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Les bandes-son de nos vies

Un nouveau Juke-Box vient de  sortir.  Recueil de nouvelles écrites par des auteurs différents ayant comme point commun la musique et l'influence qu'elle peut voir sur nos vies.11DcIiwZ8tL
Kéthévane Davrichewy (quels nom et prénom superbes!) sur fond de  Joe  Dassin écrit un texte espiègle sur l'image que l'on veut donner de soi quand on est ado (mais pas seulement!), Marie Desplechin nous raconte une adolescence dans les années 70 , adolescence qu'on peut supposer proche de la sienne,vision chaleureuse mais  se terminant sur une note plus grave...
Christophe Honoré se penche , un peu platement, j'ai trouvé , sur le phénomène  de la starification à tout crin. Nathalie  Kuperman nous fait entrer dans l'univers d'une bouchère raide-dingue de France Gall, le  tout pour le plus grand malheur/bonheur de sa fille.
N'aimant pas les contes, je ne suis pas du tout entrée dans celui de Martin Page évoquant le lien musique/rébellion.
Plus contemporaine, la nouvelle de Chloé Mary suit la structure d'un album de 68  tout en s'éloignant du contenu.  Si je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire, émaillée  de citations en anglais  (heureusement traduites), j'ai admiré le style de cette auteure que je  ne connaissais pas.

Des nouvelles donc pour se  replonger dans le monde de l'adolecence mais  aussi pour patienter en attendant des oeuvres d'auteurs déjà connus (Desplechin,  pour moi)et aussi pour en découvrir d'autres ( Chloé Mary et Kéthévane Davrichewy).

Attention , après la lecture de certains textes, difficile de se sortir de la tête certains refrains !

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”Au secours Mrs Dalloway”

"Si vous avez aimé "j'ai renvoyé Marta", vous aimerez "Au secoursMrs Dalloway"". Ce commentaire m'a aussitôt lancée sur la trace duroman de Mary Dollinger "passionnée de civilisation française, [qui]apoussé l'expérimentation jusqu'à se marier en France où elle survitdepuis 1961...".
Quelques clics plus tard me voilà dans la lecture de ce roman.9782757000106
Commentdire, c'est vraiment décevant. Mary Dollinger a un joli brin de plume,plein d'humour anglais, et dans ses meilleurs moments elle m'a faitpenser à Madeleine Wickam ( au temps où elle  écrivait encore cescomédies de moeurs gentiment acides et où  elle n'avait pas encorepris de  pseudo pour écrire à la  chaîne la série des "accro du shopping").
Malheureusement, l'histoire, quasiinconsistante, s'enlise très vite et l'auteure nous fait patauger dansl'eau de rose, un registre où elle n'excelle guère.De temps en tempssurnagent quelques îlots d'humour où l'on reprend pied avec plaisirmais cela ne dure guère. Ses personnages n'existent pas (ne pas exploiter un mastiff  de  92 kilos au potentiel comiqueévident est un sacrilège!) et les rebondissements invraisemblalbles neparviennent pas à réveiller notre attention.
A un moment, l'héroïne qui tente d'écrire un roman , s'en prend à une écrivaine qui,à défaut d'être talentueuse, a du succès et lui déclare tout de go:"J'admire la façon dont vous vendez des milliers d'exemplaires delivres dans lesquels il ne se  passe absolument rien  etdontles sujets sont d'une débilité profonde". Sans aller jusque là, on nepeut que regretter que Marie Dollinger n'ait eu un bon éditeur pourmieux encadrer son roman.

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”Un être se nourrit autant de nutriments que de rêves.”

