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Rechercher : une famille délicieuse

Une semaine avec ma mère

"Elle avait l'impression de nager toute habillée"

Elles sont trois. Ni Grâces, ni Parques, trois mères soucieuses  de mieux connaître  leurs fils et débarquant chacune à l'improviste chez leur trentenaire de fils, trop secret à leur goût.
Après l'embarras initial, chacun  des garçons va secrètement se réjouir de cette arrivée impromptue et durant la semaine  de cohabitation bien des secrets seront révélés, tant du point de vue des mères que des fils, non sans cris, non sans larmes  mais toujours avec l'amour en ligne de mire...9782702140291-V.jpg
Ce pourrait être dégoulinant de bons sentiments ou hérissé de combats épiques et hystériques, mais non ,c'est infiniment juste et terriblement drôle.Les rapports de couple sont passés au crible,( comment William Sutcliffe arrive -t-il à se glisser avec autant d'aisance  dans la peau de trois femmes en âge de devenir grands-mères? (ce qu'elles réclament d'ailleurs plus ou moins ouvertement)) mais sa vision du rôle maternel est beaucoup plus apaisée et tendre. Après tout ce sont de bons petits et ils font tout ou presque pour satisfaire leur mère .  Ainsi Daniel va-il "prendre contact  avec Allison, la mère de l'enfant  qui allait à la  crèche avec le fils  du neveu de la  soeur de la femme dont le chien l'avait mordu quand il était petit", ouf !, devinez à l'instigation de qui ...
Sutcliffe souligne  aussi au passage ,avec infiniment  de drôlerie , le fossé qui s'est creusé entre  les générations, en particulier au niveau du langage mais ne rend jamais ridicules  ses personnages pour qui il semble éprouver une grande  tendresse. Pas de happy end généralisé pour autant ,nous sommes dans une comédie certes mais pas au pays de Candy !

Une semaine avec ma mère(Whatever makes you happy), XWilliam Sutcliffe, traduit de l'anglais par Elsa Maggion), Editions Calmann-Lévy , 2009,282 pages à lire avant que votre mère ne débarque chez vous,pour garder le sens de l'humour !

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”Guérir est une chose étrange.”

Thornytorinx n'est pas un roman sur l'anorexie (le meilleur à mon avis écrit sur le sujet étant Le pavillon des enfants fous , de Valérie Valère.) quoique veuille nous le faire croire la peu ragoûtante couverture.
Premier roman  de Camille de Peretti , il traite davantage de la volonté de  l'héroïne, Camille, qui se veut "princesse",et pour cela se conforme avec une volonté sans faille à ce que l'on attend d'elle, contrôler son poids n'étant qu'un des aspects de cette exigence farouche.41MG1Xd6S2L
On sent beaucoup de sincérité dans ce roman  mais en même temps beaucoup de distance car l'auteure ne s'attarde guère sur chacun des épisodes de la vie de son héroïne. L'épisode du Japon où Camille va devenir une star del a télé étant traité d'une manière particulièrement frustrante pour le lecteur .
Premier roman, Thornytorinx souffre d'un manque évidentde structure et il est vrai que si j'avais commencé par ce texte ma découverte de cette auteure aurait tourné court.

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”Une coulée suspendue”

"Ce ne sera pas  un travail de remémoration, tel qu'on l'entend généralement, visant à la mise  en récit d'une vie, à  une explication  de soi.  Elle ne regardera  en elle même que pour y retrouver le  monde , la mémoire et l'imaginaire  de  jours passés du monde , saisir le changement des idées, des croyances  et de la sensibilité, la transformation des personnes  et du sujet."41CpVahc9oL
Annie Ernaux  revient à plusieurs reprises dans Les Années sur son projet d'écriture et la nécessité de l'utilisation du pronom "elle". Je n'ai pas été gênée par ce pronom et  me suis laissée emporter d'une seule coulée dans le flot continu du texte, scandé par la description de photos de la narratrice, comme autant de balises pour se poser un peu et prendre la mesure du temps passé.
Toutes mes craintes  (retrouver les  événements déjà traités dans les  premiers romans d'Annie Ernaux que j'avais  lus à leur sortie, se perdre dans cette évocation d'un passé  qui ne m'appartient que partiellement) se sont envolées et j'ai dévoré d'une traite cette évocation d'une vie qui  est aussi un peu la nôtre.

