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le coeur est un muscle involontaire
Florence déteste les livres , les écrivains et les chiens. Elle bosse avec Zéno, partageant avec lui un sentiment à mi-chemin entre amour et amitié , sentiment dont Monique Proulx parle très joliment: "Un jour Zéno et moi, quand on sera tout à fait grands sans être vieux, on inventera un sentiment bien plus aérien que l'amour, bien plus ardent que l'amitié, dans lequel, nuit et jour on pourra s'étendre pour réparer nos cassures.
En attendant, on a ça, ce petit paquet de chaleur et de chardons."
Florence, bien malgré elle, va se retrouver à la poursuite d'un écrivain "invisible", sorte de Salinger québécois, qui lui a volé une phrase, celle qui donne son titre au roman : Le coeur est un muscle involontaire (écho de Le coeur est un chasseur solitaire ? ). Cet écrivain mystérieux,Pierre Laliberté, dont elle n'a que faire, évidemment est l'idole de Zéno...S'en suit alors une quête pleine de péripéties et d'humour, où notre héroïne devra s'accommoder de cadeaux fort encombrants, dont je me garderai bien de révéler la teneur :" Je suis tombée sur une jovialiste, c'est bien ma chance."et apprendra petit à petit à voir le monde d'une façon différente.
On pleure, on rit, on note au passage quelques jurons bien sentis que l'héroïne s'adresse pour se fustiger : "manche à balai irascible", "maudite limace molle", on applaudit des deux mains aux descriptions hallucinées d'un centre commercial ou, plus poétiques mais tout aussi inspirées, du centre de New-York, bref on passe un excellent moment car Monique Proulx possède tout à la fois le sens du récit et une écriture chatoyante.
Le coeur est un muscle involontaire, Monique Proulx, Editions Boréal, 399 pages pleines de charme.
Merci qui ? Merci, Cuné évidemment !:)
12/08/2009 | Lien permanent | Commentaires (12)
Promesses non tenues
2 euros pour découvrir ou redécouvrir un auteur, , ce spetits éloges,je les glisse dans mon sac en cas d'attente intempestive...
Je doisdire qu'il ne me restera pas grand chose des cités évoquées par Valentine Goby dans son Petit éloge des grandes villes. L'impressiondésagréable que l'auteure se regarde écrire, des descriptions quirestent à la surface et ne laissent aucune empreinte...
Bilan moins mitigé pour Pierre Pelot et son Petit éloge de l'enfance.
De Pelot j'avais lu il y a bien longtemps et dans un genre très différent , l'été en pente douce (adapté au cinéma avec la lumineuse Pauline Laffont).
Surle thème rebattu de l'adulte qui revient mettre ses pas dans les tracesdeson enfance, pelot réussit à nous rendre présents, par unstyle à la fois littéraire et charnel, lespaysagesde l'Est de la France. Néanmoins, si on admire lasubtilité d ela narration (les paysans sont patients et matois), onétouffe parfois dans des longueurs aussi touffues que la forêt danslaquelle a erré le narrateur enfant.
Quant à Gaëlle Obiégly, en entamant son Petit éloge de la jalousie, j'ai d'abord pensé du style "Tiens, on dirait du Duras, lapoésie en moins". Mais rapidement ses récits de scènes de film ou de roman, entremellée d'interventions de la narratrice m'ont paru de plus en plusardues . Quand les expressions désignant les différentsprotagonistes sont devenues extrêment répétitives, que je me suisperdue dans les liens qui unissaient les personnages (impression queles mêmes mots tournaient dans la même sphère, comme les boules du lotoou les pensées du jaloux), le mal de tête a commencé àpoindre et j'ai lâchement lâché les jaloux à leur jalousie, jurant mais un peu tard qu'on ne m'y prendrait plus.
23/11/2007 | Lien permanent | Commentaires (27)
Ne chinoisons pas...
Sur une invitation de Maijo, et pour éviter qu'elle sorte ses aiguilles et sa poupée vaudoue ( :) )voici mon portrait chinois
Un livre : Un dictionnaire
Une couleur :framboise /anis
Un animal : tigrevacheloup
Un métier : dresseuse de tigres (mais comme ces deux américains qui vivent avec leurs tigres !)
