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Rechercher : meurtres entre soeurs

Dos à dos

"Marcher en fermant les yeux au milieu d'un champ de mines était une discipline qu'il maîtrisait parfaitement (...)."

Arnaud, gueule d'ange et comportement de voyou, débarque sans prévenir chez ses parents : Gabriel  futur ex-romancier et Esther mère -poule aveuglée par l'amour. Le temps de commettre un nouveau forfait et le voilà reparti, entraînant sa famille dans une course-poursuite dont le jeune homme ne mesure pas la gravité.41Ib3H9S-VL._SL500_AA300_.jpg
En assignant à un écrivain "à moitié tué" par "le grand bazar de l'écriture" un rôle principal, Sophie Bassignac en profite pour nous livrer, mine de rien, une des clés de son roman : "J'appâte les lecteurs avec un meurtre ou une disparition  et quand ils sont ferrées, je leur parle d'autre chose".
Ferrés nous le sommes sans problème par ces personnages qui ne manquent pas de chair et , même si parfois l'intrigue perd parfois un peu de rythme, la vigueur et la vivacité de l'écriture emportent totalement l'adhésion. Sophie Bassignac confirme ici tout le bien que j'écrivais déjà d'elle ici.
Les reflexions  sur l'écriture qui jalonnent le roman sont à recueillir avec jubilation par tous les amoureux de la littérature !

Dos à dos, Sophie Bassignac, Jean-Claude Lattès, 2011, 233 pages funambules.

 

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les dents de l'amour...en poche

"Il sortait de prison, elle était décongelée..."
"J'ai gagné le gros lot à la tombola du diable.",déclare Jody, quand elle découvre qu'elle est devenue vampire.Et comme elle est pleine de ressources, faisant fi des difficultés inhérentes à ce type de situation-non prévue dans Cosmopolitan-, elle parvient à survivre et même à tomber amoureuse de Tommy, un apprenti écrivain venu à San Francisco pour crever de faim, étape obligatoire pour tout romancier qui se respecte. christopher moore
Cette love-story démarre sur les chapeaux de roues, nous balade dans les quartiers chauds de la ville où grouille une faune pittoresque sur laquelle règne et veille un Empereur-clochard céleste- flanqué de deux chiens. Les meurtres se succèdent, donnant ainsi l'occasion à un couple de policiers archétypaux d'entrer en scène. Accrochez vos ceintures et préparez-vous à hoqueter de rire avec ces Dents de l'amour où Christopher Moore revisite avec son aplomb déjanté habituel le mythe des vampires ! Les répliques hilarantes fusent à chaque instant, "Si elle a survécu à sa mère, elle peut tout endurer."et l'on se demande pourquoi un si mauvais titre( français) et une couverture aussi moche viennent gâcher notre plaisir.

A lire pour se payer une pinte de bon sang !

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Cabine commune

"Bande de vieilles taupes"

"Vestiaire de rugby",ring de boxe ? Non , Cabine commune d'essayage dans une boutique de luxe.
Sous forme de dialogues enlevés, sans une ligne de description, Delphine Bertholon réussit le pari de croquer sur le vif, les clientes (ou clients) et le personnel de ce magasin de vêtements féminins.9782290016145.gif
De bizarres tribus s'y croisent le temps d'un essayage: "Celle-qui-veut-tout-pareil-que-la- voisine", les "Princesses", celles qui ont un problème avec leur corps : elles vont perdre deux kilos, elles n'ont jamais mis de 40 de leur vie... Elles mettent les nerfs des vendeuses à rude épreuve , vendeuses qui prédisent que "Bientôt les meurtres en boutique par des vendeurs excédés vont se généraliser(...) Un mal nécessaire, quoi !".
Unité de temps, une semaine, unité de lieu, la cabine, ce cadre bien précis donne toute leur force à ces mini-drames qui se donnent à voir.
Beaucoup d'humour (et de patience) sont nécessaire au personnel du magasin pour faire face à ces clientes , telle celle-ci qui affirme tout de go:"-Le mohair ça gratouille l'angora ça peluche la soie c'est fragile le cachemire ça fait des bourres et le mérinos ça rétrécit.
- Vous êtes sûre que vous voulez de la laine? ".