L'avis de Cathe

Celui de Christian  Sauvage

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Assise une fesse au bord du

Canapé rouge de Michèle Lesbre. Pas  plus. Même si  je  suis allée au bout de  ce roman  dont j'ai apprécié l'écriture,  je me suis tenue à la lisière de ce texte, y cherchant en vain la lumière promise par la  quatrième  de  couverture. 414Gwwv43GL
Trop peu d'émotions dans ces relations justes esquissées, seul compte le voyage et non pas les lieux visités  ou la personne à atteindre. Idée banale en vérité, déjà maintes fois traitée.
Même si l'auteure évite les clichés, je  suis  restée sur le quai et n'ai pas embarqué à sa suite... Il  ne me  reste plus qu'à relire  ce bon vieux Blaise Cendrars pour retrouver la magie du Transsibérien...

L'avis de Clarabel

Celui d'Amanda

celui de  Bellesahi

et plein d'autres...que vous trouverez chez Amanda !

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Une place pour les hommes

"Elle me plaît tout de suite. Je n'ai pas d'effort à faire pour luisourire, lui parler, la comprendre. les mots, les attitudes me viennentnaturellement.Je vois bien que ,de son côté,les  choses sontpareilles. Tout se passe  comme si chacune de nous venait derencontrer son reflet dans un miroir."Ainsi s'exprime Verte quandelle  rencontre son alter ego Pome , sorcière en devenir elle aussi.41_I2ySVTBL
Dansce volume ,Marie  Desplechin nous montre l'évolution des deuxjeunes filles, tant dans le domaine  de la sorcellerie que dans leur relation aux autres et en particulier au monde des hommes.Verte, en effet a retrouvé non seulement un père mais un grand-père quecette relation a métamorphosé.Lui si taciturne  et strict a suarrondir les angles et chouchoute avec allégresse Verte et ses amis,tout en lorgnant avec admiration vers Anastabotte, la grand-mère deVerte. Quant à Gérard, le père de Verte, il va  enfin ouvrir lesyeux et vivra une relation plus pacifiée avec la mère de Verte. Onarrivera même à faire un p'tite place pour le copain de cesdemoiselles, Soufi ...
Bousculant jouyeusement lesconventions,  ce roman nous montre l'importance des grands-parentsmais aussi la nécessité de ne pas se montrer sectaire, c'est à dire dene pas sescouper d'une moitié de l'humanité ...Encore plus réussi quele premier !

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Ma Bal est une pâture # 2

Vraiment j'ignore pourquoi Fashion a pensé à moi quand elle avu cette carte...La vache est vraiment proche du chat ou les chatssont ils proches du lait ? Vaste question...
Dans l'enveloppe  se nichait aussi un marque-page avec des extraits de Le grand bestiaire des animaux que je  vous recopie pour le plaisir...
VACHE: bête à cornes qui mâche de l'herbe.DSC01687

Si on veut fabriquer du roquefort, il faut traire une vache moisie.mais pour fabriquer un fromage de chèvre, n'importe quelle vache feral'affaire.

Merci encore Fashion !

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Une oasis de tendresse

41p6SLN_rbLApparemment il ne se passe pas grand chose dans la vie despropriétaires , des employés et des clients de ce café d'Asnières. Etpourtant, Pierrot, dit Pierrounet, 53 ans, serveur depuis toujours oupresque, porte un regard à la fois juste et plein d'empathie sur lesgens qui l'entourent. Son existence est bien réglée, il pourrait nes'occuper que de lui, il a si peu de vie en dehors du travail , maisnon, il écoute les autres, il les accompagne mine de rien et c'est déjàbeaucoup.Pierrounet observe beaucoup, mine de rien "3il savait mettre de l'ambiance et s'attacher les  clients,  même  s'il n'est pas doué pour la  fidélité, moi je dis ça comme ça."
Dominique Fabre choisit de nous révéler petit à petit ces vies minuscules et attachantes dans son court roman La serveuse était nouvelle ,et grâce à lui, nous porterons peut être un peu plus d'attention à celui ou celle qui nous apportera notre prochaine consommation.
Une bouffée d'oxygène .