Un vêtement : un pull confortable ,en coton
Une fleur : la violette (de Toulouse of course , Cath !)
Un point faible : une sensibilité corsetée
Un point fort : la ténacité (on me chasse par la porte , je reviens par la fenêtre...)
Un siècle : le nôtre
Une voiture: La Lexus qui se gare toute seule mais comme elle est trop chère, j'applique la bonne vieille méthode des placesfaciles: je fais 100 mètres de plus et je me gare sans problème et sanscréneau !
Un alcool : le champagne, bourré d'ologo-éléments !
Un objet: le sac idéal (que je cherche toujours).
Une paire de chaussures : plates et confortables
Un pays : euh, un pays nordique (à découvrir quand j'aurai des sous)
Une pierre précieuse : ...
Un bijou : ...
Un grigri : ...
Un acteur : Harvey Keitel, Gilbert Melki
Une actrice : Diane Keaton, Karin Viard, Catherine Frot
Une chanson : Wurthering Heigths de Kate Bush
Un film : Annie Hall (à chaque fois,je ris même si je suis toute seule !)
Un dessin animé : Aucun
Un prénom masculin : ceux de mes fils: Antoine, Ferdinand
Un prénom féminin : celui de ma fille: Noémie
Un bonbon : un petit ours en guimauve recouvert de chocolat au lait
Un aliment : ...
Un chocolat : tous sauf le noir
Un tatouage : non, merci
Une arme : les mots, l'humour
Un oiseau : la chouette
Je passe le relais à qui voudra ...
05/05/2007 | Lien permanent | Commentaires (22)
Dans la famille Fournier, je demande Jean-Louis !
"C'était un angoissé pour qui tout allait bien, jusqu'au jour où ilest né."Impossible d eme souvenir si cette phrase est de Jean-LouisFournier et qu'elle concerne Pierre Desproges ou l'inverse, tant lesdeux complices sont liés dans mon esprit.
Fournier réalisa "Laminute nécessaire de Monsieur Cyclopède" dont l'introduction, labouille de Desproges sur un balancier d'horloge me faisait rired'avance mais c'est aussi le "papa" d'Antivol, loiseau qui ne vole pasmais fait la sieste sur les aiguilles d'une horloge (encore !), lemeilleur moment d ela journée étant 9H 15 ...Celui de la Noiraude, lavache qui a des états d'âme et téléphone (très) régulièrement à sonvétérinaire.
Jean-Louis Fournier s'est également souvenu de sescours de grammaire (qui vont revenir à la mode...) et nous a livré il ya quelques années une facétieuse Grammaire française et impertinenteoù l'on discutait des mérites comparés des véhicules "Ma voiture estplus pratique que la tienne. En abaissant le siège arrière, je peux yloger un cercueil ", où l'on apprenait à conjuguer le verbe "péter"plus usité malheureusement que le verbe "aimer". Il récidiva avec les maths, la science , le savoir-vivre et certains deces livres furent transposés sur le petit écran. jean-Frnaçois Balmernous fit résoudre des problèmes avec des patineuse et Catherine Frotapprit la politesse à un p'tit con affectueux !
Voilà pour le côté rose (même si Fournier ne dédaigne pas l'humour noir...) , il y a aussi un côté plus sombre chez Le petit Meaulnes, des romans très proches de son histoire, pudiques et mélancoliques oùil retrace une enfance pas variment triste mais pas follichonne quandmême .
A son crédit également, Les mots des riches les mots des pauvres où il épingle de manière plus acide cette fracture sociale qui se révèle dans le vocabulaire des gens ...
Vousaurez compris que Jean-Louis Fournier est tendre et drole et que sivous ne le connaissez pas encore , il faut vous précipiter chez votrelibraire !