Néanmoins ces cabines ont un avantage pour certaines: "Je ne viens pas pour acheter. mais voir tous ces corps défraîchis à côté du mien, ça me remonte le moral ! Vos cabines communes, c'est ma cure de jouvence!". On peut quasiment en dire autant du roman de Delphine Bertholon : on en sort le sourire aux lèvres, toute ragaillardie !

Vient de sortir en poche .

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Comme dans un rêve

"Les moulins de la justice tournent lentement."

Le meurtre en pleine rue du premier ministre suédois Olof Palme ,en 1986 ,avait été un véritable choc. Jamais élucidée cette affaire reste l'échec le plus cuisant des forces de l'ordre locales. Vingt ans plus tard Lars Martin Johansson ,haut responsable de la police, celui qui "voit derrière les coins" décide de rouvrir discrètement l'enquête. Ses collaborateurs devront donc en premier lieu affronter les montagnes de documents ,pas vraiment organisés ,qui les attendent.41YdKD3uA8L._SL500_AA300_.jpg
On baîlle d'avance à l'idée de se coltiner la poussière et l'ennui qui devraient se dégager de ses 558 pages (j'ai mis une semaine avant de me décider à entamer ce pavé) mais l'humour et les personnages parfaitement croqués nous font avancer sans une once de lassitude. Les dialogues, immédiatement suivis des pensées des personnages, souvent très décalées par rapport au message explicite, la manière d'esquiver les ennuis par les politiques,surprennent à chaque fois et même si on peut juste regretter que nous ignorions au final tout des motivations de l'assassin, on se retrouve à la fin du roman sans vraiment s'en être rendu compte.
L'auteur, criminologiste et profiler renommé, donne toute crédibilité à cette enquête qui sonde les coulisses d'une police pas vraiment irréprochable, qui inflige des stages de rééducation aux policiers machos, mais se montre parfois nettement moins regardante sur les procédures utilisées. Alors fiction ou réalité ? En tout cas, le roman s'avère passionnant.

Comme dans un rêve, Leif G W Persson, traduit du suédois par Esther Sermag, payot-rivages2009.

Emprunté à la médiathèque.

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Comme deux gouttes d'eau

Dans Comme deux gouttes d'eau, on retrouve avec plaisir le personnage de Cassie  rencontré dans Ecorces de sang. Elle est ici  la narratrice et va se  trouver mêlée à une infiltration sans pareille .En effet,  non seulement la victime d'un meurtre lui  ressemble  quasi parfaitement mais en plus elle avait endossé  une identité inventée pour une précédente mission de Cassie !
La  jeune femme va alors intégrer le  groupe d'amis que fréquentait Alex  et vivre avec eux dans un manoir décrépit mais plein de charme...51NX6VJEMgL._SL160_AA115_.jpg
Avec ce nouveau roman de Tana French, nous entrons de plain pied  dans une atmosphère vénéneuse à souhait qui n'est pas sans rappeler Rebecca de  Daphné du Maurier "J'ai rêvé que je retournais à Manderley", mais aussi Dona Tartt  et Le maître des illusions avec ce groupe d'amis qui se mettent en marge des autres étudiants de l'université. Ces échos  ne troublent en rien le lecteur car Tana French sait y instiller sa propre dose de noirceur et montrer toute l'ambiguïté de l'attitude de Cassie  plongée dans ce  huis-clos qui pourrait être mortel...
Une fois accepté le postulat initial , on se laisse captiver par ce roman qui fait la part belle à la psychologie mais sait aussi créer une atmosphère angoissante  et où la maison devient un personnage à part entière qui fascine et captive. Une réussite !