L'avis moins enthousiaste de Clarabel.

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Une heure en plus...

"Ne  faites pas de vos dimanches un jour comme les autres" nous répétait un peu comme un mantra Kriss sur France Inter. DSC01463
Et vous qu'allez-vous faire de cette heure d'hiver en plus ? 
En tout cas, bon dimanche à tous!

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Une simple gifle ?

La 4ème de couverture est pour le moins trompeuse : "Mari aimant,père idéal, quotidiennement dévoué au bien être  de  son sidoux foyer. Du moins le croyait-il. car du jour au lendemain, le voilàabandonné par da femme et sa fille. La raison officielle? Une simple gifle".
Description de  la scène en question : "Monpoing a heurté la  jointure de la tempe et de la pommette, Helenaa perdu l'équilibre et s'est cogné la tête contre le coin du placard."
Je veux bien que cet incident ne soit que le point de départ de toutel'aventure de Matti, la goutte d'eau qui fait déborder le vase comme lereconnaît Helena  elle même, mais banaliser ainsi laviolence faite aux femmes me  paraît un peu limite.9782264043870
Ce roman censé être drôle m'a plutôt mise mal à l'aise non seulement par son poingde départ mais aussi par le  comportement du héros masculin qui,dans sa quête d'une maison pour récupérer femme  et fille part envrille,  harcelant tous ceux qui se maettent sur son chemin.
Seulesles interventions des voisins coincés se plaignant de Matti quiperturbe leurs  relations physiques par la fumée  qu'ilcrache furieusement sur son balcon ont réussi à me faire sourire maisj'ai abandonné en cours de route ce roman  du finlandais KariHotakainen.

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Une tragédie quasi ordinaire

Il faut qu'on parle de Kévin est la tentative ,à la fois desespérée et sans concession, d'une mère, Eva,  pourcomprendre comment son fils de presque seize ans a pu devenir unassassin méthodique et froid.
C'est aussi le  récit quasiclinique d'une relation mère-fils qui dès la naissance ne s'établit pasalors que le père,  Franklin, se voile la  face et joue demanière caricaturale ce "bon père " que l'on peut voir dans tous lestéléfilms américains.9782714441188
Mais plus que tout c'est une visionprofondément critique de la société américaine, de ses dérives et deses dysfonctionnements . En effet, même si  elle incarne le rêve américain (fille de parents Arméniens, Eva a su créer sa propremaison d'édition de guide de voyage et vit très confortablement), ellen'est pas dupe d'un système où les enfants n'ont plus rien à désirersauf une notoriété éphémère acquise au prix du sang versé...
Séduitede prime abord par le style de LionelShriver  ("ce qui me manquele plus est peut être de pouvoir rentrer à la maison te livrerles  curiosités narratives de ma journée, comme un chat déposeraitdes souris à tes pieds: menus et humbles tributs que s'offrent lescouples après avoir chassé chacun dans son jardin"); j'ai néanmoinsrapidement failli arrêter plusieurs fois ma lecture tantl'atmosphère est oppressants et la traduction calamiteuse,rendant quasi incompréhensibles certaines phrases.
J'étais aussigênée par ce portrait à charge permanent de Kévin, dressé par sa mèreet ce depuis  sa naissance  , les interventions du pèren'étant qu'indirectes (relatées par Eva).J'en venais presque àdouter de  la réalité de la situation.
Malgrétout,  cette plongée dans les abysses est sans complaisance et,heureusement, aux trois quarts du roman, juste avant le récit dudrame,la communication parvient enfin à s'établir- de manièrecahotique- entre la mère et le fils et le lecteur respire  unpeu...pour mieux retomber danq l'abîme...
Lionel Shriver fouille lesâmes de ses personnages et nous place  au bord d'un gouffrequi pourrait s'ouvrir sous nos pas...
Un roman riche et magistral.
L'avis de Gambadou .

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