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30/06/2008

"Plog.[...] C'est comme une goutte de vérité qui tombe."

Un corps concassé et éparpillé aux quatre coins d'un pièce, façon puzzle, aurait dit Audiard. Mais nous ne sommes  pas chez Kathy Reichs ou Patricia Cornwell. Des vampires en plein XXI ème siècle mais Anne Rice n'est pa  là. Non, nous sommes chez Fred Vargas et c'est très bien comme ça.418cMHn7BwL
"Ici ressurgit à pleine puissance l'antagonisme  qui divisait les membre de la Brigade entre les positivistes matérialistes que les errances  d'Adamsberg indisposaient gravement , parfois jusqu'à la  révolte, et ceux plus conciliants qui ne voyaient pas de mal  à  pelleter les  nuages." je pense  qu'il en est de même pour les lecteurs potentiels de Vargas, il faut accepter de se laisser surprendre par les pointillés, les  questions que l'on se pose (aurions lu trop rapidement et loupé une info, une étape? ) et qui seront éclaircies plus tard  quand le commissaire nous montrera les  cartes qu'il a en poche.
Inconditionnelle  de ce commissaire erratique qui sait s'accommoder et tirer partie des qualités et des défauts des membres de son équipe,  sans viser l'excellence à tout prix, j'ai pris un grand plaisir à lire Un lieu incertain, titre  qui convient parfaitement à l'endroit où nous mène Vargas, loin des schémas classiques du roman policier.

29/06/2008

Cupcakes and Co

Pas le temps de me balader sur les blogs car aujourd'hui nous fêtons les 20 ans de Fils  Aîné (en retard,  certes mais bon) ! Au menu il risque d'y avoir des productions kitschissimes extraites des ces livres:

Bon dimanche à tous !

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28/06/2008

Je suis tombée sur un os.

Adopter un chien, c'est le meilleur moyen de :draguer, se faire beaucoup d'amis  et quelques ennemis. Tel pourrait être le messages de  rencontres à Manhattan de Cathleen Schine.51eYz_MU34L
Un livre  avec des chiens, rien ne pouvait plus me  tenter, moi qui pleure comme un veau dès qu'on fait du mal à un chien dans un film  ou téléfilm, même si je l'ai déjà vu plusieurs fois...
Las! les interventions  de l'auteur (un peu comme une voix of  au cinéma, média pour lequel l'auteur a déjà travaillé plusieurs fois) sont lourdingues, le rythme est mollasson, le chien malade n'en finit pas de mourir et on a envie de rappeler à sa  maîtresse  que l'euthanasie peut être un acte de  charité tant pour l'animal que pour le lecteur.
Les péripéties sont prévisibles ,voire peu crédibles,  les personnages peu intéressants (l'un d'eux  , une femme âgée de 40 ans semble en avoir dix de plus tant on nous rabâche que  c'est une vieille fille).
L'auteure elle même semble en avoir assez de son roman puisqu'elle se débarrasse rapidement de l'épilogue. Bref, un ratage complet. seuls les chiens tirent leur épingle du jeu puisqu'on les laisse dormir dans les lits de leurs maîtres !51XC08iEdWL

Pour ceux qui aiment les histoires d'amour  et de chiens , je  recommanderais plutôt un très beau livre (adapté au cinéma avec le très beau William Hurt ) et qui vient d'être réédité :

L'avis d'Amanda que je remercie pour le prêt .

27/06/2008

"Elles sont assises côte à côte au bord d'un gouffre."

Vanessa Herman, écrivaine un peu sur la touche, professeur de  littérature créative à l'université, divorcée continuant à régenter la vie  de son ex- époux, n'arrive pas à faire face à la dépression de son fils unique de 20 ans, Justin.
Elle fait donc appel à son ancienne femme de ménage et nounou, Mary Trendo qui, pendant huit ans , a  travaillé pour elle.
Celle-ci , repartie vivre dans son pays d'origine, l'Ouganda, possède aussi un projet tournant autour de son fils  unique, Jamie et c'est en partie pour cela qu'elle accepte cette proposition .Mais les choses ne vont pas se dérouler comme le croyait Vanessa car son ancienne employée de maison a bien changé...41_Hjsu6FJL
Maggie Gee scrute avec jubilation les nouveaux rapports de forces qui se mettent en place. En alternance,le lecteur entend  la voix de Mary, (qui ne veut plus qu'on l'appelle  Ma bonne), voix de l'Afrique, voix d'un continent où "Nous sommes  morts depuis longtemps, alors soyons heureux!". Mary, une femme qui avait étudié à l'université et qui était devenue femme de ménage par nécessité, une  femme solide et qui sait faire face aux coups du destin. De l'autre, l'intello bobo, moins consciente de ses privilèges, parfois hystérique et qui prétend tout contrôler, mais peut-on contrôler les sentiments, peut-on contrôler la vie ?
Avec un  humour caustique, l'auteure brosse deux magnifiques portraits de femmes, chacune avec ses  qualités et ses défauts, et le lecteur  se régale des mal-entendus et des manières différentes  d'envisager les mêmes événements,  de la lutte pour le pouvoir, subtile et passionnante, pleine  de rebondissements.Un vrai  coup de coeur pour une écriture à la fois grave et pleine de peps !

