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Au temps où la télé est apparue...
Quand vos enfants vous demandent si vous avez connu lesdinosaures ou, dans le meilleur des cas, si vous vous éclairiez àla bougie quand vous étiez petites,il est temps de remettre un peu dechronologie dans tout ça...
Lacollection "la vie desenfants" aux éditions de La martinière se propose donc de montrercomment vivaient les enfants depuis "les origines", "les grandescivilisations", le Moyen Age", le XVII ème,XVIIIème,XIX ème etXXème siècles (plusieurs volumes pour chaque grande étape)
Ferdinanda dévoré les volumes consacré aux deux guerres mondiales, j'ai préféré,plus pacifiquement, découvrir comment vivaient les enfants Dans les années 50.
Atravers plusieurs épisodes centré chacun sur un enfant de milieusocial différent, métropolitain ou martiniquais,nous découvronsl'arrivée de la télévision dans un foyer, la distibution des prixou les colonies de vacances , pas encore chantées par PierrePerret.
L'ensembleest intéressant et richement illustré, présenté par une introductionqui situe le contexte historique. Il est dommage que lestyle soit parfois "amidonné " et que le texte se termine de manière abrupte, sans conclusion.
(à partir de9 ans)
23/05/2007 | Lien permanent | Commentaires (14)
le lutin rose
Dans chaque famille, il y a un mouton noir. Chez les Tuvache ,tenanciers du Magasin de suicides,il y a un lutin rose ,Allan, qui aime la vie, au grand désespoir de ses parents...
Vousl'aurez compris ,dans le monde créé par Jean Teulé, tout est inversé etl'anorexie, la dépression sont portées au pinacle. On s'amusebeaucoup une fois ce parti pris adopté même si aux trois quartsdu livre, j'ai trouvé que l'histoire s'essoufflait un peu etversait parfois dans la facilité. Les arguments donnés parAllan pour empêcher une jeune fille au physique quelconque de sesuicider sont assez plats et ne valent pas ceux donnés par le regrettéPierre Desproges qui constatait qu'entre Paul Newman et lui il n'yavait que qualques centimètres de différence...
Il n'empêche quel'on trouve de très jolis passages poétiques (où Baudelaire et Hugo seglissent en toute discrétion...), ce qui n'étonnera pas leslecteurs de Rainbow pour Rimbaud du même auteur.
J'avais décidé,suite à la critique de Cuné, d'attendre stoïquement la sortie en poche mais...
Vendredidernier, Jean Teulé, le géant souriant, répondait sans se départir deson sourire ni de son amabilité aux critiques dans "café Piccouly"...
Samedi,sur France Info, nouvelle interview de Jean Teulé , érudit et souriantet à chaque fois Noémie (16 ans cet été) qui ne lit plus que des"gossip girls" et autres mangas, remarquait "ça a l'air bien" .
Lundi,je trouvais le dit bouquin qui a été dévoré par ma fille en deux jours.Elle a beaucoup aimé, sauf la fin qui est trop triste...
05/03/2007 | Lien permanent | Commentaires (29)
Nous n'y échapperons pas (1)
Tous les magazines nous en proposent une sélection qui se veut alléchante : la saison des Beaux Livres est arrivée !
N'est-cepas un tantinet insultant de qualifier ainsi certains livres ,les autres devenant par ricochet et de manière implicite des "mocheslivres " ?
Non , je ne fais pas dans le politiquement correct, jene lis pas à mon fils "Blanche-neige et les sept personnesverticalement défavorisées", rassurez-vous.
Nos voisinsgrands-bretons sont plus sincères ils les appellent...zut le mot exactm'échappe, help la blogosphère ! En gros ça veut dire livres-qu'on-laisse-ostensiblement -traîner-sur-la -table - du- salon pourmontrer que sa culture dépasse celle de pif le chien et ses capacitésfinancières celle des livres à deux euros.
Parce qu'il faut êtrehonnête : les beaux-livres sont chers et, en plus, dans lemeilleur des cas, on les feuillette mais on ne les lit pas !
