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Nos espérances

" Il faut s'accrocher à ses amitiés, Lissa.Les femmes. Elles sont la seule chose qui te sauveront au final."

(Dernier roman acheté en librairie juste avant le confinement, pour le nom de l'autrice, pour le titre et pour le thème.)

L'amitié féminine au fil du temps, à travers trois jeunes femmes, Hannah, Cate et Lissa , mais aussi les rapports mère/fille, la maternité ,vécue ou non, par ces trois Anglaises attachantes, tels sont les principaux thèmes du roman d'Anna Hope.anna hope
Un roman qui commence et se clôt par une scène de pique-nique  idyllique, , baignée de soleil, mais qui n'épargnera ni les nuages, ni les orages à ses héroïnes.
Anna Hope ,dans ce bon gros roman confortable et chaleureux, cerne au plus près les sentiments des trois amies, dans toutes leurs nuances, ne cachant ni la jalousie, ni la trahison qui peuvent entacher leurs liens. Elle décrit avec finesse leurs failles, ainsi la dépression post-partum de l'une et les sentiments ambivalents qu'elle peut éprouver pour son enfant, la nécessité de "retrouver un peu ses anciens contours" . En contrepoint, elle relate également la difficulté d'un couple à procréer et la gamme de réactions que cela suscite.
L'écriture est fluide, les pages se tournent toutes seules, tant on se sent à l'aise dans cet univers féminin , juste un peu trop lisse peut être.

Traduit de l’anglais par Elodie Leplat Gallimard 2020, 353 pages.

 

L'avis de Christelle : clic

De la même autrice: clic.

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La fille sur la photo...en poche

karine reysset"Elle s'était toujours livrée à moi jusqu’à l’écœurement. A l'inverse, quand j'avais un souci, un chagrin, jamais je n'aurais songé à l'appeler. je savais d'avance qu'elle ne me serait d'aucun réconfort, d’aucune aide."

Lors de son histoire d'amour avec un réalisateur plus âgé qu'elle, Anna s'est coulée sans rechigner dans un rôle de compagne et de mère de substitution. Devenue romancière, elle a quitté ce foyer chaleureux, conquise par un admirateur de ses talents, jeune homme au comportement trouble.
Des années plus tard, quand elle est appelée à la rescousse au chevet de Garance qu'elle avait élevée dix ans durant, Anna revient sur son passé et sur les raisons de son départ.
Avec sensibilité et talent, Karine Reysset creuse son sillon et interroge tout à la fois la maternité et ses différentes formes ainsi que les relations entre deux créateurs à la notoriété très différente. On passe un excellent moment avec ces personnages parfaitement croqués,tout en  prenant un grand bol d'air marin.

 

Cuné m'avait donné envie.

 

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Éruptions, amour et autres cataclysmes

"Ah, les scientifiques, vous êtes toujours tellement pessimistes, rétorque Sigridur Mari. La nature islandaise a toujours été dangereuse et imprévisible, c'est ce qui fait tout son intérêt. "

Anna fait partie des meilleurs spécialistes des volcans en Islande. Dès l'enfance, grâce à son père, elle a été imprégnée de leur poésie, de leur imprévisibilité aussi. Membre du conseil de sécurité, elle est amenée à prendre des décisions qui doivent à la fois rassurer le public (et les touristes en particulier car le tourisme est l'une des ressources financières de cette île) et préserver la sécurité de tous.
 Une éruption sous-marine ayant eu lieu, il convient de s'assurer que cette activité volcanique ne va pas s'étendre...sigríður hagalín björnsdóttir
La tâche est rude pour notre héroïne car, la rencontre d'un photographe va l’amener à remettre sa vie amoureuse (un peu trop plan plan) en question, au risque de détruire sa famille.
D'emblée le récit nous plonge au cœur du monde des volcans et de la relation si particulière que l'Islande et les Islandais entretiennent avec eux. L'écriture se fait ample, poétique et on ressent parfaitement la passion d'Anna que l'autrice nous fait partager.
Je reste plus mitigée sur la vie privée de la géologue mais la description d'un accouchement et des pensées de la parturiente liées aux forces telluriques est un morceau de bravoure que je n'oublierai pas de sitôt.  En outre, le récit n'épargne pas le lecteur et joue avec ses nerfs dans la dernière partie du roman. Une réussite et l'on tourne avec bonheur les 336 pages de ce texte surprenant à plus d'un titre.

 

 

Éditions Gaïa 2024, traduction d'Eric Boury.

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Pourquoi un tel besoin de littérature ?

