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Rechercher : poésie du gerondif

Le livre du roi

Un jeune étudiant islandais parti étudier à Copenhague va se retrouver embarquer dans une chasse au trésor d'un genre particulier. En effet, dans cette Europe d'après guerre, il va aider un professeur aussi savant qu'atrabilaire à mettre la main sur Le livre du roi, "la plus ancienne source de la mythologie et de la poésie nordique ancienne." Par la même occasion , il s'agit aussi de réaffirmer la singularité de la culture islandaise, l'Islande étant à cette époque sous la coupe du Danemark.arnaldur indridason
à la croisée du Nom de la rose et d'Indiana Jones, Le livre du roi est un roman d'aventures et de formation qui tient ses promesses, ni plus ni moins. L'auteur s'offre même le petit plaisir d'y mettre en scène son propre père, journaliste à l'époque, ce dont nous informe une note en bas de page.  Un livre qui plaira aux amoureux des livres car  Arnaldur Indridason y affirme la nécessité d'apprécier la valeur des manuscrits anciens.

Un cran en dessous de notre policier préféré mais une lecture confortable car on y trouve tout ce à quoi on s'attend dans ce type d'ouvrage.

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Lucia Antonia funambule

"Le fil ou la marée montante qui envahissait les herbiers : lequel me portait ? "

Après le décès de sa jumelle ,funambule comme elle, Lucia Antonia revient dans un carnet, sous formes de (très) courts chapitres,  sur son cheminement, depuis ses premiers pas sur le fil qui la berçait déjà enfant , jusqu'à l'époque actuelle.daniel morvan
Ayant quitté le cirque familial, elle va s'installer entre sable et mer sur une presqu'île où elle va faire la connaissance de personnes aussi dissemblables que poétiques.
Comment rendre compte de la beauté, de la délicatesse de ce texte lumineux, fragile et envoûtant ? Même s'il est ancré dans le réel, par quelques notations permettant de le situer dans l'espace et dans le temps, ce roman est intemporel et acquiert presque la dimension de conte. Daniel Morvan a réussi à bâtir apparemment sur presque rien un univers où le lecteur entre dans une nouvelle dimension. Un très joli livre qui plaira aux amoureux de la poésie !

Lucia Antonia, funambule, Daniel Morvan, Zulma 2013, 129 pages cristallines.

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les vacances d'un serial killer...en poche

"Rien que lui et les méduses. Ces bestioles, ça pique, mais au moins ça ne cause pas."

Veules, veilléitaires et vachement humains , tels sont les membres de la famille Destrooper que nous allons suivre en villégiature sur les bords de la Mer du Nord à Blankenberge, en Belgique. Dès le départ les catastrophes s'enchaînent et ils ont tôt fait de perdre en route leur porte-feuille et la grand-mère, "vieille carne" increvable. Mais la mamie n'a rien d'une chiffe molle et elle va bientôt entraîner toute sa petite famille dans une spirale de violence désinhibée et folledingue. Nous sommes ici à la croisée des Bidochon et des Simpson dans une farce qui flirte avec le grand guignol (une main gêne pour fermer un couvercle, adieu la main !). On aime ou on déteste , pas de demi-mesure !nadine monfils
Sur des airs d'Annie Cordy, Nadine Monfils nous entraîne dans une cavalcade effrénée, croquant le détail qui tue (les chaussettes blanches, soigneusement remontées) mais peignant aussi ,entre deux enterrements dans le sable ,une Mer du Nord pleine de poésie. On sent la jubilation de cette écriture qui s'emballe et on sort de là un peu étourdi mais ravi !

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23/06/2012 | Lien permanent

Les vacances d'un serial killer

"Rien que lui et les méduses. Ces bestioles, ça pique, mais au moins ça ne cause pas."

