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Rechercher : J'ai toujours ton coeur avec moi

J'ai vendu ma bagnole à un polonais

"à force de se le faire ressasser, elle en était venue à ne plus avoir d'imagination, justement. les paroles des autres  occupaient toute la place."

pierre gagnon

Même si ce n'est indiqué nulle part, Pierre Gagnon , le québécois auteur du roman Mon vieux et moi, nous livre ici un recueil de nouvelles. Treize textes, parfois très courts, mettant souvent en scène des personnages un peu fêlés*, considérés avec tendresse. Des anecdotes dont toute la saveur vaut par la langue de Gagnon, qui font plaisir à lire mais auxquelles il manque un peu de profondeur. Aussi vite lu qu'oublié mais un joli moment de lecture tout de même.

 

Merci Sylvie !

 

 

*Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière. Michel Audiard.

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04/07/2012 | Lien permanent

”j'ai un emploi du temps assez restreint le matin, je dors.”

Ouvrir Tout le monde est infidèle c'est se faufiler discrètement dans la pièce où eurent lieu les  entretiens entre Françoise Sagan et André Halimi, entendre leurs voix si caractéristiques ,comme s 'ils étaient là à deux pas de nous...
Juste une centaine de pages, qui patinent un peu au démarrage le temps  que  chacun trouve ses marques mais qui ensuite pétillent  et nous livrent un portrait souriant de l'auteur de  Bonjour tristesse.
Rien qu'une centaine de pages mais si denses, si riches,  qu'arrivé à la  fin, on se trouve tout bête et tout déçu de ne pas en avoir plus.51DQdUyCqSL._SL500_AA240_.jpg
Sagan qui tient beaucoup à  sa réputation de dilettante, par souci  de ne pas casser  les pieds comme tous ces gens  qui parlent  si sérieusement  de  leur travail, Sagan qui surprend  en affirmant : "Oh moi, dès que je vais à la campagne  après Paris au printemps, je me  roule dans le foin et j'ai l'air  d'une  imbécile, je me jette dans la  prairie, je  respire l'herbe, je fais l'idiote...Ridicule...  Il faut dire, il va falloir  que   j'arrête avec l'âge venant ! " ce qui nous la  rend d'autant plus sympathique, et juste après ajoute:  "Je n'aime pas tellement l'eau, ce n'est pas mon élément(...) je ne suis pas quelqu'un à  eau, d'aucune manière (rires)."
Légère et drôle donc, mais aussi très consciente de ses capacités :Dostoïevsky, Proust "...eux ont du génie, moi j'ai du talent voilà!", se reconnaissant douée pour l'écriture mais ne pensant pas "arriver à cette force de percussion", sans doute car "En fait, il faut être ,je crois,  très malheureux pour écrire. Je  ne suis pas  quelqu'un de malheureux, la  vie m'amuse  trop." Néanmoins , l'entretien se clôt sur une note mélancolique, à la fois drôle est désespérée, à l'image de Françoise Sagan.
Un texte charmant ( au sens propre du terme) qui éclaire  d'une manière très intéressante celle qui  est de nouveau sous les feux de l'actualité après avoir fait la une des journaux de son vivant.

Tout le monde est infidèle. Françoise Sagan. Entretiens avec André Halimi. Le Cherche Midi.

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”La chair est triste , hélas, et j'ai lu tous les livres...”

whoIl est terrible le cri silencieux, forcément silencieux ,de lalectrice anonyme compulsive rôdant dans une librairie comme une louveefflanquée à la recherche de bouq-uins pour assouvir sa faim !
Tournéevertueuse au rayon des livres de poche, histoire de se mettre enbouche: déjà lus, trop gros, trop minces, pasappétisssants,faisandés...Bouffée  d'espoir : le dernier livred'esther Freud devait sortir en poche ce mois-ci. Reporté sinedie. La lectrice anonyme compulsive convulse mentalementaux pieds de sa libraire péférée mais fait bonne figure.
Virée encatastrophe aux grands formats. Tiens une nouveauté. Trop cher. Jasper Ffordement que celivre sortira bientôt en poche car la série s'essouffle et ne vaut pasque mon banquier collapse.
La LAL ne s'avère pas  d'ungrand secours: les livres ne sont pas dispos et la Lectricecompulsive n'est pas  en humeur d'attendre, le manque gagnedu terrain: elle veut palper, flairer, goûter tout de suite etemmener dare dare sa proie dans sa tanière.
Inutile d'évoquer la hauteur de sa PAL. Inutile de montrer les rayons bourrés de bouquins : c'est définitif:
IL N'Y A RIEN A LIRE !
Fuyez , bonnes gens, ôtez-vous de  son chemin car rien n'est pire qu'une lectrice anonyme compulsive en manque !

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#PasseMoiLeChampagneJ'AiUnChatDansLaGorge #NetGalleyFrance

"Bernard Arnault c'est le A de LVMH."