"Parce qu'il y a quelque chose en nous qui  est affamé et que rien ne rassasie jamais.[...] Seuls les soins prodigués par nous à cette espèce de jardin intérieur que nous nous trimballons tous et que nous cachons plus ou moins bien derrière nos oripeaux sociaux nous permettent de ne pas nous faire latter par la vie. [...] Vous avez vu Le voyage de Chihiro, le dessin animé ? Il y a cette chaudière infernale qu'il faut toujours alimenter et ce sont des petits animaux qui s'y collent.[...] Nous sommes tous cette chaudière, et les livres, le temps que dure leur lecture, assurent l'un des nombreux va-et-vient. C'est aussi simple que cela."

Anna Gavalda dans un formidable entretien paru dans Lire #419.anna gavalda

Merci à Cuné de me l'avoir signalé !

Et début octobre sortira le nouveau roman de celle qui se définit comme "une raconteuse d'histoires", Billie. j'ai hâte !

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Le peigne de Cléopâtre

"Elsa Karsten méritait ses cigares et ses sous-vêtements en dentelle. Elle méritait de prendre son envol."

maria ernestam

Trois amis de longue date, Mari, Anna et Fredrik s'associent pour monter une société qui a pour objectif de résoudre les problèmes des gens. Vaste domaine où chacun d'eux pourra mettre en œuvre ses compétences.
Cette société , ils décident de la baptiser Le peigne de Cléopâtre car "Les apparences sont trompeuses. C'est la signification du peigne de Cléopâtre." Ils ne croient pas si bien dire car rapidement ils vont se trouver désemparés face à le demande d'une vieille dame: éliminer son mari, un tyran domestique...
Entré de plain pied dans un univers hautement sympathique, le lecteur va rapidement prendre conscience des failles des trois héros , amis qui ne se connaissent pas si bien que cela. Si la première partie est extrêmement plaisante, la seconde bascule dans les révélations fracassantes qui frôlent souvent le grotesque tant le style devient ampoulé et maladroit. Un roman que j'ai terminé mais qui m'a laissée perplexe dans sa seconde partie.

Du même auteur Les oreilles de Buster(clic).

Le peigne de Cléopâtre, Maria Ernestam, Gaïa 2013, traduit du suédois par Ether Sermage et Ophélie Alegre.

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Tea-bag

"Pour survivre, je dois cesser d'espérer."

Un poète suédois , très centré sur lui-même, va se trouver brutalement confronté à ce qui constitue une partie de la réalité de son pays: les clandestins qui tentent d'y survivre.
Il y verra d'abord l'occasion de s'approprier les récits de vie de trois femmes aux identités fluctuantes avant que de s'impliquer en toute conscience.41f9DRmFYzL._SL500_AA300_.jpg
Alternant les récits à la fois rudes et poétiques des clandestines avec les démêlés économico-littéraires du poète engoncé dans son égo, Tea-bag est un roman tour à tour grinçant et drôle avec des personnages hauts en couleurs (comme la mère du narrateur), un roman où les femmes sont pleines de ressources et arrivent à se réinventer sans cesse pour préserver leur vie et leur dignité .
Beaucoup d'émotion et pas d'angélisme.

Tea-Bag, Henning Mankell, traduit du suédois par Anna Gibson, Seuil et Points Seuil.

Emprunté à la médiathèque.

L'avis de Kathel qui vous enverra vers plein d'autres !

Celui d'Aifelle.

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.Pour lutter contre la grisaille

Le printemps est reparti,ça ne pétille plus sur les blogs, lectures sinistres ou presque..., rien de  bien enthousiasmant.
Alorspour lutter contre la grisaille (intérieur ou extérieure),que(re)lisez-vous ? Quels sont les  livres , mêmes pas classiques, que vous avez toujours à portée de la main pour enrelire au moins quelques lignes ? 
Je compte sur vous pour alimenter cette nouvelle rubrique !Couv_lechappee_belle
Pour ma  part, je me déride en relisant L'échappée belle, d'Anna Gavalda, une épopée burlesque et pleine de fraîcheur oùune fratrie se fait la belle pouréchapper à un mariage empesé et renouer des liens distendus. C'estplein d'humour et très bien observé. Malheureusement ce texte n'étaitdestiné qu'aux lecteurs d'un club de livres mais vous le trouverez peut être  dans les  vide-greniers, virtuels ou pas.9782873883140
J'adore aussi Le monde fou du jardinage,tout petit livre par la taille , mais bourré de dessins humoristiquesanglais , pleins de  nonsense  et d'humour pince-sans-rire Vous ne regarderez plus vos plantes d ela même façon!

A vous !

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Les bottes suédoises

" L'automne serait bientôt là.
   Mais l'obscurité ne me faisait plus peur."

