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Rechercher : J'ai toujours ton coeur avec moi

Coup de tête (et non de boule !), coup de coeur

Le dernier concert que nous sommes allés voir "en famille", c'étaitcelui d'Henri Dès (et encore le p'tit dernier , qui aura 7 ans àl'automne n'était pas encore né), c'est vous dire si ça remonte à loin !
Etlà sur une impulsion soudaine de mon Homme qui voulait sûrement biencommencer ses vacances, nous voilà tous partis pour Aulnoye-Aymeries (à30 km de Valenciennes) où était organisé un festival.
Au programme: Holden (disque Inter du printemps dernier), Mademoiselle K. (rien à voir avec Dino Buzatti ou Kafka), et Amadou et Mariam.Nousaurions bien aimé que Ch'ti 31 et sa petite famille soient avec nous,car je ne voudrais pas empiéter sur son territoire...
La pluie a eu la bonne idée de ne tomber qu'avant les concerts et les parapluies sont donc resté sagement fermés pendant qu'Holden (en formation réduite mais néanmoins efficace )égrenait principalement les titres de leur dernier album Chevrotine(qui a tourné en boucle pendant un long (trop long aux dires decertains) moment dans le corbillard qui me sert de voiture. Les textespoétiques et les mélodies accrocheuses servies par la voix superbed'Armelle Pioline et la guitare époustouflante de Mocke  ont suséduire un public  enthousiaste.
Un p'tit tour de manèges sur la ducasse et nous voilà partis pour découvrir Mademoiselle K. Ouah, ça dépote !
Katherine, sa guitare Eléonore , et les trois fous furieux qui les entourent ontsu nous entrainer dans un monde rempli d'énergie et de talent.Franchement, je ne sais pas ce que ça donne sur disque, il y a un titrequi passe sur le Moove, tendez l'oreille, mais le groupe vaut d'être vusur scène ! Mademoiselle K possède un réel talent,brut de décoffrage parfois, mais toujours maîtrisé et qui a suentraîner l'adhésion du public, toutes générations confondues.Longuevie sur les ondes et sur scène à Mademoiselle K !
Pour Amadou et Mariam, la partie était gagnée d'avance mais l'image statique qu'en donneleurs clips et les mélodies lancinantes et nasillardes dont on nousrabat les oreilles n'ont rien à voir avec le spectacle qu'ils ont donnésur la scène principale. Amadou est un guitariste hors pair et lui etses musiciens ont su nous faire danser et chanter pendant une heure etdemie sans faiblir. Il gagnerait peut être à moins s'inquiéter de notresante "Est-ce que ça va ? !" revient un peu trop souvent mais bon, onlui pardonne sa trop grande sollicitude. Quant à Mariam, elles'autoproclame - à juste titre- "la belle Mariam" mais gagnerait à êtreun peu plus souriante. Ne ratez pas ses quelques pas de danse, ça duretrente secondes.
Etpour couronner le tout, sur la route du retour, nous avons eu droit auconcert sur France Inter de l'alter égo masculin de Brigitte Fontaine ,le déjanté Philippe Katerine, en plein dans "Louxor,jadore" ! Dommageque nous n'ayons pas eu l'image car Bernard Lenoir après nous avoir ditque le spectacle était indescriptible a quand même fini par nous avouer quesur la scène tout le monde était habillé comme sur la pochette de Robots ! ça donne envie ! Viens vite nous voir Philippe, on t'adoooore!
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Pas de bol (moi non plus...)

Après Recherchée, Trahie voici  Honteuse.Leshéroïnes de Karin Alvtegen n'ont vraiment pas de bol. Cettepetite nièce d'Astrid Lindgren (créatrice de Fifi Brindacier ,à égalitédans mon coeur avec Fantômette) est , paraît-il, la  "reineincontestée du polar suédois". Tremble ,Mary Higgins Clark !9782259203395
Avec des phrases du style :
"Et elle comprit qu'elle était vierge , en fait.*
Elle avait souvent couché avec des hommes**. mais  fait l'amour , jamais"***
soit on pouffe, soit on ferme le livre.
J'aitenu bon,admirez ma ténacité, jusqu'à la fin du troisième chapitre dontla dernière phrase m'a achevée (attention,  roulement detambour, dès fois que le lecteur n'aurait pas  comprisl'importance de ce qui va suivre):
"A ce moment-là,ni l'un ni l'autren'auraient pu imaginer même dans leurs rêves les plus fous, que laMonika qui s'apprêtait à partir ne reviendrait jamais". Moi non plus.
Sielle veut,la reine du nanar suédois, comme je suis sympa comme  tout (si, si)  je peux lui suggérer un prochain titre: Menteuse.

