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31/03/2007

Pour te réconforter : un théorbe ou une tortue géante ?

Ne pas se fier au titre: De la maladie n'est pas un texte doloriste . Ni essai ni recueil d'anecdotes, c'est un livre bourré d'humour et d'amour de la nature où Virginia Woolf évoque cette expérience incommunicable qu'est la maladie.
Pour elle,  être malade  est l'occasion d'expérimenter quasi philosophiquement une autre vision du monde , des autres, voire de la poésie.9782743616373
"Pour notre part, nous sommes condamnés à nous tortiller tout le temps que nous restons accrochés au bout de l'hameçon de la  vie" et notre seul recours est de nous en remettre à la nature et à la poésie.
Le texte coule ,fluide et lumineux, adaptant sa forme au thème abordé et l'on  en arrive trop vite et trop brutalement à la fin ...

30/03/2007

Par un prof, pour les profs ?

Bardée d'a priori mais néanmoins titillée par la  curiosité, j'ai  attendu la sortie en poche d'Entre les  murs de François Bégaudeau.
Au début,j'étais plutôt hérissée , non pas  par l'oralisation (forcément vouée à l'échec comme le  reconnaît l'auteur à la fin de son texte), mais par la  brutalité  des  échanges verbaux. Il aura fallu le premier "S'il te plaît" pour que je me détende et apprécie pleinement cet ouvrage.9782070342907
Séries heurtées de scènes croquées sur le vif aux quatre coins stratégiques de cet établissement scolaire  du XIXème arrondissement: salle de classe, salledes profs,  salle deconseils, bureau du directeur. Bégaudeau prend le parti de nous livrer essentiellement des joutes verbales,décrivant très peu les personnages, nous livrant parfois des copies mais nous laissant libres de notre jugement. Il prend le parti de la  répétition (les inscriptions des tee-shirts des élèves (ou des profs) scandent ainsi le récit) car c'est ainsi que fonctionne la  routine scolaire.
Pourtant, mine de rien, sans nous en rendre compte, nous nous attachons à tous ces  personnages et nous prenons à regretter de  ne pas savoir ce  que sont devenus  Aissatou, Sandra, Hinda,  Ming et tous les  autres; parce que la définition que donne Bégaudeau du rugby peut s'appliquer à l'enseignement : "Organiser le chaos pour fabriquer de la  puissance , c'est passionnant."

29/03/2007

Dédramatisons...un peu

Telle mère telle fille, voci une affirmation péremptoire qui paraît annonciatrice du pire pour la narratrice du roman. En effet, sa mère chérie,autrefois autoritaire et pleine de vie est maintenant atteinte d'une forme de démence sénile.9782221107355
La vieille damen'a pourtant rien perdu de sa vitalité et fugue avec un chevalier servant- tout aussi atteint qu'elle-de la confortablemaison où ils étaient soignés. Commence alors pour la fille une plongée surprenate dans le  passé maternel afin de  retrouver au plus vite les deux vieux fugueurs (y a plus de vieillesse ! ).
Caroline Brun ne m'a pas  fait rire comme annoncé sur la 4 ème  de couverture mais au moins a-t-elle su dédramatiser une situation difficilement supportable.Notons néanmoins que les personnages semblent n'avoir aucun souci financier, ce qui doit bien aider dans la  prise en charge de telles affections.
Beaucoup  detendresse et de rebondissements dans  ceroman facile à lire qui  fait passer un bon moment.
Merci Cath !

28/03/2007

L'histoire de Léon

C'est l'histoire d'un petit garçon noir qui se passe aux Etats-Unis  dans les années 1930.Les lois sont racistes donc les Noirs se font maltraiter.Léon et ses frères et soeurs allaient à l'école à pied. Quand le bus arrivait, ils se cachaient parce que les enfants blancs leur jetaient des pierres. Un jour, des  gens en voiture vont vers la  maison de Léon et ils écrasèrent son père.2211048889
Pour avoir plus d'argent, les enfants noirs faisaient des petits boulots et quand ils  rentraient à la maison, ils  faisaient attention parce que le Klu Klux Klan pouvait les tuer.
C'est triste parce qu 'avant les lois étaient racistes. J'aime bien ce livre parce que ça raconte une histoire vraie d'avant.