Les revoilà, encore plus riches, encore plus déconnectés de la réalité, la langue encore plus acérée et peut être encore plus drôles: les gens du monde de la mode, dont certains travers sont certes spécifiques, mais dont les réflexions, glanées par Loïc Prigent, pourraient très bien concerner d'autres milieux.loïc prigent
On sourit, on rit franchement, on grince des dents parfois devant tant d'arrogance décomplexée mais on surligne à tour de bras ces réflexions dont on ne sait parfois si c'est elles sont l'expression d'une méchanceté assumée ou d'une bêtise irrémédiable.

un petit florilège: "Je suis un fou de la santé. Je fais de la respiration jusqu'à six heures par jour quand je peux."

"Elle est passionnante comme la photocopie d'une feuille blanche."

"C'est quoi sa formation ?
- Piston +4."

"Me regarde pas j'ai mon mauvais profil aujourd'hui."

"Je déteste les fleurs. Envoie moi un sac à la place."

 

"Elle est de quelle origine ?
- Conne."

"J'étais à un mariage où personne n'allait à la gym c'était affreux."

"Pour être heureux il faut jamais penser. Elle est hyper heureuse."

"J'ai deux rendez-vous dont deux ennuyeux."

Grasset 2019

Du même auteur : clic.

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19/11/2019 | Lien permanent

Passe-moi le champagne, j'ai un chat dans la gorge...en poche

"Bernard Arnault c'est le A de LVMH."

Les revoilà, encore plus riches, encore plus déconnectés de la réalité, la langue encore plus acérée et peut être encore plus drôles: les gens du monde de la mode, dont certains travers sont certes spécifiques, mais dont les réflexions, glanées par Loïc Prigent, pourraient très bien concerner d'autres milieux.
On sourit, on rit franchement, on grince des dents parfois devant tant d'arrogance décomplexée mais on surligne à tour de bras ces réflexions dont on ne sait parfois si c'est elles sont l'expression d'une méchanceté assumée ou d'une bêtise irrémédiable.41dN4CI+baL._SX195_.jpg

un petit florilège: "Je suis un fou de la santé. Je fais de la respiration jusqu'à six heures par jour quand je peux."

"Elle est passionnante comme la photocopie d'une feuille blanche."

"C'est quoi sa formation ?
- Piston +4."

"Me regarde pas j'ai mon mauvais profil aujourd'hui."

"Je déteste les fleurs. Envoie moi un sac à la place."

 

"Elle est de quelle origine ?
- Conne."

"J'étais à un mariage où personne n'allait à la gym c'était affreux."

"Pour être heureux il faut jamais penser. Elle est hyper heureuse."

"J'ai deux rendez-vous dont deux ennuyeux."

 

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Ce que j'ai vu et pourquoi j'ai menti

Même si Judy Blundell excelle à nous plonger dans l'atmosphère des films en noir et blanc, à force de vouloir terminer chaque chapitre sur un suspense ,le récit perd toute crédibilité. On a parfois l'impression que l'auteure veut nous glisser à l'oreille: "Admirez mon savoir-faire." et du coup, je suis allée droit à l'abandon. Tant pis.51JMLs-0esL._SL500_AA240_.jpg

L'avis plus enthousiaste de Clarabel.

Ce que j'ai vu et pourquoi j'ai menti, Judy Blundell, Gallimard jeunesse, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cécile Dutheil de la Rochère, 277 pages.

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”J'ai aperçu la duchesse dans le jardin. Elle a l'air tout à fait normale”

Dans la famille des extravagantes soeurs Mitford,* je demande la dernière en vie: Deborah Devonshire qui nous présente Les  humeurs d'une châtelaine.
Ceschroniques qui parlent de son enfance si  particulière , de sa vie, de sesrencontres,des emballages (on  se croirait dans un sketch de Desproges !) , de la chasse au renard (ou aux enfants),des animaux, des plantes, sont à déguster dans une solitude absolue sivous ne voulez pas passer pour une folle comme moi qui ai hoqueté derire en dévorant ce  recueil ,hélas trop court .
Avecun humour délicieux, l'auteure nous fait partager sa vie  et sespensées. Elle élève des poules, les nourrit en robe de soirée et lesutilise ,vivantes, en décoration de table. Pendant la 2nde guerremondiale,  devant quitter la petite île sur laquelle ellehabitait, elle part avec chiens, chèvre et bagages,  pourl'Oxfordshire et nous raconte avec le plus grand naturel son épopée enbateau, train et taxi,concluant son Odyssée dans un jardin rempli deroses:"Au bout de deux heures,il n'y avait plus rien à tailler avanttrès longtemps. Tous les propriétaires de chèvres et de jardinsme comprendront".510DxH3vuAL
La duchesse apprécie ceux qui  s'adressent àtous de la même manière,sans faire de distinction sociale,gageons qu'elle fait partie de ceux-là, car elle discute sans chichisavec tous les ouvriers qui restaurent le  Versailles anglais dontelle a hérité mais brocarde les consultants de tout poil.
Pourelle le luxe consiste en "un feu de cheminée, un quart d'hectare et unedemi-vache"  et si quelques jours aprèsla  publication d'un billet dont je vous laisse deviner le contenu, elle reçoit un scalpel anonyme par la poste , elle déclare: " aveclui le bonheur est dans la maison".
Saluons au passage la traduction etla  présentation  de Jean-Noël Liaut qui a su nous fairepartager toute la sympathie que visiblement Deborah Devonshire lui a inspirée.
Jepourrais multiplier à l'envie les citations mais ce billet fait déjàoffense à ma volonté affichée de briéveté, donc précipitez-vous sur celivre et régalez-vous !

