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Du vent dans mes mollets...de nouveau en poche et ...

...le 22 août au cinéma. Tentée je suis, ne serait-ce que par la présence d'Agnès Jaoui, Denis Podalydès, Isabelle carré !

Attirée par la  couverture initiale et le titre, rebutée par la  4 ème  de couv' qui convoque à la fois Le petit Nicolas et Zazie dans le métro , j'hésitais toujours. mais j'ai sauté dessus quand je l'ai vu à  la médiathèque et j'ai bien fait !
La  préface  d'Howward Buten m'a mise en confiance et et j'ai vite été prise par l'histoire de cette petite Rachel qui observe le monde des adultes avec acuité et impertinence,"C'est bien ce que je dis,décidément les parents heureusement qu'ils  filent pas dans leur chambre chaque fois qu'ils sont à côté de la plaque, parce que sinon, il resterait plus grand monde à table". Sa copine , Hortense n'est pas en reste d'ailleurs, elle qui constate avec une logique imparable : "Les  péchés font partie des  obligations de  l'existence, figure-toi Rachel.Si j'ai rien à confesser,soit le père Nérac sera déçu, soit il  me  prendra pour une menteuse, et je ne peux pas  trop me permettre  de  le  contrarier avant ma première communion si tu vois ce  que je veux dire."9782290004760.gif
Le  récit est rythmé  par les  séances avec Mme Blabla "psychologue pour enfants persécutés"  et on est partagé entre le rire et l'émotion , par les  efforts de Rachel pour s'intégrer tout en gardant sa liberté de ton.

Il y avait Du vent  dans les branches de  sassafras et désormais il y a Du vent dans mes  mollets et une auteure, Raphaële Moussafir,  que je vais suivre, j'en suis certaine avec ce titre, toujours dans la collection "les mues", décidément fort riche .

(Rien que le titre m'enchante !)

La bande annonce ici.

Du vent dans mes mollets, Raphaëlle Moussafir, J'ai lu.

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03/08/2012 | Lien permanent

Dans le silence du vent

"Tu ne peux donc pas manger ? Tu te sentirais mieux. Tu n peux donc pas te lever ? Tu ne peux donc pas ...revenir à la vie ? "

L'été des treize ans de Joe est marqué par le viol de sa mère. Cet adolescent va brutalement faire l'expérience de la notion de justice car l'imbroglio des lois s'exerçant sur le territoire indien et le silence obstiné de sa mère ne facilitent guère l'identification du violeur et son jugement. Joe va donc devoir mener l'enquête de son côté et basculer irrémédiablement dans le monde des adultes.51d5EiTordL._.jpg
Louise Erdrich dans ce nouveau roman décrit avec une acuité sans pareille la prostration de la victime et la difficulté à faire émerger la vérité. Une situation hélas représentative car,selon un rapport publié par Amnesty international en 2009, une femme amérindienne sur trois sera violée au cours de sa vie  et que, vu le "Labyrinthe de l'injustice", peu des violeurs seront poursuivis. Mais la romancière n'en fait pas pour autant un livre lourdement pédagogique. L'intensité dramatique est prenante et le style parfaitement maitrisé.
Les descriptions de la vie quotidienne de l'adolescent sont autant d'échappées belles loin de l'atmosphère étouffante de la maison familiale et l’occasion également de montrer la solidarité sans faille qui s 'exerce au sein de sa famille élargie.
Un roman que j'ai pris le temps de lire car, malgré quelques notes humoristiques et certains personnages hauts en couleurs, il y règne un climat lourd et poignant. Beaucoup de sobriété et d'émotion. à lire absolument.

Un roman récompensé par le National Book Award et élu meilleur livre de l'année par les libraires américains.

Dans le silence du vent, Louise Erdrich, traduit de l’américain par Isabelle Reinharez, Belfond 2013



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Des vents contraires

"...je voulais juste que le vent me ressuscite."

"-Ben, c'est gai  encore ton truc

- C'est pour ça qu'ils ont pensé à moi."

