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Les orageuses...en poche
"Comment ça, elles ripostent ? Comment ça, elle ne laissent pas couler ? Comment ça, elles s'approprient la violence ? "
A l'instar de l'héroïne de Dirty Week-end (roman anglais un peu tombé dans l'oubli, mais qui vient d'être réédité et que je recommande chaudement), Les Orageuses de Marcia Burnier, parce qu'elles ont été violées, décident de se venger ,mais de manière moins sanglante que l'héroïne de Helen Zahavi.
Autre différence, elles s'organisent en bande, se soutiennent et mettent donc en pratique une sororité qui les aide à apaiser le monstre en elle , à trouver une forme de paix, une forme de réparation, chacune à leur façon.
Si le style de Marcia Burnier est vigoureux, ses analyses sont pertinentes et nuancées, n'hésitant pas à présenter la peur des femmes en pleine action de vengeance, ce ne sont pas ni super women ni des va-t-en guerre, ou cette fameuse zone grise où la victime se demande si elle a bien été agressée sexuellement.
Leur corps est lui aussi présenté de manière puissante, tant dans la description de la déflagration subie que dans ses capacités physiques à se défendre, même si la société les avaient conditionnées à se croire faibles.
Quant aux hommes, mêmes les meilleurs amis ont une fâcheuse tendance à minimiser voire à oublier rapidement, même si dans un premier temps ils se montraient compatissants. Un premier roman nécessaire et percutant. t zou, sur l'étagère des indispensables.
Cambourakis poche 2021
02/12/2021 | Lien permanent
Hors d'Atteinte
"Elle ne peut pas continuer comme ça, à ne rien faire d'autre que marcher, courir, pour se prouver qu'elle est forte, toujours plus forte. Mais elle a encore envie de repousser le moment où elle va devoir sortir d'ici, se montrer au monde , elle ne se sent pas encore tout à fait redressée. "
Après des années d'emprise psychologique auprès d'un homme, Erin parvient à trouver la force de partir dans un petit village des Pyrénées. Là, au contact de la nature, se réappropriant progressivement son corps, ses émotions, elle va peu à peu "se redresser".
C'est sur le seul nom de l'autrice, dont j'avais adoré Les Orageuses , que j'ai acheté ce court roman. Est-ce parce que son héroïne n'a semblé particulièrement terne, parce qu'il y avait peu d'enjeux dramatiques ? En tout cas, je suis toujours restée à distance de ce texte qui, à première vue, avait tout pour me plaire.
Éditions Cambourakis, collection Sorcières 2023.
Les Orageuses: clic.
10/10/2023 | Lien permanent | Commentaires (3)
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