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09/12/2009

Manhattan

"A force de bâtir le discours sur moi, je n'y suis plus vraiment."

Parce que sa vie repose sur du vide et qu'une maladie la jette dans l'urgence, une jeune femme quitte tout pour lutter contre le chaos.
Beaucoup de billets ont déjà fleuri sur Manhattan , premier roman que l'auteure a eu la bonne idée de nous proposer.31x08w1+7YL._SL500_AA240_.jpg

Comme de nombreuses lectrices, j'ai beaucoup aimé le style de ce texte (en témoignent les nombreuses pages cornées) et les ruptures de ton ne m'ont pas dérangée outre mesure. Bien au contraire, elles témoignent du détachement progressif de l'héroïne de tout ce qui faisait sa vie.

L'adjectif "maternelle"  n'intervient qu'une seule fois ,qui nous permet d'identifier le destinataire de la lettre ,celle qui sut si peu l'être qu'elle livra sa fille à des mains douces et perverses. Seule la propriétaire du logement loué, qui n'a pas eu d'enfants, paradoxalement , saura trouver les gestes et les mots pour accompagner l'héroïne.
Un beau livre donc, mais comme Laure, je regrette l'aspect un peu trop convenu du secret sur lequel repose en partie le vide de cette jeune femme et qui fait perdre un peu de sa force à ce récit  tout en émotion contenue.

Manhattan, Anne Révah, Arléa, 90 pages qui résonnent encore en nous une fois le livre refermé.

L'avis d'Antigone.

celui de Sylire