* Oups ! On s'inquiète pour la santé mentale  et physique de l'héroïne et pour tous les déglingués qui vont atterrir ici.

**On respire .

***Trop beau !!!

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Mélodies du coeur

"Le comté de Chopping était un refuge où je me protégeais d'eaux bourbeuses menaçant de m'engloutir."

Ils collectionnent les trophées de chasse et les emmerdes. Chassent le chevreuil ou la grouse, voire ceux qui osent faire demi-tour sur leur propriété.Des vrais péquenauds de la campagne, quoi ! Ne pas oublier qu'il n'y a pas si longtemps le goudron et les plumes faisaient partie de leurs divertissements favoris. Le climat est rude et les moeurs aussi ! Economes de leurs paroles, ils n'oublient rien et fomentent leur vengeance toute une vie ou presque. Ces "rustres mal embouchés" vivent dans des lieux suintant la peur ou des "endroits étouffants aux stigmates sordides de vie ratée". Ils supportent d'autant moins les avocats ou autres traders venus s'installer sur leurs terres, se moquant en catimini de leur accoutrement et de leur comportement inappropriés.annie proulx
Pratiquant l'art de l'ellipse en virtusose, Annie Proulx nous offre ici onze tranches de vie , onze nouvelles dont on a parfois peur de tourner les pages, car la cruauté peut soudain vous sauter à la gorge sans prévenir ! La dernière phrase du recueil est une pure splendeur de concision et d'efficacité !
Un monde rustique qui, par certains aspects, m'a fait penser au petit coin de campagne où j'habite...

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Au bord du coeur

Le chat dans la gorge , roman, se présente sous la forme de courts chapitres, dûment titrés, et relate la vie d'une famille par le biais des événements , micro-événements ou incidents, qui la frappe.
A première vue , rien que du banal donc, rivalité entre frères qui se règlera de manière subtile,  mari volage alors même qu'il a réclamé un petit quatrième à sa femme...
Mais ce quotidien nous est présenté avec une telle économie de moyens  (79 pages et pas un mot en trop), une telle sensibilté qu'on en reste chaviré ,en particulier par le tout dernier texte dont je vous laisse la surprise.
Colette Pellissier nous fait partager la vie de ses personnages, adultes et enfants avec la même intensité et l'on partage avec bonheur leurs sentiments les secrets.
Une réussite !
Il reste juste à espérer que ce roman trouvera sa place dans la cohue de la rentrée littéraire.
Merci à Laure de me l'avoir fait découvrir.
L'avis de Clarabel

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Pour vous broyer le coeur...

Aujourd'hui sort en édition de poche le premier roman de Kate Moses, Froidure !  Bonheur pour ceux et celles qui n'ont pas encore eu la chancede découvrir ce texte superbe pas follement gai, il faut bien lereconnaître mais d'une beauté sans pareille.
Même si vous n'avezjamais lu de poèmes ou de romans de Sylvia Plath, peu importe, vousn'avez pas besoin de connaître sa vie pour aimer cette femme exigentedans son art et dans sa vie.images
Dans une note en postface l'auteur nousexplique sa méthode de travail, basée sur les derniers poèmes de SylviaPlath et sur de nombreuses sources, ce qui prouve la rigueur de sontravail et le respect qu'elle voue à l'oeuvre de Plath, maisfranchement, tout ce travail de recherche ne se sent pas du tout, tantle texte est fluide.
Froidure peut se lire comme le romand'une femme solitaire qui se débat pour survivre après une rupture dansun pays qui n'est pas le sien, à l'approche de Noël, fête qu'elleprépare pour ses deux petits , tout en écrivant ses derniers poèmes.
Encontrepoint, des retours en arrière dans la campagne anglaise , letemps du bonheur (de superbes descriptions ) avec Ted, poète lui aussi,qui trahira Sylvia...
Sylvia coud, Sylvia nettoie, Sylvia se débat et, épuisée, Sylvia écrit ...
Pas de mélo, tout est en retenue, et l'américaine Kate Moses mériterait d'être inclue dans le club des romancières anglaises.