 

Comme deux gouttes d'eau. Tana French, Editions Michel Lafon.

L'avis de  Lily .

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Labours sanglants

Avant de devenir un premier roman (policier), Vacances picardes était un feuilleton théâtral lu en scène par son auteur ,Philippe Sturbelle. Soit.
Je me demande bien comment réagissaient les spectateurs face à cette accumulation de meurtres qui surgit sous les pas de Mesclin, citadin en vacances dans la campagne picarde.
D'abord une présentatrice météo qui tombe ,tirée comme un vulgaire lapin,le nez dans les labours puis une vieille un peu dérangée et avec toujours dans les parages Mesclin qui était juste venu faire le point sur sa vie familiale et professionnelle.
Pas vraiment sympathique le Mesclin ,qui a peine a-t-il vu la gendarme Lelièvre, enceinte de 5 mois , est aussitôt assailli d'envies lubriques.Les personnages secondaires sont tous pittoresques mais avec excès et on s'embarque bientôt dans une histoire aussi folle qu'eux  (au sens propre du terme,hélas)
Je ne cacherai pas que j'ai "sauté "certains passages qui m'ont paru grotesques et invraisemblables,sans compter une scène sexiste au possible dont on aurait pu faire l'économie et qui n'a aucune logique sauf dans les fantasmes masculins les plus éculés
Le pire peut être est qu'à la fin ,alors qu'on croyait que l'assassin avait été identifié, paf, l'auteur nous fait le coup du rebondissement et ...nous laisse le bec dans l'eau !
Quant à la Picardie, j'espère que cette région ne compte pas sur ce livre pour attirer les touristes ...
Non,décidément,la Picardie,je la préfère nettement telle que nous la présente Bellesahi !

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Bienvenue à San Francisco !

Après toute une série de "beaux mais poignants" , un peu de légèreté était bienvenu ...C'est pas le piedde Milena Moser, qui vient de sortir en poche, avec une couvertureattrayante me faisait de l'oeil. Allez hop, à la  caisse !2253115533
Ledébut est percutant: Stella,  une femme morte depuis sept ansprend la parole et nous informe qu'elle  a tout préparé avant sondépart dans l'au-delà, à savoir  une remplaçante auprès de sonmari et de son fils : la baby-sitter Lily. Cette sernière qui a épouséson patron un an après le décès de Stella ne se sent pas à sa place enSuisse, pays où la morte elle même traînait un mal être qui a eu raisond'elle. Une occasion unique se présente et toute la petite famille ,fantôme compris s'embarque pour Los Angeles en espérant trouver unenouvelle vie. Là , ils vont rencontrer des gens plus farfelus les unsque les autre et le choc culturel est décrit de manière savoureuse parles deux héroïnes et par l'enfant de Stella, Léo. Petit à petit, lelecteur se rend compte que chaque personnage a sa propre vie secrètequ'il cache soigneusement aux  autres, ce qui nous vaudra touteune série de rebondissement dans le dernier tiers du livre. Uneintrigue  vaguement policière vient pimenter le tout , mais sarésolution est quelque peu bâclée.C'est un livre plaisant qui m'a faitpasser un bon moment, même si parfois le rythme est parfois irrégulier.

Ps: ce livre a une suite dont j'ai déjà parlé: Yoga meurtres et Cie.

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”Il sortait de prison, elle était décongelée...”

"J'ai gagné le gros lot à la  tombola  du diable.",déclare Jody, quand elle découvre qu'elle est devenue vampire.Et comme elle est pleine de ressources, faisant fi des difficultés inhérentes à ce  type de situation-non prévue dans Cosmopolitan-, elle parvient à survivre et même à tomber amoureuse de Tommy, un apprenti  écrivain venu à San Francisco  pour crever de faim, étape obligatoire pour tout romancier qui se respecte.419vRkf1D6L._SL500_AA240_.jpg

Cette love-story démarre sur les chapeaux de  roues, nous balade dans les quartiers chauds de la ville où grouille une faune pittoresque sur laquelle règne et veille un Empereur-clochard céleste- flanqué de deux chiens. Les meurtres se succèdent, donnant ainsi l'occasion à un couple de policiers archétypaux d'entrer en scène.