Alorsvive les livres qu'on emmène partout, qui arborent glorieusement destaches de substances diverses prouvant qu'on les a dévoréspartout,entre une gorgée de thé et un petit gâteau, qu'on les aaimés et relus, prêtés et fourrés dans des sacs ou des pochesaccueillantes !
Bon , je sais que j'exagère un peu, j'avoue: j'aifait la tronche quand on m'a rendu un livre qui avait doublé de volumeparce qu'on lui avait craqué le dos (aie !) et que visiblement il étaitgonflé de sable ... Bizarrement, je supporte mieux les raresmaltraitances que j'inflige à mes livres que celles que leur infligentles autres ...
Et puis, recevoir un livre, autre qu'un roman, ça fait bien plaisir aussi quand il a été choisi avec soin et attention .
Un très beau livre, tant par ses photos, son thème, que par les textes (que j'ai dévorés !) : Herbes folles de Pierre Idiart. Merci Cath !
17/12/2006 | Lien permanent | Commentaires (9)
Au Nord, y a pas qu'les corons
(Un petit clin d'oeil à ch'ti 31 avec le pastiche de Pierre Bachelet en titre...)
Un thriller qui se déroule dans le Nord , voilà qui a de quoi attirer l'attention des Ch'tis, surtout que La chambre des morts a reçu des prix et a été un succès (il vient de sortir en poche).
Mouais,on n'échappe pas au cliché des corons, même si l'auteur situe davantageson action sur la côte que dans le bassin minier mais au moins ilsemble avoir bien compris la culture du travail qui règne par cheznous. J'ai parfois pensé au Voreux du Germinal de Zola, même sije préfère nettement l'image poétique que le film "Quand la mer monte"donne de la région de Dunkerque (rendre poétique une usine, faut lefaire, non ? !).
Mais bon, nous sommes dans un triller avec uneintrigue plutôt bien ficelée, où tout s'enchaîne sans heurts même siles fins à rebondissement font un peu trop penser à ces filmsaméricains concoctés par une armada de scénaristes.
Le thèmeprincipal est l'enchaînement de conséquences que peut avoir un acteinfime, même si récupérer une valise bourrée de fric après avoiraccidentellement provoqué la mort de quelqu'un , ne peut pasvéritablement être considéré comme une pichenette du destin...
A partir de là, le héros, qui a découvert l'argent etentend bien le garder, va abandonner tous ses scrupules et enarrivera même à s'autojustifier...L'astuceest que cet argent est en fait la rançon destinée à libérer une enfantaveugle, prisonnière nous le découvrirons très vite, d'une psychopathe,La Bête.
Pourdémêler tout ceci, une policière fatiguée par ses jumelles qu'elleélève seule et dont nous découvrirons assez vite la part d'ombre...
Jereste perplexe quant à ce roman dont le style devient ampoulé et lourdquand il verse dans les descriptions du Mal. Les personnages semblentaussi un peu trop fascinés par les monstruosités qu'ils côtoientet qui sont peut être trop complaisamment décrites ... A vous devoir .
12/10/2006 | Lien permanent | Commentaires (6)
”Un diabolique complot du passé pour sauver un membre de la famille qui n'est pas encore né.”
Surtout ne pas lire la quatrième de couverture du roman de Leena Lander, Vienne la tempête: il s'en dégage une atmopshère de noirceur et de pédanterie du plus mauvais aloi, qui en peut qu'inciter qu'à reposer l'ouvrage.
Ce serait vraiment dommage car l'histoire d'Iris, journaliste qui remonte le passé pour découvrir à travers l'histoire de ce coin de Finlande, non loin de la frontière russe, celle de sa famille est proprement palpitante.
"connaissant mon imagination et mon penchant pour les histoires cruelles et tumultueuses, ils [ses ascendants] m'ont nourrie de noirs appâts, de fils d'amorce peut être reliés à des explosifs, ont jeté sur moi des hommes noirs avec des voitures noires et des coffres noirs à tiroirs...", Ainsi parle la jeune femme, qui , en plein désarroi conjugal, se sent aidée par les survivants d'une très belle histoire d'amour mais aussi , d'une certaine façon par ses ancêtres disparus.