05/12/2006 | Lien permanent | Commentaires (7)
L'art du bonneteau
Un bouquin n'est pas un livre est, selon son auteur, Rémi bertrand, une bonbonnière de synonymes. Il nous précise d'ailleurs que " Lessynonymes sont comme ces deux bonbons ,sur le couvercle,semblables(identiques? ) en tous points sauf par la couleur de l'emballage et parleur goût (leur saveur ? ) sur la langue..." .Il oublie juste de préciser que l'emballage des bonbons est aussi chatoyant que sa prose...
CarRémi Bertrand aime les mots, il les savoure , il les déguste, il joueavec eux jusqu'à nous en donner le tournis...Ses définitions ontsouvent la fulgurance de l'évidence mais l'abondance de questions et deprécisions dont il use et abuse comme le bonimenteur du bonneteau nouslaisse souvent étourdis voire vaguement nauséeux comme si nous nousétions empiffrés de bonbon...
J'ai d'abord pioché au hasard dans labonbonnière, est souvent été séduite mais souvent aussi hélas déroutéevoire déçue. M. Bertrand aime tellement les bons mots qu'il se permetdes formules qu'on aimerait ne plus trouver au XXième siècle; Ainsi àl'article "épouse/femme": "l'épouse écarte les rivales; la femme, les jambes (et les bras)." Du meilleur goût comme vous pouvez le constater.
Ontrouve aussi un article concernant "femme de ménage/*technicienne desurface " où il se fend d'une diatribe contre le "politiquementcorrect" que Pierre Merle avait déjà écrite en son temps et qui n'aguère d'utilité à mon avis dans un livre sur les nuances des synonymes.
Je ne le suis pas non plus quant à l'utilisation des mots "mail" et "courriel".
Pireencore, j'en suis arrivée à confondre , après la lecture de sonarticle, ce qu'était un tic et un TOC ! Ce qui est quand même un comblepour un ouvrage qui prétend nous offrir les nuances des synonymes !
Alors,livre ? Bouquin ? Bonbonnière ? Feu d'artifice éblouissant et un peuvain parfois ...aurais-je tendance à répondre car à trop vouloirbriller, les spectateurs peuvent , de peur de se griller lesneurones, aller voir ailleurs.
(Ne commettez pas la même erreur que moi : ne lisez pas cet ouvrage d'une traite, vous récolteriez un "bon" mal de tête !)
02/10/2006 | Lien permanent | Commentaires (1)
”La voix des enfants et leur pureté.”
Un flic à la retraite,au cuir épaissi -du moins le croit-il, un jeune flic drogué mais très doué, voilà un de ces improbables duos comme nous les aimons. Ce qui va les rapprocher ? Le meurtre d'un chilien d'origine allemande, chef de choeurs de garçons de plusieurs églises dans Paris. Piste politique? Piste pédophile ? Chacun des flic a sa préférence mais la réalité va vite s'emballer et dépasser toutes leurs hypothèses...
Jean-Cristophe Grangé est au mieux de sa forme dans Miserere. Certes, il emploie des procédés classiques (la relation père-fils qui s'établit entre les deux héros, les fausses pistes) mais c'est pour mieux tromper son lecteur qui , ainsi mis en confiance, ne peut que se laisser surprendre par les chausse-trappes que l'auteur a ménagés.
Ses héros trimballent leurs zones d'ombre mais elles ne sont évoquées qu'en pointillés et leur élucidation nous explose à la figure au moment où nous les avions preque oubliées. Kasdan, le vieil arménien retraité et Volokine, le jeune loup russe, évoluent principalement dans un décor urbain, très cinématographique, et les péripéties se succédent, toujours plus étonnantes. L'intensité monte dans l'horreur, mais sans complaisance. Grangé utilise certains thèmes historiques qui pourraient sembler rabâchés mais il les dynamite,les poussant à l'extrême , sans pour autant tomber dans les excès pseudo ésotériques du Concile de pierre. Un roman profondément pessimiste sur l'âme humaine, un roman traversé par la musique, un roman que vous ne lâcherez pas une fois que vous l'aurez commencé et dont vous sortirez groggy . Ames sensibles s'abstenir !
Miserere. Jean-Cristophe Grangé.Albin michel.524 pages
29/10/2008 | Lien permanent | Commentaires (14)
”Elle a encore mis son grain de sel dans mon autobiographie.”
