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La vie sexuelle des libellules

"Des fois elle est chiante la poésie
 Elle arrive sans qu'on l'invite"

 prologue :ouvert au hasard en pleine période toutmetombedesmains *, je découvre ceci :

"Pas envie de lire
sauf une lettre anonyme
truffée d'insultes injures insinuations salaces
que je trouverai dans ma boîte aux lettres un samedi matin
en revenant du marché
C'est sûr je reconnaîtrai l'écriture
puisque c'est moi qui l'écrirai"

J'étais cuite.

Des libellules et de leur vie sexuelle  il n'en sera fait mention qu'une seule fois, au passage. Tant pis pour les odonatologues  **, tant mieux pour les amateurs de poésie, libre et foutraque car Bernard Friot se lâche dans ces textes jouant avec l'espace, avec les mots, y compris les gros, dans une énergie débordante et jubilatoire. bernard friot,amis libidineux passez votre chemin !
Pas de titres, sauf parfois un vers qui se détache et qu'on pourrait considérer comme tel. Pas facile donc de les identifier mais pas grave, on s'en arrange et on avance. Comme on s'arrange de cette vie quotidienne semblable à un théâtre  où  des "morts vivants" sont "trimballés cahin-cahot dans le bon vieux métro brinquebalant". Heureusement que le poète-Créateur est là pour "allumer dans leur cervelle éreintée quelques ampoules / basse tension .
Célébrant l'amitié "allez on continue", l'imagination, Bernard Friot vitupère contre cette société qui fait la part belle aux messages prémâchés de la publicité:
"fraîcheur citron en super-promotion
 donnez-moi ma ration d'illusions"
A chaque page, on glane des vers, des trouvailles, des surprises en pagaille et les "dessins et gribouillis" de Bruno Drouin, sans oublier une couverture  facétieuse qui joue aussi les 4 èe de couv', (gare aux étourdis qui trouveront le texte sans dessus dessous !)contribuent à cette atmopshère créative en diable !

La vie sexuelle des libellules, Bernard friot, Milan 2011, 93 pages*** enthousiasmantes !

 

*Oui, je sais c'est dur à croire vu mon rythme apparent de croisière mais ça sert aussi à ça un blog : embellir la réalité !:)

** scientifiques étudiant les libellules (appris dans un autre livre commencé, et abandonné pour l'instant).

*** dont certaines ont été testées et approuvées par mes élèves !

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Ecorces de sang

Quand on découvre le cadavre de la petite Katy sur un chantier de fouilles archéologiques, c'est tout un passé qui va rattraper l'inspecteur de police Rob.  En effet,  vingt ans auparavant, il a  été le seul rescapé d'un groupe  de trois enfants qui étaient allés jouer dans les  bois.  les deux autres  ne sont jamais réapparus. Les deux affaires sont elles liées  ? Rob est-il  vraiment le plus à même  de  résoudre la ou les énigmes ?  En tout cas, il est fidèlement secondé par son alter ego au féminin, Cassie, férue de psychologie  et plus teigneuse qu'un bouledogue.51LQmpNyh1L._SL500_AA240_.jpg
Ce pourrait être un énième roman policier tissant les  liens passé  -présent, jouant de la  complicité entre les membres de  son équipe mais Ecorces de sang est bien plus que cela.
L'intrigue est particulièrement retorse et même si j'avais deviné une partie de l'énigme, les retournements de situation ne cessent de relancer le récit même à la toute fin. Les personnages et leur psychologie  subtile sont particulièrement réussis et on a hâte de les retrouver dans le volume suivant, d'autant que toutes les  zones d'ombre n'ont pas été éclaircies. 
L'écriture enfin de Tana French, qui fait de la forêt un être quasi vivant,  une entité vaguement menaçante et s'attache à  décrire  la nature avec poésie a fini de me séduire totalement. Un roman qu'on ne lâche pas !

 

Ecorces de sang, Tana French,  sortie en poche le 18 juin chez Points Seuil.

