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Le chapeau de Mitterrand

"Il avait triomphé de tous les obstacles, à la manière des héros de contes , qui traversent  royaumes, rivières, forêts et montagnes à la recherche d'une pomme d'or ou d'une pierre magique qui leur apportera la puissance et la gloire, ou tout simplement le sentiment du défi relevé."

Daniel Mercier, comptable,  s'approprie le chapeau du Président de la République que ce dernier a oublié dans un restaurant où leurs tables étaient voisines. Dès lors, hasard ou puissance de la projection qu'il fait sur cet emblème de pouvoir, la vie de ce français modeste va être transformée. Mais comme dans tout conte qui se respecte, l'objet magique va passer de propriétaire en propriétaire, influant sur leurs existences et permettant de brosser au passage une réjouissante rétrospective des années 80. à noter d'ailleurs que seul le premier "utilisateur" du couvre-chef est au courant de l'identité du propriétaire réel, ce qui donne encore plus de saveur à la projection qu'ils vont faire sur cet objet, l'utilisant comme un déclencheur, un levier providentiel qui vient donner une nouvelle impulsion à leurs vies.antoine laurain,années 80
Ah on peut dire que j'ai pris mon temps pour me décider à lire  ce roman ! J'ai traîné des pieds mais, une fois commencé, je n'ai plus lâché ce Chapeau de Mitterrand ! Une vraie fontaine de jouvence qui m'a ramenée trente ans en arrière , m'a fait sourire jusqu'à la pirouette finale qui remet en perspective tout le roman !  Une fable réjouissante et un style enlevé, que demander de plus? !

Merci Sylvie !

Le chapeau de Mitterrand, Antoine Laurain, Flammarion 2011.

Ce roman vient d'obtenir le prix relay SNCF.

L'avis d'Ys

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Mango

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11/07/2012 | Lien permanent

La muraille de lave

"On lui avait souvent reproché sa froideur et sa distance, mais il ne s'en inquiètait pas beaucoup."

Le commissaire Erlendur est toujours en vacances . C'est bien dommage car cet opus , donnant la vedette à Sigurdur Oli, son jeune collaborateur, est tout sauf intéressant, du fait sans doute des défauts mentionnés plus haut du personnage. arnaldur indridason
Trois intrigues se mêlent paresseusement, dont une par ricochet, sur fond de pratiques bancaires plus que discutables et de problèmes de couple du héros, problèmes dont on se fiche royalement car le personnage est sans épaisseur.
Un roman que j'ai lu jusquà la fin pourtant, mais du bout des yeux, si j'ose dire, en soupirant presque.

Rendez-nous Erlendur!!!

Emprunté à la médiathèque.

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Si je suis de ce monde

"Tenir des livre dans ses
  bras voyagés là posés plan-
  tés poussant du sol piles
  renversées égratignées pa-
  quets de phrases portées
  debout."

 Dans Si je suis de ce monde, Albane Gellé invente une forme compacte, une seule phrase, commençant immuablement par l anaphore "Tenir" et se terminant par "debout", comme des butées pour mieux cadrer le texte et le maintenir au centre de la page. Seul varie le contenu, sans ponctuation, au lecteur de la rétablir, parfois hachée, parfois coulant d'un seul souffle.
Dans ces petits pavés , l'auteure joue avec le lecteur qui guette les variations autour de "tenir" et le surprend souvent, l'emmenant dans des chemins de traverse qui vivifient une langue en apparence simple. Au fil des textes, des animaux, des éléments naturels sont convoqués pour dire la volonté de résister malgré les obstacle , quelle que soit leur nature: "(vitesse ogresse des journées)" ou "cerisier en équilibre sur roulis d'un jardin calme", "comment garder de l'air assez dedans parmi rouleaux de mer draps dépliés et noeuds".albane gellé
Des vignettes, des cailloux traçant un chemin où chacun piochera à sa guise pour trouver de quoi Tenir debout, une poésie fraîche et revigorante. Un grand coup de coeur , pour le texte et pour une édition  magnifique, tant par la typographie que par la qualité des papiers employés !

Un grand merci aux Editions Cheyne et à Libfly !

Lu dans le cadre de La voie des Indés (lisez hors pistes !)albane gellé







 

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Plan de table

"Cependant, même lui avec sa vision comptable de l'amour [...]reconnaissait que ses sentiments pour Biddyallaient au-delà de la simple gratitude."