"J'aimerais qu'on m'explique. Comment se fait-il que, lorqu'un couple se défait, tout ce que l'on aimait dans la relation disparaisse instantanément comme par magie, alors que toutes les petites choses que l'on détestait secrètement continuent de vous hanter après ? "Hé oui, il ne comprend pas Oliver et pour s'y retrouver il noircit du papier et cache ses mémoires dans une taie d'oreiller de marque Victoria Plum (d'où le titre français, Les confessions de Victoria Plum qui n'a rien à voir avec l'original : Taking the Devil's advice.) Evidemment, son ex-femme, Constance va trouver les dits feuillets( parce que ce qu'il a oublié de nous dire ce cher Oliver ,entre deux lamentations sur son sort, c'est qu'il habite encore chez son ex) et elle va se glisser dans l'autobiographie d'Oliver nous proposer sa version des faits...
Comme souvent chez Anne Fine, le jardin joue un rôle important et pas seulement parce que l'héroïne, Constance a pour amant un jardinier (Hello ,Lady Chatterley!), il est souvent un exutoire pour échapper à la tension ambiante (dans un autre roman d'Anne Fine, l'héroïne, à chaque contrariété passe ses nerfs en arrachant des plantes !)
Mensonges ? Vérités ? Au lecteur de se faire sa propre opinion entre deux sourires car ce roman si délicieusement british est férocement drôle. Ma première rencontre avec cette auteure et aussitôt le sentiment de faire une rencontre importante ! (1993 déjà !)
Ps:quelqu'un qui trouve important d'établir une distinction entre "pierre" et "caillou" ne peut qu'être mon amie.
Pour toutes ces raisons, allez vite fouiller dans les médiathèques et les bouquineries pour dénicher ce petit chef doeuvre !
Anne Fine. Les confessions de Victoria Plum. 273 pages en édition originale (éditions de l'Olivier). A trouver aussi chez Points -Seuil.
21/12/2008 | Lien permanent | Commentaires (22)
Petits miracles littéraires en une semaine
1/Repérer un livre qui vient juste de sortir et ...le trouver dans sa boîte à lettres au retour d'une journée de travail...coïncidence-étincelle...
2/Proposer à un élève qui a terminé son examen "blanc" un magazine , faire d'une pierre deux coups et réussir à prêter "Vigule" consacré au roman et Enfants perdus, d'Arnaud Rykner. Et deux élèves absorbés par leur lecture, deux ! Bon, le lecteur du roman n'a rien compris au texte et me l'a rendu, mais au moins il a réussi l'exploit de lire une dizaine de pages, d'un livre pas facile d'accès, qui fait tout pour tenir le lecteur à distance....ça met du baume sur mon égo tout desséché de prof...
3/ Tirer de son mutisme ma libraire "préférée" en lui demandant un livre (dont je vous parlerai bientôt), dont le titre l'intrigue et du coup je découvre qu'elle est bien un être humain qui sait poser des questions, manifester de l'intérêt et non pas juste débiter quelques formules toutes faites...
4/ Gagner un livre grâce à un questionnaire dont j'avais perdu tout souvenir...Poser le livre dans un endroit stratégique (les toilettes pour être claire), genre" si ça continue,je vais m'y mettre" et attendre que la menace sous-entendue fasse effet...
Jusqu'à présent ça ne fonctionne pas : la salle de bains n'est toujours pas finie, pas plus que...mais la liste serait trop longue ! De toutes façons, on parlait de miracles littéraires pas de miracles tout courts!
Je vais quand même m'acheter un marteau comme conseillé... pour casser les vitres de ma voiture en cas d'accident et de coinçage à l'intérieur...Un peu claustro la fille...Mais comme j'en veux un fleuri, ça va pas être de la tarte! Je sais ça n'a aucun intérêt mais de temps en temps, j'aime bien me lancer dans une quête impossible...
Et vous, avez-vous le souvenir de petits miracles liés aux livres ?
21/02/2009 | Lien permanent | Commentaires (24)
Comment combiner gourmandise et amour des livres...
