable, elle est tout aussi cruelle.
Beaucoup de fluidité, d’émotion dans des scènes familiales particulièrement réussies, une approche tout en harmonie de la mort, bref, une réussite !