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14/12/2007
"Lis,apprends, révise, va aux textes.savoir, c'est contrôler"
Toute sa vie, la romancière Joan Didion a ,de son propre aveu,
"développé une technique pour tenir à distance toutes mes
pensées, toutes mes croyances, en les recouvrant d'un vernis de plus en
plus
impénétrable". La mort soudaine de son mari va tout
remettre en question et Joan Didion va mettre une année complèteà
remettre en question "toutes les convictions que j'avais
jamais pu avoir sur la mort, sur la maladie,sur la probabilité et
le hasard, sur les bonheurs et les revers du sort, sur le couple,
les enfants, la mémoire, sur la douleur du deuil, sur la façon dont les
gens se font et en se font pas à l'idée que la vie a
une fin, sur la précarité de la santé mentale,sur la vie
même."
L'année de la pensée magique est donc le récit sans
fard de cette recherche sur elle même, de sa manière de refuser la mort
de son mari puis de l'apprivoiser petit à petit grâce à l'écriture et à
la lecture,car elle cherche sans cesse à comprendre dans les plus
petits détails les raisons de cette mort subite.
Elle prend
conscience de la différence entre la douleur et le deuil :
"La douleur était passive. La douleur survenait. Le deuil,
l'acte de faire face à la douleur, demandait de
l'attention."
Elle devient moins dure vis à vis des réactions
des autres face à la mort : "Je me souviens de mon dédain, de ma
sévérité envers sa façon de " s'apitoyer" de "geindre" de "s'appesantir" (...)Le temps est l'école où nous apprenons".
J'ai
beaucoup aimé l'écriture de Joan Didion (je vais évidemment lire
ses romans) et sa ténacité à vouloir faire face, à vouloir mettre des
mots sur ses sentiments et ses croyances les plus irrationnelles.
Un texte magnifique qui vient d'obtenir le prix Médicis essai 2007.
L'avis plus nuancé de Clarabel.
Celui de Cathe
05:09 Publié dans romans étrangers | Lien permanent | Commentaires (20)
Commentaires
Ca a l'air magnifique et tu en parles très bien (mais déjà l'avis de Clarabel m'avait interpellée) mais le truc c'est que ça me fait trop flipper de seulement penser à la mort de mon monsieur. Je ne peux pas m'empêcher de faire le parallèle sans arrêts et je déteste. Non, pas pour moi, ça !!
Écrit par : cuné | 14/12/2007
je ne epeux pas te l'envoyer pour que tu te fasses ton opinion car je l'ai emprunté à la médiathèque. Pas envie de l'achetre pour les m^me raiosn que toi mais je ne regrette pas d'avoir tenté le coup. je dois dire qu'après ça tu relativises beaucoup de choses ...
Écrit par : cathulu | 14/12/2007
Oh non .... !Bises !
Écrit par : BelleSahi | 14/12/2007
intéressant,merci Cathulu,je vais y songer.je vois que je suis battu,m'étant levé jusqu'à la retraite à 5h 15!Bravo pour votre tonus
Écrit par : alain | 14/12/2007
Alain, en ce moment, je me réveille de plus en plus tôt mais ma moyenne est: réveillée 4 h 30 et levée à 6 ! Bonne journée à tous
Écrit par : cathulu | 14/12/2007
Là, je ne sais pas trop... mais je vais aller voir! (je crosi que je te fais les commentaires les plus passionnants!!! )
Écrit par : Cathsotte | 14/12/2007
Meuh non, Cathsotte ! :)
Écrit par : cathulu | 14/12/2007
4h30 ?!!! Mais tu te couches à quelle heure ?! Signé : celle qui veut tout savoir !! ;-)Sinon pour le livre, ça me tente.
Écrit par : bladelor | 14/12/2007
Pour moi aussi c'est un texte magnifique ! J'ai échangé avec Clarabel sur ce livre, et c'est vrai que je l'ai trouvé dur mais du tout larmoyant et vraiment très lucide. Magnifique quoi !
Écrit par : cathe | 14/12/2007
(Cuné, je te le donnerai en personne, pour notre prochaine fois en Janvier !!! Ah bon ? tu ne le savais pas encore ? ! ...)Cathulu, j'ai également trouvé l'écriture très belle. Je compte prochainement lire son roman "Maria avec ou sans rien".Je crois que le sujet m'a vraiment mise mal à l'aise. Je n'ai pas su prendre du recul, j'ai plongé tête basse, j'ai tout absorbé et je me suis trouvée face à l'expérience de Joan Didion comme si c'était moi qui étais à sa place ... Enfin je ne sais pas comment dire, mais je crois que ce texte m'a collé à la peau, et il m'a fait beaucoup de mal.Cela ne lui enlève en rien toutes ses qualités ! (Je crois finalement être une lectrice - éponge, beaucoup beaucoup trop sensible !)
Écrit par : Clarabel | 14/12/2007
J'aime beaucoup l'extrait et ce livre m'intéresse de plus en plus !
Écrit par : Florinette | 14/12/2007
Je passe...trop éponge aussi !
Écrit par : cath | 14/12/2007
Bladelor, ça dépend...Cathe, j'ai mis ton article en lien.Clarabel, je peine par contre à lire "l'effondrement"pour la même raison que toi. l'aspect volonté de comprendre de Didion m'a beaucoup plus aidée à adhérer au texte.Florinette, essaie dele trouver en biblio.Cath, ce n'est pas le bon moment.
Écrit par : cathulu | 14/12/2007
Bonne nuit ! bises !
Écrit par : BelleSahi | 14/12/2007
J'en ai entendu parler. Mais malgré les avis, je suis très dubitative je dois l'admettre!
Écrit par : chiffonnette | 14/12/2007
Ce livre a l'air vraiment de prendre "aux tripes". Pas pour moi pour l'instant mais je le note pour la bibliothèque.A bientôt
Écrit par : Flo | 14/12/2007
Je ne lis pas d'essais ou de témoignage sur la mort: il n'y a plus la possibilté de se dire "C'est horrible, mais ce n'est que de la fiction!". Sans cet échappatoire, je ne pas sûre de pouvoir supporter ce thème.
Écrit par : Anne | 15/12/2007
Je pense que je l'avais vu chez Clarabel et il m'avait bien tentée ! Je passe à côté tous les jours au boulot mais je ne peux malheureusement pas le lire ! Je le surligne, faut de mieux :-)
Écrit par : Emeraude | 15/12/2007
D'après ce que tu en dis, je crois que cette lecture me plaira!
Écrit par : VanessaV | 17/12/2007
Moi aussi, j'ai beaucoup aimé son écriture : directe et pudique mais on sent le ton juste et on comprend mieux sa phrase que tu cites avec l'histoire du vernis : les sentiments sont juste dessous ces mots mais n'en sont pas moins puissants !
Écrit par : Joelle | 01/04/2008
Les commentaires sont fermés.