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Rechercher : la peau de l'ours

Pour les fans de...

Marie Desplechin  avec "Copie double" et Malika  Ferdjoukhavec "Le  mystère de Greenwood" sont toutes les deux dans le "Jebouquine"-premier magazine de lecture pour les ados- de Janvier.couvjb_287
Sije ne suis pas trop rentrée dans le roman de  Desplechin, histoired'une fille qui en imite en tout une autre, pas assez creusée à monavis, j'ai savouré le récit à la limite du fantastique de MalikaFerdjouhk.
Si vous aimez les histoires se déroulant dans la landeanglaise, pleines de mystères etde brumes, précipitez-vous chezvotre  marchand de journaux !

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Vous parler de ça

"Une Melinda apaisée  que je n'ai pas vue depuis des mois. Voilà la graine dont je vais prendre soin."

Dès le premier jour de son entrée en Seconde, Melinda comprend qu'elle est devenue une paria, une loser. Ses anciennes amies l'évitent soigneusement et ce n'est pas un hasard si on la bouscule dans les couloirs du lycée.laurie halse anderson
L'origine de cette situation, nous l'apprendrons par petites touches ,et ne connaîtrons le nom de la personne responsable qu'à la moitié du récit que nous en fait Melinda.Choisissant de se couper des autres, y compris de ses parents,Melinda devient quasiment mutique et ,à l'exception d' un prof d'art atypique qui, mine de rien, la pousse à exprimer ses émotions, cela dans l'indifférence quasi générale.
Les adultes ne s'intéressent qu'à ses notes, à son comportement asocial, voire à son habillement (lui aussi noté !) mais ne cherchent pas à comprendre pourquoi les mots restent la plupart du temps obstrués dans sa gorge.
Cette superficialité contraste avec la souffrance de Melinda qui va peu à peu , au fur et à mesure de l'année, imperceptiblement reprendre le dessus et ce d’une manière originale et évitant tout à la fois le pathos et les clichés. On ressent beaucoup d'empathie pour cette très jeune fille qui parviendra à trouver enfin les mots ,dans un but altruiste. Nous sommes ici en présence d'un roman intelligent et sensible, abordant de manière délicate et efficace à la fois un problème auquel beaucoup de jeunes filles risquent d'être confrontées

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De vengeance

"L'ennui, avec la plupart des humains, c'est qu'ils parlent. Ils communiquent. Ils mettent le nez dans vos affaires. Ils ne peuvent pas s'empêcher de vous créer des problèmes. Ils sont difficiles à contrôler. Ils élaborent des scénarios. Ils suspectent. Ils errent. Ils sont difficiles à cerner. leurs actions sont souvent impossibles à prévoir. Ils mentent. Ils jouent la comédie. Ils sont méchants. "

La narratrice tue accidentellement un camarade de classe. Son crime demeure impuni. Coup de chance : elle vient de trouver sa vocation et s'en réjouit. Seul regret: elle ne peut s'en vanter. D'emblée le ton est donné : nous voici avec une tueuse en série qui va, peu à peu, monter en puissance et se débarrasser de ceux qu'elle estime nuisibles à des degrés divers: cela va de celui qui manque l'écraser à celui qui ne ramasse pas les crottes de son chien. Pour commencer.J.D. Kurtness
Socialement bien intégrée, patiente (très patiente), intelligente et organisée, elle passe inaperçue et en joue.
Pour elle, c'est un "passe-temps" que de se venger. Mais elle pratique cette activité avec beaucoup de distance et ne connaît pas toujours le résultat de ses actes, libre au lecteur de l’imaginer. Contrairement à d'autres tueurs en série, elle ne paraît pas outrageusement dérangée et tout l'art de l'autrice , pour peu qu'on apprécie l'humour noir (très noir), est de nous rendre acceptable son comportement...Une lecture intensément jubilatoire.

Et zou sur l'étagère des indispensables !

 Éditions Dépaysage 2022, 151 pages à lire et relire.

 

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Détournements de couvertures de livres...

...c'est ici (clic) par Clémentine Mélois580653_618742748143120_1587029762_n.jpg

Difficile de dire laquelle je préfère, Duras, François Valéry ou Marx ?

 

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Tous mes voeux de bonheur et de santé !