Veules, veilléitaires et vachement humains , tels sont les membres de la famille Destrooper que nous allons suivre en villégiature sur les bords de la Mer du Nord à Blankenberge, en Belgique. Dès le départ les catastrophes s'enchaînent et ils ont tôt fait de perdre en route leur porte-feuille et la grand-mère, "vieille carne" increvable. Mais la mamie n'a rien d'une chiffe molle et elle va bientôt entraîner toute sa petite famille dans une spirale de violence désinhibée et folledingue. Nous sommes ici à la croisée des Bidochon et des Simpson dans une farce qui flirte avec le grand guignol (une main gêne pour fermer un couvercle, adieu la main !). On aime ou on déteste , pas de demi-mesure !nadine monfils,grand-mère déjantée
Sur des airs d'Annie Cordy, Nadine Monfils nous entraîne dans une cavalcade effrénée, croquant le détail qui tue (les chaussettes blanches, soigneusement remontées) mais peignant aussi ,entre deux enterrements dans le sable ,une Mer du Nord pleine de poésie. On sent la jubilation de cette écriture qui s'emballe et on sort de là un peu étourdi mais ravi !

 

Les vacances d'un serial Killer, Nadine Monfils, Belfond 2011, 236 pages où aucun animal n'a été maltraité...

Amanda n'a pas été convaincue.nadine monfils,grand-mère déjantée

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Personne ne bouge

"La plus belle fois, ce fut un samedi."

Imaginez que le temps s'arrête , que tout se fige autour de vous, en plein mouvement . Et surtout qu'un silence absolu s'installe. Que feriez-vous ? Voler, commettre quelques farces ? Antoine , même s'il esaiera bien de corriger les trop nombreuses fautes de sa dictée, découvrira bientôt que cette sitaution anormale peut se réveler encore plus utile, surtout si l'on est deux à partager ce secret...olivier adam
Un texte tout à la fois ancré dans le réel (voir  la description des relations parents/ado , les réflexions pleines de saveur du narrateur) et plein de poésie. Une petite merveille pour s'imaginer au bord de l'eau, dans un silence absolu ,devant une mer figée en plein mouvement. Pour se creuser une parenthèse au creux du temps.

 

Personne ne bouge, Olivier Adam, l'école des loisirs 2011, 92 pages pour rêver.

L'avis de Gaëlle.

Celui de Clarabel

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Les pieds dans l'eau

"Vous n'avez jamais vu l'aube . La vraie. Pas celle du premier train de banlieue. Seul le pêcheur sait le goût exact du matin, le goût du pain et celui du café de l'aurore. il a , seul, ces privilèges exorbitants. Né subtil, il n'en parle pas. Il garde tout cela pour lui. C'est un secret entre le poisson et lui, l'herbe et lui, l'eau et lui."41YdajGuChL._SL500_AA300_.jpg

Délicieusement teintés de mélancolie, chauffés au soleil de l'amitié, les textes composant Les pieds dans l'eau réjouissent le coeur des lecteurs qu'ils soient ou non pêcheurs. Mêlant poésie, gouaille et coups de gueule, René Fallet nous livre ici un condensé de bonheur de lecture et de bonheur tout court.

René Fallet, Le cherche midi 2010 , 92 pages à lire Les pieds dans l'eau, ou pas.

L'avis enthousiaste de Cuné

Celui d'Amanda, tout aussi charmée.

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Girl meets boy

"Je fais tout bien comme il faut."

Midge et Anthea sont soeurs. Mais si la première fait tout pour s'intégrer au sein du groupe Pure, groupe tentaculaire qui compte bien mettre la main sur la marché de l'eau en Ecosse, la seconde rentre nettement moins bien dans le moule. Encore moins bien quand elle tombe amoureuse d'une fille, remettant ainsi en question les certitudes de Midge quant à son identité sexuelle.41UbCL+CnGL._SL500_AA300_.jpg
Ali Smith revisite avec humour et poésie Les métamorphoses d'Ovide, non sans y ajouter une pointe de complicité chaleureuse et sororale, une bonne dose de féminisme, le tout ancré dans un paysage écossais des plus magiques.
Elle réussit le pari de se montrer légère et profonde, sans jamais ennuyer le lecteur, mais en lui faisant regarder le monde sous un nouvel angle. Une écriture fluide et fraîche.