Il faut accepter de voir s'éclaircir progressivement tous les mystères laissés en jachère, de se frotter à des personnages aussi âpres en apparence que les paysages finlandais , mais qui , comme les pierres, recèlent " Des accumulations de contraintes qui finissent par se libérer d'une façon ou d'une autre. En effondrements soudains. En explosions, même." A découvrir absolument.
Du même auteur, j'avais beaucoup aimé il y a quelques années La maison des papillons noirs (pas de billet)
17/09/2008 | Lien permanent | Commentaires (16)
”Où et quand commence une famille? ”
Sur une impulsion,Sabine,embauche au sein de l'entreprise familiale un parfait inconnu, Pierre. De simple factotum celui-ci va bientôt prendre une place importante autant dans l'entreprise que dans la famille Bérynx. Quelques années plus tard, il disparaît brusquement , laissant chacun face à ses fêlures...
Alléchée par un début intriguant,j'ai aussitôt été embarquée dans cette histoire familiale, sans pour autant retrouver le même plaisir que dans Magnus.Le nouveau roman deSylvie Germain, L'inaperçu, est traversé de très belles images d'arbres, de peintures et le style de l'écrivaine est toujours aussi beau mais...
Faute de réelle tension dramatique, j'ai en effet eu l'impression de voir défiler la vie de cette famille derrière une vitre, de me laisser aller au fil del'histoire,guettant mais en vain l'étincelle qui ferait flamber mon enthousiasme.
Un grand merci à Alexandra de chez Hautetfort grâce à qui j'ai pu lire ce livre, ainsi qu'aus éditions Albin Michel.
L'avis d'Amanda.
23/09/2008 | Lien permanent | Commentaires (13)
”C'est la vie qui vous tombe dessus.”
Un enfant et son père , sans oublier le chien, crapahutent dans les gorges.Il ne se passe presque rien, sauf la vie qui passe, les senteurs, la lumière, les sensations : "Je n'ai jamais autant savouré cette chaleur." Puis tout s'accélère, Tom va devenir grand frère un peu plus tôt que prévu...Mais le père et le fils vont partir à la rencontre du nouvel enfant "D'un drôle de pas qui prenait son temps."
Hanno qui nous dit la présentation "Ne mange pas de cerises en novembre. Et dès l'automne, il n'est plus question de tomates. Les tomates, c'est l'été. Ou alors en bocaux. Quand on sait ça, on est à moitié paré pour la vie. On empile sur l'étagère des bocaux de mots pour passer l'hiver." ne pouvait que m'être sympathique. Quant à son livre, Sur le bout des doigts, imprimé ""à tâtons" pour le compte des Editions Thierry Magnier, il faut absolument le mettre sur nos étagères pour passer l'hiver avec des phrases telles que celles-ci : "Chaque jour est une naissance.Pour chacun.Des fois on a des yeux, des fois on n'en n'a pas. Parfois c'est les mains qu'on n'a pas, d'autres fois, le coeur qu'on a en pierre." Un livre à glisser dans la poche et à chérir.
L'avis de Bellesahi que je remercie pour la découverte.
03/09/2008 | Lien permanent | Commentaires (7)
Une fois deux
"D'une pierre deux coups, elle s'était débarassée des deux personnes qui comptaient le plus pour elle.
Essayez donc d'en faire autant !"
L'histoire d'amour entre Senta et Thomas ne pouvait commencer que dans la ville de Berlin, cette ville qui porte encore les traces de son ancienne déchirure...En effet, rien ne prédisposait ces deux quadragénaires (perso au début, je les imaginais plus jeunes) à se rencontrer. Situation classique donc mais que Iris Hanika va dynamiter avec un bel aplomb. La rencontre, figure imposée de la littérature amoureuse n'a jamais été racontée d'une manière aussi surprenante et mérite d'emblée d'entrer dans les anthologies !
Las, après l'éblouissement de la rencontre viennent les atermoiements de Senta, reine des autodestructrices (et des pleureuses), car elle se rend compte qu'elle est tombée amoureuse d'un homme qui n'est pas son genre...La description de l' héroïne battant du lait en mousse pour son amant, action domestique toute simple qui va tourner au désastre apocalyptique , et son explication ensuite, valent absolument le détour!
