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meurtres entre soeurs

"Elle ne sait pas qu'il s'agit d'une prophétie."

Une famille recomposée des années 50:  Mo et Pa, Olivia  et Emily, deux demi -soeurs qui après quelques ajustements parviennent  à bien s'entendre . Tout ce bel équilibre va être remis en question à la naissance de Rosie, petite princesse, chouchou de Ma et Po. Sans se concerter, les  fillettes vont tenter d'assassiner celle qui  empoisonne l'existence de toute la  famille. Est-ce  pour cela que , même  adulte, Rosie  n'aura de cesse de ruiner leur existence ?41m07PFEKzL._SL500_AA240_.jpg
Manipulations à gogo, vengeances,  machinations tortueuses sont au rendez-vous dans ce qui commence comme un comédie , scandée  par les  répliques  pince-sans rire de Pa :
"-Je  me fais  beaucoup  de soucis pour les filles,  confie Mo  à Pa  dans la  soirée
-Peut être que tu  aurais dû épouser un médecin."
ou les leitmotives:

"Elles  sont à un âge délicat
Tous les  âges sont délicats, soupire  Pa."

et va peu à peu prendre une tonalité plus sombre mais non dénué d' un humour , acide et réjouissant. On ne s'ennuie pas une minute et on ne lâche pas ce  roman aux allures d'arsenic et vieilles dentelles contemporain.

Une réussite !

Meurtres entre  soeurs (Sisters under the skin) , Willa Marsh (alias  Marcia Willett), traduit de l'anglais parDaniel  Wargny,  editions Autrement, 206 pages réjouissantes.

 

Merci à Clarabel pour le prêt.

 

 

 

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meurtres entre soeurs...en poche

"Elle ne sait pas qu'il s'agit d'une prophétie."

Une famille recomposée des années 50:  Mo et Pa, Olivia  et Emily, deux demi -soeurs qui après quelques ajustements parviennent  à bien s'entendre . Tout ce bel équilibre va être remis en question à la naissance de Rosie, petite princesse, chouchou de Ma et Po. Sans se concerter, les  fillettes vont tenter d'assassiner celle qui  empoisonne l'existence de toute la  famille. Est-ce  pour cela que , même  adulte, Rosie  n'aura de cesse de ruiner leur existence ?51A7nDRil5L._SL500_AA300_.jpg
Manipulations à gogo, vengeances,  machinations tortueuses sont au rendez-vous dans ce qui commence comme un comédie , scandée  par les  répliques  pince-sans rire de Pa :
"-Je  me fais  beaucoup  de soucis pour les filles,  confie Mo  à Pa  dans la  soirée
-Peut être que tu  aurais dû épouser un médecin."
ou les leitmotives:

"Elles  sont à un âge délicat
Tous les  âges sont délicats, soupire  Pa."

et va peu à peu prendre une tonalité plus sombre mais non dénué d' un humour , acide et réjouissant. On ne s'ennuie pas une minute et on ne lâche pas ce  roman aux allures d'arsenic et vieilles dentelles contemporain.

Une réussite !

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Désordre et sentiments

"C'était plus qu'un chagrin, c'était un crève-coeur."

Doté de nombreux clins d'oeil  -dont le titre évidemment- à Jane Austen, Désordres et sentiments est une "fantaisie" sororale que l'on pourrait qualifier de pochade si l'on est de mauvais poil ou de , je cite la quatrième de couv' rédigée par Anna Gavalda elle même, "un moment de complicité joyeuse".
Disons que ces 71 pages, format petit carnet ,destinées aux lecteurs d'un club de lecture se situent quelque part entre les deux.