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Les passeurs de livres de Daraya

"Au fond du gouffre, un divan virtuel pour apaiser les âmes torturées."

delphine minoui

Pendant quatre ans, de jeunes syriens voulant incarner une troisième voie ,alternative à Daech et au régime dictatorial de Bachar al-Assad , ont exhumé des décombres de la banlieue rebelle de Daraya des livres. Ils ont ainsi organisé une bibliothèque clandestine, devenue ensuite un lieu de savoir, où des cours étaient donnés, une manière de lutter avec des mots, de se réapproprier un passé mis sous tutelle par le régime en place. Une respiration entre deux bombardements, une revendication allégorique de la liberté.
Delphine Minoui qui a entretenu une correspondance hachée avec eux, fait de son récit un lieu à la mémoire de ces combattants pacifiques.
Comment ne pas être enthousiasmée par un tel récit, célébrant le pouvoir des mots ? Comment aussi ne pas se sentir  impuissant face à une telle situation ?
Mais comment aussi ne pas remarquer cette confiscation du savoir par les hommes ? Aucune femme, aucun enfant dans cette bibliothèque. Les hommes leurs rapportent des livres dans les appartements où ils sont supposés être en sécurité. Ce qui n'est pas précisément le cas aux dires de Minoui. Les femmes ont le droit de risquer leur vie mais pas pour assister à des cours. Elles réapparaissent au détour d'une missive poignante adressée au monde entier ou encore quand elles sortent quasiment de terre, lors d'une trêve. Leurs souffrances sont certes évoquées, mais d'une manière assez générale car tel n'est évidemment pas le propos de ce récit. Un bémol donc mais un texte qui fait prendre conscience de la réalité d'un conflit au plus près.

Lu dans le cadre du grand prix des lectrices de Elle.

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Rosalie Blum, La trilogie

Résumé des épisodes précédents: faisant fi de toute logique, j'ai lu en premier le volume 2 Haut les mains, peau de lapin (clic et plein de liens chez Theoma en prime !) puis le trois, (merci Cath !) et enfin le premier volume. Et bien m'en a pris car j'avoue que dans le premier tome : Une impression de déjà vu, l'intrigue prend son temps pour s'installer et le personnage, trop falot à mon goût, de ce coiffeur qui vit sous la coupe de sa mère ,ne m'aurait pas forcément donné envie de découvrir la suite .
Quant au volume trois , Au hasard Balthazar ! il résoud toutes les énigmes, éclaire plein de détails sous un nouveau jour et ne laisse pas le lecteur sur sa faim. Quant à la qualité esthétique, elle se maintient sans problème dans les trois volumes. Un régal pour les yeux !
Camille Jourdy m'a réconciliée avec la BD !

Donc on récapitule: dans l'ordre , Une impression de déjà vu, Haut les mains, peau de lapin, Au hasard, Balthazar !

Chez l'Ogresse, plein de liens dont un qui vous mènera à Camille Jourdy !

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Un endroit où se cacher

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"Désormais mes blessures seraient secrètes."

Rescapée d'un accident automobile où sa mère a perdu la vie, Jenna préfèrerait rester "dans le bleu", ces sensations étouffées que lui procurent les produits opiacés qui luttent contre ses douleurs physiques . Mais il lui faudra bientôt affronter "le vif", c'est à dire une vie à reconstruire sans sa mère.Cela n'ira pas sans une mise en danger de la jeune fille ...
Joyce Carol Oates se glisse avec aisance dans la peau de cette ado à fleur de peau, qui refuse de montrer ses souffrances  et ne parvient pas toujours à s'expliquer son comportement. Elle souligne également l'importance des amis- ou prétendus tels- de Jenna mais évite toute tentation moralisatrice. Nous ne sommes pas ici dans l'optimisme forcené même si le roman se termine sur une note d'espoir. Un très beau texte.

 

Un endroit où se cacher ( titre original : After the wreck, I picked up myself up, spread my wings and flew away ), traduit de l'américain par Dorothée Zumstein., Albin Michel (Wizz) 2010. 300 pages sensibles.

