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Vie et opinions de Maf le chien et de son amie Marilyn Monroe

"Elle rétrécit le collier de plusieurs crans.Puis elle me l'attacha autour du cou avec toute la pompe que les Anglais réservent aux petit moments d'émotion et je fus aussitôt content d'en connaître l'histoire."

 Un petit bichon blanc anglais, trimballé de maison en maison lettrées , où il glane opinions politiques et références littéraires, finit par traverser l'Atlantique et être offert par Sinatra à Marilyn Monroe. Cette dernière le baptisera Mafia Honey, abrégé en Maf ,et lui fera partager les deux dernières années de sa vie.
Maf discute avec les animaux dont il croise la route et commente intérieurement les propos que les humains échangent autour de lui, se piquant de philosophie ou de psychanalyse. Quelques scènes fortes, -la rencontre Marilyn/ Carson Mac Cullers ou Marilyn /JFK- ne parviennent pas à donner de l'intensite à une narration paresseuse. Un style élégant mais un peu creux.andrew o hagan,marilyn monroe,chien

Vie et opinions de Maf le chien et de son amie Marilyn Monroe, Andrew O'Hagan, traduit de l'anglais par Cécile Deniard, Points Seuil 2011, 344 pages.

J'étais resté totalement hermétique à La vie et opinions de Tristram Shandy, la malédiction continue .

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Our precious Lulu

"Frankly, Lu, I would as soon be locked all night in a fridge as have a chat with you."

Une demi-soeur comme Lulu, on n'en souhaite à personne ! De pestouille dans l'enfance,elle est devenue une adulte immature , sexy et manipulatrice, comptant sur l'aide de sa famille , en l'occurrence sa belle-mère et la fille de celle-ci, Geraldine , pour se tirer des mauvaises passes dans laquelle elle se fourre avec une belle constance.anne fine,manipulation
Mais Geraldine n'en aurait-elle pas assez de supporter les remarques fielleuses de Lulu- débitées avec le sourire of course- et de supporter bien des avanies pour rester fidèle à sa conception de la famille ? Son mari- un parfait compagnon !- va l'aider à mettre fin à une situation qui n'a que trop duré...
Une fois de plus, Anne Fine, envoie balader le politiquement correct, les faux semblants et nous livre ici une comédie acide et jubilatoire. Beaucoup de dialogues, un peu trop peut être ,  mais beaucoup d'humour dans la peinture de ce couple qui fait front pour prendre la manipulatrice à son propre piège.
Anne Fine analyse avec finesse les tergiversations de Geraldine, tiraillée entre sa mère , qui prend toujours le parti de Lulu, et son désir de s'affranchir d'une situation familiale nocive. Un livre revigorant et plein d'humour qui se lit d'une traite !

Toujours pas traduit en français (such a shame !) mais disponible sur internet à un prix défiant toute concurrence en V.O !

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Amour, brouille et câlin

Un format carré, un bon gros volume , des pages cartonnées costaudes, des couleurs pimpantes, voilà qui donne déjà envie de s'emparer du livre !
Le titre nous met sur la piste: c'est d'un abécédaire qu'il s'agit mais un abécédaire dépoussiéré , jouant sur les assonances et les allitérations, de quoi mettre nos oreilles en émois : "Quand papa s'entraîne au karaté (il fait des katas en kimono kaki), maman le met k.o avec son katana de kendo."
Mais c'est aussi l'histoire d'un couple, qu'on devine observé par le duo d'enfants apparaissant en soledad bravi,vincent maloneconclusion, un couple tout ce qu'il y a de plus imparfait et c'est ça qui nous plaît ! Un couple où "Quand papa dit que la vaisselle, c'est pas viril, maman prépare sa valise pour partir en voyage (un peu de vacances)", (un livre pour enfants féministe, champagne !) un couple où "Quand papa est saoul maman soupire" (bon, papa est un joyeux fêtard et non pas un triste ivrogne !), où maman fume malgré les réflexions de son mari (tss !, soupireront les pisse-vinaigre !), un livre où la vie, avec ses hauts et ses bas annoncés dès le titre, se donne à voir sans être aseptisée, plein de scènes croquées sur le vif par les talents respectifs de Vincent Malone (alias le roi des papas ) et de Soledad Bravi (que les mamans retrouveront avec plaisir), des scènes quotidiennes , pleines d'humour et de tendresse ! Un pur régal qui plaira autant aux tout petits qu'à leurs parents ! Je me suis ré-ga-lée , foi de collectionneuse d'abécédaires !