Paru en 2008  chez Robert Laffont sous le titre La mort dans les  bois.

Ce livre  a remporté,  entre  autres, le Prix Edgar Allan Poe .

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”Féminisme”, un mot qui dérange ?

Sans langue de  bois, de manière vivante et imagée, c'est tout un pan de l'histoire des  femmes qui revit dans Les machos expliqués à mon frère.
Honte à moi  qui croyait connaître les  grandes dates des avancées féminines : j'avais totalement  zappé l 'importance de la  loi sur le viol : " Avant cette loi de 1980, le viol n'était pas reconnu comme un crime. Pour une  raison simple : il n'y avait pas de définition du viol. Du coup, dans l'écrasante majorité des cas, les  viols n'étaient pas  jugés aux Assises mais requalifiés  en délits de coups  et blessures  ou d'outrages à la pudeur, et jugés dans les  tribunaux correctionnels. Les peines étaient  donc  ridicules  au regard de la gravité des  faits." cela paraît impensable...51d5qXDaOML._SL500_AA240_.jpg
Non être féministe n'est pas dépassé. Tout n'est pas acquis comme nous aimerions le croire et Clémentine  Autain nous rappelle au passage que certes l'avortement est légal en France  mais que  les centres qui le pratiquent  sont d  emoins  en moins nombreux...
elle fait aussi le bilan -souvent mitigé- des différentes lois  qui sont censées  défendre l'égalité de salaire  entre hommes et femmes  ou favoriser la place de ces dernières en politique, remarquant que"tout cela  avance au rythme de l'escargot,  c'est navrant."
Dans ce dialogue avec son frère l'auteure  se montre à la fois claire et précise,  sans jamais jargonner, et on ne peut qu'espérer qu'ils seront nombreux et nombreuses à lire cet ouvrage plein d'énergie.

Les machos expliqués  à mon frère, Clémentine Autain, Seuil, 100 pages nécessaires.

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”On va inviter la lumière”

Tristan « petit soleil en raccourci de l’histoire, enfant perdu, arrêté, bientôt âgé de dix-neuf ans, il paraît-devenu adulte. Longtemps les gens ont pensé, ma tête à couper, que j’étais un peu simple ou alors juste, un peu mal garé, oui, à la suite d’un choc traumatique. » Ce choc, c’est l’assassinat de sa mère par deux repris de justice , sous ses yeux de petit garçon de six ans. Tristan va se reconstruire peu à peu, grâce aux mots qu’il malaxe,(souvent avec humour, infusant ainsi un peu de légèreté à  un univers qui pourrait devenir oppressant : "Mon père a refusé les  cons et doléances") grâce à l’amitié de deux oiseaux et à celle de son « père-grand de rechange » , Germain. Son père, lui, se réfugie dans l’alcool. Dans un sursaut de vie, cependant , cet homme ouvrira Le cabaret des oiseaux-qui donne son titre au livre- et ce sera comme un pied -de -nez au malheur qui semble s’acharner sur cette famille. 410GVE9D6DL
En commençant ce roman, j’avais l’impression de lire un récit se déroulant au XIXème siècle, tant les faits se déroulent dans un univers hors du temps, loin du monde moderne. Là les saisons sont rudes (on retrouve la présence de la neige, même si elle joue un rôle nettement moins important que dans Déneiger le ciel , du même auteur). Les saisons sont associées à la vie intime du narrateur : « L’hiver, si j’y repense, représente une partie de moi, de ma vie lente. ». En effet, l’enfant , afin de tenir le monde à distance, pour mieux le comprendre , ou le supporter, éprouve ce besoin de se figer soudain. Il est « un acrobate, sans balancier » et il écrit « pour ne pas tomber. Pour rester vivant. », toujours les mots lui serviront de viatique.
Un style superbe au service d’un récit envoûtant. On entre avec un bonheur sans pareil et on se love dans l’univers si particulier et si puissant d ‘André Bucher.

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”C'est l'école de la sénilité ici !”

