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Rechercher : jours de juin

Juin de culasse

"Ben si, le père pensait autrement. Outre que, le mal étant nommé, il se sentait un peu soulagé, il trouvait prodigieux, épatant, même, que le calendrier, la mécanique et la météo, que le grand beau temps et les quatre temps, que le moteur et la chaleur se fussent ligués, juste pour produire ce calembour calamiteux : juin de culasse. le père, des fois, il avait pas toute sa raison."

ça nous est tous arrivé au moins une fois: le coup de la panne en plein cagnard sur la route des vacances. Antoine Martin poursuivant son Histoire de l'humanité (commencée avec Le chauffe- eau clic) transforme une fois de plus en épopée hilarante nos p'tits et gros soucis de la vie quotidienne. On y retrouve son goût des mots , sa jubilation à mêler les registres de langue (et l'on voit bien que son narrateur a suivi des études classiques, le bougre: j'ai apprécié la fonction dictionnaire de ma liseuse !). Son portrait du garagiste d'autoroute, "cette came oléagineuse et rétive, cette tête de delcon", sorti d'un film d'Audiard (ou d'un roman de San Antonio) est délectable ! L'auteur pousse même le vice jusqu'à utiliser le champ lexical de la mécanique dans l'intitulé de chacun de ses chapitres ! Du grand art . J' attends déjà avec impatience le troisième volet !antoine martin

Juin de culasse, Antoine Martin, le Diable Vauvert 2014,56 pages, 5 euros version papier et encore moins version électronique !

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Bilan de juin

Juin est pour moi un mois hybride, où, si la fatigue s'accumule,  les vacances pointent le bout du nez...
Un seul coup de cœur cinématographique, vraiment pas prévu: Les combattants.
Une jeune femme éduquée, provenant d'un milieu  relativement aisé, s'entraîne pour entrer dans un bataillon de l'armée réputé pour sa dureté car elle veut apprendre à survivre. Sa logique est implacable, sa volonté aussi.309669.jpg
Elle entraîne dans son sillage un  garçon , plus motivé par la sportive que par l'armée dans un stage préparatoire où"la grande gueule", (sic) de la belle et ses diplômes lui nuiront plus qu'autre chose. Il est vrai que le langage formaté de l'armée, elle le pousse dans ses retranchements ! Une échappée non prévue dans la forêt sera une vraie occasion de se découvrir...
Un film qui opère de sacrés virages, nous entraîne sur des chemins de traverse, avec des acteurs formidables et quelques notes d'humour, noir forcément: il faut voir l'héroïne offrir un cadeau pas banal pour s'excuser à la mère de son copain !

La bande annonce: clic !

Par contre, j'ai tenu un quart d'heure maxi pour Un été à Osage County, Meryl Streep et Julia Roberts n'ayant pas réussi à me convaincre de suivre ce film formaté et outré.

Un peu déçue aussi par La propriété (vue, un peu partout sur les blogs), dont l'intrigue m'a paru un peu inutilement alambiquée même si le personnage de la vieille dame juive qui revient à Varsovie est très touchant.51gemHvsgGL._AA160_.jpg

à sa décharge aussi, je lis beaucoup sur ce thème en ce moment et sans doute m'attendais-je un peu à autre chose.

 

 

 

 

Très touchée, comme la totalité des auteurs de billets sur la blogo et ailleurs, par Ce n'est pas toi que j'attendais, roman graphique et autobiographique sur la naissance d'une petite fille atteinte de trisomie 21. L'évolution des sentiments du père-narrateur et auteur (doute, colère, difficultés à s'investir affectivement puis amour) est très bien rendue, sans pathos et sans angélisme (il ne nous cache pas ses souhaits les plus noirs mais n'embellit pas pour autant la situation).51vY46G62rL._AA160_.jpg
La comparaison entre la situation des ces enfants au Brésil, pays dont est originaire l'épouse de l'auteur, permet aussi un autre éclairage. Quant aux photos qui concluent l'ouvrage, elles sont tout simplement craquantes ! Un grand coup de cœur !