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Sur la très snob île de Waskeke (Nouvelle-Angleterre) se déroule le mariage de l'aînée des Van Meter, glorieusement enceinte de sept mois. Homards à gogo et Plan de table casse-tête en perspective pour la famille mais aussi remise en question pour le père, Winn, passablement austère et coincé, remâchant son passé et ne digérant pas que sa candidature au très select club de golf de l'île n'aboutisse pas.
Rien ne manque à l'appel de cette description d'un mariage huppé: ni la belle-soeur éméchée, ni la demoiselle d'honneur allumeuse et frigide, ni le beau-frère, bourreau des coeurs patenté. Mais j'ai mis du temps à lire ce roman, à le "digérer" avant de mettre le doigt sur ce qui me gênait dans cette lecture. Tout simplement le fait qu'un mariage est tendu vers l'avenir, comme le symbolise si bien le ventre de la mariée, alors que le personnage principal, le père, ainsi que sa fille cadette  d'ailleurs, restent obstinément bloqués sur leur passé et ne parviennent pas à dépasser leurs échecs.
Cette tension m'a paru nuire à la progression du roman , ainsi d'ailleurs que la vison passablement démoralisatrice du mariage de Winn, et je n'ai pas totalement trouvé mon compte dans cette lecture.

Le billet de Clara la tentatrice.

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Les oreilles de Buster

"Le mensonge ne se laisse pas noyer dans l'amour."

En apparence Eva, cinquante six ans , mène une vie paisible , vie qu'elle partage avec Sven et une vieille dame acariâtre dont elle s'occupe. Le cadeau d'un journal intime que lui fait sa petite-fille va néanmoins chambouler de fond en comble cette vision car elle l'avoue ex abrupto en le rédigeant le soir: Eva a tué sa mère.
Revenant sur son passé, la quinquagénaire revit les émotions d'alors et nous offre un portrait de femme pugnace et tenace mémorable, oscillant entre cruauté et sensibilité extrême.marie ernestam
Une narration qui, en outre, ménage des surprises quasiment jusqu'à la fin ! Vite, passez un excellent moment avec Eva !

Les oreilles de Buster, Maria Ernestam, traduit du suédois par Esther Sermage, Gaïa 2011.

 

Des avis sur babelio

Plein d'autres avis chez Theoma (merci !)

Merci Sylvie !

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03/07/2012 | Lien permanent

Arrête de mourir

"C'est quoi ce bordel, ce désordre, ce foutoir, où les mères retombent en enfance alors que leurs enfants en sont à peine sortis ?"

L'année du bac pour Samuel. Mais il a bien d'autres soucis en tête car d'une part il est amoureux de la Pauline et d'autre part et surtout sa mère adopte un comportement de plus en plus irrationnel. La famille va devoir se rendre à l'évidence : la mère de Samuel et Caroline est atteinte de la maladie d'Alzheimer et ce à l'âge de 49 ans.irène cohen-janca,alzheimer
Refus d'admettre la réalité, colère  puis acceptation, l'adolescent qui nous livre son point de vue passe par toutes ses étapes, scandant son récit des couplets de la chanson de William Sheller, Maman est folle.
81 petites pages, un concentré d'amour et d'émotion pour dire la maladie et ses répercussions sur de jeunes adultes. L'écriture est magnifique, tour à tour familière et imagée et ne sombre jamais dans le pathétique. Un texte "à murmurer à l'oreille d'un ami à hurler devant son miroir, à partager avec soi et le monde", un texte de la collection "D'une seule voix". à laisser infuser.

Arrête de mourir, Irène Cohen-Janca, Actes Sud Junior 2011.

Déniché à la médiathèque.

 

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27/07/2012 | Lien permanent

Clair de loups

"- C''est une habitude dans votre famille ?
- Quoi donc ?
- De faire lire des manuscrits..."

Un écrivain déchiqueté par les lions du zoo de Maubeuge (Nord), voilà qui est pour le moins surprenant ! La police mène l'enquête, aidée en cela par Solange Kieffer, une amie du défunt et maubeugeoise de surcroît, qui a décidé de faire lire son journal intime au policier chargé de l'enquête.
Il aura fallu les challenges de Liliba et de Lystig, plus un courriel de Sylvie enthousiaste au sujet d'un autre roman  de l'auteure, pour que je me décide à lire un des Polars en Nord !514ZdBH3stL._SL500_AA300_.jpg
Grand bien m'en a pris ! On s'attache à tous ces personnages qui entretiennent des liens plus complexes qu'il n'y paraît à première vue et on prend beaucoup de plaisir à identifier des lieux que l'on a déjà fréquentés. L 'évo77158740_p.jpgcation de la construction de l'université de Lille III dans des champs, qui ont aujourd'hui disparus, paraît follement rétro !
Un seul regret : le zoo reste un décor autour duquel on tourne, sans jamais y entrer, l'enquête se préoccupant davantage des personnages et de leurs parcours. Un roman des plus sympathiques !

Clair de loups, J(osette). Wouters, Ravet-Anceau 2008, 253 pages made in Nord !

Déniché à la médiathèque.

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23/07/2012 | Lien permanent

Revue de presse

En vrac: une interview de Daniel Pennac et une autre de Delphine de Vigan (qui réalise son premier film cet été) dans Marie-France numéro de juillet-août.