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La langue oralisée et relâchée,  les nombreux borborygmes ne m'ont pas vraiment gênée, non, ce qui m'a le plus agacée c'est cette volonté de différer indéfiniment l'explication de la situation rocambolesque dans laquelle se sont fourrées deux soeurs en goguette.
Les évocations chaleureuses  et pleines de charme de scènes familiales m'ont davantage convaincue que le récit de cette vengeance un peu lourdingue .
Gavalda patauge parfois dans la facilité (voir pour s'en convaincre la description des amoureux de sa soeurette) et on l'a connue plus en forme. A réserver aux afficionados.

Désordre et sentiments, Anna Gavalda , France Loisirs 2010, offert au début de l'été comme cadeau promotionnel.

L'avis de Laure.

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Dans les yeux des autres

"Elle sent en elle les milliers de feuilles de livres lues et déposées en elle comme un terreau, comme un engrais."


Anna relit ses carnets, revit ses amours et ses désillusions. N'ayant écrit qu'un seul roman, elle a quitté la scène littéraire et ses petits maîtres (dont l'auteure brosse un portrait vachard) et , ce qui faisait sa vie vingt ans auparavant: l'engagement politique .geneviève brisac,soeurs
Démunie, elle loge chez sa sœur Molly qui, même "cabossée" ,continue à militer ,mais par le biais son travail de médecin dans un dispensaire. Entre elles, une relation complexe, des hommes, mais surtout une mère excentrique qui essaie toujours de tirer la couverture à elle, d'attirer l'attention: Méline.
Portrait d'une génération aventurière et pleine de vie, Dans les yeux des autres fait la part belle à l'idéal, l'humour, le tout saupoudré d'un soupçon de mélancolie. On retrouve ici  avec plaisir l'écriture ample et belle de Geneviève Brisac , qui , par son sens de l'observation, comme les romancières anglaises , sait être au plus près du quotidien : "Une urgence vous prend d'être à la maison, de sentir l'odeur de renfermé de la maison, d’ouvrir les fenêtres et le courrier : de désengourdir l'air. On voit certaines personnes qui, des dizaines de kilomètres avant la gare d'arrivée, rangent leurs affaires, remettent leurs vestes, sortent le ticket du métro qui les ramènera chez elles."Nulle mièvrerie dans sa description des rapports humains mais une réelle empathie qui n'exclut pas le regard critique. Un bilan de vie salé-sucré mais un roman enthousiasmant !

Dans les yeux des autres, Geneviève Brisac, Editions de l'Olivier 306 pages constellées de marque-pages.

 

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Meurtres au manoir

"J'ai tout de suite senti que je tuerais pour l'avoir."

Clarissa, jeune célibataire à la vie sentimentale desespérement placée sous le signe de l'échec, a su habilement manoeuvrer pour conquérir le coeur de Thomas, veuf de fraîche date à défaut d'être de première fraîcheur. Mais plus que de l'homme, c'est surtout de son manoir qu'elle est tombée amoureuse. Quant aux deux tantes âgées qui font partie du lot, elles ont l'air de délicieuses chéries et entreprennent  aussitôt de cajoler la nouvelle arrivante.Pourtant Clarissa va bientôt se rendre compte que les vieilles dames ont de bien étranges" petites manies" et que "Les vifs et les morts sont liés les uns aux autres pour l'éternité.". Y aurait-il quelque sorcellerie dans l'air ?willa marsh,marcia willett
Les cent premières pages de ce roman sont un pur délice d'atmosphère délicieusement surannée (l'intrigue se déroule au XXème siècle, mais au coeur de ce paysage de "boisé"menaçant, on se sent quasiment hors du temps) et de manigances féminines. Nous naviguons dans une atmposphère à la croisée d'Arsenic et vieilles dentelles et de L'ile aux trente cercueils* avec un bonheur sans pareil, même si à force de fourberies et de rebondissements, l'intrigue s'essouffle un peu. Mais un livre où les femmes se sortent vite de leur "apathie tisanière"  et font carburer leurs neurones à toute allure pour mieux se jouer des hommes est un bonheur qu'on ne peut se refuser !

