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De l'Algérie à Billancourt
Alors que j'étais restée de marbre avec Le rêve de Jacek, j'ai beaucoup aimé du même auteur, Valentine Goby et dans la même collection ,le cahier de Leïla, de l'Algérie à Billancourt.
Sous forme de journal intime , nous suivons le parcours de cette petite fille qui part, avec sa mère et sa soeur,rejoindre le père ,installé depuis plusieurs années en France.
Par petites touches, se révèlent, les rêves,les difficultés (le racisme, le logement trop petit, la mère qui refuse de s'adapter...)mais aussi et surtout (et c'est peut être ça qui m'a emballée) l'amour de cette petite fille pour les livres. Valentine Goby s'est glissée avec poésie et sensibilité dans la peau de Leïla et nosu la rend très proche.
Le dossier historique est toujours aussi complet et les illustrations , censées parfois être celles de la fillette, sont pleines de charme.
Une manière attractive d'aborder tout un pan de notre Histoire (à partir de 10 ans) .
02/04/2008 | Lien permanent | Commentaires (8)
Encore !
Poésie? Philosophie? Mélange des deux ? On s'en fiche un peu !
Dans Vachesde Frédéric Boyer chacun trouvera ce qu'il est venuchercher et glanera de superbes phrases telles que celle-ci : "Les vaches ont des robes pleines de ronces et de fleurs et de poudre des champs."
N'ayantjamais été férue de philosophie, je suis sûrement passée à côté d'unegrande partie des 60 pages de ce texte à l'écriture superbe maispeut me chaut, j'y ai trouvé mon content !
De toutes façons, j'étaisobligée d'acquérie ce livre: c'est l'Homme qui en avait entendu parlerle premier et m'avait dit "Tu devrais l'acheter!".
" La lecture, c’est comme la pêche à la ligne. Vous pouvez rester des heures à ne rien prendre et soudain, vous prenez quelque chose. Ce n’est même pas une question de patience, parce qu’être patient c’est être passif, mais plutôt d’être vigilant et de prendre son temps . »
Emmanuel Hocquard
01/02/2008 | Lien permanent | Commentaires (17)
Un immeuble bizarre
En lisant la 4ème de couv' d'Olivia Kidney,le lecteurcroit mettre le nez dans une histoire à la fois légère et pleined'humour.
En effet, Olivia est dotée d'un père tendre etaimant, mais totalement maladroit ce qui le rendinapte à conserver longtemps son poste de gardiend'immeuble, contraignant sa fille à être l'éternelle nouvelleélève...Par principe, la pré-adolescente est décidée à trouverdésagréables les habitants de cet immeuble qui vont s'avérer plus quebizarres...
Flirtant avec le fantastique,(les lézards parlent,Olivia est la seule à entendre parler certaines personnes...), ce romantraite avec délicatesse et poésie de la perte et du deuil. Plein desurprises, que je m'en voudrais de vous dévoiler, le premier romanpublié en France de l'américaine Ellen Potter est un vrai coup decoeur !
A partir de 10/12 ans.
17/01/2008 | Lien permanent | Commentaires (9)
une promenade pour voir la vie du bon côté
Méli Mélo , en ce matin de juillet, décide de se leverd'un bond et ...se retrouve la tête à l'envers ! pas question des'emmêler les pinceaux : Méli Mélo ,et hisse et ho,ne fait pas samauvaise tête et pressée de rencontrer son ami , Théo Sucresous le baobab du parc Montsouris, se demande si "Le monde àl'envers serait-il donc plus simple que le monde à l'endroit?"
Beaucoupde poésie et d'humour dans le texte de Gérard de Cortanze qui joue avecles mots tout au long du récit de cette journée exceptionnelle. Les dessins pleins de malice et de fraîcheur de LucieDurbiano accompagent joliment un texte qui m'a parfois faitpenser au classique" Tistou les pouces verts", la dimension gentimentsubversive en moins.
A partir de 6/7 ans.
M. Ferdi n'a pas daigné jeter un oeil : serait-il donc un peu macho ? :)
27/12/2007 | Lien permanent | Commentaires (3)
N'est pas Sylvia Plath qui veut
Ce long "poème" d'une centaine de pages portant l'étiquette de roman a été le premier que j'ai lu de la sélection Fnac.
Ila réussi l'exploit de m'énerver au plus haut point cumulant à mon avistous les défauts du premier roman : règlement de compteégocentrique,l'auteure grattant ses plaies avec une sorte de jubilationimpudique.
Et pourtant, pourtant il y a dans ce texte unevraie écriture, très travaillée-trop parfois-, avec des inventions qui seraient intéressantes si elles ne venaient pasperturber la lecture et établir entre l'oeuvre et le lecteur le rideau de verre dont il est question ici.
Ce roman, placé sous le signe de la poésie et de Sylvia Plath en particulier, me laisse donc perplexe.
Claire Fercak possède un vrai style mais je n'y ai pas adhéré.
