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22/07/2009

Lydia Cassatt lisant le journal du matin

"Ceci est une île , composée de May et de moi, de son pinceau et de mes gants, de ma douleur et de son regard. Sur sa toile, je me mue en une  femme en bonne  santé,  vêtue  de bleu et de blanc.  le soleil  et le pinceau me guérissent, le pinceau et le soleil, et les oiseaux français dans un jardin français." May  ,c'est Mary Cassatt peintre américaine impressionniste ayant cotoyé -et aimé- Degas ,  dotée d'une énergie folle. Celle qu'elle peint ainsi à de nombreuses reprises c'est sa soeur aînée, Lydia . Lydia qu'elle aime d'un amour  total , Lydia qui va mourir  même si  chacun s'obstine à le nier,sauf la malade elle-même.51KLac1yjsL._SL500_AA240_.jpg
Harriett Scott Chessmann choisit donc  d'interroger cette constance dans la relation peintre -modèle en consacrant un chapitre par tableau peint à la fin de la vie  de Lydia, (ces toiles sont d'ailleurs représentées au centre de l'ouvrage).
Pas de biographie donc à proprement parler car l'auteure s'est "immiscée dans leur univers par la pensée  l'imagination et par le rêve", soulignant au passage la  dichotomie entre les deux  soeurs, l'une pleine de vie,  revendiquant: "Je suis une artiste. Je suis indépendante. C'est le seul moyen  pour une femme d'en être une." et pleine de lucidité répond à sa soeur lui  demandant si elle  va épouser  Degas"-Je ne peux évidemment pas l'épouser,  Lyddy(...)Comment le pourrais-je , il anéantirait ma peinture,  il m'anéantirait moi-même . je  n'aurais pas  le  moyen de m'en tirer." Lydia,  plus posée  mais néanmoins tout aussi clairvoyante  et qui n'aura finalement peut être pas eu la plus mauvaise part...
L'écriture d'Harriet Scott Chessman, pleine de couleurs et de métaphores  rend palpable l'émotion qui se noue entre les deux soeurs au fur et à mesure que le terme arrive et restitue à merveille  l'atmosphère de cette époque. On a envie  de découvrir plus à loisirs tout ce monde rempli de lumière et de  douceur où rôde la mort.

 

Lydia Cassatt lisant le  journal du matin, Harriet Scott Chessman,  Folio,  223 pages lumineuses

Commentaires

Quel beau billet, qui donne envie de se ruer dessus ! Suite à un autre de tes billets, je suis plongée dans le Catherine O'Flynn, et j'aime beaucoup.

Écrit par : Melanie B | 22/07/2009

Merci, Mélanie B.! tout le monde n'est donc pas parti en vacances!:) contente que le Catherine o'Flynn te plaise !:)

Écrit par : cathulu | 22/07/2009

A propos du O'Flynn, je n'ai pas retrouvé le billet dans ton index, et quand j'ai cliqué sur un autre titre (de Miranda July je crois), j'ai atterri sur une page d'erreur.

Écrit par : Melanie B | 22/07/2009

Je sens que je vais te surprendre ;o) : il est dans ma PAL, et là j'ai une folle envie de l'en ressortir. Je termine mon livre en cours, et je pense que je m'y mets !

Écrit par : Lilly | 22/07/2009

Il est dans ma PAL :-D

Écrit par : katell | 22/07/2009

Mélanie, pour les billets publiés sur Hautetfort, il faut utiliser le moteur de recherche du haut,, il est plus compliqué effectivement de trouver les autres:)
http://www.cathulu.com/archive/2009/04/07/3il-faut-le-dire-des-le-debut-sinon-on-t-apporte-toujours-pl.html
Lilly, Katell, j'attends donc vos billets pour mettre en lumière ce texte passé un peu inaperçu...

Écrit par : cathulu | 23/07/2009

Tout me plaît : une femme, une peintre, deux soeurs. Je note avec enthousiasme !

Écrit par : Theoma | 23/07/2009

Theoma,et c'est en poche !:)

Écrit par : cathulu | 23/07/2009

JOli billet qui donne envie de s'y plonger !

Écrit par : Lilibook | 23/07/2009

Hi hi, je vais m'y plonger avec délices...;o)

Écrit par : antigone | 23/07/2009

J'ai offert ce livre et il me reste à le découvrir moi-même, je suis à peut près certaine qu'il me plaira beaucoup.

Écrit par : Aifelle | 24/07/2009

à toutes, je serai contente si ce livre connaît un plus vaste public !:)

Écrit par : cathulu | 24/07/2009

Je note également, ton billet donne vraiment envie. Je trouve que c'est une très bonne idée de mettre une illustration des toiles, ça donne un petit côté cours d'histoire de l'art.

Écrit par : zarline | 24/07/2009

Merci pour le lien ci-dessus, je n'avais pas pensé à utiliser le moteur de recherche, je croyais que l'index permettait de consulter les billets. Pour le O'Flynn, j'ai été sensible à l'atmosphère, à l'emprise du lieu (qui est en fait un personnage à part entière, le principal, même) sur les personnages, qui m'ont semblé tous plus ou moins plongés dans la dépression. Une belle découverte, donc, mais pas des plus légères. J'avoue que l'humour que tu évoquais m'a nettement moins marquée que toi.

Écrit par : Melanie B | 24/07/2009

Je sens que je ne suis pas loin de succomber à ce prochain achat. Ce livre a tout pour me plaire!

Écrit par : Mango | 24/07/2009

la couverture est très jolie et me fait penser à des romans victoriens

Écrit par : Juliann | 28/07/2009

Les commentaires sont fermés.