Entrelaçant descriptions chamarrées et informations rigoureuses, Marie-Christine Clément se penche , telle une bonne fée , sur l'imaginaire des légumes. Son recueil de textes, La citrouille est une lune naufragée est un régal  pour les yeux, l'ouvrage étant illustré de manière fort agréable de photos non pas sépia mais violettes, assorties à l'encre d 'impression des textes, textes dont s'échappent d'ailleurs certaines phrases qui s'enroulent autour des dites photos, conférant ainsi à l'ouvrage une unité parfaite.
Quant aux textes, ils sont à proprement enchanteurs, truffés de métaphores ,filées ou pas, et d 'images savoureuses,  l'auteure semblant tout à la fois être gourmande de mots et de légumes.
Qui aurait pu deviner que "Le chou est un embrasseur. Il aime couver, étreindre jusqu'à se fondre avec son contenu, échanger ses sucs contre des baisers." ?51Hn2WpnkFL._SL500_AA240_.jpg
Quant à  ma préférée, c'est une "odalisque alanguie qui se prélasse sur le sol, rampe mollement, enroule sa tige ombilicale en d'interminables digressions. De son narghilé amphigourique, elle tire les suc smûrs d'une terre d'automne." On en soupire d'aise et l'on se prend à rêver d'une réincarnation en citrouille...
Marie-Christine Clément nous dévoile également l'alchimie de l'oignon, qui "à la cuisson [...]se transforme en sucre. Il incarne la douceur du salé. Ses sabres s'étiolent dans des flots de vapeur et ne sont bientôt plus que de lascives languettes caramélisées". Tant de sensualité dans un légume si trivial... mais qui sert encore dans certaines régions d'Allemagne à pratiquer la crommyomancie, qui est, comme chacun sait, l'art de lire dans les oignons !
Cependant, même si l'auteure sait nous transporter d'aise, elle n'en oublie pourtant pas de souligner au passage que "toute perte d'une variété légumière menace non seulement notre équilibre nutritionnel et biologique, notre palette gustative et émotionnelle , mais également notre inspiration."

Quand nourriture et imaginaire se mêlent d'aussi belle façon, comment résister ?

Grand prix de la littérature gourmande. La citrouille est une lune naufragée, Marie-Christine Clément.

 

 

 

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Malo de Lange, fils de voleur

"Il n'y a pas que les colliers de perles qui font plaisir aux dames, comme disait Salomé en recevant la tête de saint Jean-Baptiste sur un plateau."

Qui est vraiment Malo ? Il ne nous faudra pas moins de 272 pages riches en événements dramatiques pour connaître l'identité de cet enfant qui se sent tiraillé entre le bien et le Mal car il est "marqué" dans tous les sens du terme par son passé.
Tantôt honnête, tantôt "pégriot" (voleur minable), il ira de Tours à Paris, rencontrant le pire et le meilleur, connaissant le froid et la faim, mais arrivant toujours à se tirer d'affaires par son intelligence et son art de la manipulation, sachant "ouvrir le robinet à larmes " aussi bien pour gagner du temps que pour émouvoir.41Bgs+4II4L._BO2,204,203,200_PIsitb-sticker-arrow-click,TopRight,35,-76_AA240_SH20_OU08_.jpg
Il endossera bien des identités, allant même jusqu'à se travestir en fille et fréquentera le monde des chauffeurs* (de sinistre mémoire), des venterniers**ou des frimousseurs***, jaspinant-pardon-parlant argot afin de mieux se fondre dans la masse des arnaqueurs de tout poil.
Enfants abandonnés, enfants volés, amours contrariées, monde haut en couleur des grinches (voleurs), coups de théâtres, moments d'émotion, Marie-Aude Murail reprend avec un enthousiasme contagieux tous ces motifs des romans d'aventures du XIXème siècle , et l'on trouve dans Malo De Lange, fils de voleur aussi bien des échos de Dickens ou d'Hector Malot("sans famille") que des aventures de Vidocq,aventures que je suivais jadis avec ravissement à la télévision.
Je craignais un peu que l'utilisation de l'argot (pas systématique d'ailleurs et toujours traduit) n'alourdisse le récit mais au contraire il le rend plus savoureux, tout comme d'ailleurs les comparaisons pince-sans rire et teintées d'humour noir de Malo qui ponctuent un récit qui n'a rien de mièvre. On se coule avec bonheur dans un texte qui réussit le pari de nous surprendre tout en nous conduisant sur des chemins connus. A dévorer sans plus attendre !

