Rechercher : Lettre à Helga
Tag à tag
Vu chez Cuné, Amanda et Fashion, un tag qu'on prend plaisir à compléter...
Un plaisir des yeux ?
Les Van Gogh à Amsterdam, un vrai choc.
Une balade,un repas, avec des amis que l'on n'a pas vus depuis longtemps.
Un plaisir d'enfance ?
Aller chercher un volume de la série "Fantômette" chaque dimanche matin à la maison de la presse.
Un plaisir odorant ?
L'odeur de foin dans la fourrure de mon chat.
Un plaisir égoïste ?
Etre seule à la maison.
Un plaisir de l'oreille ?
Massacrer du Kate Bush dans la voiture, (et danser en même temps , tant qu'à faire( oui ,la folle qui gesticule dans sa voiture c'est moi!)
Un plaisir charnel ?
Top secret.
Un plaisir inconnu ?
Une thalasso
Un plaisir du goût ?
Découvrir une nouveauté et être transportée.
Un plaisir anachronique ?
Lire de la poésie ?
Un plaisir qui ne coûte rien ?
Marcher pieds nus dans l'herbe.
Un plaisir hors de prix ?
Découvrir l'Islande.
Un plaisir défendu ?
Dire ce que l'on pense...
Un plaisir à venir ?
Installer ma méridienne dans la cuisine (vint-cinq ans que j'attends ce moment !)
Un plaisir du toucher ?
Masser (mon homme, mon chien, mon chat( les autres fuient) )ou me faire masser.
Un plaisir de l'esprit ?
L'humour british
Un plaisir narcissique ?
Et éphémère : la sortie de chez le coiffeur (quand c'est réussi !:))
Un plaisir simple ?
Prendre le thé dans mon jardin.
Prend la suite qui veut...
03/05/2009 | Lien permanent | Commentaires (22)
de Gaulle à la plage
Flanqué de son fidèle Lebornec, de son dadais de fils, de son chien Wehrmacht"le rejeton du chien-loup d'Hitler", sous la surveillance de son infatigable tricoteuse de femme, le général de Gaulle part se ressourcer en 1956 sur une plage bretonne.
Le short remonté façon Obélix, découvrant les joies des tongs qui flip-floppent joyeusement, Jean-Yves Ferri l'imagine dirigeant-impérieux-le ballet des vagues ou faisant la bringue avec ce galopin de Churchill.
C'est gentiment irrévérencieux, très drôle, décalé et lisant le strip où de Gaulle craint de se faire taper sur les doigts par "tante Yvonne" quand il montre un tant soit peu d'intérêt pour une belle naïade blonde, on ne peut s'empêcher de penser à un autre ex-président de la République placé récemment dans la même situation mais cette fois sous l'oeil des caméras de télévision...
La 4ème de couverture, façon "Martine " est elle aussi tout à fait réjouissante et l'on ne peut que regretter que "De Gaulle passe à l'Olympia " ou "La revanche de Pompidou" ne restent que des titres fictifs.
L'avis du Génépi et l'argousier qui vous enverra vers plein d'autres lecteurs tout aussi conquis.
03/07/2009 | Lien permanent | Commentaires (9)
La bouffe est chouette à Fatchakulla
Bienvenue à Fatchakulla, petit comté tranquille , entouré de marécages brumeux à souhait. Comme il ne se passe rien, ou presque, on y boit sec, on chasse ,on pêche et on chouchoute des matous un peu hors-normes : "Quant à l'heureux propriétaire de cet être hors pair, un chat à six doigts, à grosse tête,atteint de strabisme, il pouvait compter sur toute une vie de félicité." Alors quand " le plus fieffé salaud du canton de Fatchakulla", j'ai nommé Oren Jake Purvis qu'on soupçonnait de faire disparaître certains de ces matous -entre autres forfaits - est retrouvé mort , il ne s'est pas trouvé grand monde pour le pleurer.
Mais les victimes s'accumulent, éparpillées un peu partout , façon puzzle, comme aurait dit Audiard, et les esprits s'échauffent, d'autant plus que certains morceaux sont portés manquants...
La bouffe est chouette à Fatchakulla est un divertissement très réussi, à la croisée du Lézard lubrique de Melancholy cove et de Fantasia chez les ploucs.On y sourit, on y frissonne et très souvent en le lisant me sont venues des images tirées des Mystères de l'Ouest (la série ,pas le film, grandguignolesque et boursouflé), pour ce qui concernait l'élucidation du mystère...
Un grand merci à Cuné !
Ned Crabb, La bouffe est chouette à Fatchakulla, Folio policier, 267 pages , seulement !