Ambiguïté du titre  d'abord : Nous vieillirons ensemble qui peut à la fois se voir comme une référence optimiste au titre du film de Pialat Nous ne vieillirons pas ensemble (où le  couple  interprété par Marlène Jobert et Jean Yanne se déchire) mais aussi comme  une  sentence implacable, les pensionnaires de la maison de  retraite Aux Bégonias n'ayant pas de possibilité de sortir vivants de ce huis-clos à perpétuité...41gam2928nL
Une journée dans une maison de retraite voilà ce que nous propose de départager le roman de Camille de Peretti. Unité de temps et d'action donc mais une multitude d'histoires, drôles, touchantes ou acides qui nous sont dévoilées avec une grande justesse de ton. Ni misérabilisme ni optimisme  forcené. C'est avec plaisir  que nous retrouvons le  personnage à la  fois fantasque et tragique de Nini, la marraine de Camille.
Visiblement Camille de Peretti connaît bien le monde des maisons de retraite et écrit avec pertinence et  sensibilité  sur le  dur métier d'infirmière : "A l'école, on leur apprenait "l'accompagnement en fin de vie.  A l'hôpital, on leur apprend à remplir des papiers administratifs. Caser les malades, cocher les morts. (...) Elle  a presque hâte de perdre sa  douceur et sa  sensibilité."
Pour la structure, l'auteure a choisi de se référer aux contraintes suivies par Georges Perec dans la  Vie mode d'emploi, nous en donnant le cahier des charges à la fin du roman.
Point n'est besoin de s'y référer pour apprécier le tour de force de Camille de Peretti : avoir su donner de la chair et de l' âme à ce qui chez Perec tenait davantage de l'exercice de style.Un beau roman tendre et cruel  .

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Livre à part

Catherine Ternynck, dans sontrès beau texte,Chambre à part, nousconvie à une mise en mots de sa pratique de psychanalyste. Nuldiscours théorique, nul voyeurisme mais une écriture au plus près duressenti, des émotions.
Dèsla montée de l'escalier, dès l'entrée dans la Chambre, cette Chambre,si vivante , si réceptive et si bien transcrite par la  plume del'auteure, le dialogue s'engage.Nécessité pourtant pour l'analyste dese tourner parfois, pour une respiration, vers l'extérieur: unmystérieux chat blanc qui passe, voire accompagne les visiteurs ou plusle souvent l'Arbre qui est "au dehors, le tiers sans lequel dans laChambre, il  n'y aurait pas d'échange, de rencontre possible."
Lelecteur glane au fur et à mesure des réflexions dans ces fragments comme  autant delumignons susceptibles d'éclairer son chemin :  "Onne peut imaginer le  nombre de  gens qui vivent mal logés eneux-mêmes.  certains n'ont pas su prendre  soin du lieu.D'autres n'ont jamais imaginé qu'on pouvait être bien chez soi et sesont accomodés.  Il faut dire que la tolérance des hommes aux espaces insalubres est extrême, déconcertante.".Ou bien encore: "Le monde irait-il mieux si l'on renonçaità vouloir le faire parler? Si l'on acceptait, de temps en temps, de leprendre dans ses bras et de le bercer en silence? ".Et c'est ce que chacun des visiteurs vient peut être chercher dans laChambre...
Une écriture charnelle et puissante à laquelle on ne peut rester indifférent. Une très belle rencontre.

  Catherine Ternynck - Chambre à part (dans le cabinet du psychiatre)
  Ed. Desclée de Brouwer "Littérature ouverte"
  Déjà vendu dans le Nord-Pas-de-Calais, sortie nationale en Mars 2008

Merci à Cuné pour cette découverte qui va m'accompagner longtemps.

