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Lila et les neuf plantes du désir
Comment une célibattante d'une trentaine d'années, crapahutant dans le crapoteux milieu de la pub new-yorkaise va-telle se retrouver à écrabouiller avec férocité des scorpions et autres bestioles du même acabit dans la forêt mexicaine? Tout ça pour dénicher neuf plantes magiques qui permettent d'assouvir les aspirations profondes de chaque être humain : amour, immortalité, richesse, fertilité, liberté, plaisir, magie , pouvoir et aventure (et à l'occasion ,aussi, tomber dans les bras de beaux jeunes gens moins farouches que les cerfs mexicains )?
Oui, Lila et les neuf plantes du désir est un délicieux roman de divertissement, frais et coloré ,aux allures de conte parfois un peu naïf, mais ne boudons pas notre plaisir, car comment résister à un livre qui nous dépayse, nous entraîne dans un torrent d'aventures et dresse ainsi l'éloge du meilleur ami des femmes: " Le Theobroma cacao, qui , en grec, signifie "la nourriture des dieux" est une plante qui ne vous abandonnera jamais."?
Un excellent moment de détente pour les amoureux des plantes, mais pas seulement ! D'ailleurs Julia Roberts ne s'y est pas trompée: elle vient d'acheter les droits de ce roman !
Lila et les neuf plantes du désir, Margot Berwin, Editions Michel Lafon, 305 pages pour se décrasser les neurones, le sourire aux lèvres!
Clarabel et Lily ont aussi beaucoup aimé !
Chez Estelle des photos en prime !
30/06/2009 | Lien permanent | Commentaires (16)
Le syndrome Godzilla bientôt en poche !
Chez j'ai lu le 14 octobre ! A noter sur vos tablettes!:)
Emue par les mues
Deux couples père-fils au centre de ce court mais dense roman . Celui de Daniel que son biologiste de père emmène autour du monde, au fil de ses mutations. Daniel qui manifeste un apparent détachement vis à vis de ces arrachements successifs mais va s'attacher à faire la connaissance d'un "monstre" assis sur un banc, la tête recouverte d'un sac en papier. Par l'intermédiaire de Godzilla, le monstre-héros de cinéma , un lien va s'établir entre ces deux jeunes gens qui ont en commun le fait d'être orphelin de mère. D'abord silencieux, celui qui s'identifie à Godzilla va raconter son étrange histoire à Daniel. Une histoire d'amour/haine avec un père producteur de cinéma qui l'emmènera au Japon, autre point commun entre les jeunes gens.
L'univers de Fabrice Colin flirte avec l'onirisme et ne dissimule rien de la violence du monde, de la violence des êtres en devenir : "Maintenant j'étais un monstre en devenir. je voulais que ma mère meure et qu'elle en fasse rien d'autre.Je voulais tuer ses amants Je voulais détruire le monde". Cette violence qu'ils vont même jusqu'à retourner contre eux, faute de pouvoir exprimer leur souffrance autrement.
Un roman fort et puissant.
Lu par Florinette
et Lily
Un billet de Fabrice Colin sur la couv'.
Regrettons au passage l'apparente disparition de la collection"les mues" aux éditions Intervista...
08/10/2009 | Lien permanent | Commentaires (8)
”Et dix jours avant Noël,je l'ai perdue.”
