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Rechercher : la petite cloche au son grele

Petit clin d'oeil aux libraires (et à leurs clientes)*

"Ma meilleure amie est à Saint A., où on lui a fait une doublemastectomie.Elle adore les romans policiers, mais uniquement avec desdétectives femmes, et dans lesquels on ne fait aucun mal ni aux animauxni aux enfants.Oh, à la réflexion, peut être pas d' histoires decouteaux..." Jours de juin (p.128).

Voici une de ces "demandes incongrues" qui, d'après Fenno lelibraire, l'un des personnages principaux du roman de Julia Glass,"Comme la climatisation [...]semblent inhérentes à ce pays." (LesEtats-Unis).

Et vous, amies libraires ou clientes de librairie avez-vous déjàentendu ou formulé de telles demandes ? J'ai hâte de vous lire !
Evidemment, tout ceci concerne aussi les bibliothécaires et ceux qui fréquentent les biblios!

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”J'aurais fait un petit garçon très acceptable, mais j'étais une fillette désespérante.”

"Pour réussir un pique-nique, il faut prévoir six homards, un roulé de tête de veau, des feuilletés  à la confiture, , beaucoup de bière, des jeunes  gens, une vieille fille pour les surveiller, trois ou quatre enfants faciles, quelques messieurs mûrs,des ruines  à visiter (rien à voir  avec les messieurs mûrs),  des fraises à cueillir, un orage en fin de journée. Tante Janet avait pensé à tout ."Ambiance champêtre donc, du moins en partie, pour Miss Charity.La campagne  est vraiment l'endroit où  l'héroïne  de  Marie-Aude Murail prend vraiment  son envol, herborisant, recueillant des  animaux,  observant sans relâche et peignant "au plus près de la fontaine."Autant d'oasis  de bonheur dans une vie très morne entre un père laconique lâchant quelques "En effet",  lourds de sens et une mère possessive, tiraillée  entre la volonté de marier sa  fille et la peur panique de ne plus la régenter. On peut comprendre que dans une  atmosphère aussi réfrigérante "Prudence,  ma soeur aînée, avait renoncé  à vivre trois heures après être  née. Quant à Mercy, venue au monde deux ans plus  tard, elle n'avait pas  voulu tenter l'aventure plus d'une semaine."Charity, elle,  tient bon gâce à  une volonté sans faille  et trouve des dérivatifs  entre  son "zoo" et ses pièces de Shakespeare apprises  par coeur, passant ainsi pour une originale dans cette bonne société policée.41VZTDqaaKL._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA240_SH20_OU08_.jpg
Ambiance urbaine en partie aussi dans ce Londres  des années 1880, où une  gouvernante à demi- folle raconte des histoires horrifiques à Charity petite fille, où l'on croise aussi bien des personnages comme sortis d'un roman de  Dickens que les dramaturges Bernard Shaw ou Oscar Wilde.
Nous suivons Charity de son enfance à l'âge adulte avec un égal bonheur, partageons ses soucis et ses  joies,  la voyons prendre une indépendance toute relative mais ô combien choquante pour certains.On ne s'ennuie pas  une seconde car Marie-Aude Murail a  su s'imprégner de l'esprit anglais, pratiquant avec doigté l'humour britannique : "Mais  Albert, je crois que c'est  la  deuxième  fois qu'elle enterre sa mère.
-Auatnt que  les choses soient bien faites."

Les  illustrations  de Philippe  Dumas  ont su trouver l'esprit de  celles de Beatrix Potter-dont la vie a servi de  base à Murail- sans pour  autant les plagier et concourent à notre  plaisir de lecture.

A lire quand il fait moche  et froid, pour se réchauffer le coeur !

L'avis de Cuné qui vous enverra chez tous ceux qui l'ont  aussi beaucoup aimé !

 

Marie-Aude Murail. Miss  Charity.L'école des loisirs. Ne pas  se laisser impressionner par les 563 pages qui se lisent  d'une traite !

