Rechercher : six fourmis blanches
Pause:comment trois ados hyperconnectés et leur mère (qui dormait avec un smartphone) ont survécu à six mois sans le mo
"N'ayez jamais rien chez vous dont l'utilité ne soit avérée, ou que vous ne jugiez beau, écrivit-il" []
Partant du constat qu'il y a une grande différence entre communiquer et échanger, Susan Mauschart va décider de se passer de tout média électronique durant six mois( j'en vois déjà qui blémissent devant leur écran ! ).
Dans la foulée, elle soudoie ses trois enfants - de pur natifs numériques, comme elle les appelle -pour les entraîner dans cette expérience et observe, avec beaucoup d'humour et d'acuité leurs réactions et... les siennes !
Docteure en sociologie des médias et journaliste, Susan Mauschart ne s'encombre pas de jargon ni de théories. Son ton est enlevé, tonique et on a l'impression de lire le journal de bord d'une bonne copine qui aurait eu une idée un peu saugrenue mais qui va s'avérer porteuse de changements profonds. L'évolution des "cobayes" est en effet flagrante et les études qu'elle cite sur les effets nocifs des medias électroniques fait parfois frémir...
Un livre à dévorer d'une traite, 364 pages qui n'hésitent pas à réhabiliter l'ennui, mais qui ne le suscite jamais !
Merci à Sylvie d'avoir joué les tentatrices, en tout bien, tout honneur, bien sûr !
28/02/2013 | Lien permanent | Commentaires (14)
Le questionnaire patate chaude
Melle Ange me l'ayant gentiment demandé...
Cinq choses que vous ne savez pas encore sur moi ? Euh ...
1/J'ai six bras et quatre pieds, non ce n'est pas vrai, mais parcontre ce qui est vrai c'est que j'ai vécu deux ans en Côte d'Ivoire où j'ai enseigné 1 an et mis en place une (petite) bibliothèque destinée aux expatriés.
2/ Je suis une hydrophobe confirmée, qui a réussi à désapprendreànager et qui reste au bord de la mer ou des lacs avec son bouledoguefrançais qui lui non plus ne sait pas nager. Je garde mon chien.
3/ Je préfère me passer de quelqque chose d'indispensable plutôt qued'avoir un objet qui ne me plaît pas à 100%. Du coup, il y a pleind'ampoules nues chez moi ...
4/Je ne peux pas m'endormir si je n'ai pas lu (un soir degrande disette,en Côte d'Ivoire, j'en ai été réduite à lire une notice de médoc...).
5/J'adore les vaches (un peu moins les Holstein blanches à tachesnoires qu'on voit partout ...), du coup, bizarrement, j'en trouve dans toutes les pièces chez moi...
Voilà, je passe la patate à qui voudra parce que plein de gens ont déjà répondu à ce questionnaire !
13/01/2007 | Lien permanent | Commentaires (30)
#PasseMoiLeChampagneJ'AiUnChatDansLaGorge #NetGalleyFrance
"Bernard Arnault c'est le A de LVMH."
Les revoilà, encore plus riches, encore plus déconnectés de la réalité, la langue encore plus acérée et peut être encore plus drôles: les gens du monde de la mode, dont certains travers sont certes spécifiques, mais dont les réflexions, glanées par Loïc Prigent, pourraient très bien concerner d'autres milieux.
On sourit, on rit franchement, on grince des dents parfois devant tant d'arrogance décomplexée mais on surligne à tour de bras ces réflexions dont on ne sait parfois si c'est elles sont l'expression d'une méchanceté assumée ou d'une bêtise irrémédiable.
un petit florilège: "Je suis un fou de la santé. Je fais de la respiration jusqu'à six heures par jour quand je peux."
"Elle est passionnante comme la photocopie d'une feuille blanche."
"C'est quoi sa formation ?
- Piston +4."
"Me regarde pas j'ai mon mauvais profil aujourd'hui."
"Je déteste les fleurs. Envoie moi un sac à la place."
"Elle est de quelle origine ?
- Conne."
"J'étais à un mariage où personne n'allait à la gym c'était affreux."
"Pour être heureux il faut jamais penser. Elle est hyper heureuse."
"J'ai deux rendez-vous dont deux ennuyeux."
Grasset 2019
Du même auteur : clic.
19/11/2019 | Lien permanent
Passe-moi le champagne, j'ai un chat dans la gorge...en poche
"Bernard Arnault c'est le A de LVMH."
Les revoilà, encore plus riches, encore plus déconnectés de la réalité, la langue encore plus acérée et peut être encore plus drôles: les gens du monde de la mode, dont certains travers sont certes spécifiques, mais dont les réflexions, glanées par Loïc Prigent, pourraient très bien concerner d'autres milieux.
On sourit, on rit franchement, on grince des dents parfois devant tant d'arrogance décomplexée mais on surligne à tour de bras ces réflexions dont on ne sait parfois si c'est elles sont l'expression d'une méchanceté assumée ou d'une bêtise irrémédiable.
un petit florilège: "Je suis un fou de la santé. Je fais de la respiration jusqu'à six heures par jour quand je peux."