Meurtres au manoir, Willa Marsh, (pseudonyme de Marcia Willet), traduiut de l'anglais par Henry Dougier et Emmanuel Dazin, autrement 2012, 275 pages dévorées d'une traite !

*Grosses ficelles et sorcellerie païenne à deux balles, j'assume !:)

Du même auteur: Meurtres entre soeurs

Le journal secret d'Amy Wingate

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Petits meurtres entre voisins

Bizarrement nulle  mention  de nos  chères Desperate Housewifes,  pourtant mises d'habitude à toutes les sauces, à l'instar de notre très chère Jane Austen d'ailleurs.9782207258002.gif
Pourtant tout y est : une communauté chicos dans un village hollandais   où il fait bon vivre  entre gens du même monde, des femmes au foyer ou exerçant vaguement  des métiers pas trop prenant et prestigieux, des maris débordés  de travail,  des enfants qui ont la  bonne idée d'aller à l'école  pour ne pas  trop embêter leurs parents, trop occupés à boire et à flirter.Un peu de sexe  pour pimenter le tout et quelques cadavres qui viennent jeter le trouble et ternir rapidement  ces images trop  bien lêchées.
Saskia Noort reine du polar hollandais ? Que nenni, les personnages sont aussi inconsistants que les magazines dont ils semblent sortis et seuls quelques  vélos  viennent donner un peu de couleur locale. On en vient presque à regretter qu'il y ait aussi peu de  cadavres tant l'action est mollassonne.
Tous les ingrédients avaient été réunis mais la sauce-hollandaise- ne prend pas.

Saskia Noort,  Petits meurtres entre voisins,  déjà paru en 2007 et ressorti  cette année.

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Je ne suis pas Eugénie Grandet

"On ne peut pas toujours être au premier rang de la vie des autres, vois-tu. On a sa propre vie à mener et ce n'est pas facile d'être soi."

Deux oeuvres d'art comme repères dans ce roman :  Eugénie Grandet qu'Alice s'efforce de lire parce que sa soeur aînée, Anne-Louise a décidé de l'emmener visiter l'exposition de Louise Bourgeois, Moi, Eugénie Grandet et la Cerisaie, pièce sur laquelle travaillent Anne-Louise aux costumes et son amoureux Max à la mise en scène. Deux oeuvres d'art sur le thème de la famille qui vont permettre à l'adolescente de se positionner, avec intensité . Quand elle affirme: Je ne suis pas Eugénie Grandet , elle refuse ainsi le destin fané de l'héroïne de Balzac et trouvera aussi sa juste place vis àvis de sa soeur et un peu plus tard d'une grand-mère quasi inconnue et revêche.shaïne cassim,soeurs,eugénie grandet,louise bourgeois
Quant à la Cerisaie, un désatre de dernière minute permettra à Max de revenir sur son passé familial mais aussi de rebondir face à l'adversité.
L'art comme combat mais aussi l'art comme révélateur des luttes intérieures: Alice doit quitter l'exposition de Louise Bourgeois quand elle prend conscience qu'elle pourrait rater sa vie. Un roman troublant et intense , qui souffre peut être d'un défaut de construction mais une écriture qui plonge directement dans l'âme adolescente et la transcrit de manière intense et juste. Un roman qui donne évidemment envie de découvrir le catalogue de l'exposition de Louise Bourgeois.

Je ne suis pas Eugénie Grandet, Shaïne Cassim, Medium de l'Ecole des Loisirs 2011 , 182 pages hérissées de marque -page.

Couverture de Hélène Millot, en parfaite adéquation avec un texte qui évoque aussi beaucoup les tissus.

Je découvre Shaïne Cassim avec ce roman et j'ai bien envie de continuer à la lire...

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Nage libre

"Tu ne connais rien au monde, suppôt de Dieu."