Ferdinand

Léon de Leon  Walter Tillage collection Neuf de l'école des loisirs

27/03/2007

Qu'en pense Georges Chaulet ?

Grâce à un petit saute-mouton bloguesque, j'ai découvert ceci , puis cela et finalement je me suis procuré ce livre au titre improbable: Fantômette se pacse, bien évidemment édité au "Diable  Vauvert".
Fans de fantômette, ne vous arrachez pas les  cheveux, ne pestez pas contre Cécile Vargaftig, l'héroïne de notre enfance a un rôle très fugitif dans ce"petit livre soi-disant d'imagination, un de ces lesbo-polars  qui n'intéressera pas les journalistes "(!)  . Fugitif mais essentiel puisque Fantômette sauve le personnage-narrateur Cécile Vargaftig et finira dans ses bras.9782846260978
Fantômette n'est évidemment qu'un prétexte , tout comme le lesbo-polar dont on se moque rapidement, intéressé que l'on est par les digressions drôles et pertinentes de l'auteure. Amateur d'autoroutes bien balisées et bien léchées, passez votre  chemin.
Ce roman est le royaume du chemin que l'on prend pour se perdre; pour mieux se retrouver, un peu sonné mais le sourire aux lèvres car 'les idées, ça va cinq minutes. Les histoires, c'est ça qui sauve le monde". Et ça tombe bien car la tête de Cécile est pleine d'histoires et son roman fourmille de réflexions sur ce qu'on écrit et qui advient, (l'auteure nous donne même sa méthode(très particulière) pour commencer un texte...) , les différences entre scénariste et romancier, bref ça cause de ce que nous aimons: les  mots et leur pouvoir et de manière plus globale des artistes et de leur rôle dans la société.
Cécile Vargaftig a un nom heurté mais son écriture est fluide, pleine d'humour ("Ma mère était communiste, mon père juif, et moi homosexuelle. A nous trois, on faisait un beau charnier"), elle  joue avec la structure narrative et l'on s'attache vraiment à ce roman si particulier, à la fois léger et acéré.

Ps: même si vous menacez de  chatouiller Boulotte et Ficelle (qui n'apparaissent pas ici), je  ne révèlerais pas  avec qui Fantômette se pacse, mais soyez rassuré(e),: elle a choisi une personne de qualité...

26/03/2007

Pour patienter...

Vendredi, il crachinait et bizarrement,je me suis perdue dans la campagne. Les panneaux indicateurs se cachaient à mon approche et je suis bien passée trois fois devant un estaminet appelé "Al coyette"*.Oui, je serais bien restée chez moi al coyette à bouquiner au lieu de sillonner la campagne.
A la radio, j'entendais parler de Bretagne, de mer, de  bols à oreilles, de motte de beurre gigantesque, de mariages dans la prairie, de cuillers, bref de bazar breton ou plutôt de Breizh Bazar (petit inventaire breton).
Caroline Laffon et Gwen le Gac ont en effet recensé sous formes de textes courts et de photos tour à tour naïves ou pittoresques, ce qui fait la richesse de la Bretagne, cette région si particulière et si variée.
Avec mon crachin ch'ti, il ne manquait plus que l'odeur des embruns et les hortensisas pour que me sente déjà en vacances...9782020917599
Comme c'était quand même un jour de chance, j'ai réussi à trouver le temps d'aller à la librairie (que celui qui a  dit que je trouvais toujours ce temps lève le  doigt ! :)), le  bouquin trapu était bien dans la librairie et même dans le rayon indiqué.Bizarrement, il a sauté dans mes mains ...et le voici:

* Al  coyette : confortablement installé, bien au chaud.

Avec, une bolée de cidre et quelques galettes bretonnes,hum, j'y suis presque !

25/03/2007

En friche !!

                              collecMa  collection de noms de rues est en friche, à peine un nom à  rajouter: La  rue de la souris à Aulnoye Aymeries.
Qui dit mieux  ?
Cuné,toi qui a déménagé, tu ne me diras pas  que tu n'as pas trouvé une petite appellation rigolotte ou originale ?  :-)

24/03/2007

le questionnaire tous terrains

Vu pour la première fois chez Bellesahi, lu ensuite chez Gambadou , qui m'a gentiment demandé de prendre le  relais :le questionnaire du 4.