"Elle est passionnante comme la photocopie d'une feuille blanche."
"C'est quoi sa formation ?
- Piston +4."
"Me regarde pas j'ai mon mauvais profil aujourd'hui."
"Je déteste les fleurs. Envoie moi un sac à la place."
"Elle est de quelle origine ?
- Conne."
"J'étais à un mariage où personne n'allait à la gym c'était affreux."
"Pour être heureux il faut jamais penser. Elle est hyper heureuse."
"J'ai deux rendez-vous dont deux ennuyeux."
05/12/2020 | Lien permanent | Commentaires (3)
Initiation à la poésie
Mes 66 plus belles poésies , anthologie parue chez Gallimard jeunesse, regroupe des poèmes d'auteurs classiques (dont Desnos, mon chouchou) ou contemporains (comme Roubaud que j'aime beaucoup aussi). Beaucoup d'humour et de tendresse , en particulier avec "J'aime l'âne" de Francis Jammes, poème que je ne savais pas aussi long car il est toujours présenté tronqué, grâce aux texte bien sûr mais aussi grâce aux illustrations particulièrement réussies. Il me semble que Gallimard a opéré une sélection parmi sa collection jeunesse consacrée à un auteur en particulier, qui est aussi réussie.
Dommage que le lecteur ne puisse attribuer un nom aux illustrations, l'éditeur ayant choisi de lister les illustrateurs à la fin sans préciser qui a fait quoi. Une mention particulière à l'auteur des dessins plein d'humour des fables del a Fontaine : la tortue menant la course en trottinette tandis que le lièvre s'échine à la rattraper sur son vélo , ou bien encore la fourmi en peignoir tenant en laisse un roquet hargneux revisitent avec originalité des texte hyperconnus. Un régal !
Un petit poème pour la route :
"La souris
Merci chère souris
d'avoir abandonné
le fouillis du grenier
pour la douce chaleur
de mon ordinateur
Ainsi tous mes papiers
ne sont plus grignotés
et je peux voyager
dans les mots et cliquer
sans souci ô souris"
Joël Sadeler Les animaux font leur cirque
14/03/2008 | Lien permanent | Commentaires (6)
Petit bonheur de début d'année
Il ne vous suivra pas (vu son poids et ses dimensions) dans tous vos déplacements mais si vous aimez la poésie, cet Agenda du (presque) poète , il vous deviendra vite indispensable, vous le feuilleterez chaque jour car c'est une mine !
Minede citations, mine de manipulations, de jeux avec l'espace, les mots,le rythme, les gestes, Bernard Friot, (oui, celui des Histoires pressées !) nous régale avec cette année entière en poésie.
Fourmillantd'adresses internet, cet ouvrage s'avérera vite indispensable , tantpour les enseignants que pour ceux qui aiment jouer avec les mots, lessons et les images.
La poésie ici n'est pas intimidante, elle estquotidienne, familière, gourmande et farceuse...Elle donne envie de se lancer à la découverte de nouveaux textes,de nosveaux auteurs etparfois même on a des fourmis dans les doigts et des mots quisonnent dans la tête , n'attendant plus que d'être notés...
Lesillustrations d'Hervé Tullet, à la façon cahier de brouillon d'écolier,jouant avec des couleurs franches et gaies, contribuent à donnerun air pimpant à ce très bel objet littéraire.
Petit rappel : dans la même collection, paru en 2005 , le fameuxAgenda de l'apprenti écrivain, de Susie Morgenstern, lui aussi uneBible !
Et pour commencer l'année en poésie, une citation choisie (presque) au hasard :
"Les poèmes sont des cadeaux
des cadeaux pour ceux qui sont attentifs." Hans Bender
02/01/2008 | Lien permanent | Commentaires (23)
L'été assassiné
Le texte inaugural de Je hais l'été est purement jubilatoire.Un de ceux dont on se dit, "C'est exactement ça!".
Il est l'antithèse absolue d'un texte deLéon-Paul Fargue dans Déjeuners de soleil qui célèbrait l'été et sa liberté.
PourClaude-Henri Buffard, l'été est la saison de la graisse étalée sansvergogne, du pastis obligatoire, des enfants braillards, desconversations creuses autour des piscines, des insectesvibrionants, des mobylettes pétaradant...Rien ne trouve grâce à sesyeux,même la sieste a un avant goût de la mort, car la mortrôde en été, la saison la plus dangereuse de l'année.
Leplus simple pique-nique prend des allures apocalyptiques, on se dit quel'auteur se place du côté des fourmis et que donc il les épargnedans sa diatribe, que nenni, il en écrase une qui rôdaitsur la table et termine son texte d'un "Ce soir, maman nerentrera pas à la maison."
Humour noir, scatologie, rien ne ne nousest épargné.Le dernier texte part en vrille pour mieux nousmontrer la vacuité de nos activités estivales car là est le problème pour l'auteur: l'été on ne travaille pas !
Onse demande si Claude-Henri Buffard trouvera encore quelqu'un pourl'inviter à prendre l'apéro cet été, si oui, il aura trouvé levéritable ami (ou un malheureux qui n'aura pas encore lu sonouvrage !)