*bandit qui brûle les pieds des gens pour leur faire dire où sont leurs économies.

**voleur qui s'introduit dans les maisons par les fenêtres ouvertes.

***tricheur aux cartes.

Malo de Lange, fils de voleur, Marie-Aude Murail, École des Loisirs 2009, 272 pages qui fleurent bon l'aventure.

L'avis de Clarabel.

Un coup de coeur pour Lucien, chez Marie !

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Il faut beaucoup aimer les hommes...en poche

"Les étranges et merveilleuses traces sur ma peau sont le signe que je n'ai pas rêvé-non le signe c'est l'entaille, l'attente, la route ouverte."

Solange, actrice française installée à Los Angeles, rencontre un acteur dans une soirée. Cet homme,  en dépit d'une description extrêmement fouillée, nous ne l'apprenons pas immédiatement, est noir. Et alors ? , comme se demande la quatrième de couverture. Et alors, cela ne va pas de soi et Solange va en faire l'expérience.marie darrieusecq
Marie Darrieusecq place son roman sous l'égide de Marguerite Duras (par son titre, extrait d'une citation de l'auteure de L'amant) et effectivement on va retrouver ici certains des thèmes chers à Duras :  les relations amoureuses interraciales,  l'attente mais aussi la description de la Nature opiniâtre (la mer dans Un barrage contre le Pacifique, la forêt africaine ici).  Mais Marie Darrieusecq, si elle analyse finement tout ce qu'implique cette relation entre une femme blanche et un homme noir, met aussi en scène un créateur habité par une vision : il veut à toutes forces adapter au cinéma le roman de Conrad, Au cœur des ténèbres et le réaliser en Afrique, bien évidemment. S'en suit une description hallucinée du tournage où Solange devra lutter pour trouver sa place.
L'écriture de Marie Darrieusecq est à la fois puissante et lumineuse. Elle sait aussi bien s'attacher aux détails , de superbes pages sur l'attente, que décrire la puissance inexorable de la nature africaine. Un roman souvent cruel mais où l'héroïne parvient toujours à conserver sa dignité.
Un roman enthousiasmant,  tout hérissé de marque-pages ! Un énorme coup de cœur et un énorme merci à Clara !

Ps: Solange, adolescente ,était déjà l'héroïne de Clèves, un roman non chroniqué, au charme trouble qui m'avait moins convaincue.

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Le bébé

"Le nourrisson est anxiogène, le nourrisson est pathétique: comme le grand malade, il faut s'efforcer de le soulager, de l'aider, de le comprendre.Il devient le bébé quand son regard se fixe, quand il cherche le monde sous le voile."

Voici un projet intéressant : rendre compte à la fois de l'émerveillement toujours recommencé et toujours nouveau devant le bébé qui est le sien  car "le bébé m'a rendue sentimentale", l'observer en train de se transformer et de transformer son entourage , le tout avec une grande sincérité et une grande pudeur tout à la fois ; mais aussi "Dire le non-dit: l'écriture est ce projet.à mi-distance entre dire et ne pas dire, il y a le cliché, qui énonce malgré l'usure, une part de réalité. Le bébé me rend à une forme d’amitié avec les lieux commun,s m'en rend curieuse, me les fait soulever comme des pierres pour voir, par dessous, courir les vérités."marie darrieusecq
Se coltiner avec les clichés donc mais aussi écrire d'une "manière structurée par sa propre contrainte. Les appels du bébé  découpent ces pages, d'astérisque en astérisque."
Mi- roman, mi -essai ,ce texte de Marie Darrieussescq est constitué d'observations fines ne tombant jamais dans la mièvrerie , révélant ce qui est souvent tu, sans honte ni forfanterie, par pur  besoin d'observation. Un texte lumineux et enthousiasmant ,même pour celles et ceux (comme moi) qui ne extasient pas forcément devant les bébés.