Les quatre livres de mon enfance: la  série des Fantômette de Georges Chaulet,La série des Fifi Brindacier d'Astrid Lindgren qui m'ont donné une image dynamque des filles,  La caravane (le Cheikimages d'Alexandrie), une  série de contes orientaux qui m'ont fascinée, et quand j'avais douze ans, Boy,  de Christine de Rivoyre, un roman polyphonique autour d'une jeune homme volage , veillétaire mais si charmant...

Les quatre auteurs que  je lirai et relirai encore :
Colette, Sylvia Plath, toutes les Anglaises (Alice Thomas Ellis, Anne Fine,  Helen Dunmore, Jane Gardam,  Virginia Woolf,  Mary Wesley...), Marie Desplechin.

Les quatre auteurs que je n'achèterai (ou n'emprunterai ) probablement plus:
Houellebecq,  Angot, Beigbeder , Djian .

Les quatre bouquins que j'emporterais sur une île déserte: 

Le dictionnaire historique de la langue française , une anthologie poétique, une flore de  la région et un manuel du style:  comment survivre en milieu hostile (ça doit exister, non ? )

les quatre premiers bouquins de ma liste de livres à lire (à relire):thumb_10448097

Il  s'agit en fait du sac de printemps  que je suis en train de me  constituer pour l'emporter en vacances fin avril :  Le manuel de la  mauvaise mère , de Kate Long, Les petits avions de Mandelstam,  de Helen Dunmore,  Je vous écris de Inoué Hisachi, Les oeufs de Charles  Gancel.

Les  quatre derniers mots d'un de mes livres préférés : -Jamais plus je ne reconnaîtrais la maison de mon père. Les rois et  les voleurs,  Muriel cerf , un roman magistral à la langue châtoyante sur l'adolescence.

Les quatre lecteurs, lectrices, dont j'aimerais connaître les quatre:  tous ceux qui voudront prendre le relais.

23/03/2007

La famille Lament

Dans La  famille Lament , je demande...
Le père, fourmillant d'idées, toujours prêt à repartir pour accomplir ce qu'il estime être la destinée  familiale: le voyage;
La mère qui défend  ses convictions non racistes (et à la fin des années 50 , c'est courageux)au risque de s'aliéner le  voisinage; 9782264043658
Will, le  fils aîné,un peu tiraillé entre le couple de se sparents et celui desjumeaux, Julius et Marcus,  et qui peine un peu à trouver sa place dans la constellation familiale...
Mine  de rien,  sous couvert d'un roman très agréable et distrayant (j'ai hoqueté de rire en lisant le récit de la  mauvaise farce faite à Ajax, le molosse aussi obtus que son maître...),  George Hagen traite dethèmes plus graves:  l'intolérance,  la résilience, l'intégration (et ce que l'on est prêt à perdre pour l'obtenir...
Il désamorce tout pathos et construit le  roman d'une manière légère:  le  lecteur partage d'emblée un secret  qui ne sera révélé  que  tardivement à l'un des personnages. Les rebondissements s'enchaînent, alternant moments graves et joyeux et c'est avec regrets que l'on quitte cette famille si sympathique.

22/03/2007

Processus inversés

Le titre du roman de Michel Luneau est explicite : Paroles d'arbre .  Et là  on craint le pire: donner la parole à un arbre, quel procédé enfantin, voire ridicule. Et pourtant pendant 208 pages, l'auteur tient le pari et son écriture à la fois poétique et puissante nous rend proches des préoccupations de cet arbre voué à l'immobilisme mais dont la pensée est vive , ludique et parfois philosophique...2841582361
Dans Végétal , d'Antoine Percheron, le processus est inversé : le narrateur humain devient végétal. Le fantastique est pourtant ici supplanté par l'émotion qui court tout le long de ce texte très court que l'auteur n'a pu terminer.9782914387095
Atteint d'une tumeur au cerveau qui a comme caractéristique de pousser des racines au fond du cerveau, il a donc vécu dans sa chair ce processus qu'il évoque sans pathos, dans une langue très âpre mais très belle. A ne pas manquer.