"Et donc, une petite fille de huit ans peut-elle être amoureuse ? C'est une vraie question. Qui peut le dire ? à cet âge-là, l'amour est un petit mot si simple. On l'a sur le bout de la langue. On n'a aucune idée de son pouvoir, de ses aspérités, ou du prix à payer. Il est facile de se moquer d'une petite fille qui déclare être amoureuse- et pourtant je le déclarais." Celle qui parle ainsi c'est Eve. Recueillie par ses grands-parents après la mort soudaine de sa mère, la petite fille rousse doit affronter la méfiance des enfants du village Gallois et tenter de retrouver le fil de ses origines. En parallèle, la disparition d'une fillette vient semer la suspicion et jeter le trouble parmi les villageois. Premier roman de Susan Fletcher , la fille de l'Irlandais, couronné par deux prix littéraires en Grande-Bretagne , alterne la voix d'Eve enfant et d' Eve adulte.Sur une trame assez classique, recherche des origines,affrontement de l'hostilité d'un groupe par un individu isolé mais non sans ressources (plus d'une personne en feront les frais !), la disparition d'un enfant vient jeter une ombre . J'avoue être un peu restée sur ma faim car le superbe style de Susan Fletcher que j'avais admiré dans Avis de tempête ne trouve pas ici sa pleine mesure. Un bon moment de lecture néanmoins.
11/08/2008 | Lien permanent | Commentaires (10)
Mezze
Cinq auteurs, cinq euros, cinq nouvelles, c'est le pari tenupar les éditions"Bleu autour", histoire de nous mettre en appétit , de faireconnaissance avec l'univers de différentsécrivains sans qu'unthème les regroupe.
Soit, MarieHélène Lafon et sa très réussie "Maison Santoire" , histoire d'un vielhomme qui veut rester debout dans sa maison et" partir d'un coup, net propre sec." (j'ai scrupuleusement respecté la ponctuation);
-AnnieSaumont, toujours aussi tranchante dans "Vous descendrez à l'arrêtRoussillon", mettant en scène deux femmes et leur employée de maison (il est dommage que la couverture soit trop explicite);
-LeïlaSebbar,qui avec" Louisa", nous conte l'histoire ,toute enretenue,d'une naissance improbable dans un camp d'insurgés algériens ,déportés en Corse en 1870, histoire qui a une portéeuniverselle...
-Unauteur Turc, encore inconnu en France, Sait Faik Abasiyanik avec"Une histoire pour deux",un peu trop symbolique à mon goût mais un seultexte n'est pas probant;
Et enfin, Saadat Hasan Manto,indo-pakistanais, qui avec "Viande froide" nous montre un délicieux jeud'agacements, de préliminaires amoureux, parsemé de multiples indicesqui prendront tout leur sens dans une chute pour le moinsrefroidissante !
Bref, juste de quoi nous titiller les papilles et nous donner envie de poursuivre le voyage !
Ps : j'ai trouvé ces nouvelles regroupées en coffrets mais chacune porte un code-barres, indiquant qu'on devrait pouvoir se les procurer à l'unité...
15/01/2008 | Lien permanent | Commentaires (16)
Emue par les mues
Poursuivantma découverte de la collection "les mues" chez Intervista, c'est avecbeaucoup d'intérêt que j'ai dévoré d'une traite Le syndrome Godzilla , de Fabrice Colin.
Deuxcouples père-fils au centre de ce court mais dense roman . Celui deDaniel que son biologiste de père emmène autour du monde, au filde ses mutations. Daniel qui manifeste un apparent détachement vis àvis de ces arrachements successifs mais va s'attacher àfaire la connaissance d'un "monstre" assis sur un banc, la têterecouverte d'un sac en papier. Par l'intermédiaire de Godzilla, lemonstre-héros de cinéma , un lien va s'établir entre ces deux jeunesgens qui ont en commun le fait d'être orphelin de mère. D'abordsilencieux, celui qui s'identifie à Godzilla va raconter son étrangehistoire à Daniel. Une histoire d'amour/haine avec un père producteurde cinéma qui l'emmènera au Japon, autre point commun entre les jeunesgens.
L'univers de Fabrice Colin flirte avec l'onirisme et nedissimule rien de la violence du monde, de la violence des êtres endevenir : "Maintenant j'étais un monstre en devenir. je voulais que mamère meure et qu'elle en fasse rien d'autre.Je voulais tuer sesamants Je voulais détruire le monde". Cette violence qu'ilsvont même jusqu'à retourner contre eux, faute de pouvoir exprimer leursouffrance autrement.
Un roman fort et puissant.