*Du coup, je viens de  commander ceci :515JKRKJ24L

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J'ai craqué !

9782877065993Merci d'abord pour vos témoignages de sympathie, ça fait chaud aucoeur surtout qu'ici, l'été est bien fini (Non, non, nous n'avons pasrallumé le chauffage ! De toutes façons, vu les travaux , c'estimpossible...).
Je peux bien recevoir vos messages mais pas en envoyer...ça progresse...
Cen'est donc pas mon modem qui m'a fait craquer (il est bien moche maison s'en fiche) mais 1/le temps pourri et 2/la fermeture de lamédiathèque depuis trois longues semaines (je sais tout le monde a ledroit de prendre des vacances, Laure (j'en profite pour te souhaiterune bonne fête en retard, désolée !) mais mes réserves ont vite fonduau soleil de la canicule (c'était quand déjà ?)).
Entre deux"draches" (averses soudaines et de grande intensité), on se croiraitpresque en Afrique,  Silo, si ce n'est les températures qui nesont pas à la hauteur, j'ai donc fait une orgie de magazines sous leprétexte de voir ce qu'allait donner la rentrée littéraire.
Bof,rien de bien passionnant, mon banquier peut se rassurer.J'attendraipeut être la sortie en poche du nouvel Agnès Desarthe même si cesprécédents romans ne m'avaient pas totalement convaincue.Je vais gArdermes petits sous pour le nouveau Atkinson , dont personne ne parle dansles critiques que j'ai lues et dont rien que le titre me réjouit: Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux. C'est bizarre, ça me rappelle quelque chose...

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Bilan du mois

Deux films , très différents par l'esprit mais avec des avis extrêmement mitigés:

*Paulette,  mamie indigne qui, après avoir connu des jours meilleurs, va tirer son épingle du jeu en montant un commerce de space cakes dans une cité craignos. La gouaille de Bernadette Laffont ne parvient pas à contrebalancer le climat nauséabond créé par toutes les insultes racistes  que son 20395900.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgpersonnage balance toutes les trois minutes.

*Dans le genre, on les arnaque ou on les vole pour survivre, en plus trash mais shameless-saison-1.jpgnettement plus réjouissant , je préfère largement la série Shameless. Au moins, il y est question de solidarité familiale, au moins au sein des enfants, et ce toutes couleurs confondues.

 

 

*Grand central. Si j'ai aimé la présentation quasi clinique du travail dans la centrale, s'opposant aux grandes tablées chaleureuses et fraternelles des ouvriers après le boulot, je n'ai pas cru une seconde à l'histoire (d’amour ? de sexe ? ) entre les deux personnages principaux. Adam , torse nu et Eve en mini short ont beau se balader dans des décors champêtres, tout ceci reste engoncé et il manque à Léa Seydoux en particulier toute la folie qui faisait la grâce d'une Béatrice Dalle dans 37,2° le matin par exemple.à trop vouloir trop contrôler, on ne laisse rien passer, ni sentiment, ni aspect charnel.20534616_20130702111026946.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg
Dans un genre beaucoup plus réussi, on pourra toujours relire le roman dont se sont largement inspiré les scénaristes( clic ).
 Ps:Olivier Gourmet est comme d’habitude parfait dans un rôle d'ouvrier leader au bout du rouleau.

 

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Coeurs brisés

"Le vent noir qui souffle dans notre imaginaire."

Comme le souligne Rosetta Loy dans sa préface, les contes de fées sont parfois rassurants mais aussi parfois fort cruels, d'une "cruauté nue et crue." C'est pourquoi elle a adopté ce genre littéraire pour raconter deux faits réels, d'une violence absolue, qui se sont déroulés dans des lieux qui lui étaient familiers, en Italie.rosetta loy,cruautés,barbaries ordinaires,contes de fées sanglants
Pas de suspense, le lecteur connaît d'emblée les victimes et les coupables mais toute la force de ces deux récits très courts tient dans le style de l'auteure: sans sensationnalisme, elle décortique minutieusement les actes et rattache aux figures maléfiques des contes les protagonistes de ces faits divers , des gens que nous aurions pu côtoyer, qui auraient pu être nos voisins, nos enfants...Une efficacité redoutable en 81 pages qui balaient d'un revers de main bien des romans policiers. Un choc littéraire , une auteure dont j'ai déjà envie de poursuivre la découverte.

Coeurs brisés , Rosetta Loy, Le petit mercure 2010traduit de l'italien par Françoise Brun, 5 euros. A glisser immédiatement dans vos Pal.rosetta loy,cruautés,barbaries ordinaires,contes de fées sanglants

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