26/06/2008

8 Millions de lecteurs dans le monde .

J'avais envie de poésie et bien en vue dans le rayon,il y avait  L'anniversaire de la salade , titre qui  avait tout pour plaire à l'épouse de l'Homme qui ne conçoit pas un repas sans salade, et un bandeau encore plus intriguant, surtout pour de la poésie. En lisant la  postface du traducteur, nous apprenons que ce recueil s'est vendu à trois millions d'exemplaires au Japon dont un million le premier mois.Je me demande bien dans quel pays on peut atteindre de tels chiffres avec un livre de poèmes...Le décalage entre l'image que nous avons du Japon, pays des robots qui vont bientôt remplacer l'homme (voir ici) et cet engouement fabuleux pour un recueil de tankas contemporain (paru il est vrai  au  Japon  il y a une vingtaine d'années) est assez vertigineux.51SY2SD3FtL
J'ai commencé  ce recueil par la postface et je vous engage à faire de même car le traducteur,Yves-marie Allioux, nous explique très bien les  problèmes  de traduction et les  choix qu'il a dû  faire pour se rapprocher au plus près de l'esprit de ces vers de ces cinq séquences rythmiques 5-7-5-7-7 qui normalement s'écrivent sur une seule ligne verticale.
Mais  plus encore, il est peut être utile de lire ces  poèmes dans la continuité car s'y lisent des fragments d'histoires d'amour, des débuts, étincelants à la fin plus morne. Libre ensuite à  nous d'y picorer et de  revenir sur nos tankas préférés.
Tawara Machi  avait une vingtaine  d'années quand elle a rédigé ces textes mais elle fait preuve d'une grande maturité pour saisir ces instants de vie si fugaces et si lumineux.

Quelques exemples parmi mes préférés:

"Emmaillotant les senteurs du soleil
je plie ces serviettes de  toilette Pour moi aussi
le jour viendra sans doute où je serai mère"

"D'un claquement j'ai étiré la chemise
et tandis qu'elle sèche mon coeur au soleil
devient transparent de blancheur"

"Il n'y a pas de quoi en faire un drame Posée
sur ma  main droite toute ma vie solitaire
dans ce citron pourri"

Mon livre de chevet.

 

06:05 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (15)

25/06/2008

"J'ai l'habitude de penser que ma journée commence vraiment quand les cours se terminent."

Si vous voulez savoir à quoi servent les parents pour un gamin de 12 ans, précipitez-vous sur la page 60 de Comment éduquer ses parents, Louis, le héros vous le révèlera, mais asseyez-vous auparavant pour tenir le choc ! En tout  cas "La dernière chose que l'on souhaite, c'est d'avoir des parents qui s'occupent de vous 24H/24 comme les miens."En effet ,il n'a  pas de chance, Louis, ses parents, sous la mauvaise influence  de leurs nouveaux voisins se montrent de plus en plus exigeants sur ses résultats scolaires et s'efforcent de lui concocter un emploi du temps de ministre alors que tout ce que la gamin voulait c'était d'exploiter ses talents de comique.51R5NQzphPL
Heureusement, sa copine Maddy va le tirer d'affaire  en lui  montrant comment entraîner ses parents à le laisser tranquille mais les résultats risquent de dépasser ses espérances...
Rédigé sous forme d'un journal intime, ce roman destiné aux  enfants à partir de 10 ans sera vivement  conseillé aux parents qui mettent trop la pression sur leurs rejetons que ce soit à l'école ou au sport...La description du match de foot où "En fait, de mon point de vue, les tacles ressemblaient plus à des homicides volontaires." et où les parents s'en prennent violemment à l'arbitre sent le vécu...
Petit bémol cependant : Pete Johnson dans ce roman paru avant celui-ci utilise les mêmes "ficelles" (journal  intime, copine salvatrice) et c'est un peu dommage. Un message qui passe pourtant avec humour. Comme le dit Catherine Dolto, il ne faut pas réduire les enfants à leur bulletin de notes...