L'eau est son élément. Et ce depuis l'enfance. Rien d'étonnant alors à ce que Philomena, nonobstant (ou à cause d') une série de catastrophes familiales devienne une championne ployant sous les médailles. Las, son quart d'heure de gloire se terminera plus tôt que prévu et la jeune femme devra se réadapter à la terre ferme, non sans difficultés.51GiZoqOEIL._SL500_AA300_.jpg
Des personnages hauts en couleurs auxquels on s'attache immédiatement, une narration tout en ellipses, qui glisse, presque par inadvertance, des informations cruciales pour désamorcer tout pathos, un style à la fois poétique et bourré d'humour (il faut voir comment Philomena s'adresse aux garçons !), comment ne pas craquer pour Nage libre ?
Eprouvant une féroce aversion pour les piscines en général et la natation en particulier, j'ai pourtant adoré chaque ligne de ce roman. La description des compétitions que j'appréhendais un peu est totalement déroutante et splendide. On se prend des coups à l'estomac et au coeur, on a les larmes aux yeux et la seconde d'après on sourit largement, on est happé dans un maëlstrom de sensations et d'émotions et à peine a-t-on fini ce roman qu'on y replonge à nouveau pour y piocher au hasard de petites pépites. Un grand grand coup de coeur !

Nage libre, Nicola Keegan, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Madeleine Nasalik, L'olivier 2010, 424 pages qui ne sentent même pas le chlore.

Merci Cuné !

Amanda, elle aussi séduite !

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Les âmes soeurs...en poche

"Elle pense qu'elle est en train de chercher la bonne position pour vivre, comme on cherche la bonne position pour dormir..."

Parce que , pensant à sa relation à son mari "Elle avait souvent en tête l'image d'un coquillage collé à un rocher, perdant peu à peu ses couleurs d'origine jusqu'à se fondre dans la masse minérale qui l'hébergeait.", parce qu'elle se sent mal à l'aise dans l'entreprise où elle exerce un travail inintéressant  et où on la rejette implicitement car elle est mère de trois jeunes enfants, Emmanuelle va emprunter des chemins de traverse, jouer la femme buissonnière.Toute une journée rien que pour elle. Pour prendre le temps aussi de terminer le livre qu'elle a commencé la veille .9782757821701.jpg
Alternant passages du roman lu ,mettant en scène une photographe, et pensées d'Emmanuelle, le récit va peu à peu fondre les trajectoires des deux femmes et réveiller un passé soigneusement enfoui.
Mères abandonnantes ou trop tôt disparues, amitiés féminines où puiser du réconfort et un peu d'énergie pour continuer à vivre, seront évoquées avec tendresse au fil de cette journée où les hommes se tiendront en lisière.
Un roman parfois maladroit, parfois trop léger mais qui recèle aussi de petites merveilles qu'il faudre prendre le temps de savourer.

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Pieds nus sur les limaces

"Je voudrais un nouveau cerveau. Celui-là me fait trop mal. Il ya trop de bruit dedans."

La folie rôde autour du "château" incomplet qu'occupent deux soeurs : Clara, l'aînée ,qui a dû s'improviser mère de la seconde, Lily, qu'une mauvaise oxygénation du cerveau à la naissance a rendu pour le moins étrange. En effet, elle dépèce les animaux qui passent à sa portée et ne possède pas d'inhibitions, s'offrant sans barguigner aux hommes , y compris au mari de sa soeur.9782757820797.gif
La canicule rend l'atmopshère encore plus étouffante et la tension monte...
Attirée par un titre accrocheur et une couverture lumineuse, j'ai plongé dans un univers à l'écriture parfois heurtée, faisant cohabiter les registres de langue,  tout comme la tendresse qui unit les soeurs côtoie l'exaspération portée à son comble. Le malaise est persistant et efficace mais certaines scènes, à la fin,  tenant plus du grand-guignol qu'autre chose viennent casser et le rythme et la vraisemblance. Dommage.

Pieds nus sur les limaces, Fabienne Berthaud,  Points seuil  2010, 158 pages qui créent le malaise.

 

 

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