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30/09/2008

Au bord de l'océan arctique

Imaginez que vous soyez en train de tenter désespérément de faire un enfant, probablement  la dernière chance pour votre couple... Imaginez que vous receviez une lettre vous informant que vous êtes  l'heureux papa de jumeaux adolescents, souvenirs, dont vous n'avez pas de  traces, d'un séjour dans le Grand Nord Canadien.41r+CbJhEzL._SL500_AA240_.jpg
Voilà la bombe qui explose dans la vie de Dafydd, chirurgien bien sous tous rapports, et qui va tout remettre en cause.  Pour éclaircir  ce  qui va s'avérer être un plan d'un machavélisme achevé, il va devoir retourner sur les  traces de son passé :"Bienvenue à Moose Creek ! Une fois d e plus, il  était relégué chez les losers après les nouvelles  erreurs commises dans le monde  civilisé."
Kitty Sewell avec Fleur de  Glace nous entraîne  dans un suspense haletant et nous peint également, sans clichés, le monde des ces loosers du bout du monde, plongés dans un monde où s'endormir dans le froid peut paraître plus doux que  de supporter une vie aussi rude.
Si vous aimez les grands  espaces, les personnages plus vrais que nature et que vous avez envie de visiter le Grand Nord canadien sans avoir trop froid, ce livre  est pour vous! Un bon moment de lecture.

l'avis de Clarabel

29/09/2008

"Le succès, c'est comme la vie, cruel et merveilleux."

Merrete Pryds Helle transpose l'histoire de Roméo et Juliette de nos jours au Danemark, sous fond de racisme. Roméo est ici un jeune chauffeur de  taxi iranien, et Juliette termine sa thèse  de médecine légale mais se révèle surtout être la fille d'un extrémiste de droite à l'orée d'une carrière politique.519SGRKIC7L._SL500_AA240_.jpg
Juliette partage beaucoup de points communs avec les héroïnes de la chick litt mais éprouve néanmoins un certain désenchantement qui la rend plus mélancolique que beaucoup  de ses consoeurs en célibat. Le personnage de Roméo est lui aussi fort attachant et ce que l'on devine de son passé lui donne de la densité.
Oh Roméo
aurait pu être une excellente idée si l'auteure n'avait montré autant de raideur dans son traitement du drame.  En effet, d'emblée, la  présentation systématique des  personnages à la  façon d'une  pièce de théâtre m'a paru à la fois lourde et inutile. Il faut savoir de temps en temps faire confiance aux cellules grises du lecteur . En outre, nous montrer les deux pères de famille agir exactement de la mêm  manière au même moment , dans le but de souligner les rares points communs qu'ils peuvent avoir m'a paru fort artificiel. Le style, du fait de la traduction ? , m'a semblé souvent empesé. Bref, j'ai pesté contre cette déception !

 

Merci à  Clarabel pour le prêt .

28/09/2008

"Epouse-moi, vieille chauve-souris butée et sois mon unique amour, pour toujours"

Même si  le volume de la série  "Mon écrivain préféré" consacré à  Anne Fine privilégie, Ecole des loisirs oblige, ses livres pour la jeunesse, il ne faut pourtant pas  oublier que cette écrivaine so  british, irrévérencieuse et amoureuse de la vérité, a écrit aussi pour les adultes et ce pour notre plus grand bonheur.
En lisant le texte d'Arnaud Cathrine , ellaboré à la suite d'un échange soutenu de courriels avec l'auteure de "Au secours c'est Noël", on ne peut qu'admirer cette femme qui a su mettre  en pratique le conseil que l'on donnait dans sa  jeunesse : "Trouvez ce que vous aimez faire le  plus au monde, et ensuite trouvez quelqu'un qui soit prêt à payer pour que vous le fassiez".
Evidemment, au passage,  je n'ai pu que glaner quelques envies de lecture dont les deux nouveautés d'Anne Fine: La route des ossements et La  vengeance du chat assassin.41lKdXeCv1L._SL500_AA240_.jpg

Pour vous procurer  cet exemplaire gratuit de "mon écrivain préféré", rendez-vous chez votre libraire favori ou ici.

 

27/09/2008

Au pain sec et à l'eau.

Petit fourre-tout Régals  du Japon et d'ailleurs nous promène du Japon à  Singapour en passant par l'Est de la France  d'où est originaire l'auteure, Dominique Sylvain. Las  rien n'y fait , nous ne salivons pas, l'exotisme  nous laisse de marbre , même la nouvelle où nous retrouvons les sympathiques Ingrid  Diesel  et Lola Jost se  révèle digne du Club des cinq...51a6eweMCgL._SL500_AA240_.jpg
De quoi se mettre au régime sec.

26/09/2008

"Du côté de "Chez Nous".

