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Rechercher : Trois fois la fin du monde

Neuf contes

"Pour se défendre, elle a expliqué que le Premier Ministre Mackenzie King était convaincu que sa mère s’était réincarnée dans son terrier irlandais, et que personne n'avait trouvé ça bizarre à l'époque. Tony s'est abstenue de faire remarquer que si personne n'avait trouvé ça bizarre à l'époque, c'était simplement parce que personne ne le savait. Mais après coup, oui, ils avaient trouvé ça carrément bizarre."

"Ces neuf contes ont une dette envers les contes à travers les âges." et "ils s'écartent ne serait-ce que très légèrement , du domaine des jours et des œuvres réalistes", nous précise Margaret Atwood dans ses Remerciements en fin de volume.
Effectivement, quelqu'un qui, au vu du titre et de la couverture, s'attendrait à des contes traditionnels avec lutins , fées et farfadets ne pourrait qu'être déçu. Mais ceux qui, comme moi, sont plus friands de l’œuvre de Margaret Atwood que de l'univers féérique en feront leur miel.margaret atwood
A chaque fois, l'auteure fait preuve d'une inventivité roborative en changeant le point de vue attendu. Ainsi les trois premiers textes envisagent l'évolution de différents personnages qui prendront tour à tour la parole.  Qui du  jeune poète  des années 60 , promis à un bel avenir, ou de l'écrivaine de Fantasy que le premier envisage de manière plus que goguenarde, s'en sortira le mieux ?
Il est aussi question de création, d'amour et de réussite dans La main Morte t'aime qui revisite un pacte pire qu'avec le diable: celui avec des amis flanqués d'avocats...Car l'univers d'Atwood n'est pas dénué d'humour, loin s'en faut , même si cet humour est souvent noir.
Atwood prend un main plaisir à nous montrer les caprices d'un destin en apparence cruel , mais qu'on peut ré-envisager de manière plus positive, surtout pour ses personnages féminins. Elle met ainsi en scène deux personnages de "veuves noires", aux motivations et aux méthodes très différentes. On jubile, on se régale mais on grince aussi des dents avec le dernier texte, dystopie qui pourrait avoir lieu demain. Quant à Je rêve de Zénia aux dents rouges et brillantes, il m'a permis de retrouver avec un très grand bonheur les personnages d'un roman lu et relu : La voleuse d'hommes.
Et l'univers du conte ? Il apparaît par touches discrètes, par le biais de l'univers de fantasy qu'a créé Constance, par des lutins apparaissant à une vieille dame, mais rien de grave: ce n'est qu'un symptôme médical. Le monde réel et la dimension fantastique s'interpénètrent aussi, mais de manière subtile. On fait le choix de croire en la réincarnation, mais de manière intermittente et seul le texte Lusus Naturae envisage vraiment un personnage qui pourrait relever du monde du conte, mais présenté comme victime d'une maladie hors-normes.

Un pur régal traduit de l'anglais (canada) par Patrick Dusoulier. Robert Laffont 2018, 318 pages à lire et relire.

Et zou, sur l'étagère des indispensables.

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La muraille de lave

"On lui avait souvent reproché sa froideur et sa distance, mais il ne s'en inquiètait pas beaucoup."

Le commissaire Erlendur est toujours en vacances . C'est bien dommage car cet opus , donnant la vedette à Sigurdur Oli, son jeune collaborateur, est tout sauf intéressant, du fait sans doute des défauts mentionnés plus haut du personnage. arnaldur indridason
Trois intrigues se mêlent paresseusement, dont une par ricochet, sur fond de pratiques bancaires plus que discutables et de problèmes de couple du héros, problèmes dont on se fiche royalement car le personnage est sans épaisseur.
Un roman que j'ai lu jusquà la fin pourtant, mais du bout des yeux, si j'ose dire, en soupirant presque.

Rendez-nous Erlendur!!!

Emprunté à la médiathèque.