Ecole des Loisirs, Collection Loulou et Cie 2011

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Tous à la campagne !

"Mettez autant de couches que possible . Puis rajoutez-en une."

Parce que son époux est tombé amoureux de l'idée de vivre à la campagne, plus précisément au fin fond du Northumberland, une journaliste cent pour cent londonienne, va quitter sa vie trépidante de mère- de- famille- qui- travaille- en -ville pour le grand plongeon dans l'inconnu rural.
Non content de l'y emmener, le charmant mari va le plus souvent la laisser se débrouiller seule -car bien évidemment son travail l'appelle souvent à la capitale- non sans avoir oublié au passage de faire le plein d'essence de la voiture familiale...
Déménagements à répétition, travaux qui vont la mener à cohabiter plus ou moins avec des artisans locaux, sans compter les difficultés d'intégration pour notre héroïne et l'un de ses enfants, les péripéties s'enchaînent pour le plus grand bonheur de la lectrice qui se reconnaîtra à coup sûr dans l'une des expériences de Judith o'Reilly qui , journaliste exilée, a tenu un blog avant de mettre en pages ses aventures.
On y apprendra au passage que pour faciliter la "rentrée des mamans", celles-ci se voient remettre un sachet de thé enrubanné, après avoir déposé leur chérubin à l'école ou qu'un "charmant jeune homme du National trust" peut venir inspecter votre projet d'extension pour vérifier que vous n'allez pas déranger quelques chauves-souris protégées...51HCwtdcozL._SL500_AA300_.jpg
Un livre qui ne révolutionnera pas la littérature mais qui est bien troussé, enlevé et tient toutes ses promesses: nous vider la tête et nous faire sourire !

Tous à la campagne, traduit de l'anglais par Isabelle Chapman, Belfond, collection mille comédies, 2010, 374 pages de pure détente.

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La cote 400

41TP-08uMaL._SL500_AA300_.jpg"La pire, c'est l'angoisse de la fantaisie."

Une bibliothécaire , comme une petite souris, recluse- ou presque -dans un sous-sol où seuls des étudiants viennent la déranger ,découvre un jour un malheureux lecteur qui s'est endormi dans son domaine.
Elle va alors l'abreuver d'un soliloque fleuve, ressassant ses idées fixes et son parcours de célibataire ayant fait un trait sur l'amour mais qui ne peut s'empêcher de rêver sur la nuque du beau Martin, un étudiant bien plus jeune qu'elle...
Pas de paragraphes, pas d'échappées possibles, le lecteur est lui aussi captif de cette situation de communication perturbée où s'exprime un seul personnage, engoncé dans ses névroses et ses angoisses qui s'échauffe petit à petit avant de retomber comme un soufflé dans sa petite vie , son "combat homérique" pour rêver encore un peu à la venue de Martin.
Tour à tour agaçante, amusante, furtivement sympathique, cette bibliothécaire rigide, à la limite du mépris parfois , a finalement emporté mon adhésion et c'est le sourire aux lèvres que j'ai terminé cette lecture à épisodes (nécessité pour moi de "souffler" face à ce bloc de 65 pages denses) , pleines d'informations et qui surtout réussit la performance de faire vivre un personnage par la seule force de ses mots. Un texte qui mériterait d'être mis en scène !

Merci Cuné !

  Ps :Je m'en vais de ce pas, le prêter à mes amis bibliothécaires !