L'avis de la tentatrice Lily
27/11/2007 | Lien permanent | Commentaires (13)
”Une douce petite fleur d'un mètre quatre-vingts”
Linnea, au début de Entre Dieu et moi,c'est fini suit le conseil avisé de sa grand-mère: "En fait,j'avais quelque chose à oublier. Et pour pouvoir l'oublier,il fallait d'abord que je m'en souvienne".
Se souvenir de quoi?De ce père absent qu'elle connaît à peine,Non, de sa meilleure amie Pia .
Pia,en apparence si sûre d'elle,briseuse de coeurs patentée, qui affirmait sans sourciller : "ça leur fait du bien de souffrir un peu (...) ça enrichit leur vie sentimentale. Tu sais , personne ne peut devenir vraiment heurreux s'ils n'a pas été vraiment malheureux. Ils me soivent beaucoup !"
Linnea remonte le cours du temps, le cours de cette amitié si brève mais intense.
Pas de fadeur, pas d'apitoiement mais de l'humour(politesse du désespoir) tout au long de ce roman de Katarina Mazetti qui nous brosse un portrait acidulé de la jeunesse suédoise.Les camarades de classe, les profs, les parents sont croqués sur le vif et l'histoire avance à toute allure entrecroisant réflexions sur la religion et sur els garçons.
Mazetti ne s'apesantit jamais sur les situations difficiles,elle a une parole qui sonne juste et aborde un problème tabou avec retenue et nous fait éprouber beaucoup de tendresse pour ces personnages qu'on aimerait bien retrouver car tous les mystères n'ont pas été éclaircis. Par chance, cela va être le cas car ce n'est que le premier volume d'unetrilogie.
A lire sans faute et à passer à nos ados.
L'avis de Clarabel
La rencontre de Gachucha avec l'auteure
La rencontre de Moustafette avec l'auteure
29/10/2007 | Lien permanent | Commentaires (16)
”Il ya tant de mots qui se perdent de par le monde”
Et toujours en été , de Maïté Bernard est le récit d'une double construction : celui d'une jeune femme, Ilona, dont le journal scande le roman, et celui d'une famille que la dictature argentine a fait éclater.
Thomas, le père recherché par la police française pour des faits commis en 1976 en Argentine doit fuir la France. Pour cela ses filles, Ilona et Malena, l'accompagnent le long du canal du midi.. C'est l'occasion de reconstituer le puzzle d'un passé douloureux.
Dans un premier temps, j'ai été fort agacée par le comportement puéril d'Ilona qui collectionne les aventures, faute de pouvoir garder celui sur qui elle a jeté son dévolu depuis fort longtemps.Mais petit à petit, sa recherche d'une famille de substitution dans une sorte de "secte", son évolution vers plus de stabilité, de maturité et sa recherche du passé, révélée de manière subtile et parfaitement agencée m'ont séduite.
J'ai retrouvé ici des thèmes déjà rencontrés dans Clarabel
08/10/2007 | Lien permanent | Commentaires (8)
11 petits Indiens
Comme dans le classique d'Agatha Christie 10 petits nègres, les héros de Saveurs assassines vont se retouver coupés du monde pendant quelques jours et...les meurtres vont pouvoir commencer !
Ajoutez à cela un problème de chambre close comme celui du Mystère de la chambre jaune, relevez d'une kyrielle de plats indiens fortement épicés qui font saliver, de personnages variés et hauts en couleurs réunis pour passer un week-end de rêve (qui va bien évidemment tourner au cauchemar), une retraitée de la police flanquée d'une nièce apprentie écrivaine et vous obtiendrez un savoureux roman dont l'intrigue n'est pas forcément l'élément le plus intéressant .
Kalpana Swaminathan prend le temps de mettre en place ses personnages, les croquant avec jubilation, le rythme d'abord un peu lent au départ s'accélère ensuite et l'on se confronte avec bonheur à une civilisation riche et variée.La cuisine étant un des éléments les plus importants, nous apprenons même à confectionner une mayonnaise en utilisant de la glace, nécessaire, vu le climat !
