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31/03/2015

Mars et les femmes

Sans que cela soit volontaire, Mars aura été marqué pour moi par des portraits de femmes fortes, libres et plutôt heureuses. Cela change agréablement !

Commençons par States of Grace. Grace dirige d'une main à la fois ferme et sensible un foyer pour jeunes en difficultés. Une nouvelle venue va la renvoyer face à ses propres failles.
J'y allais vraiment à reculons, l'impression de faire des heures sup' en quelque sorte. mais on ressort de là gonflé à bloc et plein d'optimisme. Le compagnon de Grace est juste parfait , acceptant son côté féminin, ses propres fêlures et ne souffrant même pas d'être le subordonné de sa copine.un vrai bol d'air !

Deux films ensuite sur l’après seconde guerre mondiale.  Tout d’abord, The Phoenix, histoire d’une femme juive, ayant miraculeusement échappé à la mort dans un camp, et qui,  défigurée, subit une opération de chirurgie reconstructrice.
Pour reconquérir son mari (le traître qui l’a dénoncée) elle se prête à sa macabre mise en scène : comme il lui trouve une ressemblance avec sa défunte épouse ( !), elle endossera l’identité de celle qu’il croit morte pour toucher l’héritage. Jouant de l’opposition ombres et lumières, le réalisateur emprunte les codes du mélodrame  mais montre aussi les réajustements de la société allemande après la guerre.
Beaucoup moins de pathos dans le magnifique Ida, se déroulant cette fois en Pologne dans les années 60. Une jeune fille, à la veille de prendre le voile, découvre par sa  tante qu’elle va devenir une « nonne juive ».
Les deux femmes, vont donc partir à la recherche de la tombe des parents d’Ida, s’épaulant l’une l’autre pour aller au bout de cette quête d’un passé toujours affleurant. Pas de jugement, pas d’explications superflues, le réalisateur fait confiance à l’intelligence et à la sensibilité du spectateur pour combler les pointillés. L’image est magnifique, les paroles rares et Ida trace sa route, imperturbable et lumineuse. Un film magnifique et prenant.

My sweet pepper land, enfin, western improbable se déroulant au Kurdistan, où la violence le dispute à l’humour noir. On y voit la naissance d’un amour peu banal entre l’institutrice qui a volontairement choisi d’enseigner dans cette contrée reculée où elle n’est pas la bienvenue et le policier, ancien combattant, qui vient troubler la quiétude du « parrain » local. A noter que tous deux fuient une famille pour le moins envahissante…MY+SWEET+PEPPER+LAND+PHOTO1.JPG
Si l’actrice iranienne Golshifteh Faharani est très elle, son jeu emprunte parfois un peu trop à l’expressionnisme mais bon… quant à Korkmaz Arsla, son faux air de Stephan Eicher et son petit sourire le rendent parfaitement craquant…