Lucidité ou touche d'humour ?  En tout cas cette réflexion peut aussi bien s'appliquer à l'oeuvre d'Olivier Adam qu'à celui qu'on ressent comme son double littéraire, Paul Aderen.51EHDRbFcEL._SL500_AA240_.jpg
C'est à nouveau une disparition  qui vient jeter le trouble dans une famille. Sarah n'est pas rentrée depuis un an, laissant son mari face à ses interrogations et à celles de leurs jeunes enfants.Afin de se poser un peu, Paul décide de retourner à St Malo, la ville de leur enfance. Au fil de ses rencontres, Paul va peu à peu s'ouvrir aux autres, même maladroitement, tout en s'efforçant de préserver avec une infinie tendresse, presque animale, ses enfants.
Comme les maisons luttent contre les éléments, quels que soient les coups du sort, il faut tenir bon "suspendu[es] juste au dessus, en lisière, marginal[es] et fragile[s] menacé[es] mais debout." Les personnages sont lessivés, à bout de force, mais comme les maisons, ils tiennent.
Une écriture charnelle, attentive aux sensations qui rudoie et étreint à la fois le lecteur. Olivier Adam fait tout à la fois oeuvre de styliste et nous embarque dans un scénario très visuel qu'on ne peut lâcher. A quand l'adaptation cinématographique ?

Des vents contraires, Olivier Adam, Points seuil, 282 pages secouantes (dont beaucoup de cornées). Indispensable.

Plein d'avis chez Blog-o-book

Dans la foulée, j'ai enchaîné avec Falaises. Bien trop glauque pour moi.

 

 

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Elle est le vent furieux

"On ne réalise pas, quand tout va bien, la rapidité avec laquelle ce qu'on croit immuable peut s'écrouler." Flore Vesco

Printemps silencieux, essai de Rachel Carson ,alertait déjà sur les dangers des pesticides . Ici, Marie Pavlenko, Sophie Adriansen, Marie Alhinho, Coline Pierré, Cindy Van Wilder et Flore Vesco se mettent à six pour s’adresser aux jeunes générations, mais pas que, pour envisager les différentes formes de la colère de Dame Nature face aux multiples agressions dont elle est victime.marie alhinho, coline pierré ,marie pavlenko, sophie adriansen,flore vesco,cindy van wilder
Les formes et les tonalités divergent, mais s’harmonisent par la structure du recueil et Flore Vesco n'hésite d'ailleurs pas à recycler le texte de ses compagnes d'écritures dans un centon* où se côtoient aussi bien Borges que Jules Renard ou le mode d'emploi du Minitel 2 modèle  Phillips.
Si j'ai apprécié la totalité des nouvelles, leur volonté de maintenir un peu d'espoir, fût-il aussi léger qu'un papillon...,  je chéris tout particulièrement le texte de Coline Pierré qui, par sa poésie, sa douceur et son écriture à la fois sensuelle et empathique a su m'enthousiasmer. Un recueil nécessaire.

 

Flammarion 2021.

 

* une œuvre littéraire ou musicale, constituée d'éléments repris à une ou plusieurs autres œuvres et réarrangés de manière à former un texte différent.

Antigone a aussi beaucoup aimé: clic

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Quand souffle le vent du Nord

"Vous avez fait de mon monologue intérieur un dialogue."

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A cause d'une  adresse mail erronée, Emmi Rothner et Leo Leike vont entamer un échange qui de poli va vite devenir amical . L'étape suivante, même s'ils s'en défendent d'abord ,est bien évidemment le badinage amoureux...Néanmoins chacun d'entre eux va trouver le moyen de différer le moment fatidique du passage du virtuel au réel.
J'ai d'abord été séduite par le rythme , le ton juste et la manière fûtée de relancer l'action et l'intérêt. Les personnages ne se dévoilent que par bribes et le lecteur va à leur découverte au même rythme que chaque destinataire des mails. On sent Leo plus réfléchi, il vient en outre de se remettre d'une déception amoureuse, Emmi plus enthousiaste et on s'attache très vite à eux. Néanmoins leur attitude pusillanime, un pas en avant, deux pas en arrière, leurs arguties, ont fini par me lasser . Que voulez-vous, je ne suis pas du genre à laisser traîner les choses -même en amour- et ces deux-là j'avais juste envie de les houspiller ! Il n'en reste pas moins que ,nonobstant cette incompatibilité de caractères, j'ai beaucoup apprécié la prouesse technique de ce roman par mails qui tient vraiment la route.

Cuné, elle,  a totalement été conquise par Leo (et chez qui vous trouverez plein d'autres liens, le vent du Nord souffle ici et me rend apathique...) ! Nous ne nous battrons donc pas pour son pyjama !

Quand souffle le vent du Nord, Daniel Glattauer, , traduit de l'allemand par Anne-Sophie Anglaret,Grasset 2010, 348 pages.