Lu dans la foulée de la biographie de Paula M. Becker où Marie Darrieussecq écrit : " En 2001, j'avais écrit Le Bébé en cherchant à lutter contre les clichés, contre le "qu'est ce qu'une mère ? " Quand le livre est paru, j'ai compris que certains hommes ne peuvent pas  prendre au sérieux la maternité.La mère et le bébé, le vrai de cette expérience première et banale: si la mère n'est pas représentée comme une madone (Vierge à l'Enfant) ou comme une putain (Vénus et Cupidon), ils ne savent pas où se mettre."

Le bébé , Marie Darrieussecq, P.O.L 2001.188 pages dévorées d'une traite.

 

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Le démon du soir ou la ménopause héroïque

"Ils me cassent les ovaires !!!"

"Encore 21 mois et trois jours  à bosser avant de toucher [sa] retraite." Le temps risque de sembler long à Noémie, coincée qu'elle est entre sa mère qui s'imagine être Brigitte Bardot, sa propre fille qui la prend pour sa baby-sitter attitrée, sans compter son mari, déjà retraité lui, qui n'en fiche pas une rame ! florence cestac,la vie commence à 60 ans
Mais voilà que deux petites boules sur un sein vont remettre les choses en perspective et singulièrement dégager l'horizon bouché de notre bonne vieille copine...
Sur la couv', Noémie fait le papillon et visiblement ça lui fait un bien fou ! BD de la soixantaine décomplexée, Le démon du soir se joue des bouffées de chaleur et offre une vision optimiste et tonique de l'âge de la retraite chez les bobo.

Déniché à la médiathèque.

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Pour les fans de...

Marie Desplechin  avec "Copie double" et Malika  Ferdjoukhavec "Le  mystère de Greenwood" sont toutes les deux dans le "Jebouquine"-premier magazine de lecture pour les ados- de Janvier.couvjb_287
Sije ne suis pas trop rentrée dans le roman de  Desplechin, histoired'une fille qui en imite en tout une autre, pas assez creusée à monavis, j'ai savouré le récit à la limite du fantastique de MalikaFerdjouhk.
Si vous aimez les histoires se déroulant dans la landeanglaise, pleines de mystères etde brumes, précipitez-vous chezvotre  marchand de journaux !

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”Pas toujours facile d'être le numéro 1 ...”(d'une série)

Parce qu'elle avait esssuyé les plâtres de la série "Mon écrivain préféré" (c'est Sophie Chérer, rédactrice de ses 4 èmes de couverture et des deux versions de la sus-dite série qui le  dit);
parce que beaucoup de choses se sont passées dans sa vie, beaucoup de livres et d'aventures avec les mots,  Marie-Aude Murail a la chance(et nous aussi) d'avoir un deuxième volume qui lui est consacré (en plus il est gratuit, vous n'aurez qu'à le répérer chez votre libraire).
Juste une citation pour la route  :  "Plus le temps va , moins je vois d'inconvénients à passer pour une demeurée.Demeurée en enfance".

Le site de l'auteure.

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A la recherche du père perdu...

Marie Nimier est fille de...Roger Nimier, écrivain un peu oubliéaujourd'hui mais qui eut son heure de gloire quand sa fille était toutpetite.9782070320844
Mariea mis du temps à s'avouer qu'elle voulait devenir écrivain et l'onretrouve ces détours dans ce récit qui louvoie entre passé et présent.
Niportrait-charge (et pourtant cela aurait pu être facile !)nihagiographie, ce texte hésite un peu ne tranchant ni d'un côté ni del'autre au gré des hésitations de l'auteure.
Parce qu'il n'avance pas droit devant lui ce texte est émouvant mais m'a laissée un peu sur ma faim (sa fin ? !).

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