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Coeur battant

 Alex a 17 ans et vient de découvrir la différence entre un suicidaire (qui n'est pas passé à l'acte )et un suicidant (qui a raté son suicide). Le jeune suicidant rejoint donc la tribu de malades de la vie que traite  la clinique de la Citadelle où il se retrouve mêlé à des anorexiques, alcooliques ou accros au sexe de tous âges.
Là, il remarque aussitôt Alice, suicidante elle aussi, dont la forte personnalité va lui donner bien du fil à retordre.
Bientôt va se créer une bande hétéroclite qui n'aura de cesse de se parvenir à s'enfuir en vue d'un suicide collectif. axl cendres
Commence alors une épopée où vont se révéler les personnalités de chacun au fil de rencontres tour à tour loufoques ou émouvantes.
Parfois cru, souvent poétique, émaillé d'aphorismes et de métaphores (parfois un peu trop à mon goût) évoquant l'amour et la mort  ,le  nouveau roman d'Axl Cendres aborde avec son ton si particulier et son culot habituel un thème trop souvent tabou. Parler avec humour et justesse du suicide n'est pas donné à tout le monde. Un nouveau tour de force de cette auteure hors-normes !

 



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26/09/2018 | Lien permanent

”On refait toujours son enfance, on revisite les mêmes lieux, on recopie.”

"Ma vie d'apprenti rebelle ou celle de dealer de shit, père de famille  ou musicien bagarreur, citoyen antisocial ou canaille acceptable...Mes différentes existences se superposent comme des plaques tectoniques, et les souvenirs remontent à la surface, radoubés par ton omniprésence à jamais pétrifiée." Ainsi parle le narrateur des Clous du fakir,star de la scène rock alternatif dont la  fille vient de mourir. Dès lors il ne rêve plus que de vengeance...41VTwScWdNL._SL500_AA240_.jpg
Le roman de Pierre Hanot est tout sauf confortable  , et c'est tant mieux. Il faut accepter de se laisser secouer par la houle de ses mots, par la houle des sentiments extrêmes qui n'ont rien de consensuels. J'ai failli arrêter ma lecture car comme le narrateur l'avoue lui même , à trop se "bronsoniser", à se muer en vengeur implacable et non politiquement correct, la saturation pointait le bout du nez. C'eût été dommage car j'aurais raté le dernier saut périlleux du récit ...Une oeuvre sombre et puissante. Dérangeante.

Les clous du fakir, Pierre Hanot, Fayard noir.

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Voyage du côté de chez moi

"Foulant l'humus et les feuilles sèches, je me remplissais de joie, j'étais attentif à la moindre manifestation, sensible au moindre signe de la vie sauvage. l'abri de ces grands arbres m'était confortable, il me consolait de mes déboires, de mes peines, de mes chagrins. il y avait toujours des formes à emporter, à garder à l'esprit."

A rebours d'autres voyageurs qui "font" des pays étrangers, recherchent l'insolite, l'inconnu ou l’exploit sportif, Jean-Luc Muscat nous propose ici un Voyage du côté de chez moi. jean-luc muscat
Périple de sept jours durant lequel, l'auteur, ancien forestier comme nous l'indique la quatrième de couverture, va prendre le temps de se poser, d’observer jusqu'à se fondre dans le paysage ce qui l'entoure. Voyage contemplatif qui s’oppose à la vitesse exigée par notre société, voyage passionnant pour qui veut bien emboîter le pas à Jean-Louis Muscat et s'émerveiller à ses côtés de ses découvertes et de ses réflexions. Un grand coup de cœur. Et zou, sur l’étagère des indispensables.