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”J'ai aperçu la duchesse dans le jardin. Elle a l'air tout à fait normale”

Dans la famille des extravagantes soeurs Mitford,* je demande la dernière en vie: Deborah Devonshire qui nous présente Les  humeurs d'une châtelaine.
Ceschroniques qui parlent de son enfance si  particulière , de sa vie, de sesrencontres,des emballages (on  se croirait dans un sketch de Desproges !) , de la chasse au renard (ou aux enfants),des animaux, des plantes, sont à déguster dans une solitude absolue sivous ne voulez pas passer pour une folle comme moi qui ai hoqueté derire en dévorant ce  recueil ,hélas trop court .
Avecun humour délicieux, l'auteure nous fait partager sa vie  et sespensées. Elle élève des poules, les nourrit en robe de soirée et lesutilise ,vivantes, en décoration de table. Pendant la 2nde guerremondiale,  devant quitter la petite île sur laquelle ellehabitait, elle part avec chiens, chèvre et bagages,  pourl'Oxfordshire et nous raconte avec le plus grand naturel son épopée enbateau, train et taxi,concluant son Odyssée dans un jardin rempli deroses:"Au bout de deux heures,il n'y avait plus rien à tailler avanttrès longtemps. Tous les propriétaires de chèvres et de jardinsme comprendront".510DxH3vuAL
La duchesse apprécie ceux qui  s'adressent àtous de la même manière,sans faire de distinction sociale,gageons qu'elle fait partie de ceux-là, car elle discute sans chichisavec tous les ouvriers qui restaurent le  Versailles anglais dontelle a hérité mais brocarde les consultants de tout poil.
Pourelle le luxe consiste en "un feu de cheminée, un quart d'hectare et unedemi-vache"  et si quelques jours aprèsla  publication d'un billet dont je vous laisse deviner le contenu, elle reçoit un scalpel anonyme par la poste , elle déclare: " aveclui le bonheur est dans la maison".
Saluons au passage la traduction etla  présentation  de Jean-Noël Liaut qui a su nous fairepartager toute la sympathie que visiblement Deborah Devonshire lui a inspirée.
Jepourrais multiplier à l'envie les citations mais ce billet fait déjàoffense à ma volonté affichée de briéveté, donc précipitez-vous sur celivre et régalez-vous !

*Du coup, je viens de  commander ceci :515JKRKJ24L

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Une femme très moderne

Orgueil et Préjugés est un roman magique et lumineux où tout se joue dans la  subtilité.
Lesmots y ont une importance prodigieuse qu'ils soient utilisés  pourridiculiser ceux qui s'écoutent pérorer (Lady Catherine, Mr Collins:"Le  rude joug de l'autorité paternelle  lui avait donné dansles  manières une  grande  humilité  que combattaitmaintenant la fatuité naturelle à un esprit médiocre  et enivrépar une prospérité rapide  et inattendue", ou pour remettre à leurplace avec une rare délicatesse les situations tendues.
Si la société de l'époque  paraît être aux mains  des  hommesforce est de constater que, chez Jane Austen, ce sont les  femmes(à l'exception de la mère de l'héroïne ) qui mènent le balet qui jouissent  d'une  grande liberté. 9782264023827
Beaucoup degaieté dans ce roman qui donne  envie de danser avec les personnages tellement ceux-ci sont vivants et restent présents à notreesprit une fois le livre refermé.
Elizabeth,l'héroïne, est très moderne et très équilibrée, ne reniant pas sesopinions et les exprimant clairement, s'efforçant de ne garder dupassé que les bons souvenirs et ne s'attardant pas à pleurnichersur les situations présentes qu'elle ne peut modifier.
L'intrigueest pleine de rebondissements parfaitement "huilés" et tout s'enchaîneharmonieusement pour le plus grand plaisir du lecteur.
Merci aux romans de Jasper Fforde, au roman Le  club Jane Austen,et surtout à Cuné qui a su me mettre le pied à l'étrier pourentrer dans le monde austenien, aidée  par les critiques de toutescelles  qui oeuvrent dans la blogosphère  (et qui voudrontbien se  signaler pour que je mette un lien ! :))

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Dans mon corbillon, il y a ...