Attention ce livre est dangereux! Non seulement il va vous donner envie de vous précipiter dans votre cuisine mais en plus il vous fera faire un détour par votre librairie préférée !
En effet, Claude Deloffre, en grande collectionneuse de livres de cuisine qu'elle est nous présente ses petits larcins culinaires , comprendre ses recettes préférées, piochées dans un éventail d'auteurs très large allant de Jacky, le copain de Dorothée, à Pierre Hermé le célèbre pâtissier, le tout additionné de son petit plus perso.
J'y ai découvert, entre autres, qu'il existait un très chic Mon chien fait recettes, d'où Claude Deloffre a extrait des coquillettes au foie gras, recette qu'elle a servie lors de son mariage ! J'y ai retrouvé aussi un livre que j'avais feuilleté il y a bien longtemps: La cuisine est un jeu d'enfants de Michel Oliver, premier recueil de cuisine pour bien des gens, Claude Deloffre nous assure d'ailleurs utiliser toujours certaines des techniques qui y sont présentées !
Ce livre est aussi un joyeux melting-pot de recettes glanées autour du monde, de gourmandises venues de l'enfance(ah les tartines aux fraises!) ou témoignant des préférences acidulées de l'auteure qui n'envisage pas une journée sans citron.
D'habitude, le seul plaisir des livres de cuisine réside dans leur iconographie, ici elle est d'ailleurs très réussie, mais le texte reste bêtement utilitaire . Dans Petits larcins culinaires on sent vraiment la personnalité de l'auteure qui nous livre anecdotes et astuces, en toute amitié et l'on n'a qu'une envie : commencer, si ce n'est déjà fait ,une collection de livres...de cuisine !
Dans la même collection, j'avais aussi aimé Petits bouquets de cuisine ( billet).
04/03/2009 | Lien permanent | Commentaires (17)
Le Havre
Premier film en français du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki Le Havre (synopsis ici) est une fable poétique, oscillant entre problèmes contemporains (les réfugiés qui veulent passer en Grande-Bretagne) et références aux années 50 à 70, comme si les personnages avaient réussi à se créer une bulle un peu à l'intérieur du monde moderne. Pas de téléphones portables mais d'antiques cabines, les automobiles sont délicieusement rétro et les personnages portent des noms ou prénoms de personnalités chères au coeur du réalisateur : Arletty, Monet et même Baïkal pour la chienne du héros (en référence à la première chienne envoyée dans l'espace). Kaurismäki a aussi tenu à faire participer une figure locale havraise, le rockeur Little Bob, dont la chanson constitue la seule longueur du film.
Il faut accepter le décalage du jeu des acteurs (mêlant pointures et amateurs) pour savourer l'humour tout en retenue de ce film. André Wilms est parfait comme d'habitude, précis, méticuleux, plein d'élégance, il rayonne ! Il faut voir avec quel aplomb souriant il fait face au directeur d'un centre de rétention lui balançant une énormité qu'il arrive à faire passer sans problème ! à ses côtés, Jean-Pierre Darroussin campe un policier à la Javert mais qui se révèlera plein d'humanité. Un conte où ,comme le dit le réalisateur, le petit chaperon rouge mange le loup, ce qui, en ces temps difficiles, ne peut que donner le sourire !
J'ai eu la chance de voir ce film en avant-première à Lille où il a été présenté dans le cadre du film Inter par Philippe Val, un critique du Monde et en présence d'André Wilms. le côté non militant de ce film a été souligné à plusieurs reprises par les intervenants mais j'ai regretté l'opposition qui a été systématiquement faite par rapport à un autre film,( jamais clairement nommé d'ailleurs, Welcome). Un même problème peut être abordé sous des angles différents sans que pour autant on dénigre les autres.
Ce film vient de recevoir le prix Louis-Delluc. Sur les écrans le 21 décembre.
Ps: avant de nous quitter, l'inoubliable interprète de M. Lequesnoy dans La vie est un long fleuve tranquille nous a même fait un petit clin d'oeil en nous citant la phrase culte:"Vous me faites b..., Marielle"!
18/12/2011 | Lien permanent | Commentaires (7)