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03/12/2007

Une année entière dans leurs bras

Attention ce livre est dangereux ! Il donne envie de se précipiter à travers la France pour étreindre les magnifiques specimens photographiés, enlacer leurs bourrelets, comtempler leurs trognes et caresser leurs membres reptiliens et tortueux !51ZFWBVC63L
Je n'ai pas encore élu de préférés, "les charmes ont leur manière, les hêtres , une autre" , comme  écrivait Madame de sévigné et on ne sait plus où donner de la tête pour contempler ceux que Georges Feterman a choisi pour passer Une  année avec les plus beaux arbres de France , magnifique agenda perpétuel, préfacé, en outre par Alain Baraton.
Une pure merveille !
Merci encore Cath !

23/11/2007

Promesses non tenues

2 euros pour découvrir ou redécouvrir un auteur, , ce spetits éloges, je les glisse  dans mon sac en cas d'attente intempestive...21Xd5F3oK9L
Je doisdire  qu'il ne me  restera  pas  grand chose  des cités évoquées par Valentine Goby dans son Petit éloge des grandes villes. L'impression désagréable que l'auteure se regarde écrire, des descriptions qui restent à la surface et ne laissent aucune empreinte...
Bilan moins mitigé pour Pierre Pelot et son Petit éloge de l'enfance.21nVO_bFs1L
De Pelot j'avais lu il y a  bien longtemps et dans un genre très différent , l'été en pente douce (adapté au cinéma avec la lumineuse Pauline Laffont).
Sur le thème rebattu de l'adulte qui revient mettre ses pas dans les traces deson enfance, pelot réussit à nous rendre  présents, par un style  à la  fois littéraire et charnel,  lespaysages de  l'Est de la France.  Néanmoins, si on  admire la subtilité d ela narration (les paysans sont patients et matois), on étouffe parfois dans des longueurs aussi touffues que la forêt dans laquelle a erré le  narrateur enfant.
Quant à  Gaëlle Obiégly,  en entamant son Petit éloge de la  jalousie , j'ai d'abord pensé du style "Tiens,  on dirait du Duras, la poésie en moins". Mais rapidement  ses  récits de scènes  de film ou de  roman, entremellée d'interventions de la narratrice  m'ont paru de plus en plus ardues . Quand  les expressions  désignant les21IGXFNQuhL différents protagonistes sont devenues extrêment répétitives, que je me suis perdue dans les liens qui unissaient les personnages (impression que les mêmes mots tournaient dans la même sphère, comme les boules du loto ou les pensées du jaloux), le mal de tête a commencé  à poindre  et j'ai lâchement lâché les jaloux à leur jalousie, jurant mais un peu tard qu'on ne m'y prendrait plus.

21/11/2007

Ils nous en font voir de toutes les couleurs !

Michel Pastoureau, historien et anthropologue et Dominique Simonnet,romancière et essayste,dialoguent autour des couleurs et c'est savoureux !21OwzMj3UXL
Le petit livre des couleurs,beaucoup plus facile à lire que Bleu de Michel Pastoureau, lui aussi sorti en poche, est truffé d'informations concernant le  bleu consensuel,le rouge, le blanc,le  vert,le jaune (dont Pastoureau annonce le  grand retour), le noir,et les  demi-couleurs (gris pluie, rose bonbon).
Ce livre est une mine d'informations ! On  y apprend que les maillots de foot en France  sont devenus verts ou jaunes sous l'influence des pays d'Amérique latine , que le petit chaperon rouge, blanche-neige ou  encore  le corbeau et le renard peuvent s'interpréter par les trois couleurs de  base anciennes que sont le rouge,le noir et le blanc...et que d'ailleurs ,longtemps les mariées  ont été vêtues de rouge.
Avec ce petit livre nous ne regarderons plus les couleurs qui nous entourent  de lamême manière!