L'avis de Marie,

celui de Clarabel

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Coup de tête (et non de boule !), coup de coeur

Le dernier concert que nous sommes allés voir "en famille", c'étaitcelui d'Henri Dès (et encore le p'tit dernier , qui aura 7 ans àl'automne n'était pas encore né), c'est vous dire si ça remonte à loin !
Etlà sur une impulsion soudaine de mon Homme qui voulait sûrement biencommencer ses vacances, nous voilà tous partis pour Aulnoye-Aymeries (à30 km de Valenciennes) où était organisé un festival.
Au programme: Holden (disque Inter du printemps dernier), Mademoiselle K. (rien à voir avec Dino Buzatti ou Kafka), et Amadou et Mariam.Nousaurions bien aimé que Ch'ti 31 et sa petite famille soient avec nous,car je ne voudrais pas empiéter sur son territoire...
La pluie a eu la bonne idée de ne tomber qu'avant les concerts et les parapluies sont donc resté sagement fermés pendant qu'Holden (en formation réduite mais néanmoins efficace )égrenait principalement les titres de leur dernier album Chevrotine(qui a tourné en boucle pendant un long (trop long aux dires decertains) moment dans le corbillard qui me sert de voiture. Les textespoétiques et les mélodies accrocheuses servies par la voix superbed'Armelle Pioline et la guitare époustouflante de Mocke  ont suséduire un public  enthousiaste.
Un p'tit tour de manèges sur la ducasse et nous voilà partis pour découvrir Mademoiselle K. Ouah, ça dépote !
Katherine, sa guitare Eléonore , et les trois fous furieux qui les entourent ontsu nous entrainer dans un monde rempli d'énergie et de talent.Franchement, je ne sais pas ce que ça donne sur disque, il y a un titrequi passe sur le Moove, tendez l'oreille, mais le groupe vaut d'être vusur scène ! Mademoiselle K possède un réel talent,brut de décoffrage parfois, mais toujours maîtrisé et qui a suentraîner l'adhésion du public, toutes générations confondues.Longuevie sur les ondes et sur scène à Mademoiselle K !
Pour Amadou et Mariam, la partie était gagnée d'avance mais l'image statique qu'en donneleurs clips et les mélodies lancinantes et nasillardes dont on nousrabat les oreilles n'ont rien à voir avec le spectacle qu'ils ont donnésur la scène principale. Amadou est un guitariste hors pair et lui etses musiciens ont su nous faire danser et chanter pendant une heure etdemie sans faiblir. Il gagnerait peut être à moins s'inquiéter de notresante "Est-ce que ça va ? !" revient un peu trop souvent mais bon, onlui pardonne sa trop grande sollicitude. Quant à Mariam, elles'autoproclame - à juste titre- "la belle Mariam" mais gagnerait à êtreun peu plus souriante. Ne ratez pas ses quelques pas de danse, ça duretrente secondes.
Etpour couronner le tout, sur la route du retour, nous avons eu droit auconcert sur France Inter de l'alter égo masculin de Brigitte Fontaine ,le déjanté Philippe Katerine, en plein dans "Louxor,jadore" ! Dommageque nous n'ayons pas eu l'image car Bernard Lenoir après nous avoir ditque le spectacle était indescriptible a quand même fini par nous avouer quesur la scène tout le monde était habillé comme sur la pochette de Robots ! ça donne envie ! Viens vite nous voir Philippe, on t'adoooore!
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Malo de Lange, fils de Personne

"Mais si je n'aidais que les saints, je serais au chômage, comme disait Jésus à son papa."

Malo de Lange poursuit ses aventures et, de déguisements en mauvaises rencontres, échouera dans l'enfer du bagne de Brest, ce qui nous vaudra au passage l'explication du juron si cher au capitaine Haddock.marie-aude murail
Il aime aussi et ses amours sont bien évidemment contrariées car son rival n'est autre que le fils du préfet de police.
Un pied chez Dickens et l'autre chez Vidocq, l'inspiration de Marie-Aude Murail ne s'essouffle pas et nous donne un roman plein de pittoresque mais où les sentiments sont un peu moins présents. On ne s'ennuie pas une minute même si l'effet de surprise a disparu. Un roman confortable et qui tient toutes ses promesses !

Malo de Lange, fils de personne, Marie-Aude Murail, Ecole des Loisirs 2011, 243 pages qui fleurent bon l'arguche !

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