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Rechercher : Trois fois la fin du monde

Le sac des filles

Camille l'a chanté, on peut en voir le contenu ici et aussi dans le livre de Marie Desplechin qui vient de sortir en poche :Le sac à main.9782757801741
L'auteureconsacre donc un texte à chacun des éléments clasiques ou incongrusconstituant le contenu du sac de son héroïne mais , bien qu'adorant lessacs  , je n'ai pas été convaincue.  Encore moins par la finqui me paraît fort peu originale et quelque peu télescopée....
Laissons donc le mot de la fin à Alexandre Vialatte: "Lesac à main contient de tout, plus un bas de rechange, des ballerinespour conduire, un parapluie Tom Pouce, le noir, le vert et la poudrecompacte, une petite lampe pour fouiller dans le sac, des choses quibrillent parce qu'elles sont dorées, un capuchon en plastiquetransparent et la lettre qu'on cherchait partout depuis trois semaines.Il y aussi , sous un mouchoir, une grosse paire de souliers demontagne. On ne s'expliquerait pas autrement la dimension des sacs àmain." in Dernières nouvelles de l'homme

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Le goûter du lion

"Mais elle m'a fait comprendre qu'accepter la mort, c'était aussi accepter son désir de vivre, de vivre le plus longtemps possible. Cela  a été une véritable révélation pour moi. "

Shizuko, trente -trois ans, se rend sur l’île aux citrons dans un établissement où tout est fait pour adoucir la fin de vie des pensionnaires. Dans un environnement naturel à la beauté exceptionnelle, aidée par un petite chienne qui se prend d'affection pour elle, entourée par un personnel attentif , la jeune femme, dont l'affaiblissement est rendu de manière délicate, va pouvoir se préparer à mourir avec sérénité.ito ogawa
Sur un sujet éminemment périlleux, Ito Ogawa, dans un style fluide , à l'émotion contenue, parvient à nous donner envie de nous rendre sur cette île quand le moment sera venu.

Traduit du japonais par Déborah Pierret-Watanabe

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Pour te réconforter : un théorbe ou une tortue géante ?

Ne pas se fier au titre: De la maladie n'est pas un textedoloriste . Ni essai ni recueil d'anecdotes, c'est un livre bourréd'humour et d'amour de la nature où Virginia Woolf évoque cetteexpérience incommunicable qu'est la maladie.
Pour elle,  êtremalade  est l'occasion d'expérimenter quasi philosophiquement uneautre vision du monde , des autres, voire de la poésie.9782743616373
"Pour notrepart, nous sommes condamnés à nous tortiller tout le temps que nousrestons accrochés au bout de l'hameçon de la  vie" et notre seulrecours est de nous en remettre à la nature et à la poésie.
Letexte coule ,fluide et lumineux, adaptant sa forme au thème abordé etl'on  en arrive trop vite et trop brutalement à la fin ...

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Femme très belle rech. homme falot

Dans le jeu test inédit qu'elle propose en fin de Un couple ordinaire, Isabelle Minière recommande ,quel que soit le résultat obtenu(négatif, forcément négatif !), d'offrir à  tout le monde sonpropre ouvrage. Certes. Mais il  faut néanmoins s'assurer que lesrécipiendaires aient suffisamment d'humour ou manquent de lucidité aucas où ils seraient susceptibles de s'identifier au couple mis en scènedans ce roman !
Pas de quartier ! On suit en riant ( parfois jaune )l'analyse sans concession des rapports de pouvoir entre cet homme tropgentil qui rêve de douceur et de tendresse et cette très belle femmequi régente tout et tout le monde sous de faux airs conventionnels.9782253118664
Finalement ce héros malgré lui trouvera le salut grâce à l'ouvrage de Plutarque Le vice et la vertu ...
Unroman au style acéré où pour une fois la femme n'a pas le beau rôle etqui en plus incite à découvrir un autre livre, tout ce que j'aime !