Accrochez vos ceintures et préparez-vous à hoqueter de rire avec ces Dents de l'amour où Christopher Moore revisite avec son aplomb déjanté habituel le mythe des vampires !  Les répliques hilarantes fusent à chaque instant,  "Si elle a survécu à sa mère, elle peut tout endurer."et l'on se demande pourquoi un si mauvais titre( français) et une couverture aussi moche viennent gâcher notre plaisir.

A lire pour se payer une pinte de bon sang !

 

Un ENORME merci à Cuné pour l'envoi !

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Le retour de Linley

Après le meurtre de son épouse et de l'enfant qu'elle portait, Thomas Minley accomplit un périple en solitaire le long  des côtes de Cornouailles. Au pied  d'une falaise, il sera le premier à découvrir le cadavre  d'un jeune grimpeur . D'abord soupçonné, Linley sera  enrôlé bien malgré lui pour mener l'enquête et ainsi aider l'inspecteur Bea Hannaford.  Ils ne seront pas de trop pour faire face aux  nombreuses personnes  susceptibles d'avoir souhaité la mort de la victime...51W13Qr9vsL._SL500_AA240_.jpg
Le rouge du péché nous permet avec bonheur de  renouer avec l'univers d'Elisabeth Geoge, plus britannique que jamais malgré sa nationalité américaine.Le duo Linley,Lord jusqu'au bout des doigts , Barbara Havers, fagotée comme l'as de pique mais d'une loyauté à toutes épreuves, se reforme mais seulement au tiers du livre. Nous découvrons avec plaisir  l'inspectrice atypique Bea Hanaford, qui , comme  toutes les femmes de ce  roman est dotée d'une forte personnalité. Elisabeth George nous introduit aussi dans l'univers du surf et nous mène par le bout du nez, multipliant les fausses pistes avec bonheur.Pourtant, bizarrement, il m'a fallu un temps de  réflexion pour vraiment apprécier ce roman.  Je l'ai lu d'une traite, certes, mais pas avec la même ferveur que les premiers , sans doute par ce que je l'avais trop attendu. Un bon cru cependant.

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Le blues du braqueur de banque

"Quand on aime la saucisse rouge et qu'on respecte la loi, mieux vaut ne pas savoir comment l'une et l'autre sont élaborées."

Max, spin doctor du premier ministre danois, a assassiné son employeur. Peut être parce que ce dernier ne souhaitait plus être seulement une marionnette ...
C'est à un fameux challenge que va devoir s'atteler l'homme de l'ombre : se tirer d'une situation politique compliquée et rejeter la responsabilté du crime sur un autre. Tout irait pour le mieux, car Max est un petit génie,si une scoute un peu cruche ne venait jouer les mouches du coche .Max aura donc fort à faire en vue de la manipuler.flemming jensen
Commencé comme un épisode de Columbo, nous connaissons déjà le coupable, le roman de Flemming Jensen va se révéler plus roué que prévu ,même si l'intrigue policiere n'est qu'accessoire ici.
Le meurtre est en effet  le prétexte à une double manipulation: celle du lecteur qui ne découvrira qu'à la toute fin la signifiacation du titre et celle de Signe, la scoute, à qui Max inflige une rhétorique iconoclaste et faussée. C'est donc à une joyeuse satire de la politique, parfois un tantinet trop bavarde , que nous invite Flemming Jensen , un auteur découvert grâce à cette couverture joliment mélancolique.

Un choix conforté par le billet d'Hélène.

Le blues du braqueur de banque, Flemming Jensen, traduit du danois par Andréas saint Bonnet, Gaïa 2012, 190 pages malines et bon enfant.

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30/04/2012 | Lien permanent

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