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Rechercher : une famille délicieuse

Une apparition

"...à partir du moment où vous vous moquiez de ce que l'autre peut penser de votre éventuelle beauté, de votre jeunesse envolée, un éden devenait possible."

 Celles et ceux qui la suivent sur les réseaux sociaux savent que Sophie Fontanel, forte d'une intuition sur la beauté des cheveux blancs, a décidé d'arrêter les colorations. Ce texte est le journal romancé de cette année et demie où elle a décidé de regarder pousser ses cheveux et d'enregistrer les réactions des gens, tant dans son entourage que parmi ses followers ou dans la rue.sophie fontanel
L'autrice partage avec nous ses doutes, ses enthousiasmes et on sent chez elle une assurance se révéler qui fait plaisir à lire. Sophie ,aux allures parfois de Cruella, séduit les hommes, enthousiasme les femmes et évolue aussi bien psychologiquement que professionnellement, battant ainsi en brèche tous les a priori des oiseaux de mauvais augure. Un livre qui fait du bien.
Beaucoup d'entre nous (dont je suis) aimeraient effectivement arrêter cette corvée qui coûte cher, n'est certainement pas bonne pour la santé et surtout résulte d'une pression de la société sur les femmes. Perso, je ne suis pas encore prête.

Une apparition, Sophie Fontanel, Robert Laffont 2017.sophie fontanel

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Comme une respiration

"  Le curé affirme:
"C'était bon, mais le service est  trop long"
-C'est comme moi, réplique Nathalie, quand je vais à la messe, je trouve ça trop long mais je ferma gueule.
-Nathalie, soupire Dominique.
-Oh, ben écoute, de temps en temps, ça fait du bien !"

J'ai un problème avec Jean Teulé: je le trouve infiniment sympathique, son sourire, sa bienveillance et sa voix me font craquer et si je l'entends ou le vois , je craque et achète instantanément ses livres (il n'a pas réussi pourtant à me convertir aux romans historiques, son pouvoir a  donc des limites).jean teulé
C'est donc quasi hypnotisée que j'ai acquis Comme une respiration que La Grande Librairie avait un peu survendu.
Des textes courts,anecdotes croquées,tendres souvent, drôles parfois, une évocation discrète du changement de vocation de son amoureuse Miou-Miou (qui devait devenir tapissière,) l'histoire du prof de dessin qui a changé le destin de l'auteur (qui perd un peu de sa fraîcheur car rebattue dans les médias), tout ceci est agréable mais reste un peu trop léger...

Comme une respiration, Jean Teulé, Julliard 2016, 153 pages .

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Comme une bête

"Pim a fait son retour aux bêtes et il est temps de rebrousser chemin, de dégringoler la chaîne de la viande, de quitter l'étable pour retrouver la chambre froide, de reprendre sa place en bout de parcours."

Roman épique, quasi mythologique, Comme une bête nous propose un récit de formation: celui d'une jeune apprenti boucher, Pim.joy sormanjoy sorman
L'écriture s'y déploie, brassant des thèmes plus vastes que celui, terre à terre, à première vue, de la boucherie. Joy Sorman, transfigure le métier de boucher, nous propose une description hallucinante d'un abattoir (âmes sensibles s'abstenir)et interroge les liens qui unissent l'homme et l'animal.
Un roman entamé il y a un an, abandonné après la lecture de la scène de l'abattoir ,mais que j'ai finalement repris récemment quand j'ai appris que j'aurais en face de moi des adultes en reconversion dans le métier de boucher ! Une lecture revigorante pour qui n'est pas végétarien.165 pages charnelles,  piquetées de marque-pages.

 

Déjà sorti en poche.

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Ni tout à fait une autre

"La vie est faite de renoncements infimes, si minuscules qu'on ne les remarque que quand on en fait la somme."