 

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Des vents contraires /le film

Hier pour célébrer les vacances, je me suis offert une séance de ciné en matinée... J'avais surtout envie de Saint-Malo et de ses paysages, il faut bien l'avouer, car je gardais encore un souvenir très vif du roman d'Olivier Adam.jalil Lespert
Le bilan est plus que mitigé car je n'ai pas retrouvé l'aspect sauvage et tendre du personnage paternel envers ses enfants. Benoit Magimel ne m'a donc pas convaincue. Par contre , je me suis régalée avec Antoine Duléry, incarnant le frère aîné et s'éclatant dans son rôle de tonton gâteau, tout en tritesse retenue. Ramzy Bedia, aussi, à cent lieues de ses rôles habituels, campe un père déchiré et un tantinet borderline bouleversant. Quant à Bouli Lanners, je l'ai adoré dans son rôle d'ex- représentant en sous-vêtements masculins ! Il apporte une bouffée de joie de vivre dans ce film un peu trop appliqué où l'émotion est bien présente (j'y suis allée de ma petite larme) mais qui manque sérieusement de souffle.

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Et vous passerez comme des vents fous

" Tout ici n'était qu'engendrement  et dévoration, putréfaction et floraison, joie et douleur. Parfois, il se sentait si intégré à ce magma organique qu'il lui semblait participer de ces transformations en cascade, par lesquelles les plantes, les corps, les minéraux, étaient également décomposés , rendus à la terre, dans un même mouvement dont seules les échelles de temps variaient."

 

Un montreur d'ours parti faire fortune au début du XXème siècle, un berger traumatisé par un accident survenu l'été précédent , une jeune éthologue travaillant pour le Centre national pour la biodiversité, une ourse et ses deux oursons,  tels sont les personnages centraux de ce roman se déroulant dans les Pyrénées. clara arnaud
La réintroduction de l'ours dans cette vallée où le dressage des ours était jadis une tradition ne va pas sans heurts et sans drames mais tout le talent de l'autrice est de nous présenter les différents points de vue de manière nuancée, sans jamais les caricaturer.
Solidement nourri de références scientifiques et historiques , qui se fondent avec bonheur dans le récit, ce roman bénéficie  aussi d'un souffle romanesque qui nous fait éviter le "roman à thèse". La nature y a évidemment la  part belle et les personnages, principaux ou secondaires, sont parfaitement dessinés. On suit avec passion l'intrigue et on sort de là profondément revigoré, sans pour autant baigner dans un optimisme béat. J'attends déjà avec impatience le prochain roman de cette autrice.

Actes Sud 2023

 

Merci à l'éditeur et à Babelio.

L'avis de Kathel : clic

 

clara arnaud

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Dans le silence du vent...en poche

Tu ne peux donc pas manger ? Tu te sentirais mieux. Tu n peux donc pas te lever ? Tu ne peux donc pas ...revenir à la vie ? "

L'été des treize ans de Joe est marqué par le viol de sa mère. Cet adolescent va brutalement faire l'expérience de la notion de justice car l'imbroglio des lois s'exerçant sur le territoire indien et le silence obstiné de sa mère ne facilitent guère l'identification du violeur et son jugement. Joe va donc devoir mener l'enquête de son côté et basculer irrémédiablement dans le monde des adultes.
Louise Erdrich dans ce nouveau roman décrit avec une acuité sans pareille la prostration de la victime et la difficulté à faire émerger la vérité. Une situation hélas représentative car,selon un rapport publié par Amnesty international en 2009, une femme amérindienne sur trois sera violée au cours de sa vie  et que, vu le "Labyrinthe de l'injustice", peu des violeurs seront poursuivis. Mais la romancière n'en fait pas pour autant un livre lourdement pédagogique. L'intensité dramatique est prenante et le style parfaitement maitrisé.louise erdrich
Les descriptions de la vie quotidienne de l'adolescent sont autant d'échappées belles loin de l'atmosphère étouffante de la maison familiale et l’occasion également de montrer la solidarité sans faille qui s 'exerce au sein de sa famille élargie.
Un roman que j'ai pris le temps de lire car, malgré quelques notes humoristiques et certains personnages hauts en couleurs, il y règne un climat lourd et poignant. Beaucoup de sobriété et d'émotion. à lire absolument.

Un roman récompensé par le National Book Award et élu meilleur livre de l'année par les libraires américains.

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Qui sème le vent...en poche

"En plus de nourriture et de vêtements, les enfants ont besoin d'attention. Ce que papa et maman semblent oublier de plus en plus."