24/06/2008

Quand l' élève est prêt arrive le maître. (proverbe zen)

"Déjà plus de  4 millions d'exemplaires vendus dans le monde !"
Ce macaron, plus , Mange, prie  aime  aurait dû me faire fuir à toutes jambes, en bonne snob que je suis. Mais le titre m'intriguait et finalement j'ai craqué , me disant qu'au moins si c'était une bonne grosse daube, je pourrais toujours me gausser.516ip3HwwqL
Résultat des courses,je l'ai lu d'une traite et pourtant j'ai autant de spiritualité qu'une huître. Mais la sincérité qui se dégage de ce récit même si parfois l'héroïne en fait un peu trop quand elle se parle à elle même m'a  touchée. Elizabeth Gilbert, journaliste écrivaine et grande  voyageuse, sort d'un divorce long et douloureux (pléonasme apparemment dans l'Etat de New -York)et décide ,pour se  reconstruire ,de se faire plaisir et d'aller d'abord en Italie puis en Inde( dans un ashram où elle apprendra à méditer et vivra des expériences fortes et mystiques), pour terminer en Indonésie  où elle retrouvera un vieux sorcier qui lui a prédit son avenir. Trois étapes qui correspondent aux trois temps du titre. Trois étapes  qui montrent aussi comment l'auteure  entend bien tout organiser et dominer. Comme elle a l'art de se faire des amis, au fil de ses rencontres, Elizabeth apprend à se connaître et à "lâcher du lest".  Que ce soit Luca Spaghetti (sic), Richard du Texas ou Wayan qui "spécule sur la dotation génitale de tous les hommes qui passent devant sa  boutique" et possède une manière très pragmatique  de régler les problèmes  d'infertilité masculine  dans une société très machiste, tous vont lui permettre de progresser.
Elisabeth Gilbert arrive à nous faire partager ses sensations et ses sentiments de manière imagée, sans faire de prosélytisme pour autant. Elle nous fait partager de manière agréable sa culture et même si on ne sort pas de ce livre avec l'envie  de l'imiter au moins on  a  passé un bon moment et pêché peut être au passage quelques pistes ou quelques balises...

L'avis de Ptitlapin

23/06/2008

"Je t'offre une légèreté toute nue."

Sur un point de départ somme  toute assez classique (un homme découvre à la mort de  sa femme qu'il ne  la connaissait pas  vraiment), Véronique Ovaldé réussit le tour de force de créer un univers bien à elle, où  les personnages semblent pris  dans une sorte  de gelée vacillante, un monde à  la croisée du roman policier( dont ce roman emprunte un instant les accessoires) et de L'écume des jours de  Boris Vian. 51Cctc_a28L
Un univers placé sous le signe de la poésie par le titre emprunté à Verlaine, où les meubles disparaissent sans que cela semble troubler Lancelot, caractérisé par son "inertie minérale coutumière"mais "Comment  finir par ne pas se sentir  offensé par un monde  (ou  des sens) aussi  inconstant(s)? "
De rencontre en rencontre,Lancelot se rend compte que "le  recours au mystérieux devient  inévitable dans  ce genre de circonstances." Et s'il  "sent le  monde se fendiller et se casser comme la coquille d'un oeuf", il constate que "L'absence d'Irina est aussi impressionnante que  sa présence. C'est comme si son absence avait embouti l'air de l'espace exact et de la  forme exacte de sa présence. Vous pouviez considérer être assis  à côté de l'absence d'Irina."
Dans un style  imagé très original, Véronique Ovaldé nous entraîne à la suite de Lancelot en quête de l'identité d'Irina  et nous le suivons avec enthousiasme

L'avis de  Cuné

De Clarabel

De Florinette

D'Anne

Amanda

Antigone

Bellesahi

Fashion

22/06/2008

Petit jeu pour fêter l'arrivée de l'été #2

En Normandie, le vacher s'appelle René, ici  c'est Maurice ! Et la Normande (même d'adoption), pas de problème pour la reconnaître, elle est très  généreuse ! merci, Cuné !                           
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21/06/2008

Petit jeu pour fêter l'arrivée de l'été #1

Meuh où est passée la plaque de chocolat qui accompagnait cette carte ? ! Meuhrci, Val !

Question pas si subsidiaire que ça :Il est où le soleil ? !!!!!!!! Ayé il  est enfin là, merci Cath !

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