La critique de Clarabel

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Le royaume des mots

Chacun de nous a une histoire, voilà ce qu'affirme Vida Winter,écrivaine prolifique qui entretient avec la vérité des relationscomplexes...Pourtant, à la fin de sa vie, elle  se choisit unebiographe, Margaret Lea, afin de ne plus esquiver Le treizième conte, récit qui donne son titre au roman et qui est la clé de toute sa vie.
Apartir de  là, nous sommes emportés dans un monde qui ressemble àcelui des soeurs Brontë, un univers plein de livres et de bibliothèquesauxquels se raccrocher , plein de péripéties amenées sans tambour nitrompettes, un monde dans lequel nous nous glissons avec délices commedans un bain bien chaud...9782259205443
Dans ce roman dense mais pas touffu, ilest aussi beaucoup question de passage entre deux univers, celui de lafiction et de la réalité, de la vie et de la mort...
La biographe,en délivrant la romancière de son secret, s'allègera elle aussi dupoids du passé . Quant au   lecteur , il sera réconforté car Diane Setterfield ,quia sans doute beaucoup lu, prend soin de lui donner des nouvelles detous les personnages, y compris du chat Shadow, ce dont nous laremercions.
389 pages à savourer . Un pur bonheur !
Toute ma gratitude à Cuné pour cette découverte

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Un autre amour

"Certains soirs elle allait se coucher sans savoir qui elle serait en se levant le lendemain."

Un séjour à Rome en amoureux pour Connie et Matt Wilson. Pendant ce temps, leurs trois garçons sont gardés par la meilleure amie du couple, Mary. De cette escapade, Connie rentrera seule : son époux a décidé de rester en Italie.arton19016-4e85b.jpg
Commence alors une longue évolution de Connie qui n'accepte pas sans souffrance de voir remis en question sa vie de famille et un amour qui dure depuis ses quinze ans.
Sur un sujet des plus rebattus, Kate o'Riordan réussit un tour de force: contourner tous les clichés et tenir l'attention de son lecteur perpétuellement en éveil , ménageant des révélations jusqu'à la toute dernière minute.
Je dois avouer que même si j'aime beaucoup cette auteure, j'y allais en faisant un peu la grimace car le thème n'a rien de confortable (qui peut affirmer que son couple durera jusqu'à ce que la mort sépare les amoureux ? ) mais tant le style , très imagé, de Kate o' Riordan que sa peinture toute en finesse tant des rapports amoureux, familiaux (pas d'hypocrisie dans la manière de Connie de parler de ses trois garçons si différents) voire même amicaux (ah le portrait de Mary qui prie à toutes force Saint Antoine, le morigène avant de se tourner vers Saint Jude, peut être plus efficace !) ont su emporter ma totale adhésion et je freinais des quatre fers pour retarder au maximum de découvrir la fin...On sourit, on frémit, on s'identifie à l'une puis à l'autre et on retrouve ici tout le talent de cette auteure qui n'hésite pas à appuyer là où ça fait mal.

Un autre amour , Kate O'Riordan, traduit de l'anglais par Florence-lévy-Paolini, Editions Joëlle Losfeld 2010, 279 pages qui ne vous laisseront pas intact.

De Kate o'Riordan , j'avais aussi beaucoup aimé Le garçon dans la lune et Pierres de mémoire

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Cruelles natures...en poche

Si Cruelles natures se donne d'abord des allures bucoliques avec son personnage d'écologue,jadis renommé, qui se balade dans la Brenne, consignant soigneusement les cadavres d'animaux qu'il rencontre en chemin, le lecteur qui se sera déjà frotté à l'univers de Pascal Dessaint sait bien que cette atmosphère brumeuse ne peut recéler que de noirs desseins... 514OnclyNgL._SL500_AA300_.jpg
En contrepoint, les paysages du Nord et quelques habitants de la région de Dunkerque, trois jeunes dont on devine rapidement qu'ils ne se contenteront pas de voyager par procuration avec les pigeons voyageurs, trois jeunes qui vont partir en vrille ...
Tout l'art du romancier sera d'arriver à croiser ces destins que tout semble éloigner et à semer mine de rien des indices destinés à nous montrer que tout n'est pas forcément comme nous le croyons car si "Après quelques instant de discussion et parfois même d'un seul regard, il semble qu'on est en mesure de tout percevoir de certains hommes et qu'il n'y a pas grand chose à espérer sous la surface. Pour d'autres, en revanche, tout se situe en profondeur. ceux-là ne se dévoilent jamais totalement et obligent à l'effort."
Fourmillant de noms d'oiseaux et de plantes, ce roman donne l'irrésistible envie de partir se promener dans la région évoquée mais l'auteur signale dans sa postface qu'il est resté "volontairement vague afin de préserver la tranquillité des hommes et des animaux".
Avec un seule tortue et une voiture, Dessaint arrive à créer un suspense tellement insoutenable que je n'ai pas résisté; je suis allée directement à la fin du livre pour voir si l'animal s'en sortait !