Un délice à savourer ,( pas au soleil, il fait trop chaud et pas à l'ombre, il fait trop froid )!
Madame Pâle l'a lu aussi , c'est ici .
07/06/2007 | Lien permanent | Commentaires (15)
Lecture gratuite !
Si vous aimez Marie Desplechin, Moka, Brigitte Smadja, Marie-AudeMurail, Agnès Desarthe ou encore Susie Morgenstern, précipitez-vous icipour découvrir les livrets "Mon écrivain préféré" qui leur sontconsacrés. Vous les recevrez chez vous gratuitement et... vousprécipiterez ensuite chez votre libraire ou dans votre médiathèque pourdévorer tous les ouvrages écrits par ces dames qui avaient échappé àvotre sagacité !
J'ai particulèrement aimé le livret consacré àSusie Morgenstern. On la découvre encore plus généreuse et sensible quece qu'elle donne à voir dans ces livres.
Si vous êtes doté d'une ado "attachiante", lisez Terminale, tout le monde descend !, livre écrit à quatre mains, par Susie et une de ses filles ,qui présente les mêmes situations vues par chacune des protagonistes.Vous vous rendrez alors compte que l'objectif de l'ado n'est pas devous pourrir la vie et votre fille admettra peut être que l'objectif dela mère n'est pas de brider l'ado...Pas de guimauve dans ce livre, lafille ne ménage pas sa mère et Susie ne se ménage pas elle même,n'hésitant pas à raconter des épisodes peu glorieux (la jupe-culottefétiche qui craque révélant des dessous troués, faut avoir du culotpour l'écrire !), mais beaucoup de tendresse.
J'ai été par contre moins convaincue par Une mère comment ça marche.
Pour vous donner des fourmis dans les mains, feuilletez aussi L'agenda de l'apprenti écrivain , aussi beau qu'utile pour "déclencher " l'écriture...
21/09/2006 | Lien permanent | Commentaires (5)
Jardinons ” bio”
Entre autres trésors envoyés par Cathy, il y avait Jardiner "bio" de Michel Beauvais grâce auquel j'ai enfin trouvé une utilisation pour mon increvable absinthe.
Non , je n'ai jamais essayé de la faire périr, mais elle montrait une telle volonté d'expansion qu'il a bien fallu la changer de place trois ou quatre fois. Sans compter qu'elle a une vrai tendance à semer des rejetons dans tout le voisinage...
La macération (nom noins prosaïque que "purin") d'absinthe est donc bonne contre les pucerons, les limaces et les fourmis.
Plein de bons conseils aussi pour le compost (j'apprécie vraiment mon compost qui me permet d'alléger quasiment de la moitié de leur poids mes poubelles et ne me donne pas mauvaise conscience quand je jette des restes de légumes oubliés..., au hasard des haricots que j'ai laissés grossir).
Ce livre donne les grands principes (très simples en fait à appliquer) pour avoir un jardin sain et respectueux de la nature
Une seule restriction: je reste sceptique quand au filet pour protéger les groseilles des oiseaux , censé ne pas coincer leurs pattes. Pour ma part, je me contente de partager avec eux, il y en a bien assez pour tout le monde.
J'avoue quand même que je n'ai pas spécialement apprécié qu'un oiseau qui visiblement (vous comprendrez bientôt pourquoi) venait de boulotter mes groseilles me lache un "souvenir" coloré en rouge sur les cheveux ! Ingrat, va !
02/08/2006 | Lien permanent
Le petit Oulipo
Envie de jouer avec les mots ? Que vous soyez petits ou grands , vite feuilletez sans plus tarder Le petit Oulipo , anthologie de l'OUvroir de LIttérature POtentielle, réunis par Paul Fournel et illustrés par Lucile Placin !
Comme l'explique de manière très claire l'auteur dans sa préface, "Chaque mois, fidèlement depuis 1960, des écrivains et des mathématiciens mangent ensemble pour travailler et bavarder. ils cherchent dans l'histoire de la mathématique et de la littérature des idées de nouevlels structures ou d enouveaux jeux avec la langue. ils ne se contentent pas de dire "Et si on faisait ceci ou cela ?", ils le font."
Et nous n'avons plus qu'à leur emboîter le pas car les explications données sont très didactiques et la présentation attrayante ! On en a des fourmis dans les doigts !
Ainsi, à côté du célèbre Lipogramme, j'ai découvert les nouvelles sollicitudes qui s'inquiètent de l'état d'un personnage dont il est question au premier vers (par exemple Momille) et permettent alors cette question en fin de poème "Qu'à Momille? ". mais ce nom oblige les vers à rimer avec Momille. Ou bien encore La surdéfinition qui consiste à définir doublement un mot, à la fois par son sens et par sa présence à l'intérieur d'un autre mot.
Ainsi "Un refuge au sein d'un cabriolet" pour le mot abri.
Un livre à lire, reliree et à mettre en pratique!
Emprunté à la médiathèque.
Le petit Oulipo, Editions rue du monde 2010.
11/05/2011 | Lien permanent | Commentaires (2)