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Retour

Après avoir bossé (un peu) pour moi, après avoir laissé retomber la frénésie  de la rentrée littéraire, sillonné les routes pour conduire l'une ci, l'autre là, arpenté sous le  soleil le marais audomarois (pas de photos), fait baisser ma PAL (quelques coups de coeur -billets à venir- quelques abandons), écouté des cloches de  vaches de Salers, laissé le Gers venir à moi pour accueillir l'année nouvelle qui m'est tombée dessus à coup de douceurs variées et succulentes, me revoici !:)IMG_4202.JPG

Merci à toutes celles  qui m'ont envoyé un petit coucou!:)

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”Du côté de ”Chez Nous”.

"Chez nous  "est un café du Nord de la France où tinte La petite cloche au son grêle, petite enclave de bonheur tranquille où se blottissent Aldo, le père, Paola la mère et leur fils unique, Paolo. Leur vie douce,  pleine  de tendresse, va être quelque peu chahutée par la découverte de Proust. La mère est ravie que son fils lise enfin, le père,se sentant mis de  côté "-Ce Proust, il commence à me les briser franchement !" découvre en catimini cet auteur intimidant par le biais d'un "Abécédaire "qui lui est consacré, "Hélas, les choses  se gâtent le jour où  il tombe sur la lettre H,  celle qui abrite Homosexualité (voir Inversion) ainsi  que sur la lettre O Comme Odette mais surtout comme Onanisme." Cette lecture entraînera d'ailleurs toute la petite famille en pélerinage à Cabourg, au Grand Hôtel...9782848761121.gif
Le roman de Proust servira aussi à  jouer à l'intello pour plaire aux filles, ou plutôt à celle que Paolo a remarqué depuis longtemps...La  dernière "utilisation" de l'auteur de "La recherche du temps perdu"  est encore plus émouvante et explique le tutoiement systématique qui m'avait un peu déstabilisée au debut de ma lecture. 
Premier roman de Paul Vacca, La petite cloche au son grêle, réussit le pari d'évoquer le monde de l'enfance sans mièvrerie, une enfance à la  fois enjouée et tragique. Il  nous montre  une nouvelle fois le pouvoir de la littérature.

L'avis de Bellesahi

Celui de Moustafette.

Un coup de coeur pour Mireille

 

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”Let the Nothern Lights Erase your Name” (titre original)

Un coup de gueule pour commencer: la platitude du titre français , Soleil de minuit (!)comparé au poème de  la poétesse sami  Marry Ailoniedia Somby qui  a inspiré un sujet et un titre à Vendela Vida.41wf2aHMCLL
Certes, il est question de lumière et d'obscurité dans ce roman, celles propres au cercle polaire vers lequel Clarissa  se met en route pour faire la lumière justement sur sa naissance car, à la mort de son père, elle découvre que celui-ci lui  a juste donné son nom avant de l'élever avec affection et de suppléer à la disparition de sa mère, partie sans explications depuis quatorze ans.Le  pire étant peut être  que  son amoureux connaissait la vérité et ne lui avait rien révélé...
C'est donc seule que Clarissa  va tenter de reconstruire le passé, se confrontant à  un monde où on laisse tourner les moteurs des  voitures pendant qu'on fait ses  courses, où on dort dans un hôtel  où tout est en glace y compris les verres que l'on ramasse dans un seau quand ils commencent à fondre...
Des rebondissements, de l'humour par petites touches,de l'émotion, la narratrice a une manière bien particulière d'affronter la réalité  : "Les portefeuilles d'hommes  me  rendent triste.  Ils sont trop épais ou trop plats, trop vieux ou trop neufs. Il y a toujours un truc qui cloche."Un roman à chérir .
Embarquez-vite pour le cercle polaire !

Merci à Clarabel

et à  Cuné de m'avoir  donné  envie de faire le voyage !

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La clé sous la porte

"S'il faut toujours penser qu'il y a pire pour se dire que ça va bien, c'est que quelque chose cloche sérieusement."