 

 

 

 

Coup de cœur aussi pour cette histoire d'amour au temps du Sida, Pilules bleues. Elle et son fils sont séropositifs et prennent un traitement pour tenir à distance le virus. il est dessinateur de BD et raconte leur histoire d'amour, pleine de notations justes et avec un bilan treize ans plus tard, façon interview dessinées avec les principaux protagonistes , plus une ! Un texte qui résonne d'autant plus que jesuis en plein dans la lecture de Fairyland, un poète homosexuel et sa fille à San Francisco dans les années 70 (et au delà, j'en suis aux années 80 avec l'arrivée du Sida, alors considéré comme le cancer des homosexuels exclusivement).41MZipCZrmL._AA160_.jpg

BD dénichées à la médiathèque.

 

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Jours tranquilles

"Zaytshik disait que dans son salon, on ne pleurait jamais au sujet de ce qui faisait souffrir."

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Quand le patron du salon de coiffure de ce quartier de Tel-Aviv meurt, la manucure Leyele voit son univers bouleversé pour la troisième fois. Lui reviennent alors en mémoire tous les souvenirs liés aux habitués du salon de coiffure, tous rescapés de la Shoah. Il lui faudra aussi affronter son propre passé et ce ne sera pas sans souffrances.
Comment tous ses rescapés font-ils pour continuer à vivre? A chacun sa stratégie , mais chacun reste fragile et parfois le simple fait de balayer des cheveux coupés peut provoquer une émotion intense. Seul point commun entre eux: personne ne parle directement du passé, il faut passer par un tiers, fût-il un chien.
Une grande émotions se dégage de la première partie de ce roman, toute en délicatesse. Hélas le personnage de Leyele vieillit mal et devient par trop caricatural dans son attitude abusive de mère juive et geignarde et c'est dommage. A découvrir cependant .

Jours tranquilles, Lizzie Doron.Editions Heloïse d'Ormesson.199 pages.avril 2009

Emprunté à la médiathèque.

L'avis de Clarabel.

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La ronde des jours


Envie d'un bon gros livre qui vous durera toute l'année et celle d'après et encore beaucoup d'autres ? Alors, vite ,procurez-vous ces 366 jours de poésie.

Réunissant des textes appris dans notre enfance , (j'ai découvert avec surprise que je me souvenais de beaucoup d'entre eux (les compositions de poésies avaient du bon finalement !)), mais aussi des textes d'auteurs contemporains, ce pavé m'a littéralement enchantée.41Qrqm2+Y0L._SL500_AA240_.jpg
Sa conception, au fil des jours, pourrait être banale si elle n'était rehaussée par les photographies en noir et blanc de Michel Maïofiss, jamais redondantes et qu'il faut prendre le temps de regarder pour dénicher les détails non remarqués au premier abord.
Un fil à linge court tout le long des pages (et de la couverture) et s'y accrochent au fil des jours des éléments discrets illustrant le thème de chaque poésie avec délicatesse. il fait ainsi le lien de manière discrète entre tous les textes.
Un index fournit enfin les références bibliographiques permettant de prolonger la balade, de Louis Amade à Elinor Wylie.
Un must pour qui aime les beaux livres et la poésie !

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Jour des défunts

En ce jour spécial, un classique de la littérature pour aborder plus sereinement le thème de la mort avec les enfants :"Au revoir, Blaireau".51MY99MJJ2L
Avez-vous d'autres titres à  proposer ?