16/11/2007

Il jongle avec les mots

Longtemps, Alain Rey nous a accompagnés avec son "mot du jour" sur France Inter. Il est à ma connaissance un des rares lingusites à avoir su populariser sa discipline que tant de profs savent parfaitement rendre  indigeste...
Joyeux trublion, son  humour pétillant et sa culture sans affectation, ont sans doute déplu à la  nouvelle direction de la chaîne qui l'a débarqué sans ménagement.21R6GMWSW9L
La parution de quelques unes de ses chroniques, regroupées par années, de 2000 à 2003, nous permet de remonter le temps (une chronologie en tête de  chapitre nous rappelle les principaux événements ) et le  lecteur , en retrouvant la saveur de ces billets, est victime d'une illusion auditive, croyant réentendre la  voix d'Alain Rey, le magicien des mots qui conclut ainsi son billet sur le mot "travail": "...car en refusant au travilleur son travail,  on le travaille au sens  premier du mot, comme un boxeur travaille au corps son adversaire.  travailleurs, travailleuse, ne vous laissez pas travailler!".
En ces temps agités (pas du bocal, malheureusement)le point  de vue de cet amoureux des mots nous manque cruellement.
A mots découverts vient de sortir en poche !

01/11/2007

Femmes en mouvement

Qu'elle soient connues ou non, ces femmes ,dont les textes ont été regroupés dans Paroles de femmes,ont toutes quelque chose à  nous apprendre de cette partie immergée de l'iceberg qu'est l'histoire au féminin.
Comme  le montre la préface, en France, il n'y a pas  de quoi pavoiser car les françaises n'ont obtenu le  droit de vote qu' après la  seconde guerre mondiale,bonnes dernières des grands Etats européens...51wsnTbuj_L
Vie quotidienne harassante, conquête du droit à la contraception...la route a été longue et l'est encore  en ce qui  concerne le travail (où malgré la loi ,"à  travail égal salaire égal" demeure encore souvent une utopie) ou en politique (où  elles peinent à  trouver leur place).
L'occasion également de découvrir, pour les plus jeunes ou de retrouver pour les autres, des textes de Marie  Cardinal  ou Benoîte Groult ,entre autres écrivaines phares des années de lutte.
Un petit livre, un petit prix *mais un grand pan de l'histoire  de femmes.

*A noter qu'il existe une édition plus luxueuse.

26/10/2007

Nous allons rater le bus !

Mary Dollinger est une anglaise qui , je cite, "s'obstine à écrire en français" et qui aime la littérature française du XIXème siècle, ce qui ne gâche rien.9782757001004
Dans ce petit (par la taille) volume , dont elle livre ici un mode d'emploi plein d'humour, elle imagine les  entretiens que certains grands auteurs classiques pourraient avoir de nos jours avec leur éditeur. Ces confrontations  s'enchaînent de  manière fluide avec l'expérience  d'une écrivaine qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Mary Dollinger...Balzac,Stendhal, Sand  seraient-ils encore édités de nos jours? Pas si sûr...
Beaucoup de  détails savoureux et un passage à la moulinette réjouissant des partiques éditoriales contemporaines  (pratique parfois à la limite de la  censure),font tout le  charme  de celivre qui appartient à la collection "En attendant le bus".
Un grand merci à Mary Dollinger qui, pas  rancunière, m'a  envoyé ce Journal désespéré d'un écrivain raté dont je me suis régalée non pas en attendant le  bus, mais en attendant la  fin d'un match de foot  ...

25/10/2007

A bicyclette ...

Jamais regardé le Tour de France, ses "forçats de la route" et autres dopés (pas tous,je sais),pas plus que le  "Paris-Roubaix" même si j'habite à  quelques kilomètres de la  "trouée d'Arenberg". Et pourtant, je me suis régalée avec le livre d'Eric Fottorino, Petit éloge de  la bicyclette.51iOfI925ZL
Il est vrai que Fottorino n'est pas seulement un croyant mais aussi un pratiquant, il a ainsi participé au "Midi Libre" de 2001, renouant avec ses rêves de jeunesse  et passant de  l'autre côté du miroir,un peu comme dans "la Rose pourpre du Caire" quand Mia  Farrow entre dans le film.Pas de fanfaronnades cependant, mais  le partage s'une expérience humaine  et sportive hors du commun,une dramaturgie prenante car le style de l'auteur est aussi "léger souple  et délié" que le veut la première  règle du coureur.
On  croise aussi au passage des anciennes gloires cyclistes, Antoine Blondin et ses articles savoureux et cette citation extraite d"Amélie Poulain" :  "L'amour c'est comme le Tour de France: on l'attend21274SJF4ZL longtemps et il passe vite".
En tout cas, ce qui passe vite c'est le  temps en compagnie d'Eric Fottorino dont j'avais déjà  beaucoup aimé Un territoire fragile , maheureusement donné comme indisponible.

