Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« C'est jeudi, c'est librairie ! | Page d'accueil | Petit déjeuner avec Mick Jagger »

14/10/2010

Fahrenheit

"Ce sont les livres qui nous possèdent."

Dans Fahrenheit 2010 (référence au livre de Bradbury Fahrenheit 451 - degré d'incandescence à partir duquel le papier brûle -), Isabelle Desesquelles raconte "l'anéantissement programmé" de la librairie où elle a "aimé habiter" . Rachetée en effet par une chaîne qui n'a pour objectif que de faire du chiffre mais pas de stock, la librairie dans laquelle elle avait tant aimé travailler et vivre devient une coquille vide , vite désertée par les clients fidèles.41Nox3-yVlL._SL500_AA300_.jpg
Comment lutter contre l'absurde et l'inhumain érigés en lois ? Comment lutter contre les livres programmés pour être des best-sellers et laisser leur chance aux livres "nécessiteux", ceux à qui le libraire va faire une petite place pour qu'ils puissent respirer et exister ?
C'est une vraie amoureuse des livres qui s'exprime ici, de l'intérieur d'un système qui a voulu l'entraver, la formater,  sa colère et ses frustrations, entremêlant son récit de citations de phrases ou de titres de livres aimés (une belle occasion de faire monter nos LAL !). Une voix qui dit la gangrène qui gagne de nouveaux pans de notre société.

Fahrenheit 2010, Isabelle Desesquelles, Stock 2010, 192 pages nécessaires.

Merci Cuné !

Un article fort éclairant ici.

Commentaires

ça donne clairement envie aussi d'éviter soigneusement certains endroits pour acheter ses livres, hein :)

Écrit par : Cuné | 14/10/2010

Cuné, certes et ça montre aussi que tous les secteurs, sans exception, sont concernés par cette désintégration du sens face à la primauté du rendement.

Écrit par : cathulu | 14/10/2010

Je l'ai repéré je ne sais plus où ce livre et déjà noté. Elle a bien choisi son titre, si le contexte est très différent, la violence est toujours présente et ravageuse.

Écrit par : Aifelle | 14/10/2010

Aifelle, oh oui et chacun de baisser la tête et de subir...

Écrit par : cathulu | 14/10/2010

Quel que soit l'endroit qui vend des livres, on peut leur demander de commander ce qu'ils n'ont pas , non? Parce que, sinon, côté librairies, il y a des coins où on n'a guère le choix... D'ailleurs le centre culturel L (à 20 km quand même de chez moi) a un vendeur sympa qui défend les livres, et il y a un rayon consacré à gallmeister, c'est dire! (il y a aussi le littérature sentimentale et le terroir ^_^)
Bon, je suis hors sujet, je devrais lire le livre que tu présentes, c'est sûr...

Écrit par : keisha | 14/10/2010

Et oui, même dans ce secteur, la rentabilité est le mot clé !
J enote ce titre !

Écrit par : clara | 14/10/2010

Il est noté depuis longtemps dans ma tête. Cherché en vain vendredi mais la libraire bruxelloise me regarde toujours de travers quand elle m'aperçoit (n'aime pas ma tête ou quoi ? n'ai pas le look adéquat ?) que j'irai le trouvailler dans une autre librairie na ! chez elle ne veut plus me rendre. Bisous.

Écrit par : ptitlapin | 14/10/2010

Keisha, à condition de ne pas être pressé:)de toutes façons, je préfère feuilleter avant d'acheter alors...
Ptitlapin, cette libraire ne te mérite pas!

Écrit par : cathulu | 14/10/2010

Ah là là, je connais trop bien... La librairie dans laquelle je travaillais il y a une éternité de cela avait justement été reprise par le même groupe... Bon je passe, tu peux comprendre ?! Déjà que "Retour aux mots sauvages" m'a laminée ... ;o)
Difficile de faire ce métier à présent j'imagine comme j'ai pû le faire à mes tous débuts, pourtant pas si lointains...nostalgie quand tu nous tiens. Je ne suis plus libraire.
Avoir du fond n'est plus trop à la mode, nous sommes dans le règne du "flux tendu". Cela donne comme résultat navrant que la dernière fois que j'ai fait un tour dans ma librairie habituelle à la recherche d'un livre, d'une perle rare que je ne connaitrais pas via vos blogs, et bien je n'ai rien trouvé, extraordinaire non ? Dix livres de la rentrée se battaient en duel, c'est tout. Et puis commander, non, faut pas pousser, c'est plus simple par internet, ça vient tout seul dans la BAL...

Écrit par : antigone | 14/10/2010

Ah...La primauté du rendement ! C'est plusieurs fois par jour et dans tous les domaines qu'on le voit ! Et Y en a marre, vraiment !!!

Écrit par : Cath | 14/10/2010

Très tentant.
Il me semble avoir déjà lu quelque chose d'elle mais quoi ?

Écrit par : sylire | 14/10/2010

Tellement vrai, je l'ai terminé hier !
et il parle d'une librairie "la boucherie", très sympa, j'y allais assez souvent ...

la seule défense à ce monde normalisé me semble être le boycott ! c'est à nous de voir

Écrit par : Michel | 14/10/2010

Antigone, aïe, effectivement je comprends très bien.
Cath, oh que oui !
Sylire, elle a écrit des romans.
Michel, c'est une solution.

Écrit par : cathulu | 15/10/2010

Je l'avais loupe chez Cune ! Je le note chez toi, un livre tres opportun !

Écrit par : L'Ogresse | 17/10/2010

Les commentaires sont fermés.