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Sortir au jour

"Le deuil est devenu une affaire individuelle avec des étapes à franchir. Mais nous ne sommes pas des êtres linéaires. Il y a toujours des retours en arrière. "

Dans une librairie, Amandine Dhée rencontre une thanatopractrice, Gabriele. Pour cette dernière, en quête de sens , ce métier est une reconversion qui suscite bien des étonnements, voire des rejets.
Entre les deux femmes s'instaure un dialogue , entrecoupé par des extraits du  verbatim d'une émission : Vis ma vie de thanatopracteur.
Quelle drôle d'idée un livre sur la perte, pourrait-on penser. Mais l'autrice, mêlant ses réflexions sur la mort, mais aussi la création et la volonté de transmission instaure  un échange fécond , souvent surprenant, mais riche d'humanité. amandine dhée
Elle y évoque, souvent avec humour,  aussi bien le confinement et ses conséquences ,"Ce soir , le président de la République nous pousse à l'intérieur de nos maisons et nous ordonne d'y rester. Il nous invite même à lire, c'est dire si la situation est grave. "  que sa famille , "On parle de liens du sang, mais les familles sont d'abord faites de beurre et de sucre, n'en déplaise aux scientifiques et aux diététiciens. "
Le ton se fait parfois plus grave, mais la tendresse règne toujours quand il s'agit d'évoquer ses enfants ou de rendre un hommage à France Gall.
Quant à Gabriele, elle nous permet de voir l'envers d'un décor qui trop souvent est occulté .Elle aussi sait se montrer drôle mais se révolte aussi contre les hypocrisies sociales qui veulent passer la beauté de sa profession à la trappe.
Un livre plein de vie  qui ferait presque la nique à la mort.

 

 

Éditions La Contre Allée 2023.

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Entre les jours

"Pendant au moins trente secondes, tout était resté parfaitement calme. Pendant au moins trente secondes, avant que les cris ne retentissent, que leurs vies ne basculent définitivement, le monde était resté parfaitement calme."

Une famille américaine bien sous tous rapports : un père architecte, une mère au foyer, un garçon et une fille qui poursuivent leurs études. Certes, le divorce parental a quelque peu déstabilisé ce microcosme propret mais c'est surtout le renvoi de Chloé de l'université, puis sa disparition sans explication qui vont tout faire chavirer.andrew porter
Roman psychologique, Entre les jours possède un sens du rebondissement et du suspense impeccables. On découvre petit à petit les causes du renvoi de Chloé et surtout on observe, fascinés, comment cette constellation familiale va devoir se réorganiser face à l'impensable. L'auteur se glisse avec aisance dans chacun de ses personnages et son écriture sensible et maîtrisée ne nous permet pas de lâcher ce roman addictif. Une réussite !


Entre les jours, Andrew porter, traduit de l'anglais (E-U) par France Camus-Pichon, Éditions de l'olivier 2014, 400 pages magnifiques.

Clara  a aussi été conquise !

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La mélodie des jours

lorraine fouchet

"On guérit de plus en plus de cancers mais les gens ne sont plus jamais comme avant. Beaucoup affirment qu'ils vivent mieux, qu'ils  n'accordent plus d'importance aux choses insignifiantes, qu'ils ne se laissent plus déborder, qu'ils savourent. ça ne les empêche pas de voyager  mais ça leur donne envie de changer d'intinéraire."

Pour préserver sa fille Léa qu'elle élève seule, Lucie ne va pas lui révéler qu'elle est atteinte d'un cancer du sein. Mais même quand on est un brave petit soldat, affronter cette cochonnerie de crabe n'est pas facile. Heureusement, sur le site des voisins , la jeune femme trouvera de l'aide , du soutien et peut être même l'amour.
Trois thèmes s'entrecroisent dans La mélodie des jours :celui du réseau d'entraide créé par le site internet, plutôt réussi avec ses personnages hauts en couleurs et très variés (mention spéciale pour l'institutrice corse à la retraite et son chien); celui de la lutte contre le cancer avec des descriptions sensibles des malades et des soignants ; celui enfin, le plus décevant, de la comédie romantique, bien trop guimauve à mon goût. On patauge parfois dans le mélo et c'est dommage. Lorraine Foucher, ancien médecin, aborde avec délicatesse et finesse le thème du cancer du sein mais son texte aurait gagner à être épuré en ce qui concerne l'hsitoire d'amour.