La maison de Fredrik Welin , héritée de ses grands-parents, brûle. Réveillé en sursaut, le médecin à la retraite qui vit seul sur une île de la Baltique, n'a que le temps de se ruer dehors, deux bottes bottes gauches aux pieds.
Bizarrement, plus que la destruction de souvenirs et de son logis, ce sont les soupçons qui pèsent sur lui qui semblent davantage le perturber.henning mankell
Cette table rase involontaire va le conduire à se remémorer son passé, pas toujours glorieux en ce qui concerne ses relations avec les femmes, mais aussi à se rapprocher un peu de sa fille, farouchement indépendante, Louise.
Pas de bons sentiments, notre héros ne se révèle pas forcément sympathique , mais un récit émaillé de réflexions sur la mort qui rôde autour de Fredrik et dont il prend de plus en plus conscience. Un récit crépusculaire mais apaisé.

 Les bottes suédoises,Henning Mankell, traduit du suédois par Anna Gibson, le seuil 2016, 353 pages que j'ai pris le temps de savourer.

C'est la suite indépendante  du roman Les chaussures italiennes clic.

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Il était une fois dans l'Est

"Inutile de faire le test, je suis forcément séropositive aux anticorps  du soviétisme."

Pas de chance ! "Jamais on ne me remettrait le foulard, jamais je ne revêtirais l'uniforme.
Jamais je ne fus tant déçue."Le foulard c'est celui des pionniers , organisation complémentaire à l'école en Allemagne de l'Est et si Anna connaît une telle déception c'est qu'entre temps le mur de Berlin est tombé. Plus de RDA, plus de foulard des pionniers.allemagne de l'est,enfance
Cette petite fille qui avait 7 ans en 1989 et vivait en RDA, nous livre ici ses souvenirs d'une vie qu'elle jugeait tout à fait normale, à quelques détails près, faute de références extérieures.Ce quotidien, vu à travers les yeux d'une enfant, nous apparaît plein de fraîcheur mais fait aussi froid dans le dos. L'enfant devenue adulte comprend en effet rétrospectivement que sa mère lui a sauvé la vie en refusant,  arguant d'un eczéma fort opportun, qu'elle devienne une nageuse de compétition. Quelques détails comme le fait que les gens n'osaient pas entrer dans l'isoloir pour voter (l'abstention ou le vote blanc étant fort mal vus), ou que les serrures étaient quasiment identiques , rendent ce texte particulièremement vivant et marquant.
Pas de vision manichéiste pour autant , Anna mettra près d'un an à s'adapter à sa nouvelle vie à L'ouest et cherche à tout prix à préserver une vision équitable de sa jeunesse : "Mon enfance n'était pas moche...Je ne veux pas l'oublier...mais je voudrais me souvenir d'autre chose que ces images communes à tous les petits de l'Est. Je ne peux pas. Le communisme, c'est peut être ça aussi . La mise en commun de tous nos biens..." Une définition accablante. Mais l'humour et la fraîcheur du récit allègent beaucoup l'atmosphère de ce texte. à découvrir sans plus attendre.

"Audren s'est inspirée des souvenirs d'enfance d'Anke, son amie allemande, pour écrire cette histoire." (extrait de la 4 ème de couv'.)

Il était une fois dans l'Est, Audren, Ecole des loisirs 2011, Collection médium, 109 pages marquantes.

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Toi même !

Depuis un petit moment, les titres et les couvertures d'Anna Rozen me  faisaient  de l'oeil aussi quand Vieilles peaux m'est tombé sous la main, je n'ai pas hésité !
Troisnouvelles donc où en quelques pages, l'auteure se glisse d'abord dansla peau d'une vieille écrivaine en mal de postérité (et de mâle aussitant qu'à faire);puis dans celle d'un couple où l'homme ne survivraguère à son épouse tyrannique et enfin dans une multitude de peaux enune valse éblouissante d'identités endossées ...
Fil conducteur donccette avidité de l'auteure à passer d'une histoire à une autre car "Aubout de cinquante pages de folle envolée, les histoires que j'écrism'embêtent. J'explose et j'impatiente (...)pour moi tout estnourriture".9782842631352
La première nouvelle ,avec la monstrueusement égoïsteCressida Bloom, m'a permis une mise en bouche agréable mais sansplus.Sur un thème un peu identique et traité d'une manière totalementdifférente,j'avais nettement préféré Le  treizième conte.
J'ainettement plus apprécié la virtuosité de l'auteure dans "Marthe etFernand" où  les identités des personnages ne sont que desleurres, leurres qui se  poursuivront à travers d'autrespersonnages car nos vies sont interchangeables .
Je me suis délectéeà suivre le rythme trépidant de la  dernière nouvelle qui exploreavec jubilation toutes les possibilités que donne la fiction pourl'écrivain , y compris devenir une "chaussure d'été neuve, jamaisportée".
On sent que l'auteure prend du plaisir à écrire et elle  nous le fait partager, qu'elle en soit donc remerciée !

(Il  ne reste plus qu'à dénicher tous les autres livres d'Anna Rozen !)

La critique de Cuné
La critique de  Clarabel

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