Et pour clocher,ça cloche sérieusement ! Que ce soit pour Ferdinand, pris en tenaille entre une épouse volage et sa fille, ado atroce; José retraité solitaire et endurci; Auguste, dont les parents abusent tout à la fois de sa gentillesse et de sa disponibilité, idem pour Agnès, dont la vie amoureuse est un désastre, mais sur qui ses frères comptent bien pour qu’elle se rende au chevet de leur mère qui agonise pour la énième fois.pascale gautier
Rien de glorieux donc, mais rien que de très normal et de très humain. Seulement cette fois nos anti-héros ont assez et vont ruer dans les brancards, chacun à leur manière, plus ou moins radicale .
Quel régal que ce texte à la fois tendre et caustique ! Un feu d'artifices de remarques qui sonnent juste et qui donnent la pêche !
Sans illusions, ni sur eux-mêmes ni sur les autres, Ferdinand, Auguste et les autres agissent enfin pour secouer leur joug et envoyer valser tout ce qui les forçaient à "abdiquer d'[eux-mêmes]". Tonique et jubilatoire !

La clé sous la porte, Pascale Gautier, Éditions Joëlle Losfeld 2015, 191 pages  pour "ne pas désespérer de l'humaine espèce."

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La clé sous la porte...en poche

"S'il faut toujours penser qu'il y a pire pour se dire que ça va bien, c'est que quelque chose cloche sérieusement."

Et pour clocher,ça cloche sérieusement ! Que ce soit pour Ferdinand, pris en tenaille entre une épouse volage et sa fille, ado atroce; José retraité solitaire et endurci; Auguste, dont les parents abusent tout à la fois de sa gentillesse et de sa disponibilité, idem pour Agnès, dont la vie amoureuse est un désastre, mais sur qui ses frères comptent bien pour qu’elle se rende au chevet de leur mère qui agonise pour la énième fois.
Rien de glorieux donc, mais rien que de très normal et de très humain. Seulement cette fois nos anti-héros ont assez et vont ruer dans les brancards, chacun à leur manière, plus ou moins radicale .
Quel régal que ce texte à la fois tendre et caustique ! Un feu d'artifices de remarques qui sonnent juste et qui donnent la pêche !pascale gautier
Sans illusions, ni sur eux-mêmes ni sur les autres, Ferdinand, Auguste et les autres agissent enfin pour secouer leur joug et envoyer valser tout ce qui les forçaient à "abdiquer d'[eux-mêmes]". Tonique et jubilatoire !

La clé sous la porte, Pascale Gautier, , 191 pages  pour "ne pas désespérer de l'humaine espèce."

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Un coin d'été en décembre

Imaginez quelqu'un qui ronchonne parce qu'elle est un peu patraque,et que surtout elle doit partir assister à une réunion hyperinutile quien plus nous fera , vu l'heure de sortie, tomber en plein dans lesbouchons.  Pas trop difficile  n'est-ce pas ? sac2
Et, tout àcoup, coup de théâtre,  le facteur fait tinter la cloche et apporteun colis contenant un morceau d'été sous forme de confiture à l'abricotà la lavande, faite maison (un régal ! ),  deux bouquinsprometteurs et un magnifique sac en forme de chapeau de sorcière, cousumain lui  aussi !
Merci encore , N-talo, pour  cette super surprise qui ensoleille mon mois de décembre !

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”...il n'y a rien de plus précieux que d'être l'ami d'un ami.”