Iris Hanika nous promène dans la ville de Berlin comme elle nous balade de scène de théâtre en article d'encyclopédie voire en discours entreprenarial féministe comme en rêverait d'en entendre un jour !, le tout entrelacé de citations de chansons.
Et si comme Antigone, j'ai regretté les quelques longueurs, je me suis beaucoup divertie à la lecture de ce roman bourré d'énergie et d'humanité. Autre petit bémol: Senta la pleureuse impénitente a eu parfois le don de m'agacer mais bon...
Une fois deux, Iris Hanika, traduit de l'allemand par Claire Buchbinder, Les Allusifs, mai 2009, 277 pages fantasques et bourrées d'énergie.
Merci Antigone !
L'avis de Cuné, conquise elle aussi !
25/11/2009 | Lien permanent | Commentaires (13)
Le chapeau de Mitterrand ...en poche
Il avait triomphé de tous les obstacles, à la manière des héros de contes , qui traversent royaumes, rivières, forêts et montagnes à la recherche d'une pomme d'or ou d'une pierre magique qui leur apportera la puissance et la gloire, ou tout simplement le sentiment du défi relevé."
Daniel Mercier, comptable, s'approprie le chapeau du Président de la République que ce dernier a oublié dans un restaurant où leurs tables étaient voisines. Dès lors, hasard ou puissance de la projection qu'il fait sur cet emblème de pouvoir, la vie de ce français modeste va être transformée. Mais comme dans tout conte qui se respecte, l'objet magique va passer de propriétaire en propriétaire, influant sur leurs existences et permettant de brosser au passage une réjouissante rétrospective des années 80. à noter d'ailleurs que seul le premier "utilisateur" du couvre-chef est au courant de l'identité du propriétaire réel, ce qui donne encore plus de saveur à la projection qu'ils vont faire sur cet objet, l'utilisant comme un déclencheur, un levier providentiel qui vient donner une nouvelle impulsion à leurs vies.
Ah on peut dire que j'ai pris mon temps pour me décider à lire ce roman ! J'ai traîné des pieds mais, une fois commencé, je n'ai plus lâché ce Chapeau de Mitterrand ! Une vraie fontaine de jouvence qui m'a ramenée trente ans en arrière , m'a fait sourire jusqu'à la pirouette finale qui remet en perspective tout le roman ! Une fable réjouissante et un style enlevé, que demander de plus? !
09/03/2013 | Lien permanent | Commentaires (8)
Marcus...en poche
"Mais mon petit dictionnaire de la vie s'appelait Marcus."
Hélène, toxicomane, avant de mourir, a confié son fils, Marco dix ans, à son meilleur ami, Pierrot. Ce dernier, la trentaine,mène une vie laborieuse sur les marchés de la région lilloise et devenir père de substitution ne figurait certes pas à son programme. Mais la fraternité et le soutien de ses amis vont aider ce célibataire au coeur tendre à faire une place à ce gamin craquant,et l'on se plaît à rêver de bonheur. Jusqu'à ce que le passé rattrape Pierrot.
Les grincheux souligneront le scénario cousu de fil blanc mais ils se priveraient ainsi d'un roman lumineux qui peint, sans misérabilisme ni guimauve le monde des petites gens, ces "graines "... qui se changent tout de suite en herbes folles .[...] On passe la tête entre les dalles, on s'accroche comme du lierre aux pierres qu'on trouve. Parfois on tient, parfois on décroche. ça dépend pas que de nous, mais il faut faire comme si."Il y est beaucoup question de chaleur humaine et de familles qu'on se bricole quand la vie n'a pas toujours été généreuse, le tout raconté dans dans une langue mêlant registre familier, courant , émaillée de quelques régionalismes.
Si la troisième partie connaît une petite baisse de rythme, lançant une intrigue secondaire qui ne débouchera pas sur grand chose, on reste néanmoins scotché par ce livre généreux, fluide et dont on l'impression d'avoir déjà croisé les personnages dans un quartier populaire lillois. Un roman tendre, facile à lire (et ce n'est pas une critique) qui fait passer un excellent moment !
08/06/2013 | Lien permanent | Commentaires (6)