24/10/2007

Pour nous remettre de nos émotions

Légère déception à la lecture de  Petit éloge de la douceur de  Stéphane Audeguy, dont j'avais adoré La  théorie des nuages.21R40UvQrUL
L'auteur utilise la forme de l'abécédaire car "il fallait bien qu'un livre  consacré à la  douceur présentât quelques courbes; et,comme disent les mécaniciens, du jeu" alors  piochons au hasard dans ce joyeux bazar où  il fustige au passage, sans jamais les nommer, des "pornographes de la douceur" ou au contraire valorise les SMS qu'il traduit joliment ainsi : "Service des messages succints" en qui il voit les successeurs des mots doux. Il nous parle d'architecture, de Michel Drucker, d'habitudes , de gendarmes  couchés, à  chacun de  trouver son plaisir dans ces textes courts.
Pour ma part, je ne résiste pas au plaisir de citer ce qu'il  écrit de la poésie : "N'importe quel individu qui,  chaque jour  de  sa  vie  , consacrerait ne serait-ce que vingt minutes à lire de la  poésie, c'est à dire à la pratiquer,  s'en trouverait profondément changé, et libéré.  d'où l'intérêt de notre société à détourner qui que ce  soit de cette activité".

22/10/2007

Entre le coeur et la raison

"Le barabarisme mène à la barbarie,tel est le credo de Cécile Ladjali, son cri  d'alarme  " dans Mauvaise langue.41l_XAiNQEL
Même si je suis plutôt d'accord  avec cet avis, j'ai abandonné au bout de 50 pages (mais ne  desespère pas  d'y revenir) le livre de  cette professeure de lettres et romancière.9782020953351
Par contre, j'ai galopé tout au long des 200 premières pages de Chagrin d'école de Daniel Pennac.Ah, il sait y faire le bougre ! Il nous émeut, nous fait rire dans un premier temps pour mieux nous émouvoir et parvenir à nous  faire comprendre ce que  c'est que d'être un cancre. Cancre, il l'a été et c'est sans doute pourquoi il les comprend aussi bien, sans pour  autant jouer les matamores ou les modèles.
Cancre, il le reste même maintenant aux yeux de sa mère centenaire qui trouve encore le moyen de demander"-Tu crois qu'il s'en sortira un jour? ".
Pennac qui se croyait plus bête que le chien au point de lui glisser à l'oreille : "Demain,  c'est toi qui iras  au bahut, lèche-cul".
Mais dans le deuxième partie du livre, le rythme ralentit et l'humeur de l'auteur s'assombrit quand il évoque les difficultés actuelles de ceux que l'on n'appelle même plus cancres. 
Pas de remède miracle , bien évidememnt, mais une réflexion et un témoignage pleins d'humanités et finalement d'espoir.
A dévorer sans modération.

L'avis de Boo

Celui  de Cuné

Celui de Kate sur "Mauvaise langue"


15/10/2007

Echoués sur le rivage....

41pMJ1JxaBLCuné l'avait acheté sur une impulsion et en parvenant pas à le finir mais l'avait envoyé, dans l'espoir que ce soit "plus mon truc"...hélas, Le portrait de l'écrivain en animal domestique de  Lydie Salvayre , s'il  m'a dans un premier temps intriguée (par l'écho qu'il avait avec un autre livre et une situation presque similaire)   m'a  très vite lassée.
Cette écrivaine qui accepte d'écrire l'hagiographie d'un bussimessman à l'égo surdimensionné, au risque d'y perdre son âme tout en gagnant beaucoup d'argent  m'a laissée d emarbre tant les personnages sont caricaturaux.
Dans la série "échecs" , le premier recueil de récits de Victoria Bedos, Le déni. Pas pu aller au bout de la41fFDoLZPbL première nouvelle , schématique et sans nuances dans son évocation de l'anorexie alors, pas  detemps,à perdre avec les  autres. peut être ai-je eu tort mais comme dit une des membres du club de lecture que je fréquente "Plus on lit , plus on devient exigeant"....

L'avis de Cuné qui elle, avait aimé.