Il  est des livres qui tombent au bon moment : vous errez dans une  librairie, ne trouvant aucun des livres  figurant dans votre  carnet et soudain, vous ne voyez que lui. Une couverture joliment désuète, rose églantine, mettant en scène des tableaux gentiment décalés. Intrigué, vous lisez la  quatrième de couv' et aussitôt une question vous saute aux yeux : "Comment aider un enfant plongé dans le chagrin ? " suit la  promesse  d'un  roman fourre-tout comme vous les aimez . Vous feuilletez le livre en question et là, surprise, vous découvre  en images la recette du gâteau sans-peur et constatez avec amusement  que des  traces  de pattes de chien se sont glissées par-ci , qu'on aperçoit par là la queue du même canidé  et vous commencez  sérieusemnt à  douter de la classification du roman de Gila Lustiger Un bonheur  insoupçonnable.
Peu importe, vous glissez le livre sous votre bras et vous dirigez vers la caisse...618bvQbxXGL._SL500_AA240_.jpg
Bien vous en a pris  car ce  roman philosophique est un vrai bonheur. Un de ceux que l'on lit  le sourire aux lèvres et qu'on ouvre au hasard pour la plaisir  de retrouver une phrase ou une  illustration de  Emma Tissier.  De quoi s'agit-il ?   D'un homme plus tout jeune qui,  comme dans la chanson de Joe  Dassin, "les p'tits pains au chocolat" ne  se rend  pas compte que l'amour est tout près de lui, d'un homme  -le même- qui ne prend  pas le temps de regarder vraiment les enfants qui vivent  autour  de lui, d'une chienne qui  ne  se pose  pas de questions , sauf celle de l 'heure de son repas,  d'un livre  de questions justement, mais pas de réponses.  Il est aussi question  d'une grand-mère qui triche avec aplomb , enfin qui trichait , car elle est morte et Paul ne peut pas supporter d'être heureux sans  elle. On apprend  dans  ce  livre  que  "Les cailloux  ont  droit eux aussi à une  belle vue. que l'oncle Hubert vivait chez lui à l'étranger. Que les mères remarquent  toujours que quelque chose  cloche justement quand on est pressé  de sortir. Et qu'il ya des gens qui ne sont  pas faits pour comprendre l'écriture  fractionnaire."
Doté de  titres de chapitres hétéroclites, de notes en pagaille , défiant toute logique car "dans  ce roman, c'est le  coeur qui décide",Un bonheur insoupçonnable est un roman enjoué et hirsute dont on sort le  sourire aux lèvres qui soulève  mine de rien des problèmes auxquels sont  confrontés grands et petits. Réconfortant  !

Gila Lustiger. un bonheur insoupçonnable.Stock.190 pages.

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Un bonheur insoupçonnable...en poche

”...il n'y a rien de plus précieux que d'être l'ami d'un ami.”

Il  est des livres qui tombent au bon moment : vous errez dans une  librairie, ne trouvant aucun des livres  figurant dans votre  carnet et soudain, vous ne voyez que lui. Une couverture* joliment désuète, rose églantine, mettant en scène des tableaux gentiment décalés. Intrigué, vous lisez la  quatrième de couv' et aussitôt une question vous saute aux yeux : "Comment aider un enfant plongé dans le chagrin ? " suit la  promesse  d'un  roman fourre-tout comme vous les aimez . Vous feuilletez le livre en question et là, surprise, vous découvre  en images la recette du gâteau sans-peur et constatez avec amusement  que des  traces  de pattes de chien se sont glissées par-ci , qu'on aperçoit par là la queue du même canidé  et vous commencez  sérieusemnt à  douter de la classification du roman de Gila Lustiger Un bonheur  insoupçonnable.gila  lustiger
Peu importe, vous glissez le livre sous votre bras et vous dirigez vers la caisse...
Bien vous en a pris  car ce  roman philosophique est un vrai bonheur. Un de ceux que l'on lit  le sourire aux lèvres et qu'on ouvre au hasard pour la plaisir  de retrouver une phrase ou une  illustration de  Emma Tissier.  De quoi s'agit-il ?   D'un homme plus tout jeune qui,  comme dans la chanson de Joe  Dassin, "les p'tits pains au chocolat" ne  se rend  pas compte que l'amour est tout près de lui, d'un homme  -le même- qui ne prend  pas le temps de regarder vraiment les enfants qui vivent  autour  de lui, d'une chienne qui  ne  se pose  pas de questions , sauf celle de l 'heure de son repas,  d'un livre  de questions justement, mais pas de réponses.  Il est aussi question  d'une grand-mère qui triche avec aplomb , enfin qui trichait , car elle est morte et Paul ne peut pas supporter d'être heureux sans  elle. On apprend  dans  ce  livre  que  "Les cailloux  ont  droit eux aussi à une  belle vue. que l'oncle Hubert vivait chez lui à l'étranger. Que les mères remarquent  toujours que quelque chose  cloche justement quand on est pressé  de sortir. Et qu'il ya des gens qui ne sont  pas faits pour comprendre l'écriture  fractionnaire."
Doté de  titres de chapitres hétéroclites, de notes en pagaille , défiant toute logique car "dans  ce roman, c'est le  coeur qui décide",Un bonheur insoupçonnable est un roman enjoué et hirsute dont on sort le  sourire aux lèvres qui soulève  mine de rien des problèmes auxquels sont  confrontés grands et petits. Réconfortant  !

*la couverture en poche a changé !:(((

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