"Chez nous  "est un café du Nord de la France où tinte La petite cloche au son grêle, petite enclave de bonheur tranquille où se blottissent Aldo, le père, Paola la mère et leur fils unique, Paolo. Leur vie douce,  pleine  de tendresse, va être quelque peu chahutée par la découverte de Proust. La mère est ravie que son fils lise enfin, le père,se sentant mis de  côté "-Ce Proust, il commence à me les briser franchement !" découvre en catimini cet auteur intimidant par le biais d'un "Abécédaire "qui lui est consacré, "Hélas, les choses  se gâtent le jour où  il tombe sur la lettre H,  celle qui abrite Homosexualité (voir Inversion) ainsi  que sur la lettre O Comme Odette mais surtout comme Onanisme." Cette lecture entraînera d'ailleurs toute la petite famille en pélerinage à Cabourg, au Grand Hôtel...9782848761121.gif
Le roman de Proust servira aussi à  jouer à l'intello pour plaire aux filles, ou plutôt à celle que Paolo a remarqué depuis longtemps...La  dernière "utilisation" de l'auteur de "La recherche du temps perdu"  est encore plus émouvante et explique le tutoiement systématique qui m'avait un peu déstabilisée au debut de ma lecture. 
Premier roman de Paul Vacca, La petite cloche au son grêle, réussit le pari d'évoquer le monde de l'enfance sans mièvrerie, une enfance à la  fois enjouée et tragique. Il  nous montre  une nouvelle fois le pouvoir de la littérature.

L'avis de Bellesahi

Celui de Moustafette.

Un coup de coeur pour Mireille

 

25/09/2008

"Aller chez François et voir les gens mourir."

Après La nuit interdite et Peur ,avec  Agônia, Thierry Serfaty explore une autre facette des émotions humaines. On retrouve dans cet opus le couple de policiers rencontrés  dans les précédents volumes ainsi que le centre destiné à lutter contre les phobies .Mais c'est surtout le personnage de  Léa qui est ici approfondi car la  fillette va se trouver au coeur de l'action.51g6useP8lL._SL500_AA240_.jpg
J'ai retrouvé sans déplaisir l'atmosphère inquiétante des précédents romans de  Serfaty mais cette fois je suis un peu restée sur ma faim, ayant trouvé l'action trop répétitive.  En outre, j'ai eu la même réaction qu'à la vision de certains films d'horreur quand un personnge agit exactement comme il ne le faudrait pas, de manière tout à fait illogique, suscitant ainsi  envie de lui crier dessus... Baisse de régime donc.  La série s'essoufflerait-elle ?

Merci à Lily pour l'envoi.

L'avis de Laure

 

24/09/2008

Une rédaction désopilante !

"Rédaction  ; décrivez un animal de votre entourage". L'élève se gratte la tête , se  tortille sur sa chaise, commence par décrire le  hibou mais avoue bientôt: "Je ne sais pas  grand chose sur le hibou", il opte donc pour la vache  et là  c'est un festival d'humour involontaire dans ce petit livre des  éditions Motus qui reprend le  texte anomyme  écrit par un élève dans les années  50 , fautes d'orthographe comprises !

Ah! La vache, illustré par François Gauthier, en noir et blanc est un régal de non-sens , on sent  l'application de l'écolier qui aligne toutes ses connaissances pseudo scientifiques sur le  ruminant, probablement pour atteindre le nombre de lignes demandé, les maladresses d'expression en  devienent poétiques "Ses jambes descendent jusqu'à terre", ce qui m'a fait aussitôt penser au poème de  Jacques Roubaud.livre_16.gif
Déjà à  cette époque,  on se préoccupait de  ce qu'on n'appelait pas  encore l'écologie : "La vache a  l'odorat très développé , on peut la sentir de très loin.  C'est pour ça qu'il ya de l'air  pur à la campagne." Les dessins pleins d'humour et de tendresse  de François Gauthier s'accordent parfaitement à  ce non-sens désopilant qui débite des âneries avec un sérieux imperturbable et fait preuve d'une logique implacablement  folle : "La tête sert à faire pousser les  cornes et parce qu'il faut bien que la  bouche soye quelque  part" (sic). Enfin , la Nature est heureusement bien faite car la  vache "est équipée pour qu'on puisse  la traire."

Une lecture ponctuée d'éclats de rire, car d'une part ce  texte est en lui même un petit bijou d'humour et  d'autre part parce qu'il démontre  à l'envi  que le  niveau des élèves n'a pas  changé !

Un grand merci à Bellesahi pour cet envoi désopilant !