La cote 400, Sophie Divry (qui se présente avec beaucoup d'humour), les Allusifs 2010, 64 pages pleines d'un humour grinçant.

Plein d'avis chez B.O.B !

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Des vents contraires

"...je voulais juste que le vent me ressuscite."

"-Ben, c'est gai  encore ton truc

- C'est pour ça qu'ils ont pensé à moi."

Lucidité ou touche d'humour ?  En tout cas cette réflexion peut aussi bien s'appliquer à l'oeuvre d'Olivier Adam qu'à celui qu'on ressent comme son double littéraire, Paul Aderen.51EHDRbFcEL._SL500_AA240_.jpg
C'est à nouveau une disparition  qui vient jeter le trouble dans une famille. Sarah n'est pas rentrée depuis un an, laissant son mari face à ses interrogations et à celles de leurs jeunes enfants.Afin de se poser un peu, Paul décide de retourner à St Malo, la ville de leur enfance. Au fil de ses rencontres, Paul va peu à peu s'ouvrir aux autres, même maladroitement, tout en s'efforçant de préserver avec une infinie tendresse, presque animale, ses enfants.
Comme les maisons luttent contre les éléments, quels que soient les coups du sort, il faut tenir bon "suspendu[es] juste au dessus, en lisière, marginal[es] et fragile[s] menacé[es] mais debout." Les personnages sont lessivés, à bout de force, mais comme les maisons, ils tiennent.
Une écriture charnelle, attentive aux sensations qui rudoie et étreint à la fois le lecteur. Olivier Adam fait tout à la fois oeuvre de styliste et nous embarque dans un scénario très visuel qu'on ne peut lâcher. A quand l'adaptation cinématographique ?

Des vents contraires, Olivier Adam, Points seuil, 282 pages secouantes (dont beaucoup de cornées). Indispensable.

Plein d'avis chez Blog-o-book

Dans la foulée, j'ai enchaîné avec Falaises. Bien trop glauque pour moi.

 

 

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”Du côté de ”Chez Nous”.

"Chez nous  "est un café du Nord de la France où tinte La petite cloche au son grêle, petite enclave de bonheur tranquille où se blottissent Aldo, le père, Paola la mère et leur fils unique, Paolo. Leur vie douce,  pleine  de tendresse, va être quelque peu chahutée par la découverte de Proust. La mère est ravie que son fils lise enfin, le père,se sentant mis de  côté "-Ce Proust, il commence à me les briser franchement !" découvre en catimini cet auteur intimidant par le biais d'un "Abécédaire "qui lui est consacré, "Hélas, les choses  se gâtent le jour où  il tombe sur la lettre H,  celle qui abrite Homosexualité (voir Inversion) ainsi  que sur la lettre O Comme Odette mais surtout comme Onanisme." Cette lecture entraînera d'ailleurs toute la petite famille en pélerinage à Cabourg, au Grand Hôtel...9782848761121.gif
Le roman de Proust servira aussi à  jouer à l'intello pour plaire aux filles, ou plutôt à celle que Paolo a remarqué depuis longtemps...La  dernière "utilisation" de l'auteur de "La recherche du temps perdu"  est encore plus émouvante et explique le tutoiement systématique qui m'avait un peu déstabilisée au debut de ma lecture. 
Premier roman de Paul Vacca, La petite cloche au son grêle, réussit le pari d'évoquer le monde de l'enfance sans mièvrerie, une enfance à la  fois enjouée et tragique. Il  nous montre  une nouvelle fois le pouvoir de la littérature.

L'avis de Bellesahi

Celui de Moustafette.

Un coup de coeur pour Mireille

 

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Le temps de la Passion

"Après tout, c'est vrai, les voies du Seigneur sont impénétrables -, mais des statues qui saignent ? Laissez-moi rire !"