03/08/2009 | Lien permanent | Commentaires (14)
Un soir, à la maison
"Je t'entends déjà te plaindre que j'ai mis chez toi un foutu bordel."
Mais à quoi pensent les profs quand ils demandent de raconter Un soir à la maison ? Se rendent-ils compte du fossé qui existe entre les images d'Epinal toutes roses et jolies, tranquilles,banales pour tout dire, et la réalité, beacoup plus crue que vivent -parfois- leurs élèves ? Ces derniers, pas dupes, vont s'employer à travestir leur quotidien pour mieux répondre aux attentes implicites du correcteur et ne pas dévoiler ce qu'ils sentent- confusément ou pas- ne pas être la norme...
Ce décalage c'est justement l'interstice dans lequel se coule Annie Saumont pour mieux souligner les dysfonctionnements qui existent dans la vie de ces personnages qui pourraient être nos voisins ou nous mêmes. Ainsi cette femme qui s'obstine à mettre six bols à table le matin , ou celle qui cale le biberon de son "bébé de rêve," sitôt conçu déjà plus désiré, "entre un exemplaire de La divine comédie et un manuel des bonnes manières, une cordelette fixant le tout", petites vies assassinées en douce, en passant...
ça grince, ça tire, ça fait mal ces récits ou ces dialogues qui semblent pris sur le vif ,comme ce goujat au restaurant qui fait les questions et les réponses et s'étonne que son invitée ne mange pas, (vu ce qu'il lui balance pas étonnant qu'elle ait du mal à avaler!). Alors oui, c'est noir, c'est sans espoir, ça tord le coeur, parfois c'est un peu raté aussi car trop prévisible mais il n'en reste pas moins que la langue, tordue, triturée, maltraitée par Annie Saumont ça décape !
Un soir, à la maison, Annie saumont, Pocket juillet 2009, 154 pages qui mettent le bordel ! 5 euros.
05/08/2009 | Lien permanent | Commentaires (17)
Bienvenue à Cedar Hole !
Soit deux garçons que tout semble opposer et qui vivent aux Etats-Unis, dans une petite ville dont le grand événement annuel est le concours de tondeuses à gazon. C'est dire si leur existence est palpitante.
D'un côté, Francis, seul garçon d'une tribu de neuf amazones féroces qui sont paraît-il ses soeurs mais que l'affection ne semble pas étouffer. De l'autre, Robert, l'élève modèle dont la principale activité est d'adorer la ville de Cedar Hole. Le destin va s'amuser à mélanger les cartes , pour le plus grand plaisir du lecteur.
J'ai d'abord été agacée par l'attitude de Robert, assez typique de ce que l'on peut voir dans certains films américains. Heureusement des personnages nettement plus pittoresques viennent rapidement lui voler la vedette !
Stephanie Doyon dans Les tondeuses à gazon s'amuse avec les clichés américains (le self made man, entre autres) pour mieux les battre en brèche et a le chic pour brosser des portraits à la fois chaleureux et drôles.
Si vous voulez savoir comment on peut torturer une bibliothécaire par bureau interposé, lisez ce livre !
L'avis de Cuné.
19/06/2008 | Lien permanent | Commentaires (5)
Tout à l'ego
Pour faire plaisir à Anne !
Règlement du tag de Servanne :
* Donner le lien de la personne qui vous tague , c'est fait !
* Préciser le règlement sur votre blog
* Répondre aux dix questions que voici :
1/ Le trait principal de mon caractère : je suis la reine des chiantes (c'est pas moi qui le dit...)
2/ La qualité que je désire chez les hommes : qu'ils me fassent à manger !
3/ La qualité que je préfère chez les femmes : la fidélité
4/ Mon principal défaut : l'intransigeance (en vieillissant, ça s'arrange...)
5/ Ma principale qualité : la pugnacité
6/ Mon occupation préférée : disposer de grandes plages de temps libres à ma guise...
7/ Un plat qui me met l'eau à la bouche : un chou à la crème pâtissière avec le dessus caramélisé.(Un salambo , rien que le nom me plaît d'office)
8/ Mes mots favoris : ceux qui sont dans mes livres préférés
9/ Ce que je déteste par dessus tout : attendre (mais je me soigne !!)
10/ Un rêve : arrêter de bosser.
* Taguer 6 autres personnes en mettant leurs liens à la fin du billet
Tous ceux qui voudront !
16/03/2008 | Lien permanent | Commentaires (14)
Initiation à la poésie
Mes 66 plus belles poésies , anthologie parue chez Gallimard jeunesse, regroupe des poèmes d'auteurs classiques (dont Desnos, mon chouchou) ou contemporains (comme Roubaud que j'aime beaucoup aussi). Beaucoup d'humour et de tendresse , en particulier avec "J'aime l'âne" de Francis Jammes, poème que je ne savais pas aussi long car il est toujours présenté tronqué, grâce aux texte bien sûr mais aussi grâce aux illustrations particulièrement réussies. Il me semble que Gallimard a opéré une sélection parmi sa collection jeunesse consacrée à un auteur en particulier, qui est aussi réussie.
