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Rechercher : poulettes de l'iowa

Les passeurs de livres de Daraya

"Au fond du gouffre, un divan virtuel pour apaiser les âmes torturées."

delphine minoui

Pendant quatre ans, de jeunes syriens voulant incarner une troisième voie ,alternative à Daech et au régime dictatorial de Bachar al-Assad , ont exhumé des décombres de la banlieue rebelle de Daraya des livres. Ils ont ainsi organisé une bibliothèque clandestine, devenue ensuite un lieu de savoir, où des cours étaient donnés, une manière de lutter avec des mots, de se réapproprier un passé mis sous tutelle par le régime en place. Une respiration entre deux bombardements, une revendication allégorique de la liberté.
Delphine Minoui qui a entretenu une correspondance hachée avec eux, fait de son récit un lieu à la mémoire de ces combattants pacifiques.
Comment ne pas être enthousiasmée par un tel récit, célébrant le pouvoir des mots ? Comment aussi ne pas se sentir  impuissant face à une telle situation ?
Mais comment aussi ne pas remarquer cette confiscation du savoir par les hommes ? Aucune femme, aucun enfant dans cette bibliothèque. Les hommes leurs rapportent des livres dans les appartements où ils sont supposés être en sécurité. Ce qui n'est pas précisément le cas aux dires de Minoui. Les femmes ont le droit de risquer leur vie mais pas pour assister à des cours. Elles réapparaissent au détour d'une missive poignante adressée au monde entier ou encore quand elles sortent quasiment de terre, lors d'une trêve. Leurs souffrances sont certes évoquées, mais d'une manière assez générale car tel n'est évidemment pas le propos de ce récit. Un bémol donc mais un texte qui fait prendre conscience de la réalité d'un conflit au plus près.

Lu dans le cadre du grand prix des lectrices de Elle.

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Coup de tête (et non de boule !), coup de coeur

Le dernier concert que nous sommes allés voir "en famille", c'étaitcelui d'Henri Dès (et encore le p'tit dernier , qui aura 7 ans àl'automne n'était pas encore né), c'est vous dire si ça remonte à loin !
Etlà sur une impulsion soudaine de mon Homme qui voulait sûrement biencommencer ses vacances, nous voilà tous partis pour Aulnoye-Aymeries (à30 km de Valenciennes) où était organisé un festival.
Au programme: Holden (disque Inter du printemps dernier), Mademoiselle K. (rien à voir avec Dino Buzatti ou Kafka), et Amadou et Mariam.Nousaurions bien aimé que Ch'ti 31 et sa petite famille soient avec nous,car je ne voudrais pas empiéter sur son territoire...
La pluie a eu la bonne idée de ne tomber qu'avant les concerts et les parapluies sont donc resté sagement fermés pendant qu'Holden (en formation réduite mais néanmoins efficace )égrenait principalement les titres de leur dernier album Chevrotine(qui a tourné en boucle pendant un long (trop long aux dires decertains) moment dans le corbillard qui me sert de voiture. Les textespoétiques et les mélodies accrocheuses servies par la voix superbed'Armelle Pioline et la guitare époustouflante de Mocke  ont suséduire un public  enthousiaste.
Un p'tit tour de manèges sur la ducasse et nous voilà partis pour découvrir Mademoiselle K. Ouah, ça dépote !
Katherine, sa guitare Eléonore , et les trois fous furieux qui les entourent ontsu nous entrainer dans un monde rempli d'énergie et de talent.Franchement, je ne sais pas ce que ça donne sur disque, il y a un titrequi passe sur le Moove, tendez l'oreille, mais le groupe vaut d'être vusur scène ! Mademoiselle K possède un réel talent,brut de décoffrage parfois, mais toujours maîtrisé et qui a suentraîner l'adhésion du public, toutes générations confondues.Longuevie sur les ondes et sur scène à Mademoiselle K !
Pour Amadou et Mariam, la partie était gagnée d'avance mais l'image statique qu'en donneleurs clips et les mélodies lancinantes et nasillardes dont on nousrabat les oreilles n'ont rien à voir avec le spectacle qu'ils ont donnésur la scène principale. Amadou est un guitariste hors pair et lui etses musiciens ont su nous faire danser et chanter pendant une heure etdemie sans faiblir. Il gagnerait peut être à moins s'inquiéter de notresante "Est-ce que ça va ? !" revient un peu trop souvent mais bon, onlui pardonne sa trop grande sollicitude. Quant à Mariam, elles'autoproclame - à juste titre- "la belle Mariam" mais gagnerait à êtreun peu plus souriante. Ne ratez pas ses quelques pas de danse, ça duretrente secondes.
Etpour couronner le tout, sur la route du retour, nous avons eu droit auconcert sur France Inter de l'alter égo masculin de Brigitte Fontaine ,le déjanté Philippe Katerine, en plein dans "Louxor,jadore" ! Dommageque nous n'ayons pas eu l'image car Bernard Lenoir après nous avoir ditque le spectacle était indescriptible a quand même fini par nous avouer quesur la scène tout le monde était habillé comme sur la pochette de Robots ! ça donne envie ! Viens vite nous voir Philippe, on t'adoooore!
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Malo de Lange, fils de Personne