La mélodie des jours, Lorraine Foucher, j'ai lu 2012, 378 pages.

Le site du livre où l'on peut , entre autres, écouter quelques-unes des muqiques citées dans le roman

Du même auteur, j'avais bien aimé Le Phare de Zanzibar.

Lucie a adoré !

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Les jours clairs

"Nous n'avions plus qu' à décrocher nos mères qui collaient comme des pots de glu aux tissus de nos vêtements, à fermer les yeux et à sauter dans la vie comme en apesanteur. Nous n'avions pas peur, et c'était grâce à Évi et à ma mère, elles nous avaient appris, au fil des ans à ne pas en avoir peur, même si nous ne l'aurions jamais admis, surtout pas à l'époque."

Singulier triangle amical que forment à première vue Seri, Aja et Karl, trois enfants qui grandissent dans une petite ville du Sud de l’Allemagne dans les années 60. La vie est douce, en apparence et ils profitent des jours clairs de l'enfance, leitmotiv qui revient  jusqu'aux trois quarts du roman. Évi, la mère d'Aja , excelle à créer une atmosphère poétique et champêtre dans sa maison minuscule, malcommode, mais ô combien accueillante.
La narratrice, Seri, remarque cependant : "Karl, Aja et moi n'avions pas de père, du moins pas comme d'autres enfants avaient des pères. Nous avions nos mères , avec leurs secrets silencieux qu'elles protégeaient comme des trésors."
Ces secrets, à l'orée de l'âge adulte, les trois amis les découvriront à l'occasion d'un séjour en Italie. C'est là aussi qu'apparaitront des fêlures, peut être irréversibles dans ce qui les unit.zsuzsa bank
Roman d'atmosphère, Les Jours clairs est un texte qu'il faut prendre  le temps de savourer, de laisser infuser. Il distille un charme qui opère d'emblée. On découvre au détour d'une phrase,lâchée mine de rien, une information d'importance, évitant ainsi tout pathos. On devine la trahison, mais rien n'est jamais clairement mentionné. Les épreuves rapprocheront petit à petit les mères, mais sans rien de théâtral.Des attentions, des gestes minuscules mais qui ont une importance extrême pour ceux qui sont dans la peine, tout est délicat, poétique. Un roman marqué par la perte mais qui n'en reste pas moins d'une formidable luminosité.
Les jours clairs fait partie de ces livres qu'on quitte à regret et pour mieux prolonger ma lecture, je me suis même mise à lire à  mi-voix le dernier chapitre de ces 539 pages...

Et zou, sur l'étagère des indispensables !

 PS:Le nageur, de la même autrice attend dans ma Pal.

Les jours clairs, Zsuza Bank,magnifiquement traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Éditions Piranha  2015.

Découvert grâce à mon fils qui a attiré mon attention sur ce roman, accompagné d'un bandeau tentateu,r à la librairie Les Petits Papiers à Auch ! clic.

 

 

 

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Jardin pour les jours de pluie

"Chaque jour, patiemment,
 Le thé attend son heure."

Il y a d'abord ce titre. Intriguant. Poétique. Et ce format , 140 x 160 mm, qui vient juste se loger dans la main, solide et compact.jean zeboulon,jardin
Il y a ensuite les planches botaniques (101), comme échappées d'un herbier ancien , accompagnées en vis à vis de textes poétiques , humoristiques, jouant parfois du calembour ou de la référence littéraire (dûment répertoriées en fin d'ouvrage). Textes parfois plus sombres: "  Vert sapin, vert sombre
                                                                  Futur hôte de nos vers"

 et c'est un régal !
Un livre qui va aller se loger illico dans un endroit où pourra le consulter souvent et s'en régaler ! Un viatique pour les jours de pluie !

Jardin pour les jours de pluie, Jean Zéboulon, la Table Ronde 2012

Livre lu dans le cadre de Babelio, que je remercie, ainsi que La table Ronde.

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13/06/2012 | Lien permanent

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