Rechercher : octopus et moi
La faute...en poche
"Elle sait que je fais de gros efforts pour m'améliorer en tant que mère, même si je ne pourrais jamais rivaliser avec elle."
Roman de la culpabilité , annoncé d'emblée par le titre français, La Faute (en VO :Just What Kind of Mother Are You? , encore plus accusateur , selon moi ) fait la part belle à la psychologie plus qu'au polar , même si le personnage de la policière est tout sauf secondaire .Les personnages féminins y ont la part belle et le processus d'identification fonctionne à merveille.
Chacune d'entre nous peut en effet se reconnaître dans ce personnage de mère de famille débordée entre sa famille et son refuge pour animaux,( ce qui nous vaut entre autres de belles tirades sur les maîtres inconscients, frappées au coin du bon sens ), placée dans une situation intenable .
L'intrigue est plus sophistiquée qu'il n'y paraît à première vue, Paula Daly sait raconter une histoire, même si la langue qu'utilise ses personnages flirte souvent avec le trivial, ce qui peut être dérangeant. Certaines scènes sont à mon avis ratées, mais on est totalement tenu en haleine et on dévore d'une traite ce roman à la fois facile, populaire ( rien de péjoratif pour moi dans cette appellation) et hautement addictif.
13/06/2015 | Lien permanent | Commentaires (4)
Une famille passagère
"Je l'avais emmené avec moi pour donner quelque chose à aimer à l’amour qui était en moi."
Profitant d'un moment d'inattention des parents, une femme, la narratrice, enlève un bébé dans la station balnéaire de Margate en septembre 1938. L'acte ,qui paraît d'abord impulsif, s'avère en fait clairement préparé.
De la voleuse d'enfants, nous ne connaîtrons jamais l'identité, tout au plus glanerons-nous au fil du texte quelques informations , très lacunaires, sur son passé.
Visiblement perturbée, alternant périodes de lucidité, réflexions pragmatiques et obsession délirante, cette femme nous entraîne dans une vison très dérangeante de la famille et de la maternité. On frémit de la voir observer calmement la mère de l'enfant, éplorée, on a le cœur qui bat quand elle abandonne le petit qui l'encombre pour aller au cinéma, son seul plaisir apparemment.
Dans une prose à la fois poétique et précise, Gerard Donovan nous emporte dans un univers troublé et fascinant. Du grand art.
Une famille passagère, Gerard Donovan, traduit de l'anglais par Georges-Michel Sarotte, seuil 20156, 191 pages troublantes.
Du même auteur : Julius Winsome, clic.
19/09/2016 | Lien permanent | Commentaires (10)
Série: The Teach
The Teach (le prof) malgré son nom est une série polonaise de facture plutôt classique ,mais néanmoins prenante.
Un prof de polonais mène l'enquête dans une petite ville (où il a des attaches ) car une lycéenne vient d'être assassinée. On retrouve là des ingrédients connus (magouilles politico-financières, policiers véreux, problèmes écolos...), sans oublier une bonne dose de perversion.
On peut aussi regarder cette série de manière quasi ethnologique : on y boit beaucoup (du thé mais pas que). Le prof de sport du lycée donne d'ailleurs cours une chope de bière à la main... Le même- qui est aussi sexy que l’acolyte de Derrick- arrondit ses fins de mois (attention divulgâchage) à la façon de Channing Tatum (sont vraiment en manque les locales)...
Le héros (niveau 1 sur l'échelle de sexytude) tombe, sans surprise ,tout ce qui est potable dans le bled (cf supra) et évolue dans un lycée gigantesque où de somptueux rideaux de dentelle blanche (ignifugés ?) pendent aux fenêtres des salles de cours, salles où des lycéens écoutent religieusement les paroles professorales (parce qu'il y a une caméra?). Attendez-moi, j'apprends le polonais et j'arrive !
La saison 2 est tournée.
14/08/2018 | Lien permanent | Commentaires (4)
#Verslamère #NetGalleyFrance !
"Une mère redoute à chaque instant de perdre son enfant. Moi j'ai deux fois plus peur car il n'est pas de moi. "
Une femme blanche et son fils à la peau sombre embarquent pour un voyage qui va s'avérer tout sauf confortable sur le fleuve Atrato, en Colombie. Nous découvrons petit à petit, au fil de l'eau et des souvenirs , la raison de ce périple et du choix de ce moyen de transport : la narratrice va présenter l'enfant à sa mère biologique dans un village au cœur de la jungle. Elle n'est donc pas pressée d'arriver.