Dommage que le lecteur ne puisse attribuer un nom aux illustrations, l'éditeur ayant choisi de lister les illustrateurs à la fin sans préciser qui a fait quoi. Une mention particulière à l'auteur des dessins plein d'humour des fables del a Fontaine : la tortue menant la course en trottinette tandis que le lièvre s'échine à la rattraper sur son vélo , ou bien encore la fourmi en peignoir tenant en laisse un roquet hargneux revisitent avec originalité des texte hyperconnus. Un régal !
Un petit poème pour la route :
"La souris
Merci chère souris
d'avoir abandonné
le fouillis du grenier
pour la douce chaleur
de mon ordinateur
Ainsi tous mes papiers
ne sont plus grignotés
et je peux voyager
dans les mots et cliquer
sans souci ô souris"
Joël Sadeler Les animaux font leur cirque
14/03/2008 | Lien permanent | Commentaires (6)
Sixties à la campagne
En une quarantaine de vignettes, Bruno Roza évoque dans Leçons de choses toute une époque révolue, celle des années 60 .
Consacrés à tout un bric-à -brac hétéroclite ,( le presse-purée, les bocaux, les lapins...), ces textes courts restituent la saveur d'une enfance où dominent les figures parentales et surtout celle de la grand-mère , par rapport à la masse indifférenciée des enfants de la famille. Des saynètes mettent également en scène les moments phares de l'enfance (la vaccination, chez le coiffeur...), les peurs générées par les germes des pommes de terre à la cave ou l'escalier sombre et ambivalent...
On ne peut que penser bien évidemment à Philippe Delerm,mais là où les textes de Delerm ont la beauté mais aussi la fragilité d'une bulle de savon, la force de ceux de Roza réside dans cette langue charnue et comme inspirée directement par ces auteurs des livres de lecture de l'époque.
A lire comme on feuillèterait un album de famille...
L'avis de Katell qui a en a fait un livre voyageur pour mon plus grand plaisir
10/03/2008 | Lien permanent | Commentaires (8)
Avis à la population
Il pleut, il fait froid, chouette , on va pouvoir se mettre au coin du feu pour déguster le nouveau Katherine Pancol qui vient tout juste de sortir !
Suite des yeux jaunes des crocrodiles, La valse lente des tortues va se danser dans chaque bonne librairie.
le site de l'auteure
28/02/2008 | Lien permanent | Commentaires (14)
Livre à part
Catherine Ternynck, dans sontrès beau texte,Chambre à part, nousconvie à une mise en mots de sa pratique de psychanalyste. Nuldiscours théorique, nul voyeurisme mais une écriture au plus près duressenti, des émotions.
Dèsla montée de l'escalier, dès l'entrée dans la Chambre, cette Chambre,si vivante , si réceptive et si bien transcrite par la plume del'auteure, le dialogue s'engage.Nécessité pourtant pour l'analyste dese tourner parfois, pour une respiration, vers l'extérieur: unmystérieux chat blanc qui passe, voire accompagne les visiteurs ou plusle souvent l'Arbre qui est "au dehors, le tiers sans lequel dans laChambre, il n'y aurait pas d'échange, de rencontre possible."
Lelecteur glane au fur et à mesure des réflexions dans ces fragments comme autant delumignons susceptibles d'éclairer son chemin : "Onne peut imaginer le nombre de gens qui vivent mal logés eneux-mêmes. certains n'ont pas su prendre soin du lieu.D'autres n'ont jamais imaginé qu'on pouvait être bien chez soi et sesont accomodés. Il faut dire que la tolérance des hommes aux espaces insalubres est extrême, déconcertante.".Ou bien encore: "Le monde irait-il mieux si l'on renonçaità vouloir le faire parler? Si l'on acceptait, de temps en temps, de leprendre dans ses bras et de le bercer en silence? ".Et c'est ce que chacun des visiteurs vient peut être chercher dans laChambre...
Une écriture charnelle et puissante à laquelle on ne peut rester indifférent. Une très belle rencontre.
Catherine Ternynck - Chambre à part (dans le cabinet du psychiatre)
Ed. Desclée de Brouwer "Littérature ouverte"
Déjà vendu dans le Nord-Pas-de-Calais, sortie nationale en Mars 2008
Merci à Cuné pour cette découverte qui va m'accompagner longtemps.
29/01/2008 | Lien permanent | Commentaires (16)