Éditions Le Mot Et Le Reste, un volume fin , dans tous les sens du terme, 85 pages à glisser dans sa besace.

 

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”Moi,c'est Gus.”

"Y a intérêt à ce qu'elle soit sous le sapin demain matin, parce que si le Père  Noël ne m'a  rien apporté qu'une orange et une gastro-entérite, c'est vraiment qu'une ordure."Ah il ne mâche pas ses mots Le Petit Gus ! Même s'il cache à sa mère pour ne pas l'effrayer,  que Ryan, 13 ans, 80 kg, en CM2, "traverse la cour de récré comme  un taureau sans regarder en dessous de lui si  un humain traverse sa route. Et souvent, ya collision."
Il se  moque  de son grand frère , dix-sept  ans, des notes à un chiffre et une allure de" grenouille malade qui a tellement la diarrhée qu'elle est obligée  de  mettre un pantalon très serré sur les  chevilles  pour pas qu'on la suive à la trace", comprendre un jean slim , mais il apprécie  de  pouvoir encore jouer avec lui. Pareil pour sa soeur de  quinze ans qui vit des écouteurs vissés aux oreilles mais qui  le console encore  quand  il est triste...51-3NVDyAQL._SL160_AA115_.jpg
La société a changé,nous ne sommes plus dans les "Trente Glorieuses" confortables du Petit Nicolas, référence assumée. Le réchauffement climatique, les SDF, le problème des retraites sont autant à l'ordre du jour dans la famille du petit Gus que les chatons de Monica qu'il va falloir  placer ou supprimer. Nous ne sommes  plus au temps des francs , "la monnaie des dinosaures" et le petit Gus sait que le père Noël n'existe pas et qu'il vaut mieux dire la vérité aux enfants, mais l'humour et la tendresse sont toujours aussi présents.
Le processus d'identification fonctionne parfaitement (où est cachée la caméra qui nous a filmés ? !) et l'on se prend déjà à attendre  la suite des aventures du Petit Gus.
Un vrai document  sociologique mine de rien !

Le petit Gus. Claudine Desmarteaux. Panama. 155 pages.

Commentaire  de Ferdinand qui a beaucoup aimé: "C'est cool, y a même des gros mots !"

Un gros merci à Cuné !

l'avis de  Laure.

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”Le corps cassé/toujours vivant/ je traverse l'été.”

Deux femmes issues de milieux sociaux tout à fait opposés.  L'une très jeune, mère involontaire, qui s'apprête à  accoucher sous X, Emilie. Judith, quant à elle, espère avec ferveur la naissance de son enfant,  enfant qui ne survivra pas.  Une  logique folle se met alors en marche...A ce moment là du récit (nous ne sommes qu'au tout début de l 'action) j'ai failli lâcher le roman de  Karine Reysset, Comme  une mère.
Envisager quasi simultanément les deux faits que redoute le plus une mère me semblait de l'ordre de l'insoutenable.41qFm7cTFLL
Il faut savoir passer outre et découvrir les merveilles que recèle ce roman. L'auteure, en effet, fore avec obstination ce thème de la maternité, traque les ressemblances entre ces deux femmes dans leur rapport à la  maternité. Toutes deux , pour des raisons  totalement opposées auraient pu prononcer ces  paroles : "Ma bouche lavée à grande eau de tous ces mots liés, ces mots tordus et râpeux comme  de la laine de fer."  le  récit rebondit sans cesse, même si le rythme semble volontairement ralenti, comme  si  nous évoluions dans un cauchemar ...
Le séjour dans la thalasso nous montre également une lutte des classes en sourdine, feutrée...Sous des dehors bien lisses, la réalité est plus râpeuse...
La langue de Karine Reysset, toute en retenue, sauf  quand explose la violence des mots enfouis depuis trop longtemps, nous fascine et nous entraîne dans sa poésie âpre et tendre.  A tenter absolument.

Un grand merci à Amanda qui a  fait voyager ce livre et a su me  donner envie de le découvrir.

Pour retrouver un autre titre de cette auteure en poche, c'est ici.

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