Les dangers rôdent, prennent des formes diverses ,dont celle de militaires qui inspirent la peur et ne seront jamais clairement identifiés. Mais ce voyage, lieu de toutes les angoisses de celle qui ne cesse de redéfinir ce qu'est qu'être mère, comme pour mieux se convaincre de sa validité , est aussi un moment de rencontres éphémères mais souvent intenses.
Les personnages prennent rapidement chair et nous suivons cette Odyssée le cœur serré , tant la tragédie semble inévitable. Un premier roman très réussi.
Grasset 2023
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon.
08/02/2023 | Lien permanent | Commentaires (3)
Tant qu'il y aura des vaches
"Dès cette époque, une bulle s'était formée entre elles et moi, qui comme par une clôture, nous séparait du reste des hommes."
Larguée brutalement, une jeune journaliste free lance se passionne soudain pour les vaches et dévore jusqu'aux ouvrages les plus techniques les concernant.
Pourquoi une telle passion? Est-ce juste pour détacher son esprit de son ex amoureux ou cette fixation sur les bovidés remonte-t-elle à une source plus lointaine ?
Nous suivons dans les plus intimes méandres de son esprit cette jeune femme dont la passion soudaine risque fort de lui faire perdre contact avec la réalité...Un roman fort plaisant qui s'amuse au passage avec les expressions ayant trait aux vaches dans ses titres de chapitres.
Comment résister à cette magnifique couverture quand on est ,comme moi ,une fan des vaches ? Merci donc à Babelio et à l'autrice (qui a accompagné cet envoi d'une très gentille lettre et de timbres choisis avec soin).
11/02/2022 | Lien permanent | Commentaires (2)
C'est jeudi, c'est empathie
"Nous sommes vieux, nous sommes laids. Maurice* engraisse, Manceau est chauve. Moi j'ai cent ans. Qu'est ce que ça fait si nous nous aimons assez pour nous trouver très gentils les uns les autres ?
C'est le beau côté du vieillissement que tout vieillit ensemble.."
Extrait d'une lettre de George Sand à son éditeur Hetzel, cité in Le dernier amour de George Sand, Evelyne Bloch-Dano, Grasset 2010 , page 237.
Maurice est le fils de George Sand, Alexandre Manceau, le dernier amour de George.
16/09/2010 | Lien permanent | Commentaires (7)
Ma Bal est une pâture # 2
Vraiment j'ignore pourquoi Fashion a pensé à moi quand elle avu cette carte...La vache est vraiment proche du chat ou les chatssont ils proches du lait ? Vaste question...
Dans l'enveloppe se nichait aussi un marque-page avec des extraits de Le grand bestiaire des animaux que je vous recopie pour le plaisir...
VACHE: bête à cornes qui mâche de l'herbe.
Si on veut fabriquer du roquefort, il faut traire une vache moisie.mais pour fabriquer un fromage de chèvre, n'importe quelle vache feral'affaire.
Merci encore Fashion !
27/01/2008 | Lien permanent | Commentaires (8)
Le boulot est une jungle...
Même si les vacances sont proches...
Même si (comme moi ),au boulot, vous ne rencontrez que des gens charmants, agréables,attentionnés, toujours prêts à rendre service...
Allez faire un petit tour ici
Après tout ,l'enquiquinant, ce peut être nous...
En tout cas, le livre est à la maison, prêt à être offert à l'Homme (je le lui piquerai !, foi de Cathulu !)
Comment ça, je vais lui offrir pour pouvoir le lire , mauvais langue ! :)
19/04/2007 | Lien permanent | Commentaires (24)
L'eau à la bouche !
Une nouvelle découverte mais cette fois , pour varier les plaisirs, de quoi nous précipiter dans nos cuisines !
Et comme dirait Jenny : "Goûtez- moi ça !"
13/02/2007 | Lien permanent | Commentaires (10)
Et pourquoi pas ? (titre de l'édition de 1995)
Vous êtes fatigués de répondre aux questions de vos enfants ? Envoyez-les voir Tante Mémène de ma part.
Elleleur expliquera patiemment que les crabes marchent de travers parcequ'ils ont bu de l'eau de mer ou que les léopards sont tachésparce qu'ils sont incapables de manger proprement ! Le toutaccompagné d'illustrations propres à ravir les petits curieux ! Riresgarantis ! (à partir de 3 ans indique Amazon mais Ferdinand 7 ans serégale encore ! et ...moi aussi )
Bonne Saint Nicolas à tous les petits garçons ! Bises !
06/12/2006 | Lien permanent | Commentaires (10)