Des problèmes,ceux des femmes mariéesou non, des réfugiés des Pakistans, sont effleurés,l'heure n'étant pas à la gravité mais libre à nous de les approfondir...
"Ce soir,je voulais qu'on mange avec ses doigts, comme des gens civilisés,mais Hilla tenait à l'argenterie. [...].Moi aussi je déteste quand la table ressemble à un chariot de salle d'opération"
Humour et émotion,le cocktail est réussi et on attend avec impatience la suite des aventures de miss Lalli !
De quoi se détendre agréablement entre deux "pavés".
13/09/2007 | Lien permanent | Commentaires (21)
Maison mère
Grâce à la grande gentillesse d'Anne ,ce livre de Catherine Clémenta franchi une frontière et s'est niché dans ma boîte à lettres...
Il fait partie de la collection dans laquelle se sont illustrés Didier Decoin et Philippe Delerm (A Garonne fait partie de mon panier d 'été et m'attend sagement...).
S'il était question d'une quête chez Decoin, la Maison mère deCatherine Clément est un membre à part entière de la famille. C'est làque l'auteure vint trouver refuge ,petite fille ,pendant la seconde guerre mondiale; là que "mes yeux se sont ouverts sur le mondeet savez-vous? Grâce à elle ,il était beau quand même".
Catherine Clément part aussi à le recherche de l'histoire de cette maison et découvre un passé pas toujours glorieux...
Mais, plus que tout, la maison exerce un véritable pouvoir sur la famille :
"lLe jour du retour, la maison vousendort . On est si bien ! La maison autorise, disons, quarante-huitheures.Au bout de ce délai, l'esprit de Louis revient. Ontravaille; idéalement, on découvre et, pour le plaisir, on peint."
Cettemaison, idéalement située en bord de Loire, devient néanmoins cosmopolite au fil du temps, par le melting pot de ses habitant et de sadécoration, car la maison est "vivante" et assimile tout ce qu'on luioffre...
Une écriture qui rappelle parfois Colette par sa sensualitéet une grande générosité de l'auteure qui nous fait entrer dans cetteattachante demeure.
Merci encore ,Anne !
15/06/2007 | Lien permanent | Commentaires (13)
”Du côté de ”Chez Nous”.
"Chez nous "est un café du Nord de la France où tinte La petite cloche au son grêle, petite enclave de bonheur tranquille où se blottissent Aldo, le père, Paola la mère et leur fils unique, Paolo. Leur vie douce, pleine de tendresse, va être quelque peu chahutée par la découverte de Proust. La mère est ravie que son fils lise enfin, le père,se sentant mis de côté "-Ce Proust, il commence à me les briser franchement !" découvre en catimini cet auteur intimidant par le biais d'un "Abécédaire "qui lui est consacré, "Hélas, les choses se gâtent le jour où il tombe sur la lettre H, celle qui abrite Homosexualité (voir Inversion) ainsi que sur la lettre O Comme Odette mais surtout comme Onanisme." Cette lecture entraînera d'ailleurs toute la petite famille en pélerinage à Cabourg, au Grand Hôtel...
Le roman de Proust servira aussi à jouer à l'intello pour plaire aux filles, ou plutôt à celle que Paolo a remarqué depuis longtemps...La dernière "utilisation" de l'auteur de "La recherche du temps perdu" est encore plus émouvante et explique le tutoiement systématique qui m'avait un peu déstabilisée au debut de ma lecture.
Premier roman de Paul Vacca, La petite cloche au son grêle, réussit le pari d'évoquer le monde de l'enfance sans mièvrerie, une enfance à la fois enjouée et tragique. Il nous montre une nouvelle fois le pouvoir de la littérature.
L'avis de Bellesahi
Celui de Moustafette.
Un coup de coeur pour Mireille
26/09/2008 | Lien permanent | Commentaires (15)