"Mais si je n'aidais que les saints, je serais au chômage, comme disait Jésus à son papa."

Malo de Lange poursuit ses aventures et, de déguisements en mauvaises rencontres, échouera dans l'enfer du bagne de Brest, ce qui nous vaudra au passage l'explication du juron si cher au capitaine Haddock.marie-aude murail
Il aime aussi et ses amours sont bien évidemment contrariées car son rival n'est autre que le fils du préfet de police.
Un pied chez Dickens et l'autre chez Vidocq, l'inspiration de Marie-Aude Murail ne s'essouffle pas et nous donne un roman plein de pittoresque mais où les sentiments sont un peu moins présents. On ne s'ennuie pas une minute même si l'effet de surprise a disparu. Un roman confortable et qui tient toutes ses promesses !

Malo de Lange, fils de personne, Marie-Aude Murail, Ecole des Loisirs 2011, 243 pages qui fleurent bon l'arguche !

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Petit éloge de la vie de tous les jours

"Ces gens dont je souris témoignent seulement de ce que je suis" est-il écrit en 4 ème de couv'.  Et de nous infliger d'affligeants dialogues "croqués sur le vif" avec une mère qui se gargarise  du prénom de son fils "Sean" prononcé "Chaune",  d'un boucher qui fait preuve d'un humour lourdingue à  devenir  illico  végétarien, sans oublier deux hommes endimanchés,  qui dissertent  à n'en plus finir sur  la différence entre  "cuit" et "à point". Entre temps, on sera allé voir  un champ de pommes de terre, on aura écouté des gens éméchés opposer les mérites respectifs des  vaches du département  de l'Aisne contre celle des Ardennes, ou subi le  dialogue d'un vacancier relatant un repas pantagruélique qui  ne lui aura coûté que cent francs à un interlocuteur dont  la principale intervention  se résume à "tain".41O2ky9VsLL._SL500_AA240_.jpg
On aurait juste envie de prendre à son compte un paragraphe de l'auteur et de l'appliquer à son livre :  "Pendant ce temps,  je me  travaillais  l'appétit aux boulettes maison.Elles étaient molles comme des chiques  de  bouse et contenaient moins  de  chair  que de  vieux pain trempé  à l'eau. Chaque bouchée m'inspirait la même et unique pensée :

"Un pas de plus vers la mort."

Allez plutôt faire  un tour  Au bar des habitudes ou dans La belle maison !

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Il pousse de drôles de choses dans mon jardin...

Un énorme merci à Florinette pour ce troupeau  de vaches et pour ce phare (Comment as-tu deviné queDSC02692 je les aimais aussi ? !)  !DSC02693

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A Honfleur, y a de drôles de gens...

rue_homme_de_boisMerci, Michel!

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Et pourquoi pas ? (titre de l'édition de 1995)

Vous êtes fatigués de répondre aux questions de vos enfants ? Envoyez-les voir Tante Mémène de ma part.
Elleleur expliquera patiemment que les crabes marchent de travers parcequ'ils ont bu de l'eau de mer ou  que les léopards sont tachésparce qu'ils sont incapables de manger proprement  ! Le toutaccompagné d'illustrations propres à ravir les petits curieux ! Riresgarantis ! (à partir de 3 ans indique Amazon mais Ferdinand 7 ans serégale encore ! et ...moi aussi )images

Bonne Saint Nicolas à tous les petits garçons ! Bises !