Girl meets boy, Ali Smith, traduit de l'angalis par Laetitia Devaux, 138 pages qui coulent de source.

 

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La vie rêvée des plantes

"Le corps est plus franc, il fait savoir exactement ce qu'il veut."

Entrer dans La vie rêvée des plantes c'est pénétrer dans une réalité pétrie à la fois de violence crue et de délicatesse.51s3vSl2rvL._SL500_AA300_.jpg
Cette famille coréenne où les parents ne s'adressent quasiment pas la parole, où les deux frères se déchirent,et où chacun vit claquemuré sur ses secrets ne donne guère envie. Surtout quand on apprend que le frère cadet espionne sa mère pour un mystérieux commanditaire. Et pourtant passé le choc de la scène initiale, on suit le narrateur dans ses pérégrinations apparemment erratiques( mais qui vont le mener à découvrir un secret de famille) et on découvre de véritables oasis de paix , des brèches où l'amour et la poésie se donnent libre cours et où les plantes sont les métaphores des souhaits des hommes.
Amours entravées , amours qui se vivent de multiples façons, le tout sur un arrière plan de violence politique, la délicatesse côtoie la bestialité mais le lecteur, même chahuté, conservera longtemps en mémoire certaines évocations de moments précieux, des parenthèses magiques dans le temps. A tenter absolument.

 

La vie rêvée des plantes, Lee Seung-U, traduit du coréen par Choi Mykyung et Jean-Noël Juttet, Folio2009.

L'a vis de Kathel qui vous mènera vers plein d'autres !

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Là haut tout est calme...en poche

"J'étais le deuxième choix, dis-je. C'était ça le pire."

Depuis que son frère jumeau est décédé dans un accident il y a 35 ans,Helmer van Wonderen a dû le remplacer à la ferme familiale. Mais vingt ans plus tard, brusquement Helmer décide de monter son père grabataire au premier étage et de réaménager la maison. première étape d'un changement de vie significatif qui s'annonce pour celui qui n'a , il l'avouera tardivement, jamais su trouver sa place une fois son frère mort.41zpV2p4CmL._SL500_AA300_.jpg
Avec une grande économie de moyens Gerbrand Bakker peint avec délicatesse et poésie cette renaissance d'un homme qui jusqu'à présent n'a jamais appris à décider seul.
Ce personnage laconique sait néanmoins tisser avec les animaux et les êtres qui l'entourent de vrais relations et nous surprend sans cesse tant par sa violence feutrée que par sa volonté souterraine mais  inébranlable d'avancer enfin. Un livre magnifique , lumineux, et qui accompagne longtemps le lecteur.

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Sacrée kornebik

"J'aime les cornes, les biques et les cas."

Luce n'aime plus son prénom. Peut être sans se l'avouer ne supporte-t-elle plus surtout ses parents qui font assaut de perfection tant dans leur comportement (pas de disputes) que dans leur alimentation (bien équilibrée, fruits et légumes à volonté !). Bien sûr ils l'aiment mais un peu de folie ne peut nuire et si un jour un grand coup de vent souffle sur le marché où se rendent les parents de Luce, madame Kornebik, qui résout tous les problèmes y est sans doute pour quelque chose...nathalie kuperman

Un livre malicieux,  plein de fraîcheur et d'humour, à lire aussi bien par les enfants qui commencent à lire tout seuls que par leurs parents...

Les illustrations , pleines de poésie, de Dorothée de Monfreid accentuent cette atmosphère magique.

 

Sacrée Kornebik, Nathalie Kuperman, Mouche de l' Ecole des Loisirs 2011

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