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La muraille de lave...en poche

On lui avait souvent reproché sa froideur et sa distance, mais il ne s'en inquiètait pas beaucoup."

Le commissaire Erlendur est toujours en vacances . C'est bien dommage car cet opus , donnant la vedette à Sigurdur Oli, son jeune collaborateur, est tout sauf intéressant, du fait sans doute des défauts mentionnés plus haut du personnage. arnaldur indridason
Trois intrigues se mêlent paresseusement, dont une par ricochet, sur fond de pratiques bancaires plus que discutables et de problèmes de couple du héros, problèmes dont on se fiche royalement car le personnage est sans épaisseur.
Un roman que j'ai lu jusquà la fin pourtant, mais du bout des yeux, si j'ose dire, en soupirant presque.

Rendez-nous Erlendur!!!

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Petit exercice zen

DSC00640Invitez vingt-cinq personnes (non, ce n'est ni une communion, ni un mariage mais un anniversaire, quota d'invités normal chez nous, trois générations de 3 à 70 ans ).
Envoyez l'Homme faire les courses.
Restez calme quand vous verrez les 3 kilos de haricots verts et frais qu'il a achetés.
Installez-vous confortablement et commencez à équeuter les dits légumes en vous disant: "Je fais un exercice de zen, je profite de chaque instant".
Soyez satisfaite quand vous arrivez au bout de votre tâche.
Souriez quand on complimentera l'Homme pour sa salade de haricots (L'assaisonnement, voilà le secret).
Ne renversez pas le saladier sur la tête du premier qui dira: "J'en aurai bien repris un p'tit peu".

Voilà, c'est tout, c'est la fin des haricots (pas encore dans mon potager, hélas pour certains), j'arrête de vous courir sur  le haricot avec ces légumes.

Bonne fin de semaine.

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”J'aurais fait un petit garçon très acceptable, mais j'étais une fillette désespérante.”

"Pour réussir un pique-nique, il faut prévoir six homards, un roulé de tête de veau, des feuilletés  à la confiture, , beaucoup de bière, des jeunes  gens, une vieille fille pour les surveiller, trois ou quatre enfants faciles, quelques messieurs mûrs,des ruines  à visiter (rien à voir  avec les messieurs mûrs),  des fraises à cueillir, un orage en fin de journée. Tante Janet avait pensé à tout ."Ambiance champêtre donc, du moins en partie, pour Miss Charity.La campagne  est vraiment l'endroit où  l'héroïne  de  Marie-Aude Murail prend vraiment  son envol, herborisant, recueillant des  animaux,  observant sans relâche et peignant "au plus près de la fontaine."Autant d'oasis  de bonheur dans une vie très morne entre un père laconique lâchant quelques "En effet",  lourds de sens et une mère possessive, tiraillée  entre la volonté de marier sa  fille et la peur panique de ne plus la régenter. On peut comprendre que dans une  atmosphère aussi réfrigérante "Prudence,  ma soeur aînée, avait renoncé  à vivre trois heures après être  née. Quant à Mercy, venue au monde deux ans plus  tard, elle n'avait pas  voulu tenter l'aventure plus d'une semaine."Charity, elle,  tient bon gâce à  une volonté sans faille  et trouve des dérivatifs  entre  son "zoo" et ses pièces de Shakespeare apprises  par coeur, passant ainsi pour une originale dans cette bonne société policée.41VZTDqaaKL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA240_SH20_OU08_.jpg
Ambiance urbaine en partie aussi dans ce Londres  des années 1880, où une  gouvernante à demi- folle raconte des histoires horrifiques à Charity petite fille, où l'on croise aussi bien des personnages comme sortis d'un roman de  Dickens que les dramaturges Bernard Shaw ou Oscar Wilde.
Nous suivons Charity de son enfance à l'âge adulte avec un égal bonheur, partageons ses soucis et ses  joies,  la voyons prendre une indépendance toute relative mais ô combien choquante pour certains.On ne s'ennuie pas  une seconde car Marie-Aude Murail a  su s'imprégner de l'esprit anglais, pratiquant avec doigté l'humour britannique : "Mais  Albert, je crois que c'est  la  deuxième  fois qu'elle enterre sa mère.
-Auatnt que  les choses soient bien faites."