30/08/2007 | Lien permanent | Commentaires (14)
Vous les femmes...(air connu)
Même si la préface (et la sélection des poèmes) est quelque orientée("Naissance, renaissance, renouveau, cycles de la vie : la poésieféminine , sensible aux couleurs et aux bruits, souvent élégiaque,entretient un rapport privilégié et particulier avec les saisons, lerégne végétal, la nature, qui demeure une source d'inspirationinépuisable", écrit Camille Weil, il n'en reste pas moinsque cette Poésie au féminin est fort intéressante.
Cetteanthologie, publiée en folio junior présente un panorama des femmespoètes, des plus anciennes (Christine de Pisan, Louise Labé, maisaussi Pernette du Guillet que je ne connaissais pas, mêmede nom), aux contemporaines (Andrée, Chedid, Gisèle prassinos, Annie Salager...).
En tout une trentainede poétesses qu'une notice biographique, très courte mais précise,permet de situer et un florilège qui donne envie de se plonger plusavant dans l'oeuvre de certaines de ces femmes souvent "brûlées" par la vie...
20/04/2007 | Lien permanent | Commentaires (16)
Rue du Monde
Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle rue de ma collec' (plutôt enrade, d'ailleurs) mais d'une maison d'édition que j'aime beaucoup,entre autres pour les recueils de poésie qu'elle édite.
Le tireur de langueest pour l'instant mon anthologie préférée car elle contient des poèmes"insolites, étonnants ou carrément drôles", accompagnés de sculpturesde Roland Roure.
"Le grand combat" de Henri Michaux ("Ill'emparouille et l'endosque contre terre..." que je m'étaisrisquée à étudier en classe a eu son petit succès et n'a même pasétonné mes élèves, tant sa force d'évocation est grande...
Degrands classiques (Charles Cros et son hareng saur, Queneau, Tardieu)côtoient des auteurs à découvrir et chacun pioche avec bonheur dans cetrès bel objet-livre !
29/11/2006 | Lien permanent | Commentaires (20)
Haïku, mode d'emploi
A la demande générale de Tamara voici un mini mode d'emploi du haïku .
Le haîku est une forme poétique japonaise très brève qui répartit dix-sept syllabes sur trois lignes.
Cinq syllabes pour la première ligne, sept syllabes pour la deuxième, et donc cinq syllabes pour la troisième.
Le sujet en est souvent la nature, l'"objectif" étant de capturer quelque chose d'essentiel et de fugace...
Voici quelques exemples tirés de Anthologie du poème court japonais chez Gallimard, dans la collection "Poésie". Pour célébrer l'automne:
Au milieu de la casserole
parmi les patates-
le clair de lune !
Morikawa Kyoroku
Pour l'hiver à venir :
Etre une ourse
hibernant
au fond de son trou !
Takagi Haruko
Le loup !
rien qu'à voir ses crottes
on tremble de froid
Kobayashi Issa
Et pour ceux et celles qui veulent aller plus loin, il existe un Petit manuel pour écrire des haïkus (que j'ai offert, (coucou, Marion !) mais que je ne pratique pas .)
20/10/2006 | Lien permanent | Commentaires (5)
Au boulot !
En redéménageant pour la xième fois des bouquins, j'ai retrouvé ce gigantesque album des Chats pelés *: Au boulot ! (La fnac le donne comme étant épuisé mais pas Amazone).
Je l'ai beaucoup offert aussi bien aux petits qu'aux grands car les illustrations autant que les textes- qui brossent le portrait de métiers aussi divers qu'insulteur public (succès garanti) ou glandeuse qualifiée- sont réjouissants. Les auteurs égratignent le monde du travail et les immenses pages leur permettent de donner libre cours à leur humour et à leur poésie (plein de détails à découvrir...).
Les enfants adorent aussi ce format même s'il est parfois malcommode à manipuler quand on a de trop petites mains.
Chacun y reconnaîtra son voisin ou sa voisine et adhérera aux revendications des grévistes: "La semaine de deux heures!".
* Avoir égaré un album de cette taille, vous donne un peu l'ampleur du bazar qui règne chez moi !
11/10/2006 | Lien permanent | Commentaires (10)
pico bogue, question d'équilibre
Chic, une nouvelle Bd de Pico Bogue !
Enrichie de nouveaux personnages, ainsi Antoine, l'ami de la famille, que Pico veut laisser à la porte car: "Mais sérieusement s'il entre, il va tout bouffer!" ,avec lesquels Pico discute de religion ou de l'existence ou non du père Noël.
En effet, l'automne et l'hiver sont cette fois en pleine actualité mais on peut compter sur Pico , son humour et sa poésie habituels pour revisiter "les marronniers" avec originalité. Qui d'autre que lui pourrait se déguiser "en effort d'imagination" pour Halloween ? Le recueil se clôt sur une thématique "Noël" avec un repas de famille qui pourrait tourner à l'aigre mais que Ana Ana va métamorphoser avec astuce et tendresse.
Une BD à lire en famille pour ne pas oublier que quand on a l'âge de Pico " ...c'est vraiment pas un problème de ne pas avoir embrassé une fille" "Mais ce qui me rend triste , c'est que jamais une fille n'a essayé de m'embrasser".
Merci Cath !
Pico Bogue, Question d'équilibre, 2009, Dargaud.
15/12/2009 | Lien permanent | Commentaires (9)