La mort accidentelle de Matthies, quelques jours avant Noël, va plonger ses frère et soeurs, ainsi que ses parents ,dans une souffrance qu'ils ne parviendront pas à verbaliser.
Même la religion (ils sont protestants orthodoxes) ne leur sera pas d'un grand secours et chacun dans on coin, ou presque ,continuera tant bien que mal à survivre à ce deuil.marieke lucas rijneveld
Nous sommes au début des années 2000, dans un coin paumé d'une campagne néerlandaise et la vie est rude pour ces éleveurs de bovins. On pourrait parfois croire, n'étaient quelques détails qui ancrent dans la modernité, que cette famille, tout à la fois pudibonde pour ce qui est de la sexualité et très crue en ce qui concerne la réalité de la mort, vit quasiment en dehors du temps.
Tandis que la mère glisse dans une forme de folie, le père fait face avec stoïcisme à une épizootie qui ravage son troupeau, mais aucun d'entre eux ne parvient à exprimer ses sentiments et ils laissent le reste de la fratrie bricoler des stratagèmes pour apprivoiser la mort.
Ainsi la narratrice, dix ans au début du roman, ne quitte-elle pas sa parka, parka dont elle remplit les poches d'objets . Son frère, lui, opte pour des actes bien plus sadiques.
La découverte de la sexualité pour la fratrie les tient encore du côté du vivant ,mais dès les premières pages du roman, on sait qu'une tragédie est en route car "Quand on n'est plus à même de tenir avec tendresse un être humain ou un animal, mieux vaut lâcher prise et s'intéresser à autre chose."
J'ai rarement lu un roman aussi âpre, aussi tenu , dans le sens ou l'autrice ne tombe jamais dans le piège du pathos, où s'exprime une telle âpreté, un tel pessimisme (le père "prétend que ce n'est pas pour nous le bonheur, qu'on n'est pas faits pour être heureux, pas plus que notre peu blanche n'est faite pour endurer le soleil") et pourtant la narratrice , par son regard singulier, sur la nature, les animaux, parvient à nous offrir quelques respirations dans cette atmosphère saturée de tristesse.
La fin tombe comme un couperet.
Une expérience singulière et forte. Un premier roman , un coup de maître.
Il rejoint bien sûr l'étagère des indispensables.

Traduit du néerlandais par Daniel Cunin,

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”Elle se fait des coiffures de rien, des chignons de vent...”

"Dans ce  bureau, ils sont chez eux, les mots.". Ce bureau ? Celui du psychanalyste. Là où se vivent de drôles de saynètes ,oscillant entre drame et comédie, là où certains mots sont inaugurés, "des nuées de mots nichés dans les tentures et qui disent la tristesse, l'effroi...Qui disent  des  choses qu'on ne s'imaginait  pas capable de penser." des mots resurgis du passé et avec lesquels  on se débat, des mots qui griffent ,des mots qui tuent.couv-un-dimanche-au-bord-de-lautre-fraancoise-guerin-1.1235070345.jpg
Passant avec virtuosité de la comédie, avec des échos de Raymond Devos, au roman noir (on retrouve souvent la  "patte" de l'auteur de roman policier qui vous expédie un personnage ad patres sans barguigner ), Françoise Guérin explore avec aisance toutes les facettes de l'âme humaine. On pourrait lui reprocher parfois un peu de facilité dans les thèmes abordés: "Jolis soucis" passé la première surprise de l'interlocuteur de la narratrice s'avère plutôt convenu, mais à côté de cela nous trouvons de véritables moments d'émotion qui tordent le coeur . Ainsi "Ça va bien se passer...", ma nouvelle préférée ,qui ,tant par le style que par la conclusion, réconfortante et chaleureuse, nous emmène au coeur d'un drame trop longtemps étouffé.
L'écrivain donne aussi la parole aux soignants, ces "Garde-fous" harassés qui explosent parfois :  "Mes peurs, mes colères,  la violence de la maladie et celle d'une société qui nous confie les plus fragiles d'entre les siens sans nous donner  les  moyens de les soigner.(...) Pourquoi faudrait-il que la santé soit  rentable ? Est-ce que la schizophrénie est rentable? Est-ce qu'un tremblement  de terre est rentable ? " .Les mots s'avèrent parfois insuffisants et laissent alors la place aux larmes ...

12 nouvelles indépendantes et ,en fil rouge, un personnage, Mireille,qui ,avec verve et sensibilité ,revient entre chaque faire le lien et terminer le recueil sur une pirouette ironique...Un  recueil  où se donne à voir toute la virtuosité de Françoise Guérin.

 

Un dimanche au bord de l'autre. Francçoise Guérin. Atelier du gué. 126pages.

le site de l'auteur.

l'avis de Cuné.

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