Les  illustrations  de Philippe  Dumas  ont su trouver l'esprit de  celles de Beatrix Potter-dont la vie a servi de  base à Murail- sans pour  autant les plagier et concourent à notre  plaisir de lecture.

A lire quand il fait moche  et froid, pour se réchauffer le coeur !

L'avis de Cuné qui vous enverra chez tous ceux qui l'ont  aussi beaucoup aimé !

 

Marie-Aude Murail. Miss  Charity.L'école des loisirs. Ne pas  se laisser impressionner par les 563 pages qui se lisent  d'une traite !

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Kadogos

"Ces gens n'utilisaient pas la violence.
Ils étaient la violence."

Profession de Marnie ?Envoyer ceux qu'elles appellent des bienheureux, à savoir des gens en fin de vie, ad patres. Cette euthanasie d'un genre particulier n'est cependant pas toujours dénuée d'intérêts de la part des commanditaires... Marnie étant une pro, tout se déroule à merveille .Jusqu'au jour où le corps d'un euthanasié disparaît, tandis que la cliente de Marnie est retrouvée sauvagement assassinée et éviscérée...
Entre alors en scène le capitaine de Police  Eustache qui a fort à faire entre son boulot et le gamin , ex-"enfant du placard" ,à qui il tient lieu de famille d'accueil à lui tout seul.51RwxQ5i4XL._SL500_AA240_.jpg
Les crimes se multiplient, de plus en plus atroces, tandis qu'une bande de gamins, rescapés des guerres africaines, tente de survivre sur le territoire français.
Trois trajectoires donc, qui évidemment vont se rencontrer, des enfances fracassées de différentes manières et une même volonté de s'en sortir, quel que soit le prix à payer. Trois lectures possibles également , comme le précise l'auteur au début du roman (je me suis contentée de la plus "clasique" mais si vous voulez le mode d'emploi des 2 autres c'est ici).
C'est donc une mécanique de précision que nous offre ce superbe roman, empli d'humanité, au style efficace et percutant. A la fin, on se sent juste orphelin et on attend avec impatience de savoir ce que deviendront Eustache et son fils adoptif, Tony.

Kadogos, Christian Roux, Rivages noirs poche.317 pages .

 

NB: Eustache et Tony apparaissaient déjà dans un roman qui est donné comme indisponible : Placards et dont on peut juste espérer qu'il sortira en poche .Renseignements pris auprès de l'auteur,que je remercie au passage, cela ne semble pas être envisagé par l'éditeur...:(

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Sucré, salé, poivré...

marywesleyAinsi  s'appelle l'un des trois romans de Mary Wesley que je relis chaque été. Les deux autres sont Une expérience enrichissante et Souffler n'est pas jouer. Peut être aurez-vous un peu de mal à les trouver (vive internet! (et les bibliothèques)) mais ils en valent vraiment la peine. Dans la série des anglaises impertinentes et totalement politiquement incorrectes, Mary Wesmey est la reine. Oser écrire sur le suicide, la mort d'un compagnon et d'un enfant, ou d'une femme qui fait commerce de ses charmes et de ses talents de cuisinière, le tout avec humour et malice n'est pas à la portée de tout le monde. D'autant que l'auteur a le don de croquer ses personnages et de nous les rendre attachants. Un vrai bonheur de lecture !

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10/07/2006 | Lien permanent

Histoires

"Il n'avait pas peur; il se contentait d'être, dans la coulée des jours, entre la maison, la cour, et le jardin."