Il y a quelques années de cela Mary-Margaret O'Reilly aurait été qualifiée de "simplette". Vivant avec une mère recluse, la jeune femme se rend utile avec beaucoup de ferveur auprès du père Diamond, dans l'église du sacré-Coeur du quartier de Battersea. Alors qu'elle effectue le nettoyage  de la statue du Christ, en vue des fêtes de Pâques, Marry-Margaret  croit voir la statue saigner.francesca kay
Aussitôt c'est l'effervescence dans la petite communauté et chacun réagit à sa manière à cette annonce. Mais il ne faudrait pour autant pas occulter la dimension de  souffrance que recèle le mot Passion, dimension qui se révèlera d'une manière bien surprenante.
Le temps de la Passion dépeint avec finesse et émotion une communauté typiquement britannique fort éclectique qui s'interroge, sous des formes bien différentes, sur la foi et la vérité. Si j'ai été sensible à ces portraits, je dois avouer être restée fort en retrait par rapport à ces interrogations. Un roman qui détonne  et réussit le pari de ne jamais tomber dans l'anecdote ou le sensationnel.

Le temps  de la Passion,Francesca Kaye, traduit de l'anglais par Carine Chichereau, Plon 2013, 205 pages.

Du même auteur, en poche: clic

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Le dernier des fous

"-Tous ces gens-là dorment. Ils dorment tous, dit-elle.Ils dorment le jour et la nuit.Ils sont enfermés dans une infinité de vieilles chambres. Toute leur vie tourne autour de choses mortes."

 Un jeune garçon, Hooker, observe attentivement, sans toujours le comprendre ,le monde qui l'entoure.L’atmosphère est pesante dans cet été canadien où règne la chaleur, dans cette maison où personne ne se parle vraiment et où règne l'échec.timothy findley
Échec de son frère aîné, incapable de garder un emploi, échec du couple de ses parents avec le père qui s'aveugle devant la situation familiale et une mère qui reste enfermée dans sa chambre, ne se remettant pas de la mort de son dernier enfant.
La folie et la mort rôdent, bien trop proches de cet enfant qui enterre oiseaux et chats écrasés et prend tout au pied de la lettre. La compagnie de la seule personne vraiment aimante à ses côtés, une domestique noire qui travaille depuis 20 ans chez eux ne pourra empêcher la tragédie qui s'est mise en marche dès la première scène de ce roman oppressant.
On pense à Faulkner, O Neill, mais c'est avec une grande économie de moyens et une extrême efficacité que Timothy Findley narre cette histoire quasi hors du temps et de l'espace ,et donc universelle. Un roman exigeant et magnifique !

Le dernier des fous, Timothy FindlEy, Libretto 2015

 

Merci à Babelio et à l'éditeur.

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La fin d'une imposture

"D'une certaine manière, elle admirait sa vigilance constante et sa paranoïa absolue."

Profitant de la détresse d'une famille en plein bouleversement (adultère du père, mort accidentelle du fils en Thaïlande), un jeune homme, Jed, s'introduit dans ce nid perturbé via Maddie, la fille de la maison, adolescente en pleine dépression.kate o'riordan
Si Rosalie, la mère, est d'abord enchantée par ce jeune homme qui semble leur apporter juste ce dont ils ont besoin en ce moment douloureux, elle va vite se rendre compte de l'emprise nocive qu'il exerce et des mensonges qu'il profère. Elle décide donc de partir à la recherche de la vérité, au risque de faire éclater définitivement sa famille.
Description d'une emprise psychologique, La fin d'une imposture est aussi un récit fertile en rebondissements, angoissant ,et qui n'hésite pas à repousser les limites de la bienséance. L'auteure enferre ses personnages dans des choix douloureux, mais peint une mère de famille au caractère bien trempé qui n'a pas peur d'affronter ses erreurs. Un coup de cœur !

La fin d'une imposture, Kate o' Riordan, traduit de l'anglais (Irlande) par Laetitia Devaux, Éditions Joëlle Losfeld 2016, 377 pages.

Du même auteur:clic, clic et reclic. Fan, moi ? Oui !

 

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