BOOKou plutôt dans ma besace, il y a pour cet été et plus précisément pour affronter ce dimanche de Coupe de je ne sais plus quoi (de feu ? ...) un bouquin autour duquel je rôdais depuis sa sortie: le dernier Fred Vargas. J'ai pas résisté, j'ai commencé hier soir . Pour l'instant, ça se met en place tranquillement. J'aime beaucoup cet auteur, (rien que le titre Pars vite et reviens tard mériterait qu'on l'envoie comme message à quequ'un qu'on ne souhaite plus revoir...) , car là il n' y a jamais de complaisance dans la violence et son commissaire nonchalant , en apparence, nous change agréablement des bouquins calibrés écrits par des tâcherons américains.
Comme  j'avais aimé En vivant, en écrivant d'Annie Dillard, j'ai ajouté dans ma pile d'été Petit traité de philosophie naturelle de Kathleen Dean Moore. Ne vous sauvez pas parce qu'il ya le mot "philosophie"! c'est écrit très simplement mais très charnellement, c'est le type de bouquin où vous trouvez des phrases justes, où vous pensez" Oui, c'est exactement comme ça que j'aurais voulu l'écrire". L'idée est de partir de l'observation de  la nature, de petits récits ou descriptions concrets pour , mine de rien, réfléchir au sens de l'existence, rien que ça. Je le déguste, chapitre par chapitre...
Il me reste aussi à terminer Bonté divine d'Elisabeth Crane. Une structure intéressante: à première vue ce sont des nouvelles mais on retrouve le même personnage à différentes périodes de sa vie. Le style est parfois pénible  (sutout dans "petite annonce") mais si on s'accroche ça vaut le coup car Charlotte n'est pas  du tout un personnage lisse , pas plus que le monde dans lequel elle vit d'ailleurs...
La suite au prochain épisode mais en attendant, je tiens à remercier les commentatrices très sympa qui m'ont prodigué leurs encouragements et souhaité la bienvenue !

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Une sorte de boîte à souvenirs en mots et en phrases

Stuart Terence  Oliver, dit Stol ou Stolly ,collectionne les accidents à une cadence impressionnante.Mais là il a dépassé la mesure  et se retrouve à l'hôpital avec pas mal d'abbattis cassés.  Sonné mais vivant. Son meilleur ami, Ian, décide de rédiger la biographie de Stol pour lui prouver que "c'est important que tu existes."41AKAZF5HYL._SL500_AA240_.jpg
Stol  est un personnage follement attachant, plein d'invention ,"spécialiste des histoires abracadabrantes",que les profs estiment "juste un  peu fantasque"et dont tous disaient"qu"il avait de l'avenir,  à condition  de rester en vie et qu'il apprenne un jour à lacer ses chaussures." Vous l'aurez compris  le ton est plein d'humour , le mot "suicide"  ne sera  jamais prononcé , pour ne pas dramatiser et aussi pour échapper à tout cette menace de prise en charge socio-psychologique dont Ian se méfie au plus haut point. Les parents de  Stol,  trop pris par leur travail ne sont jamais stigmatisés. D'ailleurs Stol  s'est quasiment  fait adopter par les  parents de  son "ange-gardien" autoproclamé. Au passage, remarquons aussi que Ian est un enfant trouvé dans une boîte à chaussures et que "pour l'instant, j'avoue que  ça m'est complètement égal. Parfois, je me sens coupable : je me dis  que  c'est dommage que quelqu'un comme moi ait bénéficié d'une adoption.  Il auarit mieux valu que ça tombe sur un enfant comme Stolly, quelqu'un qui  a assez d'imagination pour en profiter  pleinement."
Même s'il évoque  des  thèmes graves,La tête à l'envers  in'est jamais "plombant". Tout est traité de manière intelligent et optimiste, sans  jamais verser dans la mièvrerie. Anne Fine fait confiance à ses  personnages-aux ados parfois pluq qu'aux adultes  !- pour faire  face avec efficacité et humour aux problèmes qui les touchent parfois de plein fouet. Un roman revigorant !

A partir de 13 ans

 

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