Dans  Muze de juillet-août-septembre :- un dossier sur l'Australie,( l'occasion de noter des titres de romans ou de films venus de ce territoire métissé) avec une interview de Sonya Hartnett (clic). - un autre dossier sur les sportives (avec , entre autres, une interview croisée de Joy Sorman et de Maylis de Kerangal , auteures de Femmes et sport). - une enquête sur les sorcières qui nous mène en particulier dans le seul musée qui leur est consacré en France (il se trouve dans le Berry, clin d'oeil à Keisha !)...Une rencontre avec Maryse Condé auteure de Moi, Tituba , Sorcière et avec , dans un tout autre registre Pascal Fioretto "artisan pastichier") qui évoque de manière précise et sans langue de bois "cette critique littéraire de l'intérieur" comme disait Proust. Du coup, son interview m'a donné envie de lire ses recueils de pastiches !
Enfin, pour celles qui auraient envie de se dégourdir les neurones et les doigts, Muze organise un concours d'écriture , rendez-vous ici (en principe) pour les modalités.Couv-muze9-BD1.jpg

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25/06/2012 | Lien permanent

Le corail de Darwin

"Cette île, c'est un coeur qui bat."

Vigdis est pleine d'énergie, "franche du collier" et vit en Islande, un pays en perpétuelle création, une île est d'ailleurs née en même temps que la jeune femme . Livia , plus secrète, habite Rome, une ville plus tournée vers les vestiges de son passé que vers l'avenir. Toutes deux, grâce à un site d'échange de maisons, vont découvrir ce qu'elles ignoraient désirer.brigitte allègre,rome,islande,communication
Il est beaucoup question de communication dans ce roman. En effet, d'une part,  par l'intermédiaire des mails, les jeunes femmes vont tisser une relation qui les amènera à se livrer davantage que si elles s'étaient rencontrées. D'autre part, Livia entretient des "conversations à bouche close" avec son mari, éloigné par son travail et avec lequel elle communique par l'intermédiaire de listes de livres enregistrés sur une liseuse électronique. Quant au père de la jeune italienne, ressassant un événement culpabilisant du passé, il rédige des feuillets chaotiques d'où émergera peut être une vérité.
 L'analyse de cette appropriation des lieux de l'autre, de cette incursion dans l'intimité d'étrangers que l'on ne croisera pas,  en particulier de l'espace romain par Vigdis est  aussi menée de manière subtile.
J'ai mis un peu de temps à entrer dans ce texte , mais ensuite plus moyen de le lâcher ! Le style de Brigitte Allègre est précis, riche, sans être précieux et son roman très bien structuré. Elle arrive à créer des atmosphères et des personnages qui captivent, et on a vraiment l'impression de partager leurs vies et leurs sentiments. L'analyse est fine, le style superbe, un pur régal !

Le corail de Darwin, Brigitte Allègre, Actes Sud 2012, 390 pages (hérissées de marque-pages) pour trouver sa demeure. Et zou, sur l'étagère des indispensables  ! Et zou, dans la foulée, j'ai commandé son premier roman !

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14/06/2012 | Lien permanent

Enfants de poussière

"-Je me demande parfois si tu n'es pas en train  d'essayer de résoudre du même coup deux mystères qui se sont produits à  presque quarante ans d'intervalle."

Le cadavre d'une jeune Asiatique vient d'être trouvé en bordure de route dans le comté d'Absaroka, Wyoming.Le coupable, un géant Indien frappé de mutisme, paraît tout désigné mais notre shérif préféré Walt Longmire, n'est pas du genre à bâcler une enquête. D'autant que dans le sac à main de la victime, une photo va le replonger dans sa première enquête durant la guerre du Vietnam.craig johnson
Alternant passé et présent, ce nouveau roman de Craig Johnson a le mérite de nous replacer en territoire connu, avec, entre autres, une superbe description de ville fantôme . L'humour est toujours aussi présent, Longmire oberve ainsi avec attention le nouvel amoureux de sa fille : "Michael prit la dernière huître des Rocheuses*. il n'avait pas remarqué qu'il était le seul à en manger."mais les retours en arrière m'ont paru assez confus et Longmire m'a souvent donné l'impression de me retrouver dans une atmposhère à la Rambo (seul contre tous, impossible de s'en sortir mais si).
Bilan mitigé donc aggravé par tous ses Ouaip qui ponctuent régiulièrement les paroles du shérif.

Enfants de poussière,( Another Man's Moccasin), traduit de l'américain par Sophie Aslanides, Gallmeister 2012, 323 pages qui font passer un bon moment , sans plus.

Déniché en médiathèque.

L'avis de Keisha

Celui de Kathel

 

*alias la friandise des Hautes Plaines, autrement dit un testicule de bouvillon pané, bon appétit !

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11/06/2012 | Lien permanent

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