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”Groix de bois, Groix de fer”

Envie de partir pour l'île de Groix ? Alors, embarquez dans Le bateau du matin  de Lorraine Fouchet. Rien n'y manque, les descriptions documentées, les recettes de cuisine (far breton, tchumpot (p.214)), sans oublier une histoire qui, au début , m'a fait penser un peu à Anna Gavalda avec Ensemble c'est tout, une histoire simple, qui fait du bien.9782221100349
Le problème est que n'est pas Anna Gavalda qui veut. Lorraine Fouchet avant de devenir écrivaine à temps plein était médecin et elle en a gardé quelques manies , entre autres, celle de décrire ses personnages en donnant leur taille et leur poids (gare si nous la croisons ! ). De plus, ses images sont soit usées "comme un zombie", soit délirantes pour ne pas dire plus: "Eva appuya sa tête(sic) contre la vitre, écouta balloter ses neurones...". Même si nous sommes dans un roman de détente, le lecteur se fatigue un peu de voir ces personnages qui aiment de toute leur âme et pleurent de la même manière !
Quant au récit, il pourrait être intéressant si l'auteure n'intervenait pas à tout propos pour nous rappeler "ils ne pouvaient pas deviner qu'ils s'affrontaient pour la dernière fois" et ce avec chacun des personnages que rencontre celui qui est destiné à mourir (pas de suspense, c'est indiqué sur la 4ème de couv') et à  la fin , j'en avais tellement assez de ces précisions que j'avais hâte qu'on en arrive au décès.Un comble, non ? !
J'espérais me lover dans ce roman comme dans un bon plaid, mais c'était un plaid en mohair et le mohair, c'est beau mais ça gratte ...

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On a de la chance de vivre aujourd'hui

"Tina ne croyait pas en Dieu, ne croyait pas en grand chose au fond, hormis qu'il fallait être bon avec les petits enfants et les vieux chiens. les adolescents et les chats, elle n'en avait cure."

 

Huit nouvelles de Kate Atkinson, ça ne se refuse pas !

Et ça commence sur les chapeaux de roues avec un benêt nommé Franklin sur qui une certaine Connie va jeter son dévolu. Du coup le benêt envisage son avenir marital avec béatitude: "Il nageait dans le marais génétique des Kingshott comme une loutre heureuse caressée par le soleil."Mais très vite il basculera d'un monde à la Jane Austen , sa dulcinée étant dotée de soeurs  fort enthousiastes, à une atmosphère radicalement différente, pour le plus grand bonheur du lecteur. Le tout mené par une Kate Atkinson au mieux de sa forme  !41YgN0apRfL._SL500_AA240_.jpg

Deux nouvelles revisitent ensuite le mythe de la Génèse, de manière quasi poétqiue, voire pour la seconde sur un mode fantastique, déjà exploré par l'auteure dans son recueil Ce n'est pas la fin du monde, mais toujours avec un humour et une ironie mordante.
Comment réactualiser le thème de l'immaculée conception à la sauce british, c'est le propos de "La lumière du monde", propos fort réjouissant !La tonalité s'assombrit néanmoins avec "La guerre contre les femmes" où l'inexorable oppression des femmes du monde entier va de facto être comprise par leurs consoeurs britanniques...le tout sans pathos mais avec efficacité et émotion.
Les femmes âgées et en contrepoint les jeunettes qu'elles ont été il n'y pas si longtemps que cela ,nous valent deux nouvelles très différentes; l'une mélancolique, "Je ne suis pas  une Joan" l'autre plus acide, "L'amour à mort"mettant en scène une très jeune actrice, mélange de toutes ces Lolitas carburant avec entrain aux substances illicites  pour mieux oublier le monde factice dans lequel elles évoluent. Et les perdantes ne sont peut être pas celles qui brodent d'affreux coussins roses...
Bref, Kate Atkinson possède un talent ébourrifant, elle nous fait rire, nous émeut, nous fait réfléchir, le tout avec un bel entrain communicatif !
Un recueil qui va évidemment trouver sa place sur l'étagère des indispensables !

On a de la chance de vivre aujourd'hui, Kate Atkinson, traduit de manière pétillante par Isabelle Caron, Editions de Fallois.

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On a de la chance de vivre aujourd'hui

Personne ne m'avait prévenue et la suprise faut d'autant meilleure:  un recueil de nouvelles de Kate Atkinson m'attendait sur la table des nouveautés cet a9782877066952_1_v.jpgprès-midi!!!! Dire que la pluie avait failli me faire rebrousser chemin...

L'opus est mince, 150 pages, mais on ne va pas chipoter...

 

On a de la chance de vivre aujourd'hui, Kate Atkinson, Editions de Fallois, 18 euros.

Le site de l'auteure

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