Par amour, la narratrice s'est dévouée à Iggy, star de la musique hard-rock.  Au fil du temps, elle a endossé tous les rôles , mais de moins en moins celui d'amante. Quand Iggy meurt d'une overdose, Iris, se retrouve meurtrie et vide. Un nouvel amour se profilant à l'horizon ,la quinquagénaire saura-t-elle sortir de ses schémas et vivre enfin pour elle ?caroline vié
Iris n'a rien d'une femme soumise ni idiote, elle comprendra a posteriori les réactions d'Iggy et brossera d'elle-même un portrait sans concessions.
Le style est vif, souvent acéré (l'entrevue avec la future belle-mère est un pur bonheur de vacheries cash) et Iris sait nous entraîner à sa suite dans une vie d'épouse de rock- star sans jamais nous perdre. Attention la dernière partie du roman donne tout à la fois une furieuse envie de manger et d'aller au Japon !

Les escales 2018, 200pages qui se tournent toutes seules.

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Une autre histoire

Mags, avocate  reconnue aux États-Unis, rentre à Londres où son frère , victime d'un accident, est dans le coma. Les liens s'étaient distendus entre eux, mais Mags a vite la certitude que son frère a été assassiné. Face à la mollesse des réactions de la police, elle décide de mener sa propre enquête. Là, elle va de surprise en surprise, que ce soit sur son frère ou sur la fiancée de ce dernier, la fragile Jody. sarah j naughton
Roman choral  donnant la parole à différents habitants d'une église reconvertie en logements sociaux destinés à des habitants fragiles psychologiquement ou physiquement, Une autre histoire  repose sur l'opposition entre deux personnages féminins qui ont choisi des voies très différentes pour se reconstruire après un passé traumatique. Si Mags apparaît parfois caricaturale, elle a le mérite d'être pragmatique, même si les moyens qu'elle emploie sont pour le moins outrés.
L'idée de départ est pour le moins classique, mais Sarah J. Naughton a su injecter de l'originalité en décrédibilisant efficacement la parole d'un témoin. Reste que le dénouement perd singulièrement de son efficacité,en raison d'une phrase qui m'a fait hurler de rire, mais que je ne peux citer, pour cause de divulgâchage. Un roman policier au style quelconque, appliquant des recettes éprouvées.

Merci à Babelio et à l'éditeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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”On se fera écraser une autre fois, le coeur n'y est plus.”

"Ne les regardez plus. On les a assez vus." Ah ça bataille ferme, mine  de rien, dans les familles observées à la loupe par Isabelle Minières ! ça  se déchire à belles dents ou à petit bruit mais on ne sait pas ce qui est le mieux. Ou le pire. Mieux vaut peut être se  balancer "il n'y a qu'un prof de lettres pour être aussi bête !" que de ruminer de sales pensées par devers soi. Quant aux enfants, ils  ont tout compris quand ils affirment :  "C'est pas  une histoire pour les grandes  personnes. ça leur fait peur. C'est une histoire pour les enfants." Et du coup,  parfois, les personnages d'Isabelle Minières préfèrent partir, faire Maison buisonnière , partir voir "dehors si j'y suis", au moins ils ne traîneront plus dans les pattes des atres membres de leur famille...Alors évidemment  c'est noir , très noir mais plein aussi  d'un humour  féroce.  L'auteure a l'art de  traquer les petites noirceurs quotidiennes, tout ce clapotis d'eau couv_maison.jpgnauséabonde qu'on feint d'ignorer pour préserver les apparences et "la paix du ménage".Une petite merveille de noirceur !
ps: une seule nouvelle m'a paru un tantinet trop longue : la dernière, mais c'est ma seule restriction .

 

Un grand merci à Laure pour le prêt !

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Un jardin dans les Appalaches...en poche à nouveau, avec une nouvelle couv'

'aimerais pouvoir raconter de situations dramatiques, des contes à glacer le sang de familles réduites à ronger les lanières de leur birkenstocks."