 

 

 

23/09/2008

"Où et quand commence une famille? "

Sur une impulsion,Sabine,embauche au sein de l'entreprise familiale un parfait inconnu, Pierre. De simple factotum celui-ci  va bientôt prendre une place importante autant dans l'entreprise que dans la famille Bérynx. Quelques années plus tard, il disparaît brusquement , laissant chacun face à ses fêlures...41xThfoJp9L._SL500_AA240_.jpg
Alléchée par un début intriguant,j'ai aussitôt été embarquée dans cette histoire familiale, sans pour autant retrouver le même plaisir  que dans Magnus.Le nouveau roman deSylvie Germain, L'inaperçu, est traversé de très belles images d'arbres, de peintures  et le style de l'écrivaine est toujours aussi beau mais...
Faute de réelle tension dramatique, j'ai en  effet eu l'impression de voir défiler la vie de cette famille derrière une vitre, de me laisser aller au fil del'histoire,guettant mais en vain l'étincelle qui ferait flamber mon enthousiasme.

Un grand merci à Alexandra de  chez Hautetfort grâce à qui j'ai pu lire  ce livre, ainsi qu'aus éditions Albin Michel.

L'avis d'Amanda.

 

22/09/2008

Y pas d'soucis!

Philippe  Delerm avec Ma grand-mère avait les mêmes est allé à la chasse aux phrases touts faites, celles qui ponctuent nos conversations et sont "faussement anodines".
Il le  décortique sans vergogne,  débusquant l'implicite, traquant les sous-entendus où parfois affleure l'agressivité...31FslS2ikdL._SL500_AA240_.jpg
On retrouve ici la gourmandise  de Delerm, sa tendresse aussi , mais parfois, on le remarque davantage dans ce recueil, sa  lucidité quant aux rapports humains, cette sorte de bras de fer qui  s'engage parfois mine de rien, avec le  boucher du marché quand il pèse en en mettant un peu trop, par exemple... Une dimension sociale pointe aussi le bout du nez quand  avec l'expression "Faut arrêter", il conclut :  "Les  décroissants ont du pain sur la planche. Car tous les  passagers de seconde et première classe ont gentiment composté leur billet,  le  convoi est en route,  un TGV qui va de plus en plus vite,  emportant tous ces voyageurs qui voudraient arrêter."
Delerm n'est pas  seulement celui qui  a  ouvert la voie  d'un épicurisme  du quotidien, de la vie ordinaire. La vie, il la  brosse dans toutes ses dimensions. Y a pas d' soucis ! Chacun retrouvera avec plaisir des  phrases qu'il entend ou utilise et promis-juré, on y réféchira  à deux fois avant de les prononcer car nous ne pourrons plus prétendre  être aussi candides... (94 pages, 11 euros)

20/09/2008

Petit éloge des éloges

Enfin ! Trois petits éloges qui valent le détour alors que leurs petits frères, arguant de jolies couvertures et de l'attrait irrépressible que suscite chez moi le mot "éloge"  ne m'avaient apporté que  déceptions !

Commençons par Didier Daninckx qui nous rappelle dans sa préface que la littérature a souvent eu comme  point de départ des faits-divers, que5163r6rERNL._SL500_AA240_.jpg les romanciers s'en prévalent ou pas. Pour lui "Le fait divers est le premier monument érigé à la mémoire des victimes, même si ce n'est qu'un pauvre monument  de papier noirci." Cinq nouvelles ayant comme point de  départ des faits-divers plus ou moins récents vont nous permettre de (re)découvrir par ce biais des morceaux de la grande ou de la petite Histoire. J'ai particulièrement apprécié celle évoquant, tout en retenue, un adjudant de sinistre mémoire, tueur en série, récit qui se termine par une pirouette jubilatoire...
Poursuivons avec Natalie Kuperman qui  avec un titre un peu provocateur,Petit éloge de la haine, confirme ici tout le bien que je pensais d'elle à la lecture de  J'ai renvoyé Martha.41RxWTUO+1L._SL500_AA240_.jpg
Monde de l'entreprise ou d el'enfance, rapports de couples ou d'amis, tout  passe  joyeusement à la moulinette et une "Mini petite souris"  faisant irruption de manière innocente dans un appartememt va  déclencher une réaction en chaîne  tout à fait réjouissante pour le lecteur.  Mais je m'en voudrais  de gâcher votre plaisir en en disant plus.  Juste une citation au passage :  "Un espace inoccupé accueille des possibilités déstabilisantes, c'est contre  cela que l'on travaille, que l'on agit  , que l'on pense."

51O9070bpTL._SL500_AA240_.jpgBilan plus mitigé pour Elisabeth Barillé et son  Petit éloge du sensible, la première partie de ses textes m'a  fait retrouver le plaisir éprouvé à la lecture de  Singes (pas de billet), la seconde plus autobiographique m'a  évoqué plutôt l'univers de Corps de jeune fille que j'avais moins aimé. De jolis moments cependant.