Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Stations (entre les lignes) | Page d'accueil | Les mots qu'on ne me dit pas...en poche »

08/10/2015

Trop...en poche

"Nous sommes les enfants gâtés et gavés qui à Noël n'ouvrent plus leurs cadeaux."

Un titre court, efficace, en opposition avec l'avalanche de produits qui s'alignent sur les rayons de nos supermarchés, la multiplicité d'écrans que nous consultons, le flot continu d'informations auquel nous sommes soumis chaque jour. Sans oublier "Partout un fond musical, comme on dit un fond de sauce. La musique est utilisée comme sauce, une sauce insipide pour relever le goût insipide des choses, donner du goût à ce qui n’en a pas."Une sensation d'étouffement accentuée par ces pages intercalaire où court à l'infini cette antienne: "trop c'est trop". Contre cette société du trop Jean-Louis Fournier s'insurge. En de courts chapitres, il souligne l'absurdité de notre propension à stocker de la culture dont nous n'aurons jamais le temps de profiter. L'humour lui-même n'est plus dans une relation d'humain à humain car les humoristes dans les salles gigantesques où ils officient s'adressent à la foule: "On est entre clients. Nos rires font le bruit d'une caisse enregistreuse."jean-louis fournier
Un panorama exhaustif et  grinçant où l’absurde se faufile souvent dans ces énumérations de nos aberrations quotidiennes( auxquelles nous sommes trop rompus pour y prêter encore attention), ainsi ce savoureux "Sel de hareng obtenu par lyophilisation de la sueur des harengs en nage." Salutaire.

Commentaires

Cela me fait penser à la une du magazine "philosophie" de ce mois ci : "Etre ou avoir" ! Je te le recommande !

Écrit par : Hélène | 08/10/2015

Ouais...je n'avais vraiment pas été convaincue...trop de doléances, M.Fournier !

Écrit par : Mior | 08/10/2015

J'adore la dernière citation : pauvres harengs....

Écrit par : Alex-Mot-à-Mots | 08/10/2015

j'hésite encore, pourtant il me tente

Écrit par : ptitlapin | 08/10/2015

Je note, Hélène, merci !
Mior, bah, mon capital sympathie ne faiblit pas à son égard.
Alex, on retrouve là l'esprit Fournier-Desproges...
Ptitlapin, il se lit très vite.

Écrit par : cathulu | 08/10/2015

C'est vrai, j'ai trop de livres non lus chez moi, et en plus j'en emprunte à la bibli ! C'est tantôt étouffant, tantôt réconfortant (parfois je fais le tri et j'en donne, heureusement, mais pas assez). Je passe mon tour sur ce coup-là.

Écrit par : Melanie B | 10/10/2015

Melanie, ça entre dans la logique du livre ! :)

Écrit par : cathulu | 11/10/2015

J'ai bien aimé ce "Trop", je suis souvent d'accord avec ce qu'il contient même si parfois JL Fournier en fait trop, mais c'est le genre du livre et du bonhomme

Écrit par : Yv | 12/10/2015

Les commentaires sont fermés.