Les nouvelles qui composent ce livre-Marie-Hélène Lafon préfère ce terme à recueil car"livre bien plus que recueil, rassemble et ramasse, embrasse et noue d'un seul geste textuel, d'un seul élan, les pièces et morceaux qui le constituent."- nous disent un monde fluide et dense, organique.
Un monde où la maison est un lieu essentiel, avec lequel se fonde quasiment la viande des humains. Elle leur survivra, leur assure même parfois la garantie d'une mort rapide, comme dans "La maison Santoire."
Les humains, eux, sont avares de mots et leurs gestes traduisent davantage leurs émotions. Tout est contenu, parfois jusqu'à l'implosion.marie-hélène lafon
Marie-Hélène Lafon nous dit le temps qui passe, un monde quasi disparu , où des rituels infimes, le choix d'un type de tasse est plus révélateur qu'un long monologue. On se laisse captiver par ces textes qui font parfois écho à des romans, l'autrice nous en éclaire la genèse dans un dernier texte où elle nous révèle aussi sa volonté: "En trois pages, en dix ou en trente, il faut, il faudrait tout donner à voir, à voir et à entendre, à entendre et à attendre, à deviner, humer, sentir, flairer, supposer, espérer, redouter. Il faut, il faudrait tout ramasser, tout et tout cracher; il faut que ça fasse monde, ni plus ni moins qu'un roman de 1 332 pages, que les corps y soient, que al douleur y soit, la couleur, et le temps qui passe, ou ne passe pas, et la joie, et les saisons et les gestes, le travail, les silences, les cris, la mort, l'amour, et la jubilation d'être, et tous les vertiges, et les arbres, le ciel et le vent. Il faudrait."

On peut la rassurer: tout y est.

Un grand coup de cœur !

Merci à Clara pour la découverte ! (nos marque-pages sont totalement placés à des endroits différents!)

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L'assassin à la pomme verte

"Faute de livres, on mange des hommes."

Une "rencontre assez banale d'une Italienne irréprochable et d'un Anglais sans histoire" dans "la zone franche" que constitue un palace, voilà qui pourrait donner lieu à un marivaudage élégant et léger. Mais l'irruption d'un fâcheux sous la forme d'un italien polygame va bouleverser la donne. En effet, , à peine le gêneur a-t-il eu le temps de sévir, qu'il est retrouvé assassiné.christophe carlier
Récit polyphonique où dominent les voix de trois personnages principaux, notre couple de héros , Elena et Craig, plus Sébastien , le réceptionniste de nuit du palace, l'assassin à la pomme verte est un faux roman policier mais un vrai badinage amoureux intelligent, parfois cruel, et bien mené .
 L'écriture est fluide, élégante, les formules pertinentes abondent et le récit réserve plein de surprises et ce jusqu’à la toute fin. Pas étonnant que ce récit ait obtenu le prix du premier roman 2012 !

L'assassin à la pomme verte, Christophe Carlier.

Déniché à la médiathèque , en édition gros caractères.

 

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Ah, la vache !

Grâce à Bellesahi, j'ai  découvert ceci et j'ai  eu envie  de  vous parler de Nos vaches(aux éditions :  "Un sourire de toi et je quitte ma mère" quelprogramme !) un génial bric à brac sur nos amies à cornes, à9782951304000l'iconographie très riche et très variée (timbres, reproductions detableau, photos de  jouets,textes, poèmes...) et même la vache quifut présentée comme travail  de fin d'études artistiques !9782840381365
Plus classique : le livre de la vache(sous-titré : la choisir, la connaître, l'élever,  l'aimer) quipermet ,à défaut d'entreprendre un élevage, au moins d'identifier lesdifférentes races de vaches.
Un dernier pour la route et pour les petits à partir de trois ans : Barnabé et la vache qui marchait au plafond.9782092112250
Enfant,je m'imaginais ce que ça devait faire de marcher au plafond, hébien la  réponse en images avec ce  livre !

Bonnes fêtes de  Pâques à tous !

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