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Dynastie féminine

Pour la mère, Karen , "Cette maison est un champ de mines".
Pourla fille, Charlotte, elle est "notre maison où les sentimentscoulaient à flots tantôt bouillonnants tantôt  glacials enpermanence".
Pour la grand-mère, Nan, c'est un ensemble depossibilités de cachettes improbables où dissimuler le courrier,les  dissertations,  les saucisses...9782841113026
Trois générations defemmes sous un même toit, trois générations unies  mais quivont se déchirer quand  Charlotte va répéter le schémamaternel en se retrouvant enceinte  à  17 ans...
Mêmesi elle est considérée comme une femme  forte qui fait face auxdifficultés avec courage, Karen a souvent l'impression qu'ellepourrait écrire Le manuel de la mauvaise mère.
Kate Long l'afait pour elle et cette comédie enlevée a également le mérite  dese dérouler loin du glamour de la  chick list et de nous proposerun portrait attachant de la classe  moyenne britannique. Seulbémol peut être, l'absence totale de référence à  lacontraception, même si l'auteure évoque de manière très concrète lesaléas de l'usage du préservatif , mais bon, c'est un vieuxréflexe de féministe ...La fin est un peu trop optimiste et artificielle mais comédie  oblige ...De quoi passer un bon moment . 

La critique de Cuné

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Un autre amour

"Certains soirs elle allait se coucher sans savoir qui elle serait en se levant le lendemain."

Un séjour à Rome en amoureux pour Connie et Matt Wilson. Pendant ce temps, leurs trois garçons sont gardés par la meilleure amie du couple, Mary. De cette escapade, Connie rentrera seule : son époux a décidé de rester en Italie.
Commence alors une longue évolution de Connie qui n'accepte pas sans souffrance de voir remis en question sa vie de famille et un amour qui dure depuis ses quinze ans.
Sur un sujet des plus rebattus, Kate o'Riordan réussit un tour de force: contourner tous les clichés et tenir l'attention de son lecteur perpétuellement en éveil , ménageant des révélations jusqu'à la toute dernière minute.
Je dois avouer que même si j'aime beaucoup cette auteure, j'y allais en faisant un peu la grimace car le thème n'a rien de confortable (qui peut affirmer que son couple durera jusqu'à ce que la mort sépare les amoureux ? ) mais tant le style , très imagé, de Kate o' Riordan que sa peinture toute en finesse tant des rapports amoureux, familiaux (pas d'hypocrisie dans la manière de Connie de parler de ses trois garçons si différents) voire même amicaux (ah le portrait de Mary qui prie à toutes force Saint Antoine, le morigène avant de se tourner vers Saint Jude, peut être plus efficace !) ont su emporter ma totale adhésion et je freinais des quatre fers pour retarder au maximum de découvrir la fin...On sourit, on frémit, on s'identifie à l'une puis à l'autre et on retrouve ici tout le talent de cette auteure qui n'hésite pas à appuyer là où ça fait mal.

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Le temps d'un visage #RuthOzeki #NetGalleyFrance !

 "La salle du miroir est le lieu où, chaque jour, nous nous confrontons à nos espoirs et à nos désirs, nos illusions et déceptions, notre vieillissement et notre mortalité, et il y a quelque chose d'à la fois doux , triste et extraordinairement courageux dans le fait d'accepter de le faire. "

Découvrant qu'une professeure d'histoire de l'art propose à ses étudiants de regarder trois heures durant une œuvre d'art, Ruth Ozeki  a une idée : "[...] il m'est venu à l'esprit que le visage est lui aussi une batterie temporelle, un empilement d'expériences, et je me suis alors demandé ce que mon visage de cinquante-neuf ans révélerait si je parvenais à le regarder trois heures - un temps douloureusement long , en effet. "ruth ozeki
C'est le récit de cette expérience qui nous est offert ici. L'occasion pour l'autrice de prendre non seulement conscience du temps qui passe, mais aussi de sa situation particulière: celle d'être née de l'union d'un père américain appartenant à une lignée de conservateurs chrétiens et d'une mère japonaise, bouddhiste zen. Et ce, seulement une dizaine d'années après la fin de la Seconde guerre mondiale. Le visage de Ruth Ozeki interrogeait alors beaucoup les américains de son entourage et le racisme était plus ou moins larvé...Un texte profondément humain qui résonne longtemps en nous.

Traduit de l’américain par Sarah Tardy.

 Merci à l'éditeur et à Netgalley.ruth ozeki

 

Belfond 2024.

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