Conscients de l'étendue du problème que représente le "simple " fait de manger, l'ognorance crasse de la plupart des gens concernant les produits agricoles , des dégâts occasionnés par l'agrobussiness aux États-Unis et dans le monde, Barbara Kingsolver, son scientifique de mari et leurs deux filles se osnt installés dans les Appalaches pour vivre pendant un an une expérience de locavores.
Locavores, késaco ?  cela signifie tout simplement ne consommer que des aliments produits par leurs soins ou par des producteurs locaux, distant au maximum d'une heure de route.41WW8bdxaSL._AA160_.jpg
Récit à plusieurs voix de cette expérience, Un jardin dans les Appalaches n'est ni un mode d'emploi ni un plaidoyer (meêm si les interventions de Steven L. Hoop, l'époux sont fort bien argumentées.), ni un moyen de culpabiliser le lecteur en le confrontant à un exemple parfait.
Non, c'est le récit plein d'humour, de doutes, d'échecs et de réussites d'iune famille tout sauf modèle qui nous montre, sans chichis, mais recettes de cuisine à l'appui, que oui, c'est possible de savoir ce que l'on mange, même en hiver

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”...une occasion se présente toujours d'obtenir ce que l'on mérite.”

Les  histoires de soeurs, moi qui  n'en ait pas, forcément j'adore .Quand en plus il s 'y greffe une histoire  de disparition qui va plomber le  quotidien d'une famille déjà perturbée par la faiblesse de la mère et l'alocoolisme  du père ,je crains le pire...41FA9Z5RUvL
Enfer et damnation, il aura fallu qu'Amanda, Cuné enfoncent le clou pour que je me décide à lire A perte de vue  d'Amanda Eyre Ward !
Bien leur en a pris car j'ai été captivée par cette histoire qui aurait pu sombrer dans le mélo le plus larmoyant mais qui ô miracle a un ton JUSTE, sans pathos mais avec des pointes d'humour,  qui s'arrête là juste où il faut qui nous donne le loisir de reconstituer l'histoire sans nous prendre par la main comme si nous étions des demeurés.
L'héroïne qui part à la  recherche de sa soeur disparue est particulièrement attachante: "Je me suis rendue compte que moi, Caroline Winters, serveuse de bar sans travail, sans parents,  avec une soeur assassinée et de la  cellulite, je partais pour le  Montana à la recherche de ma nouvelle histoire." Le  Montana,  terre d'écrivains (Harrison and Co), Amanda Eyre Ward ne nous en donne pas  une vision idyllique, c'est le moins qu'on puisse  dire ,  mais pas  grave on enfile  une parka et on file acheter ce livre !

Ps : désolée Cuné, mais j'ai un coeur de pierre car je n'ai pas pleuré ! par contre, j'ai retardé le moment de lire  la fin ! :)

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”Une chose n'a pas besoin d'exister pour rendre les gens heureux, pas vrai? ”

Rosamond vient  de mourir mais  a laissé à une mystérieuse Imogen, jeune femme aveugle,une série de cassettes enregistrées où,  s'appuyant sur vingt photos dûment sélectionnées, elle révèle  un  secret  de famille courant sur trois générations de femmes.Plus que tout cela peut être, l'objectif  est de  lui  laisser "la  conscience de [son] histoire, de (son )identité, la conscience de [ses]origines, et des  forces qui [l]'ont façonnée."51GQ--O6Z0L._SL500_AA240_.jpg
Traversée par des coïncidences qui réapparaissent par delà les années, par des scènes qui semblent  se rejouer, La pluie, avant qu'elle tombe est sous-tendu par le thème de l'amour maternel déficient et des conséquences qu'il peut entraîner sur plusieurs générations.
Tissant avec virtuosité l'histoire  de cette lignée de femmes à celle de l'Histoire, Jonathan Coe nous livre  ici une  oeuvre sombre mais fluide, qui se lit sans déplaisir, mais qui laisse un peu sur  sa faim.  le style  et la construction sont impeccables mais  il manque cette petite étincelle de folie  qui faisait  tout  le charme de la maison du sommeil.

L'avis de Marie.

celui de Lily.

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cadeau : une invitation valable pour une personne, une journée...

...au salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil ! (du 28 novembre au trois décembre 2012)

Un pt'it concours et une seule condition : être un(e) habitué(e) de ce blog !

Question (réponse à envoyer par mail cathulu@aliceadsl.fr ):

 Quel est le titre du dernier roman jeunesse dont j'ai parlé sur ce blog ?

Clôture du concours: ce soir à 20 heures.

Programme du salon ? clic

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